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Dynamique entrepreneuriale à  Dangbo au Bénin


par Jacques GBEGNIHO
Université d'Abomey Calavi - Master II Professionnel, formation pour Adultes/Andragogie 2017
  

Disponible en mode multipage

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Institut National de la Jeunesse, de l'Education Physique et du Sport

(INJEPS)

Université d'Abomey-Calavi

(UAC)

Département des Sciences et Techniques des Activités Socio-éducatives

(STASE)

Mémoire pour l'obtention du Master Professionnel

THEME

Option : Andragogie

DYNAMIQUE ENTREPRENEURIALE DES JEUNES A DANGBO AU BENIN

Réalisé par :

GBEGNIHO Jacques

Sous la Supervision de :

Dr. AHODEKON S.C. Cyriaque

Maître de Conférences du CAMES

Sous la Direction de :

Dr. Arnauld GBAGUIDI Enseignant Chercheur à l'INJEPS

Décembre 2017

REPUBLIQUE DU BENIN

-----------

Institut National de la Jeunesse, de l'Education Physique et du Sport

(INJEPS)

Université d'Abomey-Calavi

(UAC)

Département des Sciences et Techniques des Activités Socio-éducatives

(STASE)

Mémoire pour l'obtention du Master Professionnel

THEME

Option : Andragogie

DYNAMIQUE ENTREPRENEURIALE DES JEUNES A DANGBO AU BENIN

Réalisé par :

GBEGNIHO Jacques

Sous la Supervision de :

Dr. AHODEKON S.C. Cyriaque

Maître de Conférences du CAMES

Sous la Direction de :

Dr. Arnauld GBAGUIDI Enseignant Chercheur à l'INJEPS

Décembre 2017

SOMMAIRE

IN MEMORIAM iii

DEDICACE v

REMERCIEMENTS vi

SIGLES ET ABREVIATIONS vii

LISTE DES CARTES, TABLEAUX, ET SCHEMAS viii

LISTE DES GRAPHES ix

INTRODUCTION 1

CHAPITRE 1 : CONTEXTUALISATION DE LA RECHERCHE 3

1.1. Cadre général de la recherche 3

1.2. Cadre juridique et institutionnel de la promotion de l'emploi des jeunes 11

CHAPITRE 2 : PROBLEMATISATION DE LA RECHERCHE 17

2.1. Revue de littérature 17

2.2. Clarification des concepts 21

2.3. Modèle d'analyse 21

2.4. Problématique de la recherche 24

2.5. Hypothèses de recherche 27

CHAPITRE 3 : DEMARCHE METHODOLOGIQUE 28

3.1. Nature de l'étude : 28

3.2. Population d'enquête 28

3.3. Échantillonnage 28

3.4. Techniques et outils d'investigations 32

3.5. Méthodes de collecte et d'analyse des données 33

3.6. Difficultés rencontrées 34

CHAPITRE 4 : PRESENTATION, ANALYSES ET DISCUSSION DES RESULTATS 36

4.1. Présentation des résultats 36

4.2. Analyse et discussion des résultats 53

4.3. Quelques suggestions à l'attention des différents acteurs 60

CONCLUSION 63

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 65

IN MEMORIAM

A ma mère BONOU Charlotte, toi qui nous as quittés de façon précoce, tes paroles en nous retentissent encore.Que l'harmonie soit la maîtresse de tes progénitures et que nos vies rendent gloire au très haut.

DEDICACE

A mon cher pèreGBEGNIHO AGOSSOU Mahudjro qui malgré tout, s'est sacrifié pour que nous ayons un bel avenir.

Que l'Eternel nous fortifie et soit notre réel partage.

Reçois ce document comme l'expression de ma plus profonde gratitude

REMERCIEMENTS

J'adresse mes sincères remerciements à tous ceux qui ont contribué à la réalisation de ce mémoire. Il n'aurait pas été réalisé sans l'appui moral, intellectuel et matériel de certaines personnes auxquelles je témoigne ici ma profonde gratitude. Je tiens spécialement à dire merci :

ü à mon Directeur de mémoire, Dr. GBAGUIDI Arnauld Maître Assistant/CAMES pour avoir accepté d'encadrer ce travail et lui apporter sa rigueur scientifique. Trouvez ici l'expression de ma profonde gratitude et de mes sincères remerciements ;

ü au Dr. Cyriaque S. C. AHODEKON, Maître de Conférences du CAMES pour son soutien

ü au professeur Kossivi ATTIKLEME et au Dr. Folly MENSAH, respectivement Directeur et Directeur-Adjoint de l'INJEPS, vos conseils ont été pour moi une lumière qui a éclairé mon séjour à l'INJEPS ;

ü au Dr. Antoine HOUNGA, Chef de Département STASE et au Dr AHOUANDJINOU Bernard sans oublier le Dr Albert TITO et Dr Alassane BIGA pour les efforts consentis à la tête du Département quant à notre Formation;

ü au Pr Barnabé AKPLOGAN, Dr DAKPO Pascal, respectivement anciens Directeur, et Chef de Département que j'ai eu l'honneur de croiser et qui m'ont inspiré ;

ü au Dr. Jules-Emile ABALLOT ; Maître de conférences des Universités du CAMES, pour l'accompagnement à l'entame de ce travail,

ü Monsieur Amadou MOUMOUNI ; pour les sacrifices et l'accompagnement en temps réel dans la rédaction de ce document

ü à tout le personnel enseignant de l'INJEPS pour les efforts consentis dans le cadre de notre formation ;

ü aux membres du BUE 2012-2013 et 2014-2015, en occurrence Fabrice BOSSOU, BIAOU Romulus, Remy ATTADEDJI, et les différents collaborateurs ;

ü aux membres du COUS AC pour la bonne collaboration qui a existé entre nous ;

ü à tous les camarades de promotion 2012-2013 pour leur esprit de fraternité ;

ü à masoeur Topymine GBEGNIHO et mes frères pour la compréhension et le soutien ;

ü à ceux qui de près ou de loin ont contribué d'une manière ou d'une autre à la réalisation de ce travail, trouvez ici, l'expression de ma profonde gratitude.

SIGLES ET ABREVIATIONS

ACE : Agent Communal pour l'Emploi

DST : Direction des Services Techniques

EMICOV : Enquête Modulaire Intégrée sur les Conditions de Vie des Ménages

FADEC : Fonds d'Appui pour le Développement des Communes

FNPEEJ : Fonds National pour la Promotion de l'Entrepreneuriat et de l'Emploi des Jeunes

INJEPS : Institut National de la Jeunesse, de l'Education Physique et du Sport

INSAE : Institut National de la Statistique, et de l'Analyse Economique

JCI : Jeune Chambre Internationale

JEVEV : Jeunesse pour Emploi Vert et Emploi Verdissants

MCPP : Microcrédits au Plus Pauvres

OMD : Objectifs du Millénaire pour le Développement

PAD: Programme Agricole de Développement

PADEAR : Programme Agricole pour le Développement de l'Agriculture Rurale

PAPEJ : Programme Agricole pour la Promotion de l'Emploi des Jeunes

PDAVV : Programme de Diversification Agricole par la Valorisation des Vallées.

PEJ : Programme Emploi des Jeunes

PNE: Programme National pour l'Emploi

PNUD : Programme des Nations Unies pour le Développement

PPEA : Programme Pilote pour l'Elevage et l'Agriculture

RGPH: Recensement Général de la Population et de l'Habitation

SDLP: Service du Développement Locale et Planification

SFD : Services Financiers Décentralisés

LISTE DES CARTESET TABLEAUX

Carte 1 : Situation de la Commune de Dangbo..........................................................17

Carte 2 : Occupation du sol dans la Commune de Dangbo.............................................18

Graphe 1 : Production Agricole en Tonne................................................................22

Tableau I : Répartition de le Population par arrondissements..........................................60

Tableau II : Répartition de la population d'Enquête....................................................61

Tableau II : Répartition des enquêtés selon leurs âges.................................................G

TableauIV: Répartition des enquêtés selon leur sexe.................................................G

Tableau V: Répartition des enquêtés selon leurs catégories socioprofessionnelles................H

Tableau VI: Nombre de jeunes et effectifs ayant connaissance des structures d'aides,

ayant entrepris une démarche envers ces structures et l'utilité de ces structures.....................H

Tableau VII : Raisons justifiant le fort potentiel en ressources naturelles et le

faible taux de jeunes engagés dans l'entrepreneuriat......................................................I

LISTE DES GRAPHES

Graphe n: Statut des jeunes dans la commune de Dangbo..........................................35

Graphe no2: Personnes qui ont déjà pris l'initiative d'entreprise.....................................35

Graphe no: Motivations des jeunes à prendre l'Entrepreneuriat.................................37

Graphe no4: Répartition des jeunes selon leur domaine d'entrepreneuriat ..........................38

Graphe no: Connaissance des jeunes sur des ressources valorisables..............................47

Graphe no: Reconnaissance des ressources à valoriser identifiées..................................48

Graphe no7 a : Assurance de la réalisabilité d'idée entrepreneuriale à Dangbo.....................48

Graphe no7 b : Raisons de la réalisabilité d'idée entrepreneuriale à Dangbo........................48

Graphe no8: Nombre de jeunes qui ont déjà démarré leur entreprise................................46

Grapheno 9 :Raisons du non-démarrage d'entreprises................................................46

Graphe no10: Répartition des jeunes ayant tenté de surmonter leurs difficultés.....................47

Graphe no11:Existence des structures capables d'aider les jeunes...................................40

Graphe no12:Répartition des structures qui aident mieux les jeunes.................................41

Graphe no 13 : Effectifs des jeunes ayant entrepris une démarche.................................36

Graphe no14: Les actions dont bénéficient les jeunes...................................................41

Graphe no15 : Raisons de la faiblesse des démarches envers les structures..........................42

Graphe no16 : Connaissance de l'utilité de ces structures..............................................42

Graphe no17 : Attente des jeunes vis-à-vis de la commune en matière d'entrepreneuriat.........39

Graphe no18 : Figurine des acteurs de l'entrepreneuriat à Dangbo...................................40

INTRODUCTION

La réflexion sur les opportunités de création d'emploi et de relance des activités est présente dans beaucoup de programmes de développement conduits par des institutions internationales comme le Programme desNations Unies pour le Développement (PNUD), l'Organisation Internationale du Travail (OIT), la Banque mondiale... Ces préoccupations s'expliquent par la situation économique et financière des pays sous-développés qui est peu favorable à l'emploiet caractérisée par une dégradation des conditions de vie et la montée du chômage.

Le Bénin n'est pas en marge de cette réalité avec un taux d'accroissement dechômage de 2,6% en 2011 (EMICOV 2006-2011). Selon un rapport de la Direction Générale du Travail (DGT) en 20161(*), la croissance économique du pays encore inférieure à 5%, n'est pas du tout inclusive. De ce fait, l'accès à l'emploi n'est pas facile et le taux de chômage ne fait qu'augmentersurtout au niveau des jeunes, avec 7%, soit 46 % de jeunes chômeurs en 2016. La banque mondiale estime que l'économie mondiale requiert 600 millions d'emplois nouveaux sur la décennie à venir, rien que pour maintenir à un niveau favorable les taux d'emplois, tandis que l'Organisation Internationale du Travail (OIT) relève que près de 36 % des chômeurs du monde - soit presque 73,3 millions de jeunes, et ce chiffre va tripler si l'on compte les jeunes sous-employés (OIT, 2015). Partant, l'ancien président des USA, Barack OBAMA2(*)en 2015, déclarait ceci :

« we believe in entrepreneurship, the basic notion that if you've got an idea, and if you really work hard and you're able to pick yourself up if you stumble a couple of times, you can eventually turn that idea into reality, and this matters to us because encouraging the spirit of entrepreneurship can help us to tackle some of the greatest challenges that we face around the world«

C'est-à-dire, `' nous croyons en entrepreneuriat ; la notions basique selon laquelle si vous avez une idée et que vous y travaillez dur et de vous relever même si vous trébucher à maintes reprises vous pouvez éventuellement tourner cette idée en réalité, et cela est important pour nous car encourager l'esprit d'entrepreneuriat peut nous aider à faire face à certains des grands défis auxquels nous faisons face dans le monde''. Cette déclaration ré appuie l'importance de l'entrepreneuriat pour faire face aux défis de l'emploi et du développement durable.

Ainsi, les acteurs politiques, économiques et les scientifiques s'accordent sur le faitque l'entrepreneuriat des jeunes peut jouer un rôle important pour faciliter le développement économique et la création d'emplois. Si les jeunes se mettent souvent à leur propre compte, l'entrepreneuriat peut leur insuffler des compétences précieuses telles que ; les capacités de réflexion critique, de prise de décision, de commandement, de travail d'équipe et d'innovation, qui toutes restent pertinentes tout au long de leur vie.

En considérant ces réalités de l'entreprenariat des jeunes aujourd'hui, nous nous proposons de répondre à la question suivante : quelle est la dynamique entrepreneuriale et quelles sont les difficultés et les opportunités pour l'entrepreneuriat dans la commune de Dangbo ?, C'est donc pour comprendre ces facteurs que le sujet de notre recherche s'intitule Dynamique entrepreneuriale des jeunes à Dangbo au Bénin.

La présente recherche vise plusieurs objectifs. L'objectif général visé est d':

- Analyser la dynamiqueentrepreneurialedes jeunes dans la commune de Dangbo.

De façon spécifique, il s'agit de :

1. Faire une description des trajectoires professionnelles des jeunes entrepreneurs à Dangbo 

2. Identifier les acteurs qui interviennent dans la promotion de l'entrepreneuriat dans la commune de Dangboet leurs actions

3. Déterminer les problèmes qui entravent l'essor de l'entrepreneuriat des jeunes dans la commune de Dangbo ;

Pour atteindre ces objectifs, notre étude s'articule autour de quatre chapitres. Le premier chapitre est consacré à la contextualisation de la recherche. Le deuxième chapitre aborde la problématisation de la recherche à travers une revue de littérature, la clarification conceptuelle, le modèle d'analyse et la problématique. Le troisième chapitre retrace la démarche méthodologique, et donc l'ensemble des procédés et techniques mis en oeuvre, pour la collecte des informations. Et enfin, le quatrième chapitre se rapporte à la présentation et à l'analyse des résultats ; puis aux suggestions et perspectives.

CHAPITRE 1 : CONTEXTUALISATION DE LA RECHERCHE

1.1. Cadre général de la recherche

Dans le but d'une meilleure compréhension de notre étude, et afin de cerner ses différents aspects, il est important de présenter le cadre dans lequel cette dernière s'est déroulée.

1.1.1. Cadre physique de l'étude

1.1.1.1. Situation géographique

La Commune de Dangbo est située dans le département de l'Ouémé. Elle s'étendsur une superficie de 149 km2 avec une densité de 443 habitants/km2. Elle est limitée:

- au nord par la Commune d'Adjohoun,

- au sud par la Commune des Aguégués,

- à l'est par la Commune d'Akpro-Missérété,

- à l'ouest par la Commune de So-Ava (Département de l'Atlantique)

Source : PDC Dangbo, 2013

1.1.1.2. Relief et géomorphologie

Le relief de la commune de Dangbo peut être regroupé en trois grands ensembles à savoir :

- une zone lacustre située de part et d'autre du fleuve et qui englobe les arrondissements de Hêtin-Houédomey et Késsounou ;

- une zone semi-lacustre qui regroupe les arrondissements de Dêkin et de Gbéko ;

- le plateau réparti entre les arrondissements de Dangbo, Hozin et Zounguè. Deux différentes zones écologiques caractérisent ce relief atypique. Il s'agit de :

· la basse vallée « Wodji » qui occupe toute la partie Ouest avec des points côtés variant entre 5 et 6 mètres d'altitude. Elle est constituée d'alluvions argilo-sableuses, d'argile et de grès fins et est en grande partie inondée pendant les hautes eaux ou crues du fleuve Ouémé allant de la période de Juillet à Octobre. Dès la décrue, des terres fertilisées du fait du dépôt d'alluvions sont progressivement libérées, favorisant ainsi la production de toutes sortes de cultures vivrières de décrue.

· le plateau « Aguédji » qui couvre toute la partie Est avec des altitudes variant entre 20 et 50 mètres permet de percevoir à plusieurs endroits une vue pittoresque d'aplomb sur toute la basse vallée et ses alentours et offrant une végétation luxuriante observée en toute saison. Il est constitué essentiellement d'argile latéritique rouge et d'argile bariolée. Ces deux zones sont départagées par le fleuve Ouémé qui traverse toute la commune.

La commune de Dangbo comprend six (6) formations pédologiques dont une à extension très limitée constituée de sols ferralitiques faiblement désaturés, appauvris et hydromorphes qui est située à l'extrême Est de l'arrondissement de Dangbo. Les sols ferralitiques faiblement désaturés appauvris modaux sont majoritairement constitutifs des arrondissements du Plateau notamment Dangbo et Zounguè. Les sols hydromorphes moyennement organiques humides à gley, les sols hydromorphes minéraux ou peu humifères à gley de profondeur, les sols ferrugineux tropicaux lessivés sans concrétions et les sols hydromorphes minéraux ou peu humifères à pseudo-gley sont très fertiles et propices à la culture du maïs, du niébé, de la patate douce et au maraîchage.

1.1.1.3. Climat et Hydrographie

La commune de Dangbo est caractérisée par un climat subéquatorial humide avec deux saisons de pluies et deux saisons sèches. Les températures y sont moyennement élevées atteignant parfois 33° à l'ombre. Une légère influence de l'harmattan balaie la zone entre décembre et janvier.D'une moyenne d'environ 80 jours, les précipitations varient entre 900 et 1.600 millimètres l'an.La commune de Dangbo dispose d'un réseau hydrographique très important que constitue le fleuve Ouémé qui la partage en deux parties. Propice à l'exploitation des ressources halieutiques, le fleuve est aujourd'hui confronté à des problèmes de pollution de tout genre. Il s'agit principalement de son comblement résultant de la forte érosion des berges, du trafic des produits pétroliers mais aussi et surtout des résidus de métaux lourds (plomb et mercure) issus des rejets des piles et autres déchets (ordures ménagères, déchets biomédicaux, excréta humains et d'animaux etc.) dans le fleuve par les populations.Ces perturbations humaines sont pour la plupart à l'origine de la diminution sensible des ressources halieutiques constatée de nos jours dans le fleuve.

Il faut faire également observer que la GIRE (Gestion Intégrée des Ressources en Eau) n'est pas encore une réalité dans la commune alors que de nombreux facteurs sont réunis pour favoriser la mise en oeuvre de cette approche comme en témoignent les divers usages qu'en font les populations à travers l'agriculture, l'élevage, la pêche ou la pisciculture, l'utilisation pour les besoins et autres usages domestiques.

1.1.1.4. Végétation

La végétation de la Commune de Dangbo est de type savane arborée où prédominent les palmiers à huile naturels. On rencontre par ailleurs, une dizaine de formations forestières (forêts, forêts sacrées et autres) estimée à environ 108,75 hectares (source : service des eaux et forêts). Les forêts sont à dominance de samba, colatiers, faux ébène, Daniella, linza. Ce couvert végétal est aujourd'hui fortement dégradé sous la pression humaine pour des fins de recherche de bois de chauffe, d'acajas et de bois d'oeuvre mais aussi par la stagnation des eaux de crue qui déracinent certains arbres. D'où il devient impérieux de les protéger à travers le reboisement.L'essentiel du couvert végétal de la commune résiste à la destruction par l'Homme à cause de la forte sacralité qui l'entoure.

1.1.2. Les secteurs de production et de soutien à la production

1.1.2.1. Agriculture

L'agriculture est la principale activité économique pratiquée à Dangbo. Elle occupe plus de 75% de la population active, soit 51.117 personnes réparties en 10.098 ménages (MAEP, Annuaires statistiques 2008-2009) et constitue 85% des revenus des ménages. Le potentiel de superficie cultivable est d'environ 30.000 hectares de terres dont à peine 6.000 hectares sont actuellement exploités.

C'est une agriculture extensive tributaire de la pluviométrie (900 et 1600 mm par an).

On distingue deux (02) types de cultures :

· les cultures pluviales : elles se pratiquent en saison pluvieuse. Les principales, généralement destinées à la consommation et à la commercialisation, sont : le maïs, le manioc, le niébé, l'arachide, la patate douce et le taro. Ce type de culture occupe une grande place dans la production agricole.

· les cultures de contre saison : elles se pratiquent en période de décrue. Elles sont composées essentiellement de piment, des légumes feuilles, de patate douce, de maïs frais, de niébé, du riz, du manioc, de la tomate, du gombo. Elles sont destinées le plus souvent à la commercialisation.

L'agriculture reste dominée par de petits exploitants avec 45,3% de la population active (INSAE, 2013), utilisant des moyens de production rudimentaires notamment la houe, le coupe-coupe et la hache. L'utilisation de ces matériels et outils rudimentaires, les inondations, la faible organisation des producteurs, la mise en place tardive des engrais, la faible maîtrise de l'eau, l'inexistence de crédits adaptés à leurs besoins, l'insuffisance d'encadrement technique, les difficultés d'accès aux localités, l'insécurité foncière, la prolifération de micro-organismes résistants aux traitements, l'émiettement des terres cultivables pour raison d'héritage, les changements climatiques ont pour conséquence une faible production agricole.

Figure 1 : Production agricole en tonne

Source : CARDER Dangbo, (2016)

1.1.2.2. Elevage

L'élevage constitue une activité secondaire menée dans la commune. La commune de Dangbo possède d'importantes potentialités en matière d'élevage. Occupé par 1075 personnes ce dernier est à dominance domestique et concerne les ovins, les caprins, les porcins, les bovins et autres volailles(CARDER, Dangbo, 2016).On distingue :

· l'élevage extensif non transhumant : il est pratiqué pendant la décrue où les animaux sont livrés à eux-mêmes pour le pâturage et l'eau.

· l'élevage extensif sédentaire : qui se remarque pendant la période d'inondation à travers le système de parcage des animaux. L'essor de ce sous-secteur reste limité par le faible niveau d'organisation des éleveurs, l'insuffisance d'encadrement technique, l'insuffisance de pâturage, le vol d'animaux, la prévalence de maladies d'origine animale, les conflits entre éleveurs et agriculteurs.

1.1.2.3. Pêche/Pisciculture

La pêche est une activité économique qui occupe la population de Dangbo dont 22 pisciculteurs qui participent à la campagne piscicole surtout pendant la crue (entre juillet et novembre). Quant à la pisciculture, elle se pratique dans des étangs creusés dans les plaines inondables ou par le biais de tranchées réalisées dans la plaine à partir du lit principal du fleuve Ouémé, avec une production de 18 t/an. CARDER, Dangbo(2016)3(*)

Elle est confrontée à d'énormes difficultés dont les principales sont relatives au non respect de la réglementation en matière de pêche, la mauvaise gestion et l'appauvrissement des plans d'eau, le comblement du fleuve, la pollution par le trafic sur l'eau des produits pétroliers, la faible connaissance des techniques de pisciculture et l'insuffisance de l'encadrement technique.

1.1.2.4. Exploitation du sable lagunaire et forestière

Il existe dans la commune de Dangbo un important gisement de sable fluvial dont l'exploitation aurait pu apporter une plus-value à l'économie locale, permettre la réalisation d'infrastructures et créer des milliers d'emplois à la jeunesse. Malheureusement l'exploitation reste encore artisanale.

Quant à l'exploitation forestière, la commune de Dangbo dispose d'importantes réserves de forêts qui subissent de fortes pressions nées de la recherche de bois de chauffe ou d'oeuvre, ce qui conduit à une disparition progressive des forêts naturelles. Les autres ressources forestières exploitées dans la commune sont constituées de forêts sacrées ainsi que des plantations de palmier à huile.

1.1.2.5. Production industrielle

Le secteur industriel est presque inexistant dans la commune de Dangbo. La seule rizerie industrielle installée à « Mitro » n'est plus fonctionnelle. Il en est de même de l'usine d'eau minérale « Aqua-Africa » (Tovè) qui est fermée. On peut cependant compter quelques unités de transformation de produits agricoles. Les principales occupations des femmes concernent notamment :

- la transformation du manioc en gari et ses dérivés ;

- la transformation de l'arachide ;

- la transformation des noix de palme ;

- la production du vin de palme. 

Ces activités de transformation sont artisanales à cause de l'insuffisante formation des promoteurs et les difficultés d'accès au financement.

1.1.3. Secteur de soutien à la production : Institutions financières ou de micro-finance

L'environnement financier est marqué par l'inexistence de banques pour la mobilisation de l'épargne en vue du financement du développement local. Les seules structures de micro finances sont la CLCAM (Caisse Locale de Crédit Agricole Mutuel) et la CREP qui mobilisent l'essentiel de l'épargne des producteurs, commerçants et artisans en vue du refinancement de leurs activités.

L'accès des populations aux microcrédits est limité par les conditions d'accès qui ne sont pas adaptées aux réalités du milieu. Au nombre de ces conditions, il faut citer l'état civil et les garanties.

1.1.4. Services déconcentrés de l'Etat

Les services déconcentrés présents dans la commune sont en occurrence :

- Le Centre Communal pour la Promotion Agricole (CeCPA)

- Le Bureau des Postes et Télécommunications (OPT)

- La Société Béninoise d'Energie Electrique (SBEE)

- La Société Nationale des Eaux du Bénin (SONEB)

- Le Centre Communal de Santé (CCS)

- La Recette-Perception (RP)

- La Circonscription Scolaire (CS)

- Le Centre de Promotion Social (CPS)

- La Recette Auxiliaire des Impôts (RAI)

- Le Tribunal de Conciliation (TC)

- La Brigade de Gendarmerie

La plupart de ces services sont confrontés à des problèmes d'équipements, de matériels et de personnel.

Au terme de cette description, l'évidence est qu'il n'y a aucune institution ou programme spécial de promotion de l'entrepreneuriat des jeunes. Néanmoins il existe des services, programmes et projets conduits par l'Etat et auxquels les jeunes participent. Ces projets et programmes sont mis en oeuvre par diverses structures d'aide à l'insertion professionnelle

1.2. Cadre juridique et institutionnel de la promotion de l'emploi des jeunes

1.2.1. Cadre juridique en faveur de l'emploi des jeunes et de l'entreprenariat

En premier, il y a la Constitution de la République du Bénin du 11 décembre 1990 ;

- la loi n°90-004 du 15 mai 1990 portant déclaration de la main d'oeuvre, les embauches et les résiliations des contrats de travail ;

- L'arrêté interministériel n°132/MFPTRA/MSP/DC/SGM/DT/SST du 7 novembre 2000, du Ministère de la Fonction Publique et du Ministère de la Santé, fixant la nature des travaux et catégories d'entreprises interdites aux femmes enceintes et aux jeunes gens, et l'âge limite auquel s'applique l'interdiction.

La convention collective générale du travail révisée le 30 décembre 2005, applicable aux entreprises et établissements relevant du secteur privé.

A côté de ces actes, on note d'autres documents de référence dont la vocation est de fixer les grandes orientations dans le domaine de la promotion de l'emploi au Bénin. Il s'agit principalement :

- des Actes du Forum National sur l'Emploi des Jeunes ;

- du document de Politique Nationale de l'Emploi au Bénin en cours d'actualisation ;

- le document de Politique de Communication Sociale pour la Promotion de l'emploi au Bénin élaboré en 2003 ;

- le document de la politique nationale de la jeunesse ;

- la charte des petites et moyennes entreprises ;

- l'étude sur l'emploi des femmes.

Notons enfin qu'un projet de Charte Nationale pour l'Emploi est en cours de finalisation

1.2.2. Cadre institutionnel : services et programmes de l'Etat pour la promotion de l'emploi des jeunes

1.2.3. La Politique Nationale pour l'Emploi

Face aux problèmes accrues de sous-emploi, une Politique Nationale de l'Emploi est mise en place au Bénin. Selon sa vision, « A l'horizon 2025, toutes les Béninoises et tous les Béninois en âge de travailler disposent d'un emploi susceptible de leur procurer un revenu permettant de satisfaire leurs besoins vitaux et leur bien être intégral »4(*). Cette politique vise à consolider les acquis et à favoriser la création de nouveaux emplois. Les objectifs spécifiques qui en découlent sont :

· faciliter l'accès à l'emploi par l'accroissement de l'offre et de l'employabilité,

· améliorer le fonctionnement du marché de l'emploi, et

· renforcer les capacités humaines et institutionnelles de la Politique Nationale de l'emploi.

· réguler la migration professionnelle

Les réformes engagées au niveau des entreprises publiques en avril 1982 et le gel des recrutements dans la fonction publique à partir de janvier 1987 ont eu pour conséquences l'apparition de deux nouvelles catégories de chômeurs au Bénin : les « déflatés » des entreprises publiques et les « diplômés sans emploi ».

La problématique de l'emploi s'est progressivement consolidée avec la persistance, l'aggravation de la crise économique et financière que connaissait le pays qui ont conduit aux programmes d'ajustement structurel avec leurs corollaires de réduction des dépenses sociales, de liquidation/privatisation des sociétés d'Etat et des départs volontaires et ciblés de la fonction publique.Certaines catégories de personnes connaissent désormais un risque de chômage proportionnellement plus fort que le reste des actifs, notamment, les femmes, les jeunes de 16 à  25 ans, les personnes non diplômées ou faiblement qualifiées, les habitants de régions en difficulté économique, etc.

La Politique Nationale de l'Emploi, devrait donc permettre de renforcer la prise en compte de l'opérationnalisation des actions et initiatives liées à l'emploi et au travail décent contenues dans « Alafia Bénin 2025 5(*)», « les Orientations Stratégiques de Développement », la « Stratégie de Croissance pour la Réduction de la Pauvreté », notamment dans la mise en oeuvre du Programme d'Actions Prioritaires du Gouvernement à travers l' « Agenda pour un Bénin Emergent ». Aussi, ce document de Politique Nationale de l'Emploi constitue-t-il également la marque de l'engagement du Gouvernement à opérationnaliser le « Pacte mondial pour l'emploi » adopté par la Conférence internationale du Travail en 2009 et le « Programme pays pour un travail décent au Bénin 2010-2015 » adopté en 2010.

1.2.3.1. Fonds National de la Micro finance

Le Fonds National de la Micro finance (FNM) est créé en 2006. Il est régi par le décret N° 2006-310-du 27 juillet 2006. Le FNM a pour mission de « renforcer les capacités financières et opérationnelles des systèmes financiers décentralisés (SFD), afin de satisfaire de façon permanente, les besoins de services financiers et non financiers de proximité exprimés par leurs bénéficiaires que sont les personnes n'ayant pas accès au système financier classique. »Ceci s'opère à travers trois axes d'intervention que sont :refinancement et mise en place de lignes de crédits, renforcement est capacités et appuis institutionnels, etSécurisation de prêts et bonification de taux d'intérêts, tel le Programme de Microcrédit au plus pauvres (MCPP)... En dix ans d'existence le montant total des décaissements s'élève à 42 893 228 754 francs CFA.(MOUMOUNI, 2017).

1.2.3.2. Agence Nationale Pour l'Emploi

La recherche de l'efficacité et de la synergie dans la mise en oeuvre de la Politique Nationale de l'Emploi au Bénin est la principale raison de la création, par décret N° 2003-224 du 07 juillet 2003 de l'Agence Nationale pour l'Emploi (ANPE). Sa création était inscrite au programme d'action du gouvernement en tant que dispositif de lutte contre le sous-emploi. L'ANPE est régie par la loi N° 94-009 du 28 Juillet 1994 6(*)portant création, organisation et fonctionnent des offices à caractère social, culturel et scientifique. Placé sous la tutelle du Ministère chargé de l'emploi, il a pour mission de contribuer à l'élaboration et à la mise en oeuvre de la politique nationale pour l'emploi. En autre, elle est chargée de :

- contribuer à l'élaboration des indicateurs sur l'emploi, le chômage, la formation professionnelle et au développement de la communication pour l'emploi ;

- faciliter l'intermédiation entre l'offre et la demande d'emplois à travers des activités d'information, d'orientation, d'appui-conseil et de prospection des potentialités d'emploi en milieux urbain, périurbain, rural, etc.

- promouvoir l'emploi en général et l'emploi en milieu rural en particulier, en collaboration avec le Fonds National de Promotion de l'entreprise et de l'Emploi des jeunes (FNPEEJ) ;

- contribuer au développement de l'emploi à travers des activités de formation initiale, de perfectionnement et de reconversion ;

- mobiliser et gérer les ressources destinées au financement des divers programmes et projets relatifs à la mise en oeuvre de la Politique Nationale pour l'Emploi.

En bref, l'ANPE développe ses activités dans les domaines de l'appui à :

- l'intermédiation sur le marché du travail ;

- la pré-insertion à l'emploi ;

- l'emploi salarié ;

- l'emploi indépendant ;

- le renforcement des capacités des chercheurs d'emploi.

