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Geostrategie energetique en Afrique de l'ouest ( cas de la Chine et le golfe de Guinée)

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par DEMBA BA
ENSIATE  - Ingénieur éco-énergétique 2017
  

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B- Une prïductiïn massive

Le développement rapide de la production pétrolière en Afrique (plus 40% entre 1990 et 2004) permet au continent africain d'assurer aujourd'hui 12% de la production pétrolière mondiale (Poissonnier H. ; Huissoud J. M ; 2008 : 20) en augmentation constante depuis quelques années. La production africaine est en effet un élément clé de l'approvisionnement du marché mondial. Non pas que sa part dans la production totale soit très importante, mais l'homogénéité des produits pétroliers est telle que l'équilibre du marché, et donc le prix, sont déterminés par les « barils marginaux » (Charnoz Olivier ; 2003 :21).

Le secteur pétrolier africain, en pleine croissance, acquiert donc un poids stratégique supérieur au simple volume de sa production. A travers son pétrole, l'Afrique acquiert une nouvelle stature internationale, et suscite un regain d'intérêt stratégique. En effet, avec une production de 4 millions de barils par jour, dont l'essentiel provient du golfe de guinée, l'Afrique subsaharienne affiche une capacité de production s'élevant à 6 % des extractions mondiales. Davantage, dans 10 ans cette production aura augmenté de 30 % contre 16 seulement pour les autres continents (P. Bernard ; 2004 :4)2 e).

Dans le cadre de ce travail, nous présenterons la production du golfe de guinée à travers l'exemple des producteurs majeurs de la sous région, que sont : le Nigeria (1), l'Angola (2) et la Guinée Equatoriale (3).

1- Le NIGERIA

Récemment déclassé par l'Angola, le Nigeria est aujourd'hui le deuxième producteur africain de pétrole. La production pétrolière nigériane est restée jusque là concentrée dans les marécages du Delta du Niger au Sud, mais également en off shore, en 2006, elle s'élevait à 2460 millions de barils par jour (Poissonnier H. ; Huissoud J. M ; 2008 : 20), et pourrait avoisiner 4.4 millions de barils par jour en 2020 (Kounou Michel ; 2006 : 40). Seulement ces dernières années, eu égard aux attaques à répétition que subissent les installations pétrolières, la production connaît une certaine baisse. En effet, loin d'être sécurisée, la production nationale, après avoir fortement progressée entre 2002 et 2004, régresse à nouveau. Elle a chutée de 5 à 7 % selon les sources en 2006 et d'environ 4 % sur les huit premiers mois de 2007 (Maury Fréderic ; 2008 : 134).

Toutefois, pour certains analystes, avec la mise en service de nouveaux puits, la production connaîtra à nouveau une croissance régulière.

2- L'ANGÏLA

Eternel deuxième producteur de brut d'Afrique subsaharienne, en juin 2008, l'Angola a raflé la première place du palmarès au Nigeria (Meunier Marianne ; 2008 : 72). Une victoire symbolique, conséquence de la montée en flèche de sa production : multipliée par deux entre 2003 et 2007, elle a atteint 1,9 millions de barils par jour au premier semestre 2008 (Meunier Marianne ; 2008 : 72). L'avenir pétrolier de l'Angola parait radieux, le pays a rejoint l'organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) en janvier 2007 (Maury Fréderic ; 2008 : 138).

Entre 2004 et 2006, l'extraction pétrolière angolaise avait déjà progressé de 44% (Maury Fréderic ; 2008 : 138). Cette performance s'explique en partie, par la mise en production de nombreux champs en eaux profondes dont les perspectives ne cessent d'être révisées à la hausse. Selon les analystes, la production angolaise pourrait atteindre un pic à plus de 2.5 millions de barils par jour entre 2010 et 2012, avant de retomber à son niveau actuel en 2020 (Maury Fréderic ; 2008 : 136).

A partir de 2002, la stabilisation politique explique le « boom pétrolier » angolais. EXXON MOBIL, TOTAL, CHEVRON : les trois majors constituent le trio de têtes des opérateurs dans le pays. Derrière elles, le chinois SINOPEC exploite lui aussi sa part du brut, pour le plus grand bonheur de Pékin, premier acheteur du pétrole angolais. La société nationale

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d'hydrocarbures (SONANGOL, concessionnaire) dispose également d'une filiale active dans la production.

3- LA GUINEE EQUATORIALE

La Guinée Equatoriale a été pendant longtemps considérée comme un « désert en hydrocarbures » (Ewangue Lucien ; 2006 : 20). Cependant, avec la découverte dans les eaux territoriales équato-guinéennes d'importantes réserves de pétrole, cette perception a radicalement évolué. C'est avec la découverte du gisement de ZAFIRO par MOBIL en 1995, que le pays arbore véritablement la stature de pays producteur de pétrole, alors qu'il importait encore la totalité de son pétrole une décennie auparavant. Plusieurs champs importants sont exploités en permanence : ceux situés dans l'île de BIOKO (ALBA, ZAFIRO, et JADE) et ceux situés sur le continent (CIBA, etc.). En 1996, la production de brut s'élevait à 40.600 barils par jour (Kounou Michel ; 2006 : 4). Elle a augmenté lors des deux derniers exercices de l'ordre de 40%. C'est avec l'exploitation du gisement de Mbini, à 40km au sud de Bata que la capacité de production s'est vue renforcée.

Ce gisement serait actuellement le plus important du golfe de guinée, selon les premières estimations. Avec une augmentation de 20 %, la production de pétrole, favorisée par la découverte de nouvelles réserves, a presque triplé, passant d'environ 125 milles barils par jour en 2002 à 350 milles barils par jour en 2005. Le petit ruisseau pétrolier équato-guinéen s'est transformé en véritable torrent et on pourrait dépasser les 500 milles barils par jour à l'horizon 2010 (Kounou Michel ; 2006 : 44). MALABO se positionne aujourd'hui comme le troisième producteur au sud du Sahara et est devenu le premier producteur pétrolier de la zone CEMAC. Selon toutes les projections, les eaux profondes équato-guinéennes feraient de cet Etat, un des plus grands producteurs de pétrole de l'heure et des années à venir.

Au-delà de son potentiel énergétique important, le brut du golfe de guinée présente de nombreux atouts qui attisent les convoitises des principaux pays industrialisés, notamment la Chine dont la demande énergétique semble insatiable.

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"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery