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Peche et conservation du poisson par les populations de Nziou et de Londji I dans la region du sud Cameroun: une analyse anthropologique des choix et finalités des savoir-faire des pecheurs


par Moise Mvetumbo
Universite de Yaounde 1 - Master en anthropologie 2013
  

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III-1-Organes en charge de la gestion de l'activité de pêche au Cameroun

Dans l'organisation de l'activité de pêche au Cameroun, plusieurs institutions ont été mandatées pour assurer la gestion. Ce sont:

4 Le Ministère de la Recherche Scientifique et de l'Innovation (MINRESI) qui, à travers la Station Spécialisée de Recherches Halieutiques et des Sciences Marines de Limbe (SSRHSM) est chargé de mener des recherches dans le secteur pêche. Cette station est placée sous la tutelle de l'Institut de Recherches Agricoles pour le Développement (IRAD).

4 Le Ministère de Transport (MINT), qui à travers la Direction de la Marine Marchande contrôle toutes les opérations de navigation et assure l'immatriculation des navires et des embarcations de pêche.

4 Le Ministère de l'Eau et de l'Energie (MINEE), dont l'avis est nécessaire pour la création des étangs aquacoles.

4 le Ministère de la Défense (MINDEF), responsable de la surveillance des eaux territoriales.

III-2-Condition d'accès aux ressources halieutiques

Les ressources halieutiques font partie des ressources communément appelées ressources communes (VERMARD, Y., 2009). Elles se caractérisent par la difficulté d'en interdire l'usage à des acteurs et le fait que leur utilisation par un individu ou un groupe implique un manque à gagner pour les autres acteurs. Ces difficultés à gérer les pêcheries ont abondamment été décrites dans la littérature concernant l'économie des pêches (GORDON, 1954; SCOTT, 1955; CRUTCHFIELD et ZELLNER, 1962) ou plus largement la littérature concernant la tragédie des communaux (HARDIN, 1968, ORSTOM, 1990). D'une manière synthétique, les causes du déclin des ressources naturelles (dont la tragédie) tiennent non pas au caractère commun de ces dernières, mais à leur libre accès (STEVENSON, 1991; OSTROM, 1999). Dans cette perspective, la gestion de ces ressources va donc dépendre de la capacité des gestionnaires à déterminer à l'avance le nombre et la qualité des exploitants et les possibilités d'exploitation de chacun. Dans les côtes camerounaises, la capture du poisson est autorisée à tous les résidents des campements à la seule condition de s'adapter aux exigences de la législation de l'Etat. Parmi ces conditions, nous avons ente autre:

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4 Un permis de pêche

Cette pièce dont doit disposer tout pêcheur, est valable pour une période d'un an au prix de 3000 FCFA. Il s'obtient auprès du responsable du centre de pêche des différentes localités où prévaut ladite activité. Il est renouvelable tous les ans avant la fin du premier trimestre sous peine de pénalités. Il s'établit à partir de la photocopie du permis de conduire de pirogue à moteur et d'une fiche de renseignement.

4 Un certificat de navigabilité

Le certificat coûte 42000FCFA et il s'obtient auprès de la marine marchande. Ce papier se renouvelle tous les ans moyennant une somme de 22000FCFA.

4 Des lois et arrêtés sur les modalités d'exploitation des ressources halieutiques

Au Cameroun en effet, la gestion de l'activité de pêche incombe à l'Etat avec la loi n° 94/01 du 20 janvier 1994 portant régime des forêts, de la faune et de la pêche. Dans ce sillage, plusieurs décrets et arrêtés ont été fixés pour mieux réglementer cette filière dont l'importance n'est plus à démontrer. Il s'agit notamment de:

-Décret n° 95/413/PM du 20 juin 1995, fixant certaines modalités d'application du régime de pêche.

-Arrêté n° 0026/MINEPIA/DIRPEC/SCPIA/SPA du 11 avril 2000 portant interdiction de certains engins de la pêche.

-Arrêté n° 0002/MINEPIA du 01 août 2001 portant modalités de protection des ressources Halieutiques.

A titre d'illustration, voici quelques engins de pêche interdits sur toute l'étendue du territoire camerounais. Il s'agit entre autre des:

-sennes de plage;

-filet épervier;

-masse, paniers, filets maillant dont la maille est inférieure à 40 mm;

- ligne d'hameçons non appâtés;

- barrages à travers le lit d'un cours d'eau.

Ces différentes mesures permettent aux pêcheurs de participer à l'exploitation des ressources halieutiques en toute quiétude. Cependant, identifier leur impact sur le degré d'implication de chacune des communautés de pêcheurs et sur les possibilités de collaboration et/ou d'échange entre les différents acteurs constituera une étape importante dans le cadre du présent travail.

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"Je voudrais vivre pour étudier, non pas étudier pour vivre"   Francis Bacon