Elle constitue un outil d'appui au financement des initiatives entrepreneuriales des jeunes ; le Fonds National de Promotion de l'Entreprise et de l'Emploi des Jeunes (FNPEEJ)

1.2.3.3. Fonds National pour la Promotion de l'Emploi et de l'Entreprenariat des jeunes

Créé par décret 2007- 652 du 31 décembre 2007 portant création, attribution, organisation et fonctionnement, il a pour objectif général de contribuer au développement économique et social du Bénin en offrant aux PME le financement de leurs investissements et aux jeunes de 15 à 40 ans le maximum de possibilités de réaliser leurs projets d'entreprises. Ses objectifs spécifiques sont les suivants :

- offrir aux entreprises la possibilité de se développer par l'accès à des financements adéquats,

- stimuler l'accès des produits des PME béninoises au marché international,

- améliorer les capacités d'insertion professionnelle des jeunes,

- développer l'esprit d'entreprise chez les jeunes pour élargir le cercle national d'entrepreneurs potentiels,

- améliorer les chances de réussite des jeunes, dans l'emploi indépendant,

- contribuer à promouvoir l'emploi à travers les investissements multisectoriels d'intérêt national, régional, intercommunal et communal.

De 2008 à 2012, le FNPEEJ a soutenu1150 projets et PME pour un montant de 5 968 089 722 francs CFA. (MOUMOUNI, 2017).7(*)

A partir de 2014, une nouvelle expérimentation a été explorée par l'implication de huit (08) systèmes financiers décentralisés dont la mission est la mise en place, le suivi, le coaching, le recouvrement des crédits offerts aux bénéficiaires.

Un montant de 1 150 498 103 francs CFA a été utilisé pour financer 1389 Micro Petites et Moyennes Entreprises. Les trois programmes qui ont contribué à cela sont :

Le Programme de Diversification Agricole par le Valorisation des Vallées (PDAVV)

Le Programme d'appui aux jeunes et aux PME

Le Programme spécial de réinsertion professionnelle des ex employés des sociétés DEFI EMPLOI JEUNES et SAED BENIN GIE (PSR).

Les trois programmes ont couvert cinquante-trois (53) communes du Bénin avec pour point d'ancrage les communes à statut particulier où on récence le plus de bénéficiaires. (MOUMOUNI, 2017)

1.2.3.4. Business Promotion Center (BPC)

Le Projet d'appui à la mise en place des « Business Promotion Center » s'inscrit dans le cadre du Plan d'actions du Programme Pays (CPAP) 2014-2018 qui découle du Plan Cadre de l'Assistance des Nations Unies au Bénin (UNDAF 2014-2018). Le Projet opérationnalise l'un des trois effets retenus par le Système des Nations Unies au Bénin et se fonde par ailleurs sur le Plan Stratégique du PNUD (2014-2018). Il fait suite au Projet d'Appui à la Promotion de l'Emploi des Jeunes (PAPEJ) mis en oeuvre avec le Ministère chargé de l'Emploi et ayant permis de renforcer les capacités des structures en charge de la promotion de l'emploi.

Ainsi, ce projet vise à transformer la vie des populations des milieux défavorisés notamment les jeunes et les femmes, en leur faisant bénéficier d'opportunités accrues d'emplois productifs et d'activités génératrices de revenus ainsi que d'une meilleure sécurité alimentaire. Pour atteindre ces objectifs, le plan d'actions du projet s'articule autour de deux axes d'intervention que sont : le renforcement des capacités des institutions nationales, des collectivités locales et des OSC pour l'élargissement de l'accès des jeunes et des femmes aux services financiers en vue du développement d'une économie locale basée sur les potentialités régionales et la mise en place les BPC dans les Communes et de les développer à travers le renforcement de leurs capacités matérielles et techniques et des capacités techniques d'intervention des acteurs et partenaires du projet.Il s'agit de la formation et l'accompagnement des jeunes et femmes, primo créateurs d'entreprise ou porteurs de projet afin qu'ils puissent acquérir des capacités techniques, managériales et entrepreneuriales et être dotés des informations et outils nécessaires pour leurs accès facile au financement de leurs projets et la mise en place de leur propre entreprise. C'est également le renforcement des MPME/PMI pour leur pérennisation et leur développement.

Le deuxième axe porte sur leRenforcement des capacités institutionnelles et techniques des organes chargés de l'emploi, de la formation professionnelle et de la promotion de la jeunesse. A travers cette orientation, le Projet vise à appuyer les structures en charge de la promotion de l'emploi, de la formation professionnelle et de la promotion de la jeunesse pour une meilleure intervention.

CHAPITRE 2 : PROBLEMATISATION DE LA RECHERCHE

2.1. Revue de littérature

Dans le cadre de ce travail, nous nous sommes intéressés à des travaux existant pour mieux cerner les contours de notre sujet de recherche.Le résumé de quelques travaux se retrouve dans cette partie du travail.

Lors de l'analyse de l'importance de l'entreprenariat, le Conférence des Nations Unies pour le Commerce et le Développement CNUCED,(2003)8(*) estime que : « le développement du secteur privé et de l'entreprenariat est un élément essentiel de la réalisation de l'un des objectifs du millénaire pour le développement : la réduction de la pauvreté »....Dans beaucoup de pays en développement, comme le Bénin, le développement du secteur privé est un moteur puissant de la croissance économique et de la création des richesses.Quant à ses travaux sur l'esprit d'entreprise et les exigences sociales et se penchant sur l'entreprenariat dans la ville de Butembo, Kiyani Paluku(2004)9(*), est arrivé à conclure que  la population de Butembo a un esprit d'entreprise. L'auteur a souligné que les entrepreneurs de Butembo, à partir de leurs initiatives créent des richesses en produisant des biens et des services et redistribuent les revenus en payant les facteurs qu'ils utilisent. Quand une personne veut entreprendre, elle imite les autres au début en menant d'abord les investigations sur les avantages et les difficultés de l'activité choisie. Ainsi, Masika(2006)10(*) s'intéressa aux raisons du choix d'une activité donnée qui relève du rôle social qu'elle peut jouer, et sa capacité de génération de revenus.

La dynamique entrepreneuriale, dans les conclusions de Kasereka (2008),11(*)est l'oeuvre de plusieurs acteurs. Les principaux acteurs entrepreneuriaux sont les particuliers, les églises, les Organisations non-Gouvernementales, les associations et syndicats, et parfois les partis politiques. Pour lui, l'Etat en tant qu'entrepreneur n'est pas tellement actif. Il ne s'occupe que des fonctions traditionnelles.On distingue avec lui que les individus de tout genre peuvent entreprendre. Ainsi on remarque les femmes dans le domaine commercial, de survie tandis que les hommes s'activent plus dans le domaine de la croissance.

Pour Gartner et al (1992), la culture entrepreneuriale ne peut pas être étudiée sans faire référence à la pédagogie qui permet de la développer. L'enseignement de l'entreprenariat est différent de celui du management du fait qu'il amène à traiter avec «  l'équivoqualité » qui est inhérente au démarrage d'une affaire (situations, développement de nouveaux produits, et nouveaux services, de nouveaux marchés et de nouvelles organisations.On peut également citer Saravasthy (2001), qui a introduit les deux concepts de «  réalisation de soi «  («management style of being) et de «  causalité » (la causation). Dans ces conditions, la vision du modèle entrepreneurial de Gibb (1992), est toujours d'actualité et va dans le même sens où la culture entrepreneuriale peut être inculquée à la condition d'utiliser des méthodes pédagogiques particulières comme le Learning by doing. Il s'agit de la mission de l'andragogue pour l'acquisition d'une culture entrepreneuriale.

En effet, Cronin (2007)12(*) déclare que la pédagogie par l'action pour enseigner l'entrepreneuriat est la plus appropriée, car elle est en relation avec la nature holistique de la discipline. Enfin, Kirby et al (2006),épousent ce même point de vue en prônant le développement de qualités telles la créativité, la persuasion, la pensée critique, le leadership et la résolution de problèmes pour les plus importants.

Pour Giraudeau (2010) la formation à l'entrepreneuriat n'a commencé en France qu'à la fin des années quatre-vingt-dix pour qu'aux côtés d'une problématique économique de promotion et de facilitation de la création d'activité, émerge une problématique éducative, valorisant l'enseignement à tous de l'esprit d'entreprendre.Avant lui Rozier en 2009 a montré l'idée que les pouvoirs publics aient un rôle à jouer dans ce domaine, notamment via la médiation de l'école ; institution socialisatrice par excellence. Mais comment réussir une telle problématique éducative ? Sagodira (2011), dans son étude sur la formation continue à l'entrepreneuriat : par-delà le déterminisme social de l'acte entrepreneurial, il montre qu'enseigner la création d'entreprises relève d'une interaction avec les réalités psychologique, sociale et économique; construire des savoirs en didactique de l'entrepreneuriat et renvoie au métier de l'entrepreneur qui évolue. Ainsi, l'acquisition de connaissance dans le domaine n'est pas figée. Et si l'on veut enseigner la création d'entreprises on devra inclure des disciplines diverses telles que la psychologie, sociologie et l'économie.

Say (1803, Livre I, p. 66),distingue différents types d'activités sociales : celles créatrices de richesse économique et qui relèvent de l'entrepreneur d'industrie; celles créatrices de richesse sociale, lesquelles sont prises en charge par des organisateurs de l'entraide ou de la culture par l'entremise des organisations de développement social ou culturel; enfin, celles qui produisent de la richesse politique, donc des actions mises en oeuvre par des acteurs de la sphère politique publique ou par des promoteurs d'actions collectives (mouvements sociaux).

Selon Gasse (2003), certains antécédents et certaines caractéristiques apparaissent d'abord mieux préparer l'individu à se lancer dans l'aventure entrepreneuriale, ensuite, l'environnement extérieur doit réunir les facteurs susceptibles de créer un climat favorable à l'entrepreneuriat. Enfin, rappelle l'auteur, le passage à l'acte d'entreprendre ne s'effectue que si l'individu peut disposer des moyens et des ressources nécessaires au moment et à l'endroit opportuns.Sur l'initiative de Gasse en 2008, des experts venus des quatre coins du monde se sont regroupéspour débattre sur le thème de l'entrepreneuriat africain et proposer quelques actions de promotion d'une véritable culture entrepreneuriale enracinée dans le continent. A ceci s'ajoute les initiatives prises dans certains pays de comprendre le phénomène entrepreneurial dans sa globalité. On citera plus particulièrement l'étude récente diligenté par le gouvernement sénégalais sur la connaissance du monde des petites et moyennes entreprises 13(*)(enquête de 2013). Pour Oumou et Pauligard (2014), les besoins d`améliorer leur existence, de lutter contre la pauvreté grandissante, de subvenir aux charges familiales constituent les principales raisons de création d`entreprise chez beaucoup de jeunes. Ainsi le phénomène de l`événement entrepreneurial ne peut s`improviser et dépend largement du contexte dans lequel opèrent les jeunes entrepreneurs. Autrement dit, la création d`entreprise est à la fois une expression de l`histoire personnelle du créateur, de ses aptitudes et de ses variables socioculturelles (Codjo, 2012).

Pour ces auteurs, grâce àl'entrepreneuriatles jeunes acquièrent en général de l'expertise dans des domaines qui sont absents de l'enseignement traditionnel; et construisent des carrières toutes particulières dont l'écho dépasse le modèle économique typique en recourant aux talents de leurs homologues et en favorisant le développement de leur communauté.Ainsi chaque pays met en place des dispositifs pour amener les jeunes à entreprendre. La lutte contre le chômage des jeunes est une préoccupation centrale de l'Etat qui a mis en place plusieurs dispositifs d'aide à l'insertion tels que l'ANPE, le FNPEEJ, le FNM, etc. Autant pour l'Etat que pour ces différentes institutions d'aide à l'insertion, l'entrepreneuriat représente une stratégie importante pour la création des emplois.Mais une étude menée par l'UNESCO (2009), montre que malgré tous les efforts entrepris dans le secteur de l'emploi des jeunes, le Bénin enregistre encore de nombreuses difficultés liées à l'entreprenariat.

Le financement est une méthode nécessaire à toute acquisition d'actifs. Selon, l'encyclopédie de la gestion et du Management (1999), le financement assure la satisfaction des besoins financiers d'une entreprise, tout à la fois nés de l'investissement matériel ou immatériel et du besoin engendré par le cycle de production. Un problème sérieux souvent rencontré par les créateurs d'entreprises en général au Bénin ou à Dangbo en particulier c'est le financement.Selon la Banque Mondiale (2005). « Au Bénin, seulement 20% de la population ont accès aux services financiers et parmi ces 15% à 20% sont pris en compte par les IMF » Parmi les personnes n'ayant pas accès au crédit, se trouve la jeunesse au chômage qui n'a pas de garantie pour se faire financer. Camilleri, (2007)14(*)souligne le fait que des personnes d'un certain niveau de revenu donné rencontrent des difficultés surtout financières malgré leur motivation, leur courage, leur créativité et l'optimisme. C'est ce que confirme Bruyat cité par Fayolle (2005)en affirmant que la création d'une entreprise, sa survie et sa réussite dépendent de la possibilité de réunir les ressources nécessaires et de développer des avantages concurrentiels. Casso (1982) de même queOmou et Pauligard (2014) soutiennent cela en montrant que le capital pose toujours problème. Les contraintes financières constituent ainsi un frein à l'entreprenariat. La facilité d'accès au crédit autorise le financement des activités. Ainsi, on découvrira plus tard que des jeunes quoiqu'ils aient le financement ne les utilisent pas à bon escient, ce qui pose toujours le problème de culture entrepreneuriale.Le Rwandais Aloys Mahwa, à son tour argumente les difficultés de conditionnalités des banques et l'environnement macro qui répugnent les gens à investir massivement. Il soulève le paradoxe de taux d'épargne relativement élevé face à un secteur privé en besoin de financement.

De tout ce qui précède il est opportun de se questionner sur l'état de l'entrepreneuriat dans la commune de Dangbo, et étudier la trajectoire d'emplois de ses jeunes.

2.2. Modèle d'analyse

Dans le cadre de ce mémoire, nous nous sommes appuyés sur la théorie et les concepts de l'analyse organisationnelle. Crozier et Friedberg15(*) (1997) ont développé une théorie appelée théorie des organisations. Cette théorie obéit à trois niveaux d'analyse : analyse systémique, l'analyse stratégique et le rapport à l'environnement.

SelonBernoux16(*)(1999), est acteur : « celui (individu ou groupe) qui participe à une action et qui a des intérêts communs pour cette action. Un même groupe peut être un acteur unique, lorsqu'il fait bloc à l'extérieur ou éclater en plusieurs acteurs ». Il est un être actif, qui, tout en s'adaptant aux règles de fonctionnement, les modifie à son tour par son action. Dans leur ouvrage, Crozier et Friedberg (1997) mettent l'accent sur le fait que l'action collective, n'est pas un phénomène naturel, mais plutôt un construit social. Ils expliquent que les acteurs agissent « rationnellement » selon leurs objectifs et leurs motivations.

S'appuyant sur cette approche, nous pouvons considérer par rapprochement les institutions étatiques de promotions de l'entreprenariat et les ONG intervenant dans le domaine de l'entreprenariat comme un construit social visant à trouver des solutions aux problèmes collectifs.

Etant à la recherche des solutions collectives, les institutions étatiques de promotions de l'entreprenariat et les ONG intervenant dans le domaine interagissent avec d'autres organisations, associations et acteurs de son environnement faisant partie du système dans lequel elles se trouvent. Pour Crozier et Freiberg, « un système est un ensemble dont toutes les parties sont interdépendantes, qui possèdent donc un minimum de structuration, ce qui le distingue du simple agrégat, et qui dispose en même temps de mécanisme qui maintient cette structuration et qu'on appelle mécanisme de régulation ».

Ainsi, dans le cadre d'un processus de promotion de l'entreprenariat des jeunes les institutions étatiques, les ONG, et la commune de Dangbo peuvent être perçus comme un système au sein duquel tous les acteurs coopèrent quotidiennement et collectivement pour le développement de l'entrepreneuriat.

Dans toute organisation, les acteurs mènent des activités en développant des stratégies qui leurs permettront d'atteindre leurs objectifs. Selon Crozier et Friedberg (1977)17(*), la stratégie de l'acteur constitue un point de départ indispensable, car c'est l'acteur seul qui est le porteur et le témoin du construit organisationnel. Ces stratégies doivent aboutir à des résultats ou des buts conformément aux règles de fonctionnement. Alors les acteurs de la commune de Dangbo tout en développant leurs stratégies individuelles et privilégiant leurs intérêts personnels sont tenus de se conformer à ces règles qui régissent le fonctionnement de la commune afin de réaliser ensemble cet intérêt général qui est la promotion de l'entreprenariat. Cette capacité est appelée « jeu » (Crozier et Friedberg, 1977). Le jeu est le mécanisme qui intègre l'analyse stratégique et l'analyse systémique et évite leur opposition. Il est donc un instrument que les hommes ont élaboré pour régler leur coopération. Dans le système d'action concret établi, les différents acteurs notamment les institutions étatiques et les ONG intervenant dans le domaine de l'entreprenariat y jouent un rôle déterminant.

