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Quels outils marketing et quelles stratégies de communication employer pour transformer l'image négative des festivals de musique électronique en France ?


par Antonin Vanderriest
ECE INSEEC - BBA 2021
  

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CONCLUSION

Ce mémoire de recherche appliquée avait pour thèse les moyens marketing et les stratégies de communication à employer pour transformer l'image négative des festivals de musiques électroniques en France. La complexité de cette problématique reposait sur deux choses : le manque d'informations concrètes sur le territoire français, ainsi qu'une image négative qui paraissait bien plus exister en tant que ressentie plutôt qu'avec des conséquences réellement observables. Alors, pour traiter correctement ce sujet, j'ai utilisé l'approche de l'entonnoir.

L'objectif était en premier lieu de présenter le marché des musiques électroniques. Pour cela, il a d'abord fallu aborder ce que sont les musiques électroniques. Alors, après avoir présenté l'origine de la musique électronique et ce qui la caractérise, allant de son contexte d'apparition jusqu'aux valeurs qu'elle transmet, en passant par toutes ses adaptations et ses moyens de création, nous avons abordé son arrivée en France. Bien qu'il fût déjà possible d'entendre cette musique sur notre territoire, c'est surtout suite à l'arrivée des premiers travellers et sound-systems britanniques qui cherchaient à fuir les lois répressives de leur pays que la musique électronique a commencé à se propager en France à travers les rave parties, des évènements principalement illégaux regroupant plusieurs centaines et même plusieurs milliers d'amateurs. Enfin, dans un contexte plus actuel, c'est le marché français des musiques électroniques qui a été étudié. Malgré le manque de données diverses et variées, nous avons tout de même constaté que ce secteur est en constante évolution, qu'il représente une économie de plus en plus importante et surtout que le nombre d'adeptes ne fait que croitre d'année en année. Il a été établi que le secteur des musiques électroniques est en constant développement qu'il a de beaux jours devant lui.

Une fois leur marché présenté, est venu le sujet complexe de l'image négative que ces musiques subissent. Pour l'aborder correctement, il a d'abord été nécessaire de développer le contexte culturel de ces musiques et de ses évènements, avant de pouvoir correctement parler de cette image à partir de faits réels. Ainsi c'est la culture liée à ces évènements qui a d'abord été observée, ayant plutôt pour but de cerner le public de ces musiques. Qui sont-ils, quelles valeurs partagent-ils, comment et pourquoi sont notamment des questions qui ont été posées. Ensuite, après avoir eu une image claire de ce que sont les regroupements autour de la musique électronique, il a été bien plus simple de traiter de l'image actuelle de cette musique en France, qui s'apparente effectivement grandement à une image négative voir même néfaste. Enfin, en revenant un peu en arrière, nous nous sommes intéressés aux origines de cette image négative via

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ses vagues de répression et les protestations qui en ont découlées. Ainsi, nous avons pu nous faire une idée claire de l'image négative que subissent les musiques électroniques en France.

Enfin, pour avoir toutes les cartes en main et traiter correctement ce sujet, il a été nécessaire d'aborder les notions de marketing et de communication des festivals de musiques électroniques français. Le marketing étant la notion la plus complexe, plusieurs points importants ont été abordés. Nous avons présenté la notion de marketing culturel, différente du marketing classique, mais aussi des différents choix de positionnement des festivals, de leur unicité intrinsèque à leur création, mais également du lien entre les moyens marketing utilisés et les valeurs/l'image du festival. Enfin, pour terminer, c'est donc la notion de communication de ces festivals qui a été traité, développant tous les outils à leur disposition et les multitudes de choix de communication qui s'offrent à eux.

Après avoir approché cette thèse de façon théorique, c'est à travers des enquêtes concrètes que le sujet a été approfondi. Menés auprès des festivaliers et des directeurs/organisateurs de festivals, ces études ont permis de mieux cerner les goûts et attentes des amateurs de musiques électroniques, de nous faire une idée concrète de l'image négative que subissent les festivals électro à travers des ressentis d'individus concernés, et enfin de traiter des moyens marketing et de communication spécifiques à ces évènements et de leur lien avec cette image. Il a ainsi été confirmée que cette image est bien réelle et qu'elle a de lourdes conséquences au niveau de l'organisation de ces évènements mais aussi que le marketing n'apparait pas comme une solution efficace pour transformer cette image négative. Les stratégies de communication quant à elles semblent bien plus appropriées, cependant celles qui pourraient réellement se montrer efficaces ne sont pas à leur portée. En effet, la stratégie de communication à employer et qui permettrait de transformer l'image négative des festivals de musiques électroniques en France n'est pas utilisable par ces festivals, mais par les médias de masse non spécialisée dans la culture musicale. Ces médias ne font que répandre cette image et sont, d'après ces études, les principaux responsables de cette image négative. Ainsi, les moyens d'une future éclaircie pour ces festivals ne se trouvent pas dans leurs mains, mais dans celles de ces médias.

Bien que ce mémoire offre des bases exploitables pour des recherches plus approfondies, il a dû faire face à certaines limites. Tout d'abord, il n'y a que très peu de données officielles et fréquentes concernant le secteur des musiques électroniques en France. Aussi, le public de ces musiques et de ses évènements est extrêmement hétérogène, aussi bien sur le plan social que mental. Ainsi, si une étude est menée auprès d'un échantillon bien plus grand d'amateurs

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d'électro, ou bien justement de manière proportionnelle en fonction des amateurs de chaque style et de ses différentes représentations, les résultats pourraient être différents. Cependant, tous les résultats obtenus restent justes et exploitables, ils pourraient juste être plus précis.

Il pourrait par ailleurs être intéressant de pousser ces recherches en intégrant d'autres facteurs. Les résultats de celles-ci pointant du doigt les médias, il pourrait être intéressant de s'intéresser à cette image négative du point de vue de ces médias et de l'Etat plutôt que de celui des festivals. Des recherches prenant en compte une zone géographique plus vaste, comme à l'échelle de l'Europe ou au moins des pays frontaliers, sur comment y est intégrée la musique électronique par rapport à la France serait peut-être également un moyen de mieux comprendre pourquoi elle a une image négative dans notre pays. Cependant, ces recherches seraient longues et rien ne garantit que les résultats seraient comparables à cause des différences culturelles.

Ce qui est sûr, c'est que peu importe l'image que les musiques électroniques subissent, le mouvement est déjà bien trop en place pour être stoppé. Avec l'augmentation du nombre d'amateurs et d'évènements autour de cette culture d'année en année, les musiques électroniques sont vouées à continuer de se développer. Ainsi, en tenant compte de tous ces facteurs ainsi que de la relation aux musiques électroniques des pays voisins, il parait impossible que cette image négative qui sévie aujourd'hui en France ne disparaisse pas dans un futur plus ou moins proche.

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