L'analyse systémique permettra d'étudier le fonctionnement formel des institutions et les ONG intervenant dans le domaine de l'entreprenariat. L'analyse stratégique, dévoilera le fonctionnement informel qui résulte des négociations et stratégies d'utilisation. L'analyse stratégique offre une conception de l'action collective qui permet d'interpréter les relations entre les acteurs dans un contexte donné.

Pour appréhender un espace d'action complexe agencé par différentes logiques d'acteurs, le recours à l'approche organisationnelle de l'action collective constitue un outil analytique essentiel car elle permettra de saisir la complexité et les enjeux des rapports entre acteurs. L'espace ou le contexte local dans lequel s'opèrent les interactions est un construit social dans la mesure où il est le produit de leur interdépendance « stratégique » et de leur interaction (Friedberg, 1997). L'analyse des actions d'acteurs est placée dans le contexte local, c'est-à-dire dans le système dans lequel ils sont insérés. C'est lui qui détermine les conduites des acteurs et les conditions spécifiques de leur coopération. Les acteurs agissent et interagissent dans des espaces structurés et leur choix sont pré-structurés par leur appartenance dans la mesure où ils doivent tenir compte du contexte dans lequel ils sont placés.

Etant donné que les différents acteurs intervenant dans le domaine de l'entreprenariat se situent dans un environnement, l'importance de l'analyse de cet environnement s'avère indispensable.

A cet effet, l'organisation comme étant un acteur du système est influencée dans son fonctionnement par l'environnement dans lequel elle se trouve puisqu'elle est conduite à importer puis exporter certains éléments de son environnement, dans le cadre d'un processus d'échanges. Elle s'inscrit dans un environnement composé d'autres organisations, institutions et de personnes avec lesquelles elle est en contact direct.

2.3. Clarification des concepts

Dynamique entrepreneuriale :

Pour Chrakroun (2006), L'entrepreneuriat est un acte propre à l'entrepreneur et la « dynamique entrepreneuriale » peut être définie comme l'ensemble du processus qui tend à favoriser la création et le développement des entreprises. Ainsi présentée, la dynamique entrepreneuriale correspond à un certain nombre de pratiques tactiques et stratégiques. Elle se rapproche de ce que P. Drucker(2005) définit comme l'innovation et l'esprit d'entreprise, à savoir une intention délibérée, une tâche qui doit être organisée de façon systématique et qui fait partie intégrante du travail du dirigeant.

Entreprenariat

Au sens large, l'entreprenariat est le processus par lequel une personne ou un groupe donné pénètre un environnement, et prends une information en vue d'en faire des profits. C'est-à-dire étudier un territoire et identifier un problème, puis proposer une solution à ce problème, et cette solution sera accessible au contre une contrepartie monétaire. C'est ainsi que le sujet entrepreneur peut faire générer de l'argent selon sa vision et sur une période donnée grâce à ce processus qu'il a entrepris.Pour Berglund et Holgren (2007), parler de l'entreprenariat comme un phénomène homogène semble être encore problématique. La première vision de l'entrepreneuriat est centrée sur la création de nouvelles organisations et l'identification d'activités existantes Gartner et Aldrich (1993). Cette conception indique que l'entreprenariat ne peut pas être vu comme un phénomène qui est stable, mais qui est mouvant et aboutissant selon les cas à divers outputs. C'est ainsi que Steyaert et Hjorth, (2004) relaient d'autres valeurs telles que le social et l'écologie au second plan, car la vision qui domine plus est celle qui associe l'entreprenariat à la sphère industrielle et économique. Néanmoins les deux visions nous intéressent dans cette recherche.Pour (Léger-Jarmiou, 2001a), l'esprit entrepreneurial est aussi dans la vie citoyenne. (Exemple : le téléthon).

L'entrepreneuriat vert :

Pour Mouhamed Boussetta (2014), encore appelé (Eco-entrepreneuriat, ou entreprenariat durable) est un entrepreneuriat qui d'une part, intègre les facteurs environnementaux, économiques et sociaux dans son business plan , et d'autre part, qui propose des solutions et alternatives innovantes en matière de production et de consommation dites responsables » donc qui sont respectueuses de l'environnement pour le développement durable. Volery (2002), dans la formulation de sa définition, distingue deux types d'entrepreneurs verts : «  les entrepreneurs conscients de l'environnement », qui mettent au point tout type d'innovation (produit, service, procède) susceptible de diminuer les ressources utilisées et l'impact sur l'environnement ou d'améliorer le rapport cout-efficacité tout en se fixant un objectif de zéro déchet) « les entrepreneurs verts », qui sont conscients des questions liées à l'environnement et qui exercent leur activité sur un marché environnemental. Ils recherchent les possibilités axées sur l'environnement qui présentent des perspectives de bénéfices intéressantes.

2.4. Problématique

L'un des problèmes rencontrés par les jeunes de nos jours est le chômage. La Constitution du 11 décembre 199018(*), en son article 30, reconnaît à tous les citoyens le droit au travail, et prescrit que l'Etat « s'efforce de créer les conditions qui rendent la jouissance de ce droit effectif... ».Mais, la réalité est tout autre. En effet, pour améliorer les capacités d'insertion professionnelle des jeunes, l'Etat a créé des structures en charge de les accompagner dans leur processus d'insertion. Il s'agit notamment des structures telles que le Business Promotion Center (BPC) et le Fonds National de la Promotion de l'Emploi et de l'Entrepreneuriat des Jeunes (FNPEEJ). Ces deux structures travaillent pour développer chez les jeunes l'esprit et la culture entrepreneuriale. Mais il est aisé de constater que dans les communes rurales comme la commune de Dangbo, les jeunes ont très peu d'informations sur les services de ces structures. Très souvent, ces jeunes, malgré leurs ambitions de s'auto-employer ne savent pas les démarches nécessaires pour entrer en contact avec ces structures.

Paradoxalement, les jeunes dénoncent aussi le fait que les communes ne font pas assez d'efforts pour les accompagner dans les démarches d'entrepreneuriat. Or avec la décentralisation, les jeunes de chaque commune devraient bénéficier des actions des dispositifs mis en place. A titre illustratif l'un des objectifs du FNPEEJ19(*) est de, « contribuer à promouvoir l'emploi à travers les investissements multisectoriels d'intérêt national, régional, intercommunal et communal. » Il se trouve que pour la commune l'entrepreneuriat des jeunes est devenu un problème crucial.

Dangbo est une commune de la vallée de l'Ouémé qui compte une population de 66 555 avec un taux annuel d'accroissement de la population qui est de 3,37 % soit en moyenne 2824 naissances (RGPH,4-2013).20(*)

L'environnement physique dans lequel vivent les populations présente un fort potentiel attractif en ressources naturelles pour beaucoup de forme de production. Les conditions sociales et naturelles ainsi résultant sont aussi sensiblesque la promotion de l'entreprenariat économique, social et ou vert générerait des bénéfices auxinitiateurs. Ce que Bouslikhane (2011) appelle capacité créatrice et proactive de certains individus animés par d'autres motifs que la simple recherche de la richesse.

Ainsi, ajoutée à l'essor économique, l'émergence des organisations de `'services à la personne'', de `'services à l'environnement `', et protection des ressources naturelles ou d'initiatives semblables, pourraient permettre aux initiateurs de gagner leur vie, et ce sont des formes d'entreprenariat qui contribue au développement. C'est l'idée de Say (1803), qui présente une vision intégrée des actions sociales prenant place dans la société où cette dernière constitue un tout segmenté en grands secteurs d'intervention dédiés au développement économique, au développement social, au développement culturel et au développement politique.Il s'agit d'aider les jeunes à identifier des problèmes afin d'apporter des solutions qui seront des opportunités pour créer des plus-values qui contribuent au développement socio-économique local.Mais sur ce plan de promotion de l'entrepreneuriat, des actions peinent à se montrer d'autant qu'elles nécessitent des ressources humaine, financière, pédagogique pour démarrer un secteur vierge.

Aujourd'hui, après l'école, les jeunes se retrouvent sans emploi. Quelques personnes tentent d'entreprendre une affaire mais se décourage ensuite. Les institutions d'encadrement sont presque inexistantes. Les jeunes sont obligés de migrer vers le Nigeria, (INSAE, RGPH, 3- 2013) ou vers le centre ville (exode rural). Certains n'ont aucune autre solution et se trouvent obligés à faire du Taxi-Moto. Beaucoup commencent de petits commercesmais tombent en faillite à cause de la mauvaise gestion, conséquences de la méconnaissance des règles de gestion.

Selon des chiffres, un effectif d'environ 40 % des jeunes est dans la production agricole. Mais ce chiffre connait un dépérissement car ils manquent d'assistance technique adéquate et certains qualifient le secteur de difficile et préfèrent abandonner et se retrouvent au chômage.Pour les jeunes qui pensent à un business plan, un projet culturel ou environnemental, ils sont découragés par le manque d'accompagnement financier. Néanmoins en se basant sur le paradigme de l'opportunité (Fayolle, 2005)21(*), on pourrait confirmer qu'il existe biens de conditions favorables aux jeunes pour entreprendre dans la commune. C'est dans cet ordre que la mairie etles projets programmes gouvernementaux initiés devraient concourir à l'entreprenariat des jeunes même dans les communes reculées. Quoique les institutions commele FNM (2006) aient pour mission de « renforcer les capacités financières et opérationnelles des systèmes financiers décentralisés (SFD), afin de satisfaire de façon permanente, les besoins de services financiers et non financiers de proximité exprimés par leurs bénéficiaires que sont les personnes n'ayant pas accès au système financier classique. » les problèmes de financements demeurent.

Considérant l'état actuel de la commune tout porte à croire que les actions entreprises n'ont pas d'impacts sur les jeunes, et que les jeunes sont laissés pour compte. Les jeunes semblent être marginalisés et ont rarement accès aux opportunités de formation et de culture entrepreneuriale pour d'autres, alors qu'ils constituent 84,26 % de la population (PDC, 2013)22(*). Comme a souligné Tchitou, (2012) le financement est une méthode nécessaire à toute acquisition d'actifs. Selon, l'encyclopédie de la gestion et du Management (1999), le financement assure la satisfaction des besoins financiers d'une entreprise, tout à la fois né de l'investissement matériel ou immatériel et du besoin engendré par le cycle de production. De façon subséquente, le problème constituerait une entrave non seulement pour ceux qui auraient commencé, mais aussi pour tous jeunes ayant le vouloir de s'y aventurer.

Alors que dans un territoire qui est riche en potentielles naturelles ou l'accompagnement pour l'entreprenariat est renforcé, se génère indubitablement quantité d'emplois et il connait une émergence économique, sociale et environnementale, surtout par le développement de l'entrepreneuriat vert (Schaper, 2005)23(*).

En sus des quelques actions de la mairie des acteurs éparses apparaissent avec l'appui ou non des partenairespour aider dans une certaine mesure par des formations à l'entrepreneuriat. Nous pouvons noter sur le territoire quelques ONG qui interviennent pour encourager les jeunes à l'entrepreneuriat.

Ils convient alors de s'interroger sur ces différents acteurs et leurs actions.Qui sont les acteurs qui interviennent dans la promotion de l'entrepreneuriat dans la commune de Dangbo et quelle description faire des trajectoires professionnelles des jeunes entrepreneurs à Dangbo ?

Quelles sont les difficultés à résoudre pour avoir des jeunes engagés pour la création d'entreprise de développement économique, social et environnemental durable ?

Les résultats spécifiques qui proviendront de notre recherche basée sur ces questionnements pourraient contribuer à orienter les différents acteurs dans des actions pour l'entrepreneuriat, gage de l'essor économique, social et environnemental.

Pour mieux résoudre ces questions soulevées, nousavons formulés les hypothèses que voici :

2.5. Hypothèses de recherche

- les jeunes de la commune de Dangbo sont majoritairement au chômage et entreprennent peu.

- la faible dynamique entrepreneuriale des jeunes s'explique par l'inaccessibilité aux services publics des structures en charge de l'aide à l'insertion dans la commune deDangbo

- les jeunes de la commune de Dangbo se caractérisent par un manque de culture entrepreneuriale, en dépit des ressources et potentialités économiques disponibles.

Ainsi, à la suite de cette problématisation de la recherche nous présentons la démarche méthodologique qui nous a permis de conduire au mieux cette recherche.

CHAPITRE 3 : DEMARCHE METHODOLOGIQUE

3.1. Nature de l'étude :

Nous avons fait une étude qualitative et quantitative. Elle vise à présenter décrire les trajectoires professionnelles des jeunes entrepreneurs à Dangbo à identifier les acteurs qui interviennent dans la promotion de l'entrepreneuriat dans la commune de Dangbo et leurs actions et ressortir les problèmes qui entravent l'essor de l'entrepreneuriat des jeunes dans la commune de Dangbo.

3.2. Population d'enquête 

La population d'enquête se définit comme l'ensemble des sujets sur lesquels porte une étude en fonction des informations à recueillir. Dans le cadre de cette étude, la population d'enquête est composée de 3 groupes cibles :

- Un groupe cible composé essentiellement des autorités et chef services de la mairie et des structures centralisées en charge de l'entrepreneuriat FNPEEJ, ANPE et qui ont un rôle important à jouer dans l'insertion professionnelle des jeunes à Dangbo et qui sont habiletés à nous renseigner sur leurs initiatives

- Un groupe cible composé de jeunes ayant déjà démarré une idée entrepreneuriale

- Un groupe composé de jeunes ; étudiants toutes catégories confondues, jeunes entrepreneurs ou aspirants à l'entreprenariat et ou à la recherche d'emploi.

À partir de ces groupes cibles, nous avons réalisé l'échantillonnage.

3.3. Échantillonnage

Selon Fourn, L. (2002, p.25),24(*) l'échantillon est une portion de la population sur laquelle porte l'étude. Ainsi, l'étude s'est déroulée dans la commune de Dangbo et porte sur un échantillon bien déterminé. Dans le cadre de cette étude, deux types de méthodes sont utilisées ; il s'agit de la méthode dite à « choix raisonné » et celle dite « probabiliste ».

3.3.1. Méthodeà choix raisonné

Le choix raisonné a été utilisé pour identifier les autorités de la mairie et les responsables des structures en charge de l'entrepreneuriat, et de l'insertion socioprofessionnelle des jeunes. Ce choix est raisonné en ce sens que ces personnes sont des acteurs incontournables sans lesquels, on ne peut recueillir d'informations fiables dans le cadre de cette étude.

3.3.2. Méthode probabiliste

Cette méthode encore appelée méthode aléatoire a été utiliséepour identifier les jeunes de la commune de Dangbo toutes catégories sociales confondues, qui pourraient être concernés par des services rendus par les structures d'aides à l'entrepreneuriat dans la commune.

3.3.3. Les techniques d'échantillonnage

L'échantillon est l'ensemble des sujets auprès de qui les informations ont été collectées pour mener à bien cette recherche. Dans le cadre de la présente étude, l'importance numérique de chacun des acteurs diffère selon le nombre et les variables à mesurer. C'est pourquoi la taille de l'échantillon varie d'un groupe à un autre. En fonction de notre population d'enquête, nous avons procédé :

- premièrement, au recensement des agents techniques de la mairie car ils sont indiqués pour nous apporter des informations utiles et spécifiques.

- deuxièmement, nous en avons retenu 3 structures de promotion de l'emploi et de l'entrepreneuriat

- Quant aux jeunes nous en choisissons 102 selon le calcul de l'échantillon. Cette frange de la population dont l'âge est situé entre 15- 39 ans (UNESCO) est choisie car elle est la plus concernée par la question de l'entrepreneuriat.

3.3.4. Taille de l'échantillon

Nous avons fait référence à la formule de SCHWARTZ pour déterminer la taille minimale n de l'échantillon des bénéficiaires.

- La formule suivante précise que la taille de l'échantillon est égale au carré du risque d'erreur accepté (t2) et au produit pq où p est la proportion des personnes jeunes ; étudiants de la communes, entrepreneur ou aspirants à l'entreprenariat et ou à la recherche d'emploi concernée par la question de l'entreprenariat et ayant besoin des actions de ces organismes intervenant dans le domaine de l'entrepreneuriat, divisé par le carré de la puissance avec a=1,96 de la population de Dangbo résultant des études antérieures avec q=1-p.

n = taille minimale de l'échantillon

t = niveau de confiance à 95% (valeur type de 1,96)

p= nombre total de jeune = 26.409 /population totale 99271 = 0, 26 donc q = 0,26

e = marge d'erreur à 5% (valeur type de 0,5)

La taille minimale de l'échantillon sera multipliée par C ; C = coefficient permettant d'atténuer l'effet de simplification ou de réduction (soit 1,5)

q = taux estimatif du nombre de jeunes de la commune. Soit

q=1-p= 0,74

147, 7632

Pour des raisons de précision, nous avons arrondi cet échantillon à 150 sujets.Donc, nous avons retenu 150 jeunes. Et comme l'effectif de la population n'est pas identique dans tous les arrondissements de la commune, nous avons donc procédé à une règle de trois pour déterminer le nombre de sujets à considérer dans chaque arrondissement. Cette opération consiste à multiplier l'effectif de la population de chaque arrondissement par la taille de l'échantillon sur l'effectif de la population de Dangbo. 

Tableau n° I: Répartition de la population par arrondissement

Genres

Dékin

Gbéko

Houédomey

Hozin

Kessounou

Zounguè

Dangbo

Masculin

3435

4899

6 016

4 698

4 876

3 915

3 899

Féminin

3 460

5425

6 208

5 378

4 926

4 411

4 509

Total

6895

10324

12224

10 076

9 802

8 326

8 408

Source : INSAE, RGPH3, 2002

Soit A l'échantillon recherché à Dékin:

A=6895 x150/99271= 10,41 arrondi à 11

Soit B l'échantillon recherché à Gbéko:

B=10324 x150/99271= 15, 59 41 arrondi à16

Soit C l'échantillon recherché à Houédomey :

C=12224 x 150/99271= 18.47 41 arrondi à19

Soit D l'échantillon recherché Hozin :

D=10 076 x150/99271= 15,22 41 arrondi à15

Soit E l'échantillon recherché à Kessounnou :

E=9 802 x 150/99271= 14, 81 41 arrondi à 15

Soit F l'échantillon recherché à Zounguè :

F= 8 326 x 150/ 99271= 12,58 41 arrondi à 13

Soit G l'échantillon recherché à Dangbo :

G= 8 408 x 150/997271 = 12,70 13

Au total cela fait 102 jeunes choisis dans la commune.A ce nombre s'ajoute, 5 jeunes ayant démarré une idée entrepreneuriale, 3 responsables des structures d'accompagnements ; leBPC, le FNPEEJ, l'ANPE,02 autorités communales, qui sont tous des structures et personnes ressources en charge de l'insertion des jeunes. Ainsi nous avons au total 112sujets à enquêtés.

Tableau n° II: Répartition de la population d'enquête

ACTEURS

EFFECTIFS

STRUCTURES

1

Autorités communales, personnes ressources

2

MAIRIE

2

Les Jeunes de la commune de Dangbo

102

Commune de Dangbo

3

Responsables de structures de promotion de l'entreprenariat

3

BPC Porto-Novo, FNPEEJ Cotonou, ANPE O/P, CARDER

4

Jeunes entrepreneurs

5

Entreprises personnelles

 

TOTAL

112

 

3.4. Techniques et outils d'investigations

Pour collecter les informations, nous avons utilisé trois (03) techniques à savoir l'analyse documentaire, l'enquête par questionnaire, et l'entretien.

3.4.1. L'enquête par questionnaire

L'enquête par questionnaire est une technique qui permet de collecter des réponses par écrit pour une analyse quantitative des données recueillies. Il peut être défini comme une collection d'indicateurs destinés à révéler les dimensions de l'objet d'étude au moyen d'une investigation empirique. Cette technique nous a permis de collecter des informations auprès des jeunes identifiés dans les 7 arrondissements de la communes afin d'appréhender leur connaissance des acteurs et l'état des lieux de l'entrepreneuriat dans la commune. Cent deux questionnaires ont été distribués à ces sujets en fonction des objectifs de notre étude, des variables à saisir et des informations à recueillir.

3.4.2. L'entretien

L'entretien constitue la modalité qualitative de recueil de données verbales. Grâce à l'outil guide d'entretiens ; cette technique a été réalisée avec le groupe cible composé des autorités communales, de jeunes entrepreneurs et des acteurs de l'entrepreneuriat. Elle nous a permis d'échanger avec ces sujets sur le thème et surtout de mettre en évidence les différentes actions, les difficultés, les perspectives et solutions pour promouvoir l'entrepreneuriat des jeunes dans la commune de Dangbo.

3.5. Méthodes de collecte et d'analyse des données

3.5.1. Méthodes de collecte données

L'enquête proprement dite s'est déroulée dans les arrondissements de Dangbo centre, de Hozin, de Zounguè, de Dèkin, de Kessounnou et de Gbéko, avec l'échantillon précédemment défini. Les informations sont recueillies sur un support papier sur lequel sont inscrites les questions d'enquête.

Par ailleurs, les sujets non instruits ont été aidés à travers la transcription rigoureuse de leurs réponses sur le questionnaire et ceci grâce à l'aide d'élèves et étudiants sollicités. Il est à noter que lesdits étudiants ont été sollicités sur la base des critères suivants :

- comprendre et parler couramment la ou les langues de la commune concernée,

- être au moins en terminale ou Etudiants

- Ensuite, avant le début de l'enquête, une séance de travail a été organisée à l'endroit de ces élèves et étudiants

L'entretien quant à lui, a été enregistré avec un enregistreur d'appareil portable sur permission des interrogés puis fidèlement transcrit.

3.5.2. Méthodes d'analyses des données

Les informations recueillies à partir des questionnaires ont été traitées manuellement (dépouillement, numérotation) et à base de tableaux avec le logiciel Excel. Les questions étant toutes numérotées au départ, le dépouillement et l'exploitation nous ont été plus ou moins faciles. Les réponses aux questions fermées ont été évaluées en considérant l'effectif total de l'échantillon et l'information recherchée pour pouvoir dégager les pourcentages. Quant aux questions ouvertes, une analyse du contenu de chaque proposition a été faite. Ainsi, des rapprochements, et des différenciations ont été effectués avant leur intégration aux tableaux.

Concernant les entretiens, le traitement des données a consisté à dépouiller les informations recueillies qui représentent les points de vue des diverses personnes interviewées sur ce thème de recherche, à procéder à leur catégorisation, à leur transcription et à leur analyse. Nous avons traité tous les entretiens malgré le fait que les réponses soient similaires à certains égards. Les données ont été regroupées en fonction des différentes interrogations du guide. Ainsi, les avis de tous les sujets sur chacune des séquences ont été mis en relief et analysés.

3.6. Difficultés rencontrées

Dans l'évolution de ce travail de recherche dont l'enquête s'est déroulée du 03 Juillet 2017 au 30 Septembre 2017, nous avons bénéficié de l'accueil chaleureux et de la sympathie de certaines personnes que nous avons rencontrées. Mais nous avions rencontré quelques difficultés qui de toute évidence, font partie intégrante de toute entreprise humaine. Il nous semble nécessaire d'évoquer celles que nous avons particulièrement rencontrées lors de nos différentes investigations. Elles sont relatives :

- à l'inexistence d'un répertoire des structures intervenant dans le domaine de l'entrepreneuriat ;

- à la non-disponibilité des agents techniques et des autorités locales qui sont souvent très occupées; et les responsables d'institutions qui ont souvent d'autres occupations

- àla forte insuffisance de documents écrits sur la commune de Dangbo en matière de l'entrepreneuriat

- à l'inexistence des statistiques des actions de certains organismes

- à la réticence de certains sujets à fournir les informations nécessaires ;

- à la difficulté à identifier le siège géographique de certaines structures centralisées.

Toutefois, ces difficultés ne nous ont pas empêchés de mener à bout notre enquête. Le grand intérêt que plusieurs personnes rencontrées ont accordé à notre thème de recherche nous a motivéset nous sommes parvenus à obtenir des résultats utilisables.

CHAPITRE 4 : PRESENTATION, ANALYSES ET DISCUSSION DES RESULTATS

4.1. Présentation des résultats

4.1.1. Entrepreneuriat des jeunes dans la commune de Dangbo

4.1.1.1. Profil des jeunes de la commune de Dangbo

La jeunesse de Dangbo est instruite à environs 49 %. (INSAE, 2013) Ainsi, comparativement à la décennie dernière les jeunes pratiquent les activités agricoles conjointement avec la fréquentation de l'école. Pourtant beaucoup de personnes ne s'y adonnent pas à fond, même une fois l'école abandonnée. Par exemple, selon les statistiques de Carder pour les dernières campagnes, nous pouvons distinguer 1075 éleveurs de volaille tandis seulement 5 personnes font la production de pondeuses, avec 305 pour élevage des bovins et 515 pour les caprins qui sont essentiellement des pratiques d'adultes dans la localité.

Pour les instruits, le pourcentage de jeunes ayant arrêté les études au niveau du premier cycle sont plus considérables que ceux qui ont pu concrétiser le second cycle. Ce qui pousse les jeunes à vouloir rapidement satisfaire les besoins vitaux mais souvent par de petits jobs instables.

Graphe no 1 : Statut des jeunes enquêtés dans la commune de Dangbo

La figure ci-dessus montre que plus de la moitié des jeunes de la commune est au chômage avec un taux de 52,94% de sans emploi et seulement 21, 56% de profession indépendante, et même les jeunes ayant un emploi salariés cherchent à entreprendre.

Du fait nous pouvons remarquer des jeunes qui s'adonnent à des activités avec perspicacité et grand espoir de réussir un jour. Mais toute porte à croire, qu'ils sont en vase clos et privés d'opportunités autres. Toutefois ce sont des jeunes très actifs qui présentent bien d'ardeur au travail. La grande remarque est le faible accès aux opportunités d'épanouissement.

4.1.1.2. Démarches d'auto-emploi

Source : résultats issus des enquêtes à Dangbo (Juillet 2017)

Graphe no 2: Proportion des jeunes ayant pris l'initiative de créer une entreprise dans la commune

La figure ci contre montre que presque la moitié des répondants soit 48,03% n'ont jamais pensé à créer une entreprise. Néanmoins 51,96% soit 53 personnes ont pris l'initiative de créer une entreprise dans leur vie.

Les démarches d'auto emploi restent et demeurent pas très connues des jeunes. La plupart des jeunes entrepreneurs que nous avons questionnés sur le terrain ont abouti à leur stades suite à de multiples essais. Pour un jeune de l'Ets Sodjinou, par exemple, il n'a pas connaissance des démarches à faire afin de mieux promouvoir ses articles. L'entrepreneuriat semble être un art qui nécessite de démarches indéniables à suivre pour mieux profiter à l'entrepreneur. Il s'agit des démarches de plusieurs cotés soient de l'entrepreneur et de la structure d'accompagnement. Au niveau de l'entrepreneur il s'agit d'avoir une idée et d'avoir sillonné le marché pour s'assurer que son idée de projet pourra aboutir selon qu'il y a le marché de vente disponible, la possibilité d'accéder à la matière première, la prise de contact avec de potentiels clients (Cf. FNPEEJ) et bien sur l'acquisition de formation spécialisée dans le domaine.Ainsi, le BPC a répertorié les 7 démarches suivantes afin d`aider les jeunes qui viennent à eux.

La prise de contact avec le promoteur, le diagnostic et la collectes des données, l'élaboration proprement dite du plan d'affaire, le recueil des observations du Promoteur sur l'avant draft, les travaux de contre-expertise pour l'évaluation du draft, la validation du plan d'affaire par un jury, la certification du plan d'affaire par le BPC. Suite à cette étape de signature de documents de projet, le jeune entrepreneur peut alors soumettre sont projet d'entreprise à une structure de financement si identifiée. Mais ces démarches formelles dépendantes souvent des structures d'accompagnements sont réservées aux jeunes qui leur ont fait recours. Et mieux pour les personnes qui n'ont pas été beaucoup instruites, ils se lancent dans l'entrepreneuriat avec leurs connaissances traditionnelles de la chose. Du fait, par méconnaissances des démarches adéquates très peu de jeunes y font recours (Cf. Figure 13) avec 12,74% contre 87,25% de jeunes qui n'ont jamais entrepris des démarches envers une structure d'aide à l'entrepreneuriat.

Source : résultats issus des enquêtes à Dangbo (Juillet 2017)

Graphe no13 : Effectifs des jeunes ayant entrepris une démarche envers les structures de promotion d'initiatives entrepreneuriales

Lafigure montre que seulement 12,74% des répondants ont entrepris une démarche envers les structures de facilitation d'entrepreneuriat évoquées. Par contre, 87,25% n'ont jamais entrepris une démarche vers une structure d'aide à l'entrepreneuriat...

Pour l'ANPE, il s'agit de s'inscrire dans la base de données disponible avec les informations personnelles et celle de projet ou d'idée d'entreprise. A cette inscription, les jeunes se trouvent attribués un conseiller à l'emploi qui échange avec eux sur leur devenir professionnel et leur idée d'entreprise.

4.1.1.3. Motivations d'entrepreneuriat des jeunes de Dangbo

Comme pour satisfaire les besoins fondamentaux de l'homme, les jeunes de la commune de Dangbo sont motivés à entreprendre. (Voir graphe ci-dessous)

Source : résultats issus des enquêtes à Dangbo (Juillet 2017)

Graphe no: Motivations des jeunes pour l'entrepreneuriat

Chacun en ce qui le concerne veut gagner de l'argent, veut devenir patron, sortir du chômage, aider les autres ou pour développer la commune. Vu la situation de l'emploi dans la commune, il y a plus de jeunes qui veulent gagner de l'argent pour sortir du chômage que de jeunes désireux entreprendre pour développer la commune.

Evidemment le manque d'argent est perçu comme un grand défaut de vie et pourrait être sources de plusieurs autres insatisfactions. Même si l'on se pose la question de savoir si l'entrepreneur doit envisager uniquement le gain de l'argent dans la fourniture de produits pour sa clientèle il n'en demeure pas moins importants, selon les centres d'accompagnements tel le FNPEEJ, que l'entrepreneur doit offrir un service de qualité afin de régler un problème de la société ou du milieu.

Toutefois, les uns sont portés par l'envie d'aider la commune (cf. Graphe 2) parce que conscients des difficultés que traversent les populations dans leur domaine d'entreprise. C'est ainsi qu'à l'Ets Nouatin et Fils nous avons retenu que `' les populations d'Akpamè rencontrent d'énormes difficultés dans la maintenance et le dépannage de leur appareils électroménagers.'' Ce qui les a motivés à entreprendre dans ce domaine est le désir d'apporter une solution à ce problème. Ainsi 9,80% sont intéressés par le développement de la commune qui est une initiative noble témoignant de leur sens patriotique.

4.1.1.4. Les secteurs d'activités intéressant les jeunes

Chose à ne pas douter, plusieurs secteurs attirent les jeunes en matière d'entrepreneuriat. A cause de la situation géographique de la commune, nous avons remarqué l'attachement des jeunes pour le domaine agricole.

Source : résultats issus des enquêtes Dangbo

Graphe no4 : Répartition des jeunes selon leur domaine d'entrepreneuriat

Le graphe3 montre que 29,41% des répondants préfèreraient entreprendre dans le domaine du commerce largement supérieur à 19 à 20% des jeunes qui désirent entreprendre dans le domaine de l'agriculture et de l'élevage. Toutefois, seulement 3,92% déclarent s'investir dans la production.

En effet, cette commune fait partie intégrante de la vallée de l'Ouémé comme décrit dans la contextualisation. Traversée par le fleuve Ouémé long de 510 Km, les productions halieutiques, pastorales, et agricoles sont favorisées par cette ressource en eau en jachère. Toutefois, des jeunes ont choisi le commerce pour secteur d'entreprenariat. Comparativement à l'agriculture, l'élevage ou l'artisanat pris à part, le commerce occuperait plus de jeunes et fait 29,41%.

Et pour cause, la majorité des jeunes entrepreneurs ayant déjà démarré une initiative de production a fortement intégré le commerce. C'est le cas de ceux qui sont dans le domaine de la maintenance qui achète des pièces au Nigeria et les revendent après aux clients. Pour remarque, le secteur de la transformation n'est pas indexé par les jeunes.

4.1.1.5. Les attentes des jeunes pour l'entrepreneuriat

Le visage que présente l'entrepreneuriat dans la commune n'est pas fort enviable. Ainsi, les jeunes répondants dans le cadre de cette enquête, ont souligné qu'ils ont encore de l'espoir en énumérant à cet effet les domaines dans lesquels est possible un accompagnement futur.

Il s'agit en premier du domaine de la formation. Selon les résultats de notre recherche, plus de la moitié soit 60,87% qui ont exprimé les attentes en formation comme gage pour réussir l'entrepreneuriat. Le besoin de connaissances théoriques et pratiques nécessaires à la création d'entreprises étant une clé d'utilité qui a forgé, pour le peu des jeunes entrepreneurs à s'atteler mordicus à offrir des services donnés et de rendre disponible des produits aux clients. C'est ainsi qu'un promoteur déclare avoir déjà suivi certaines formations et se veut un complément de formations spécifiques en production animale qu'il entend d'amorcer.

Ensuite, nous avons noté que les espoirs en ce qui concerne le financement sont largement exprimés par 72,54%. Ceci dénote de la difficulté d'accès au financement qui empêche et n'encourage pas les jeunes à franchir les étapes. Il importe donc de souligner que le financement d'activités entrepreneuriales est presque inexistante d'où ce fort intérêt pour l'accès au crédit. Toutefois, certains jeunes ont souligné le besoin en matériaux et équipement à 30,39% pendant que les attentes pour l'accès aux ressources semblent être des moindres.

Par ailleurs, pour l'ANPE, certains jeunes ne se rendent pas compte de l'importance d'une formation avant un accès au financement. Ils ont ainsi une tendance à vouloir tous azimut de fonds pour entreprendre ce qui ne permet pas qu'ils réussissent leurs initiatives.

Source : résultats issus des enquêtes Dangbo (Juillet 2017)

Graphe no17 : l'attente des jeunes vis-à-vis de la commune en matière d'entrepreneuriat

Quand à ce graphe, il montre que les problèmes que veulent résoudre les jeunes sont à 60,78% la formation à l'entrepreneuriat, 72,54% le besoin en financement pour création d'une entreprise, 30,39% le besoin en équipement et 25,49% le besoin d'accès aux ressources qui sont relativement faible. Du fait, les plus grands besoins exprimés par les répondants sont l'appui financier et en formation.

4.1.2. Promotion de l'entrepreneuriat dans la commune de Dangbo

4.1.2.1. Cartographie des acteurs intervenants dans la promotion de l'entrepreneuriat

Les recherches du terrain ont montré la présence d'acteurs intervenant dans le domaine de l'entrepreneuriat. Il s'agit notamment du PADME indiqué par 41, 17% des jeunes, pour la promotion agricole et le développement des moyennes entreprises, des ONG (16, 66%), qui travaillent à donner une base de connaissance en entreprenariat souvent grâce à des activités sporadiques précisément des formations à très court terme en période de vacances.

CARDER

Grapheno 18: acteurs de l'entrepreneuriat à Dangbo


Source : résultats issus des enquêtes Dangbo (Juillet 2017)

Graphe no11 : connaissance des structures capables d'aider les jeunes créer une entreprise

Cette figure montre que la grande majorité des répondants (soit 74,5%)sait qu'il existe des structures qui sont capables d'aider les jeunes dans leur démarche d'entrepreneuriat. Mais 25,49% des enquêtés ne savent pas qu'il existe des structures pour accompagner les jeunes dans l'entrepreneuriat.

Graphe no12: Répartition des structures qui aident mieux les jeunes

Source : résultats issus des enquêtes Dangbo

Cette figure montre que seulement 6,86% des enquêtés reconnaissent que le BPC aide les jeunes dans leur initiative de création d'entreprise pendant que 42 jeunes (soit 41,17%) des jeunes enquêtés reconnaissent que PADME joue un rôle primordial dans le processus de création d'entreprise dans la commune de Dangbo.

Source : résultats issus des enquêtes Dangbo (Juillet 2017)

Graphe no14 : Les actions dont bénéficient les jeunes lors des démarches

Le graphe ci-dessus montre que 6,86% des répondants ont bénéficié des services d'orientation en allant vers ces structures d'aides ; tandis que 5,88% d'eux bénéficient des formations et seulement 1,96% de reprise de projet.

Source : résultats issus des enquêtes Dangbo (Juillet 2017)

Graphe no15 : connaissance des raisons pour lesquelles les jeunes n'entreprennent pas de démarches envers ces structures

Selon ce graphe 52,94% des répondants affirment que la raison pour laquelle ils n'entreprennent pas de démarches envers ces structures est qu'ils ne connaissent personne au niveau de ces structures pouvant les y aider. De plus 7,84% de ces mêmes enquêtés affirment quant à eux ils attendent que ces structures puissent leur faire appel afin de les aider.

Source : résultats issus des enquêtes Dangbo (Juillet 2017)

Graphe no16 : connaissance de l'utilité de ces structures

Ce graphe montre que 81,37% des répondants stipulent que les structures d'aides à l'entrepreneuriat dites existantes et pouvant aider les jeunes ne sont pas d'utilité jusqu'au jour de la collecte de ces données. Seulement 14,7% des jeunes reconnaissent l'utilité de ces structures.

Ensuite, les actions du FNPEEJ (16, 66%), quant à elles peinent à impacter plus d'un. Faible est le pourcentage de jeunes ayant reconnu leur actions dans la commune, et il n'y a pas de bénéficiaire direct identifié au cours des recherches de terrain. Les actions du BPC sont reconnues par 6, 86%. Ce dernier étend aussi ses services aux jeunes de la commune qui le souhaitent. Nous avons constaté que l'ANPE est indexée par 9, 8% des jeunes ; des jeunes qui sont dits être plus à la quête de l'emploi tout fait que pour entreprendre.

Quant à la mairie 12, 74% de nos enquêtés l'ont identifiée comme principal acteur. Elle a des obligations envers les jeunes dans ce contexte de la décentralisation. Mais, les fruits ne donnent pas la promesse des fleurs. Les attentes des jeunes sont toujours en instance. Les différentes banques quant à elles figurent sur cette cartographie mais ne sont pas reconneus par beaucoup de jeunes. Les Banques (BOA 2, 8%, ECO-BANK 15, 68%), ont toujours plusieurs barrières qui ne permettent pas, surtout, aux jeunes d'accéder à leur service. Il est d'ailleurs possible que l'interaction de chacune de ces structures favorise la réalisation de leurs actions. C'est un peu la nécessité pour un jeune de se formerd'abord avant d'accéder à un financement. (Cf. Entretien ANPE).En bref, Il s'agit des structures essentiellement externes à la commune. Néanmoins ces structures proposent des types de services dont bénéficient tous ceux qui se rendent chez elles et qui ont la volonté d'entreprendre.

4.1.2.2. Les services offerts

Dans la dynamique de promotion de l'entrepreneuriat sur le territoire national, chacune des structures a défini des services à rendre afin d'atteindre les objectifs qu'elle s'est fixés. Pour la commune de Dangbo, nous pouvons donc souligner les services dont peuvent bénéficier les jeunes, quoiqu'il s'agisse essentiellement des structures externes.

En référence aux données collectées, les structures d'aides à l'entrepreneuriat offrent des services de formation, de rédaction de plan d'affaire, d'orientation entrepreneuriale, de formation en leadership, de développement personnel, conseils, reprise de projet etc. (Cf. figure 14).

C'est ainsi que le BPC offre une panoplie de services spécifiques pour les jeunes entrepreneurs. Pour l'ensemble de ces offres de formation il s'agit de développer des modules suivant une chronologie permettant aux jeunes studieux de pouvoir créer leur entreprise. Primo, on peut y distinguer les modules de culture de l'excellence et leadership transformationnel, les motivations à l'auto-emploi et les secrets du succès pour entreprendre.

Deuxio, il y a pour la création d'entreprise, les modules de formation sur l'identification, la validation et la formulation de l'idée d'entreprise, la formation à la créativité, la formation sur les secteurs porteurs, les premiers pas d'une petite entreprise, la création et le développement d'une petite entreprise selon les créneaux porteurs de l'environnement. Partant, il s'en suit après la création d'une entreprise que l'entreprise soit bien gérée, et en viennent les modules pour la gestion d'entreprise : il s'agit de la mise en place de :

- un système simplifié de comptabilité dans une micro-entreprise,

- les techniques de mise en place d'une petite entreprise efficace sur le marché, les outils de gestion financière et fiscale.

- Les outils de gestion marketing opérationnelle et développement, outils de management d'organisation, les marchés et débouchées solvables, les marchés financiers.

Ce sont des offres très pertinentes pour les jeunes entrepreneurs. Ainsi, nous distinguons les 7 étapes du processus d'accompagnements des jeunes du BPC que sont :

- La prise de contact avec le promoteur,

- Le diagnostic et la collecte de données,

- L'élaboration proprement dite du plan d'affaires,

- Le recueil des observations du promoteur sur l'avant draft,

- Les travaux de contre-expertises pour l'évaluation du draft,

- La validation du plan d'affaire par un jury,

- La certification du plan d'affaire par le BPC.

Outre de ces offres il y a des formations pour la maîtrise de l'outil informatique, le parler en Anglais, des Appui-conseil/Coaching/Assistance/traduction de documents, services bureautiques et autres.

Quant à l`ANPE, elle travaille à conseiller les jeunes sur l'emploi et l'insertion professionnelle et à les mettre en relation avec des structures capables de leur faire bénéficier des compétences, des stages, et de financement de leur projet d'entreprise. Il travaille bien plus sur l'orientation, met des informations utiles à la disposition des jeunes, participe au renforcement de capacités, les techniques de recherche d'emploi, la recherche de financements et le financement.

De plus le FNPEEJ s'occupe exclusivement du financement des projets de jeunes bancables à eux soumis directement par les jeunes, ou après certification d'une structure comme le BPC, ayant validé le document suite à l'incubation. Le rôle joué par la mairie est aussi quantifiable. Reconnue par 12,74% de nos répondants, elle transmet les informations exploitables, par les entrepreneurs, informations issues des différentes coopérations avec d'autres structures d'aides, à disposition des jeunes. Mais en plus de ce rôle d'intermédiaire, qualifié de passif par certains, elle offre des cadres de travail pour l'exécution de certains projets, comme les salles pour les préformations aux jeunes bénéficiaires du PEJ en cours.

Toutefois la mairie semble ne pas être présente, manque d'initiative dans cette course de promotion d'auto-emploi aux jeunes, tout autant que plusieurs de ces structures de promotion sur lesquelles les jeunes ont des perceptions mitigées.

4.1.2.3. Perception des jeunes sur les services offerts

L'appréciation de l'intervention de structures d'aides à l'entrepreneuriat est relative. Pour les jeunes, les actions de ces structures ne sont pas les plus résonnantes. Les opinions sur les services ne sont pas très encourageantes. Certains se plaignent de ne pas connaître quelqu'un dans ces structures ; 52% des jeunes ont affirmé cela. Il s'agit des idées selon lesquelles ce sont uniquement les personnes qui ont un proche dans l'administration de ces structures qui pourraient bénéficier des opportunités dont elles disposent.

A la lecture du Graphe 2 on constate que 32,35% des jeunes questionnées veulent gagner de l'argent en entreprenant quelque chose. Par contre 9,8% de ces jeunes questionnés veulent entreprendre pour développer la commune et aider les gens pendant que 13,72% des répondants veulent sortir du chômage et 8,82 pourcent préoccupés par le fait d'être patron.

Source : résultats issus des enquêtes Dangbo (Juillet 2017)

Graphe no: connaissance du nombre de jeunes qui ont déjà démarré leur entreprise

La figure ci-dessus montre 73,52% des répondants n'ont jamais démarré une entreprise tandis que seulement 20,58% des répondants ont démarré une fois une entreprise.

Source : résultats issus des enquêtes Dangbo (Juillet 2017)

Graphe no9: connaissance des raisons du non démarrage de leurs entreprises

Il faut aussi noter jusqu'à 14,7% ont déclaré n'avoir pas confiance en ces structures ce qui rejoint en quelque sorte la première perception du clientélisme. Par ailleurs les jeunes pensent également que ce soit les structures de soutien à l'entrepreneuriat des jeunes qui viennent vers eux et non le contraire. Selon ces jeunes, il n'est pas question d'aller vers l'information qui les aiderait à réaliser leur idée d'entrepreneuriat, mais que l'information vienne vers eux.

4.1.2.4. Contributions de la commune

La contribution de la mairie pour favoriser l'entrepreneuriat des jeunes n'est pas assez perceptible dans la commune de Dangbo.

Source : résultats issus des enquêtes Dangbo (Juillet 2017)

Graphe no4 : Connaissance des jeunes sur des ressources valorisables à Dangbo

Selon ce graphe plus de la moitié soit 54,9% de la population enquêtée reconnait qu'il y a des ressources à valoriser dans la commune de Dangbo, tandis que seulement 13,72% des répondants ne reconnaissent pas qu'il y a des ressources valorisable dans cette commune.

Source : résultats issus des enquêtes Dangbo (Juillet 2017)

Graphe no5 : répartition des jeunes selon la reconnaissance des ressources à valoriser identifiées dans la commune Dangbo

Le graphe ci-dessus montre que 39,21% des répondants reconnaissent que les produits viviers sont plus valorisables dans la commune. Par contre très peu des répondants ont identifié d'autres ressources comme valorisables dans la commune.

Source : résultats issus des enquêtes Dangbo (Juillet 2017)

Graphe no6 : Assurance des enquêtés si leur idée entrepreneuriale peut réussir dans la commune de Dangbo

Le graphe ci-dessus montre qu'un bon nombre des répondants soient 79,41% reconnaissent qu'une idée entrepreneuriale peut bien évidemment être réalisée dans la commune de Dangbo. Par contre seulement 0,98 % des répondants affirment que leur idée entrepreneuriale pourrait ne pas être réalisée dans la commune de Dangbo.


Source : résultats issus des enquêtes Dangbo (Juillet 2017)

Graphe no7b : raisons pour lesquelles les répondants sont sures que leur projet d'entreprise peut réussir à Dangbo

Quant au présent graphe, il montre les raisons pour lesquelles les répondants ont affirmé que leur idée entrepreneuriale peut bien se réaliser dans la commune de Dangbo. Ainsi, il présente que 54,9% des répondants soutiennent que c'est à cause de la disponibilité de marché de vente, et 21,56% reconnaissent le rôle de la mairie à les aider.

Toutefois, plusieurs ont reconnu la mise à disposition de locaux pour les formations, comme la plus grande contribution de la mairie. Aussi, la divulgation des informations relatives au projet ou programmes pouvant aider les jeunes est un peu assurée par la mairie. Par ailleurs, le soutien aux ONG, en leur autorisant d'exercer leur action dans la localité est aussi une sorte de contribution peu négligeable. Les organismes comme Born Fonden, Avenir Bénin et autres apportent leur contribution en incubation et financement pour l'un et en formation l'autre.

En outre, plusieurs structures d'aide se sont indignées du fait que la mairie manque d'effort d'actualisation et d'anticipation afin de faire profiter ces jeunes de plusieurs opportunités. Primo, pour le FNPEEJ, depuis leur avènement il était lancé un appel à soumission de projet afin de bénéficier des services du FNPEEJ pour des actions plus rapprochées des communautés locales. Mais la commune de Dangbo fait partiedu reste qui n'ont pas répondu à cet appel.

Aussi, on note d'autres plaintes de l'ANPE, qui quoique soulignant la collaboration avec les collectivités locales pour l'exécution de certains projets à la base, il déplore le manque d'initiatives de la part des mairies, d'exploration des opportunités afin de rendre disponible une base de données des projets et programmes d'aide à l'entrepreneuriat et différentes offres de services pour les jeunes. Il s'agirait ainsi de promouvoir mieux vulgariser l'information auprès des jeunes. Mais une abnégation pareille ne s'est pas encore remarquée. Le plus souvent pour certaines actions ce sont à l'entame des échéances électorales que des mouvements s'observent pour des actions de très courtes durées.

4.1.2.5. Contribution des ONG

Partant des résultats de notre recherche, la participation des Organisations Non Gouvernementales est aussi notoire en ce qui concerne la promotion de l'entrepreneuriat. Pour les jeunes, les ONG comme Born Fonden, HINDOWA TOWE, Avenir Bénin, JEVEV, organisent des activités dans le domaine de la formation initiative à l'entrepreneuriat. Grâce à ces formations les jeunes reçoivent les connaissances de bases qui plantent la question de l'avantage de l'entrepreneuriat en eux. Ainsi, remarquons-nous, l'intérêt porté aux problèmes de leur entourage immédiat et leur envie d'apporter une solution à ces problèmes contre bénéfices. En effet, les formations entreprises par ces organisations sont souvent de domaines multiples. Elles permettent ainsi aux personnes de diversifier leur choix de formation. Généralement on y distingue : formations en entrepreneuriat, la fabrication de produit cosmétiques, Assistance de direction ; délégué médical, en informatique, et fabrication de savons cosmétiques...Toute une gamme de formations, mais il ne s'agit pas de formation exclusivement orientées auto-prise en charge.

Du fait, que ces formations quoique sur le tas, permettent aux jeunes, ou du moins pour le peu, de démarrer leur culture entrepreneuriale. Toutefois, nombre des personnes ayant commencé rencontrent des difficultés qui les font rebrousser chemin à cause de non maitrise d'une bonne étude du marché, de gestion de la production, de manque de financement ou d'un faible suivi et encadrement.Ainsi, partant de la multiplicité des options, certains perçoivent les ONG comme étant intéressées par l'argent. Alors que les formations sont déclarées gratuites, quelque frais surprises occurrent et entrainent l'abandon de certain apprenant.

Aussi, les attestations sont délivrées dans de courtes durées. Ce qui laisse penser que stratégiquement ces acteurs ont des intérêts divers; cela peut aller du `'figurantisme'' au gain rapide. C'est-à-dire que certains des jeunes s'enregistrent pour recevoir uniquement les attestations et certaines ONG initient des activités de formation avec l'imposition de trop de faux frais imposés. Ajouté au personnel formateur moins qualifié, on remarque que les principes de l'adulte en formation ne sont pas les mieux respectés.

Selon plusieurs jeunes, il serait bienséant que ces ONG se dotent d'un bon plan d'organisation et soient plus efficaces dans la tâche. Il convient alors d'éviter les retards dans l'exécution de la feuille de route, de créer de bonnes conditions de travail et qu'il y ait une pleine participation des jeunes grâce à une faible coïncidence des programmes avec les cours de vacances et autres congés. Par ailleurs, le besoin d'évaluer les acquis de ces apprentissages est aussi primordial.

4.2. Analyse et discussion des résultats

4.2.1. Regards sur la culture entrepreneuriale des jeunes de la commune de Dangbo

4.2.1.1. Manque d'initiatives entrepreneuriales

A l'analyse des résultats issus des données quantitatives collectées, il ressort que les initiatives entrepreneuriales sont moins significatives sur le territoire de Dangbo.

Pour un territoire qui est partie intégrante de la 2ème vallée la plus riche au monde, et dont la richesse en eau, en terre fertile et conditions climatiques ne sont pas à démontrer, dire que des produits vivriers sont encore importés sur ce territoire relève d'un paradoxe.

D'abord, l'idée de l'auto prise en charge moins bien développée détache des personnes vieilles et jeunes encore attachées à la terre. Car nous avions noté que près de la moitié des répondants soit 48,03% n'ont jamais pensé à créer une entreprise ne serait-ce qu'agricole ou de quelque nature. Et pourtant faire de la production agricole, comme désiré par certains, amènerait à évoluer pour faire de l'agro business grâce à un accompagnement comme dans plusieurs autres localités du monde. Un disfonctionnement est donc évident.

Ensuite, pendant une décennie le visage de la commune n'a pas changé. Les jeunes eux-mêmes continuent d'identifier que les ressources à valoriser sont les produits vivriers. Les initiatives de transformation sont quasi absentes. Les flambées de prix agissent autant sur les producteurs surtout ceux des produits à faible durée de conservation tels les légumes, le gombo, le piment. Alors que des projets entrepreneuriaux auraient permis de mettre en place un système d'écoulement rapide des produits, sans que les producteurs n'aient à vendre leur produits moins chers et de constater la perte des récoltes invendues.

De plus, l'interface jeune est caractérisée par plus de personnes chômeurs (Graphe 0) dormant prêt des ressources naturelle et humaine (Graphe 5) ; fait en contradiction avec le siècle actuel où certains jeunes, dans le contexte de la mondialisation, se veulent plus créatifs avant de produire des biens et des services.

Bien que convaincus de l'accès à la terre, à l'eau et au marché d'écoulement disponible (Graphe, 7), les jeunes manquent de notions élémentaires orientées et pratiques de l'entrepreneuriat ;de démarches pour les premiers pas, de stratégie de marché, de stratégie de liaison produits et consommateurs, de stratégie marketing, et de stratégie de gestion et d'innovation, selon le BPC. Du fait, la question se pose de savoir qui sont les acteurs qui promeuvent l'entrepreneuriat, et quelles sont les actions menées.

Pour le cas des jeunes entrepreneurs, combien n'était pas la remarque de constater que plusieurs entrepreneurs veulent aller dans le même sens. Par ailleurs, si les données qualitatives nous ont indexé le projet PEJ comme l'action à l'entrepreneuriat qui est en vue, il n'en demeure pas moins que l'historique de pareilles actions n'est pas riche.

Il apparaît que ce manque d'initiatives est bipartite. Tant au niveau des jeunes la motivation à l'action concrète n'est pas visible et aussi les actions des structures d'aides n'ont pas de grands résultats sur ces jeunes de la commune.

4.2.1.2. Les raisons objectives du faible esprit entrepreneurial

Plusieurs raisons sous-tendent le faible esprit entrepreneurial dans la commune de Dangbo. Au vu des informations de sources qualitatives et quantitatives à cette étape de notre recherche, on peut distinguer plusieurs raisons qui justifient l'état actuel de l'entrepreneuriat des jeunes dans la commune de Dangbo.

En effet, l'explication de ce phénomène trouve sa source dans les réalités sociologiques, l'héritage du fonctionnariat ou la tendance à la bureaucratie, la responsabilité des autorités locales, et le faible affinement du rôle des structures déconcentrées.

Dans le cas de la commune de Dangbo, il faut dire que c'est une commune essentiellement rurale ou aller à école pour les jeunes est une réalisation pas des moindres. Et berné dans des conceptions où l'instruction est synonyme de gagner sa vie future, les jeunes semblent convaincus que l'emploi leur est garanti par l'Etat. Du coup, voulant faire le grand intellectuel, ils négligent la valeur qu'avait un grand cultivateur d'il y a quelques décennies, valeur perdue sous la houlette de moyens archaïques de production, de dépendance semencière créée par les détracteurs de l'agriculture soutenable (The Gaia Fundation, 2016).

Et la négligence de cette valeur amène plus d'un à minimiser l'agriculture comme non rentable, et du coup se forme un jugement qui ne promeut pas l'entrepreneuriat agricole.

Ces réalités liées au concept du fonctionnariat et bureaucratie largement promus, même par beaucoup de programmes d'enseignement, empêchent les jeunes de percevoir les avantages de l'entrepreneuriat qui est une discipline pratique, transversale et ouverte sur le monde.

Partant, les uns et les autres décrètent, dès les premiers jours de scolarité, d'avoir une bonne fonction, un emploi bien rémunéré après leurs études, sans même avoir une idée du quoi devenir avant même qu'on ne parle du quoi faire pour le devenir. La plupart du temps ceci constitue une proclamation qui comme une prédiction agissent sur eux et transforme la création d'entreprise en un vouloir mais pas en une réalité. (Cf. Ente. ANPE).

D'autre part quand nous venons à la responsabilité des autorités locales, et le faible affinement du rôle des structures déconcentrées il y a bien de facteurs justificatifs.

Primo, les autorités locales ont une lourde responsabilité dans la promotion de l'entrepreneuriat, mais les informations collectées prouvent que ce rôle n'est pas bien assumé. Cela s'explique par la non prise en compte des priorités de la jeunesse dans le PDC. Ce document étant un outil de développement, un canevas de référence préalablement établies, qui contient l'orientation des actions communales sur cinq (5) ans, en tout cas sa réalisation pour la deuxième génération, s'est vu privée de beaucoup d'actions pour encourager les jeunes à l'entrepreneuriat. Le résultat participe bien-sur au faible esprit entrepreneurial constaté (Figure 10).

Plusieurs des responsables de structures déconcentrées de l'Etat ont souligné leur insatisfaction liée aux faibles mesures prises par les autorités locales dans la dynamique du soutien externe pour les actions à l'entrepreneuriat dans la commune. On note aussi la lenteur dans la soumission des appels à projets. (Cf. Ente Mairie). Tout ceci justifiant le rôle non bien assuré des responsables locaux. En outre l'information n'est pas bien gérée. Surtout pour les arrondissements situés dans des zones non facile d'accès, ces jeunes ont de difficultés à s'informer parce que situés à la périphérie.

Par ailleurs la raison semble aussi éducative. Le système d'enseignement d'avant ou actuel n'apprend pas au jeunes comment gagner de l'argent (Bob Proctor ; les paradigmes 2007). A tout cela peuvent s'ajouter le manque de prise d'initiatives internes et faibles ralliement aux projets au plan national, le clientélisme soupçonné fragilisant les porteurs de projets, la promotion d'activités incitatives, la faible culture entrepreneuriale, la discrimination dans les services offerts.

Aussi, les démarches d'auto emploi ne sont pas bien connues des jeunes. Pour Cinq jeunes entrepreneurs interviewés ils se sont juste attelés à l'objectif visé, le désir de réussir. Les démarches qu'ils ont menées à leur début n'ont pas été d'assez formalisées. Mais beaucoup de leur congénères manquent de cultiver cette persévérance dans la prise de risque.

4.2.1.3. Les raisons subjectives du faible esprit entrepreneurial

Au travers de cette étude bien d'autres raisons qualifiable de subjectives nous amène à justifier le faible esprit entrepreneurial des jeunes.

Primo, la faiblesse des actions des élus locaux conduisant à la déception légitimée dans le rang des jeunes. Lors des échéances électorales, les promesses d'assistance des jeunes se font fort entendre. Les miettes de sous se distribuent accompagnées des engagements verbaux de ; faire des prêts aux jeunes, d'aménagement des voies et de créer des emplois pour les jeunes. Mais une fois élue les vraies initiatives pour accompagner la jeunesse sont négligées ou rejetées, au détriment de projet parfois fictifs et ou égoïstes. (Cf. entretien mairie). Pour le peu d'actions gouvernementaux, les conflits d'intérêts court-circuitent l'intervention qui se limite uniquement au centre.

Deuxio, nous avons le faible accès des zones périphériques aux actions d'aides; une sorte de difficulté spatiale. Le desserrement des circuits dans la commune de Dangbo n'est pas fortement assuré. A cause de cela, certain jeunes sont victimes de fait d'habiter dans leur village s'ils ne migrent pas vers le centre communal. Il va de soi que plusieurs acteurs soulignent le manque des moyens afin d'impacter même les hameaux reculés. La présence même des autorités locales dans ces localités dont ils sont responsables est séculière à cause de leur occupation proche les centres villes. Ainsi, les jeunes de localités de Kessounnou, Houédomey, de Gbéko, et Hêtin se plaignent du faible accès à l'information, du coût et du temps nécessaire pour participer à des activités au centre ville. Sans compter le fait que la survivance quotidienne n'était pas facile, (Cf. Ente Jeunes Entrepreneurs) ajouté à ces contraintes, le réflexe du dépassement de soi et la pensée de prendre une initiative pour entreprendre se trouvent freinés par la clamée du manque d'argent (fonds de démarrage) et du `ce n'est pas facile'. (Cf. Graphe 9).

La faiblesse des motivations des jeunes traduite par moindre de démarches envers les structures d'aide à l'entreprenariat

Le manque d'exemple de grandes entreprises locales, qui servirait de modèle pour les jeunes et la faible promotion des quelques sociétés traditionnelles économiques, dont les succès stories pourraient mieux inciter les jeunes du terroir. Et ce défi non réalisé est du au manque d'acteurs locaux internes ou initiatives privées pouvant faire une prospection et développer des activités dans ce sens. Car, par exemple au sein des activités du BPC, des ateliers de success stories sont déclencheurs d'esprit entrepreneurial chez beaucoup de cibles.

Par ailleurs le faible développement du travail en équipe rend la difficulté d'entreprendre plus forte au sein des jeunes. Et si à priori, les initiatives de travail de groupes ancestrales ne sont plus suivies, il n'est pas facile de s'en inspirer et trouver confiance pour s'associer et réussir une entreprise en équipe.

En résumé, on peut donc retenir, le manque des dispositions précises d'information, de formation et de soutien à l'entrepreneuriat, sans négliger la couverture trop peu suffisante des structures déconcentrées et la rareté du financement.

4.2.2. Commune de Dangbo : territoire propice à l'entrepreneuriat

4.2.2.1. Des ressources territoriales à valoriser

D'après les résultats issus de notre recherche, les potentialités en ressources naturelles de la commune de Dangbo sont évidentes. Déjà, plus de la moitié des enquêtés (Cf. Figure 4) ont reconnu l'existence de ces ressources. Même si ces derniers ont pris l'initiative d'en valoriser ou pas.

Situé dans la basse vallée de l'Ouémé, se conférant à la figure 5, ils vont des ressources potières, à la permanence d'eau assurée par le fleuve Ouémé, dont la sortie période irrigue fortement les terres et les prédestinent à donner une bonne quantité de récoltes. la présence de vaste espaces cultivables et fertiles, parfois en jachère sert de véritables pâtures aux cheftaines de boeufs.

Cette commune, à priori, est l'un des bastions pour les productions agro et de plus bio. Essentiellement verte, plusieurs interlocuteurs ont montré qu'elle est une zone de prédilection pour encourager l'entrepreneuriat et l'entrepreneuriat vert en particulier.

Il en ressort que bien de facteurs de productions sont présent dans cette commune, en plus de ces ressources naturelles, l'existence d'une main d'oeuvre abondante (Cf. figure 7).

Mais si les actions peinent à se dessiner du down up, c'est-à-dire des actions provenant des collectivités locales, des initiatives internes pour sonner le glas d'une phase envol pour l'essor de la valorisation des ressources tant clamées, craindrait-on l'envahissement par les forces extérieures qui miroitent de grosse sommes d'argents pour s'arroger les domaines et ressources spoliant la population en les dépossédant de leurs ressources.

Il urge donc d'identifier des solutions pour la stimulation de l'entrepreneuriat dans la commune.

4.2.2.2. Stimuler l'entrepreneuriat : rôle des autorités communales

La promotion de l'entrepreneuriat est nécessaire pour la création des emplois, et l'amélioration des conditions de vie des populations dans la commune de Dangbo. Partant de l'avènement de la décentralisation, le germe qui devrait aider à booster le développement économique des communes se retrouve. Pour Akouété (2012), la décentralisation a pour enjeux principaux, la promotion de la démocratie de proximité et le développement local. Elle vise quatre objectifs essentiels : la participation du citoyen à la gestion de la chose publique ; le rapprochement de l'administration et de l'administré ; les affaires propres de la population sont prises en charge à la base; la valorisation des potentiels économiques de chaque commune ou localité pour son développement.

De ce dernier nous voyons transparaître le pouvoir accordée aux élus locaux de travailler pour éclore le potentiel économique de leur terroir. Devenant ainsi les seuls responsables au premier niveau capable d'impacter la situation de l'emploi des jeunes, les autorités locales ont la possibilité de susciter au sein des jeunes l'envie d'entreprendre, de mettre à dispositions des moyens MOTHIFS (Matériels, Organisationnel, Temporel, Humaines, Informationnel, Financière, et Spécifique) et faire de l'entrepreneuriat le gage pour une réelle émancipation économique. C'est ainsi que les jeunes qui ont identifiés la mairie, à 13% des enquêtés (Cf. Figure 12), comme structure capable d'aider les jeunes à entreprendre s'inscrivent en vrai. Etant les acteurs à la base qui sont censés connaître les réalités des communes dont ils sont en charge, ils agiront à motiver les jeunes, avec des actions incitatives appropriées.

Au travers de ces résultats il s'avère que beaucoup des politiques et programme déconcentrés, tendent à toujours impliquer les mairies, c'est le cas du FNPEEJ, de l'ANPE, et du BPC. Cette implication du BPC ressort du développement d'approches participatives qui donnerait de résultats escomptés si bien fait. Ainsi la pro-activité au niveau local, ou le dynamisme démontré des services compétents permettront à ces partenaires nationaux de mieux réussir leur mission, et permettant de facto à la mairie de remplir la sienne.

Quant à ces services tout comme le Services de la Planification qui a contribué cette recherche, faudra-il créer un service spécial emploi des jeunes dans les mairies. Ceci permettrait de rendre plus évidente les actions, et de disposer d'un organe de veille informationnelle pour pallier aux difficultés jusque-là éprouvées par la cible et les différents acteurs.

4.2.2.3. Evaluer l'impact des politiques d'emplois au niveau du territoire

Partant des résultats de cette recherche, il importe de donner une vue de l'évaluation qui est faite des différentes politique d'emplois au niveau de la commune.

D'abord il faut remarquer que des efforts ont été faits. N'eut été les disfonctionnement structurels, organisationnel et le caractère peu suffisant des moyens mis à dispositions, l'impact des politiques, ou l'estimation de la valeur et de leur importance pour l'emploi seraient plus forte.

En effet, selon les statistiques du FNPEEJ, 5 jeunes promoteurs ont été soutenus financièrement pour la mise en place de leur projet entrepreneuriale permettant ainsi la création d'emploi. Ce qui n'est qu'un début. La fréquentation des jeunes à l'ANPE (antenne de Porto novo) est aussi forte selon les enquêtes, et plusieurs d'entre eux sont plus ou moins orientés.

Pourtant, le taux actuel de chômeurs n'est pas régressif. On remarque donc une faible répercussion des politiques et programme. Aussi l'inexistence de plan interne d'action pour l'emploi, outre de cela, les freins de développement tels que le paternalisme excessifs et la gabegie et la corruption sont d'autres raisons qui expliquent ce retard de la promotion de l'entrepreneuriat depuis des années.

4.2.2.4. Vérification de la validité de l'hypothèse

En considérant les résultats du tableaux VII, relatifs aux faibles effectifs ayant connaissance des structures d'aides, les graphes 11, 12 et 13 se rapportant au nombre restreint de structures d'aides, et d'autre part ceux des entretiens concernant les mêmes thématiques ainsi que l'analyse qui en ai faite, on peut en déduire que l'hypothèse selon laquelle `'La faible dynamique entrepreneuriale des jeunes s'explique par l'inaccessibilité aux services publics des structures en charge de l'aide à l'entreprenariat dans la commune de Dangbo'', est confirmée. Et de même, les graphes 14, 15, portant sur les barrières d'accès aux services déjà moins diversifiés confirment aussi cette même hypothèse. Ensuite, quand on examine les résultats des graphes 4, 6, 8 et le tableau VIII où les jeunes reconnaissent l'existence de ressources valorisables et estiment pouvoir y réussir leur projet entrepreneuriale,le faible taux de jeunes ayant ou démarré une idée entrepreneuriale, avec l'analyse qui en est faite; nous pouvons déduire que la seconde hypothèse qui stipule qu' `' en dépit des ressources et potentialités économiques disponibles, les jeunes de la commune de Dangbo se caractérisent par un manque de culture entrepreneuriale'',est confirmée.

4.3. Quelques suggestions à l'attention des différents acteurs

Au vu de cette analyse faite de la dynamique entrepreneuriale des jeunes dans la commune de Dangbo, il ressort trois catégories d'acteurs en plus de la mairie que sont les jeunes, les structures déconcentrées de l'Etat, les organismes non-gouvernementaux. Nous proposons dans cette partie quelques solutions pour l'essor de l'entrepreneuriat des jeunes dans la commune.

4.3.1. A l'endroit des autorités locales nous suggérons de :

- S'activer pour s'inscrire dans le cadre de partenariat du FNPEEJ

- Montrer du dynamisme dans la collaboration avec l'ANPE

- Mettre en oeuvre un plaidoyer pour une augmentation substantielle des lignes budgétaires en faveur de l'entrepreneuriat des jeunes au niveau des administrations communales dans le but de les amener à initier des actions pour booster le développement économique par l'auto-prise en charge des jeunes

- Mettre en place un plan de communication pour sensibiliser les jeunes à l'idée d'entreprise ; seul moyen de gérer le chômage et valoriser la vallée de l'Ouémé tant convoitée

- Susciter la création des Centres et ONG pour mener des actions en vue d'encourager l'entrepreneuriat des jeunes dans la commune

- Dynamiser les services compétents de la mairie afin qu'ils conduisent mieux les partenariats entre les structures déconcentrées de l'Etat

- Prendre des actions urgentes, et effectuer une large prospection des différentes opportunités pouvant aider au développement économique de la commune

- Identifier, promouvoir et soutenir les initiatives déjà existantes afin de les encourager à l'action

- Impliquer tous les acteurs du terroir par des journées de réflexions pour le développement économique de la commune

- Mettre en place un système de parrainage de jeunes entrepreneurs par des entreprises existantes au plan national ou régional

- Mettre en place un comité de validation des contenus de formations privées des organismes privés

- Formuler un plaidoyer pour l'insertion des cours de cultures entrepreneuriale dès le secondaire ; à cumuler avec des échanges `'success stories'' des entreprises locales ; construites à la manière traditionnelle

- Développer chez les jeunes, dès l'initiation, le sens du travail en équipe

- Encourager les Formations aux métiers du vert

4.3.2. A l'endroit des organismes non gouvernementaux intervenant dans le domaine de l'entrepreneuriat

- Renforcer la capacité technique des dirigeants et des membres par des modules de formation pratique en gestion de groupe, en technique de communication, leadership et gestion des conflits afin d'améliorer leur méthode de gestion administrative et d'organisation ;

- Organiser à l'intention des dirigeants et des membres des formations en techniques d'élaboration et de gestion des projets bancables ;

- Redynamiser les réseaux non fonctionnels afin d'amener d'autres acteurs de l'environnement à adhérer pour plus d'efficacité ;

- Mettre en place un creuset des jeunes bénévoles pour l'entrepreneuriat en collaboration avec les acteurs de la société civile intervenant dans le domaine de l'entrepreneuriat;

- Etablir des partenariats avec les ONG ;

- Conscientiser les membres des associations de jeunes sur l'importance de la communion d'actions pour l'autofinancement d'initiatives d'entreprise qui sera géré par un comité chargé du `' fundraising''

- Organiser des formations à l'intention de tous surtout les dirigeants en techniques et stratégies de mobilisation de ressources financières afin qu'ils soient en mesure de faire un bon plaidoyer de leurs projets ;

- Chercher auprès des partenaires plus des appuis techniques que financiers,

- Initier des actions pour l'orientation des jeunes aux métiers du vert

4.3.3. A l'endroit des jeunes

- Accroitre leurs capacités en leadership en suivant des formations adéquates,

- Culture de l'esprit de recherche d'informations actives et non passives

- Se rendre disponibles pour suivre des formations et incubation les prédisposant à être de bon créateur d'entreprises

- S'investir dans le domaine de l'entrepreneuriat soutenable

4.3.4. A l'endroit des structures déconcentrées de l'Etat 

- Organiser des séances d'information sur les démarches entrepreneuriales existantes

- Prospecter et Informer les jeunes sur les différentes opportunités

- Informer les jeunes sur les palettes d'opportunités de leurs structures

CONCLUSION

Ce travail visait à étudier la dynamique entrepreneuriale et quelle sont les difficultés et les opportunités pour l'entrepreneuriat dans la commune de Dangbo, s'appuyant sur des informations, les actions entreprises, la perception des jeunes et des différents acteurs externes sur le terrain, nous avons procéder à une analyse enrichie des différentes réponses.

La recherche a confirmé les acteurs intervenant réellement dans la commune de Dangbo. Elle a également permis de mettre en évidence les difficultés auxquelles sont confrontés la jeune population face à l'entrepreneuriat, mais aussi celles des intervenants externes ; difficultés qui n'encouragent pas le grand retentissement de leur différentes actions. Ce travail offre une vue compréhensive des secteurs d'activités des jeunes et des motivations sous-jacentes, dans une commune à forte potentialités agricoles ; largement suffisante pour booster le développement économique et sociale de la vallée de l'Ouémé.

Les recherches menées dans tous les arrondissements ont soulignés les corrélations qui existent entre les différents acteurs qui rendent possible l'entrepreneuriat dans la commune. Mais dans un contexte ou le fonctionnariat tend à rimer à avec le désir entrepreneuriale, c'est le dynamisme des acteurs ; notamment les actions à l'amont dans ce secteur et la capacité d'innovation et d'adaptation des partie prenantesqui constituerait la source principale de création d'emplois par la promotion de l'entrepreneuriat des jeunes dans ce secteur. Le domaine agricole est le secteur où une grande majorité de jeunes trouveront un emploi et pourront, pour certains d'entre eux, y créer effectivement des entreprises durables. Pourtant, la formation à l'entrepreneuriat telle que promue n'est pas totalement complète. Elle ne garantie pas aux jeunes de développer beaucoup de capacité d'adaptation, de motivation, de gestion et de création. On acquiert une formation permettant de commencer une activité qui n'évolue pas souvent ou s'estompe plus tard ou, mieux une formation limitée à une production sans grande diversification. Du coup, il n'est pas rare de rencontrer des jeunes qui bien ayant suivi une de ces formations en Entrepreneuriat, ont encore des regards sur le fonctionnariat comme rescousse. De même se demande-t-on si une première insertion pour emploi salarié aiderait à démarrer sa propre entreprise. C'est en cela qu'on dit que Lorsque la création d'entreprise n'est pas une solution par défaut, l'innovation est au coeur de la démarche (innovations sur les marchés, sur les technologies, sur l'organisation, etc.). Cette dynamique s'enclenche lorsque l'entrepreneur et son équipe parviennent à tirer parti des opportunités qui se présentent pour développer leurs compétences et l'activité. Lorsque des ressources technologiques, financières, sociales, ou humaines manquent, l'entreprise stagne. Et pour y parvenir, dans le contexte socio-économique actuel de la commune, la mairie est indiqué pour redorer le blason, tout autant que les différentes structures déconcentrées de l'Etat, telles que le BPC, l'ANPE, le FNPEEJ. Une forte collaboration avec les différents acteurs s'impose pour la promotion de l'entrepreneuriat, avec le développement des outils et stratégies d'informations et de communication qui éviteront que les efforts soient toujours mitigés.

Par ailleurs, avec la montée démographique la tentative d'émigration vers la sous région occasionne que désertent le forum des jeunes vaillants qui grâce à un peu d'assistance contribueraient valablement au PIB par la création d'entreprise agricoles dans la commune de Dangbo. Ainsi, au-delà de la complémentarité entre les compétences de base et les compétences en affaires, il devrait être possible d'intégrer une formation à l'entrepreneuriat ou une initiation aux pratiques financières dans les programmes scolaires.

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

Rapport, Ouvrages et Articles

1. Catherine Léger-Jarniou, (2008) : « Développer une culture entrepreneuriale chez les jeunes » Ed Lavoisier, p 206

2. Colpin Gérard, René Brouillet. Les métiers de l'eau. L'enseignement technique, n° 233, Janvier - Février - Mars 2012, pp. I-XVI

3. Deon Filmeret Louise Fox. 2014. L'emploi des jeunes en Afrique subsaharienne. Série Forum pourle Développement de l'Afrique. Washington, DC : Banque mondiale. Licence : CreativeCommons Attribution CC BY 3.0.

4. Données démographiques issues du RGPH-4, Bénin, 2013-14

5. Fayolle .A. (2002), « Du champ de l'entrepreneuriat à l'étude du processus entrepreneurial : Quelques idées et pistes de recherche », CERAG n°2002-32, 6ème Congrès International francophone sur la PME, Octobre 2002, HEC Montréal,

6. Fayolle .A. (2005), « Introduction à l'entrepreneuriat », Editions DUNOD ;

7. Fayolle A. (2007), « Entrepreneurship and New Value Creation. The Dynamic of the Entrepreneurial Process», Cambridge: Cambridge University Press;

8. Fayolle. A. et Lassas-Clerc. N. (2005), « Compréhension de l'engagement d'un individu dans le processus de création d'entreprise par une étude de cas », 4ème Congrès International de l'Académie de l'Entrepreneuriat, Paris,

9. Fayolle.A. (2004), « Entrepreneuriat, Apprendre à entreprendre », Editions DUNOD ;

10. GENEREUX J. (1990), Economie politique 1 introduction et micro-économie, Hachette, Paris, p 55.

11. Impact de la politique de l'environnement sur l'emploi ; Président : Ilonka SAIKOVA, Président de la Commission Régionale d'Experts du BECO Stratégie de protection environnementale

12. Michael Schaper, (2005) , Understanding the Green Entrepreneur,

13. Olivia CHAMBARD, « La promotion de l'entrepreneuriat dans l'enseignement supérieur. Les enjeux d'une création lexicale », Mots. Les langages du politique [En ligne], 102 | 2013, mis en ligne le 02 septembre 2015, consulté le 04 mai 2017. URL : http://mots.revues.org/21374

14. Peter Drucker, cité par P. CHARPENTIER. Op. cit., p 20 research », Academy of management. The Academy of Management; Jan 2000; 25, 1; p. 217 cité par BEN CHEIKH A; Op. Cit

15. Source : INSAE, Projection Article contenant :

16. VERSTRAETE T. (2000) : « Les universités et l'entrepreneuriat », document de travail, Editions de l'ADREG,

17. VERSTRAETE T. (2003) : « Proposition d'un cadre théorique pour la recherche en entrepreneuriat : PhE= f[(cxsxp) c(ExO)] ; Editions de l'ADREG, (www. adreg. net)

18. Articles, message à la nation du ministre de la jeunesse, des sports et des loisirs à l'occasion de la célébration de la journée internationale de la jeunesse le 12 Aout 2015

19. Green entrepreneurship, A promising path towards a sustainable future in Tunisia and elsewhere

20. Rapport des travaux de recherche 2010 : Qualité de l'enseignement supérieur et marche du travail au bénin Par L'équipe de recherche du ROCARE - Bénin SENOU Barthélemy Mahugnon, Chercheur principal, SOGLO Mahougbé Aimée, Chercheur, QUENUM Bertin Millefort, Chercheur, OKAN Michel, Chercheur

21. Un partenariat pour l'avenir : 15 propositions pour une nouvelle dynamique économique entre l'Afrique et la France;RAPPORT AU MINISTRE DE

Thèses et Mémoires

22. Aloys Mahwa, L'impact de l'auto emploi sur le chômage et la pauvreté au Cameroun, Maîtrise, Université Catholique d'Afrique centrale, disponible sur http : //

23. Gilles Sagodira. La formation continue _a l'entrepreneuriat : par-delà le déterminisme social de l'acte entrepreneurial. Education. Université de la Réunion, 2011. Fran_cais. <NNT : 2011LARE0003>. <tel-00665537>

24. SHANE S. (2003), cité par BOUTILLIER S. et FOURNIER C. op. cit, p 26.

25. Shane S; Venkataraman S. (2000): « The promise of entrepreneurship as a field of

26. Souleymane S. (2012) : « Etudes du processus entrepreneurial : modèle de création d'une PME dans le contexte économique marocain » 

27.  XXX (2008), « entreprise », in Encyclopédie libre, (en ligne), (référence du 28 décembre 2008), disponible sur  www. Wikipedia.orgL'ÉCONOMIE ET DES FINANCES Décembre 2013, Hubert Védrine ? Lionel Zinsou et all

Sites de recherche

28. www.cairn.info/revue française de gestion- 2008-5-page

29. www.ceteq.ca

30. www.aqme.org/formations.html

31. www.3rmcdq.qc.ca

32. www.mddep.gouv.qc.ca

33. JJwww.carrefourble.qc.ca

34. http://www.memoireonline.com/10/12/6269/Entrepreneuriat-et-developpement.html

35. www.entrepreneuriat.com ;

36. www.hec.ca/chaire.entrepreneuriat;

37. www. adreg.net.

38. www.  memoireonline.com

39. http://lapopulation.population.city/world/af

40. http://www.massolia.com/actualites/economie-verte-opportunites-de-creation-des-richesses-et-demplois/

41. www.usa.gov2015

ANNEXES

Université d'Abomey-Calavi (UAC)

Institut National de la Jeunesse, de l'Education Physique et du Sport

(INJEPS)

REPUBLIQUE DU BENIN

Université d'Abomey-Calavi (UAC)

Institut National de la Jeunesse, de l'Education Physique et du Sport

(INJEPS)

Guide d'entretien à l' endroit du

FNPEEJ, BPC et ANPE

Dans le cadre de la préparation de notre mémoire de fin de second cycle universitaire en Science et Techniques des Activités Socio-éducatives (STASE), nous effectuons une recherche dont le thème est : « Dynamique entrepreneuriale au bénin : cas de la commune de Dangbo ».

Nous vous prions de répondre sincèrement aux questions qui vous sont adressées et nous vous assurons que vos réponses seront exploitées dans l'anonymat et à bon escient.

Identification

Structure :......................................................................................................

Nom et prénoms de l'enquêté................................................................................

Fonction :.......................................................................................................

1- Qu'est-ce qui a motivé la création du FNPEEJ/BPC/ANPE?

2- Quelles sont les domaines d'intervention du FNPEEJ/BPC/ANPE?

3- Qui peut bénéficier des interventions du FNPEEJ/BPC/ANPE?

4- Le FNPEEJ/BPC/ANPE couvre-t-il tout le territoire national ? si, oui, comment est-il structuré pour que les jeunes des 77 communes puissent bénéficier de ses actions ?

5- Les collectivités locales sont-elles impliquées dans les activités du FNPEEJ/BPC/ANPE?

6- Pensez-vous que les résultats sont atteints ? Si oui peut-on avoir quelques statistiques des résultats ?

7- Selon quelles modalités les interventions du FNPEEJ/BPC/ANPE sont-elles faites ?

8- Avez-vous des bénéficiaires dans la commune de Dangbo ?

9- Si oui dans quels secteurs d'activités leur projets d'entreprises sont-ils orientés ?

10- Si non il y a-t-il des initiatives en cours ou en préparation pour stimuler une forte mobilisation des jeunes des communes rurales pour l'entrepreneuriat ?

11- Les communes sont-elles impliquées dans vos programmes ?

12- Comment est faite cette implication dans le cadre de l'application de vos projets et programmes ?

13- Pourrions-nous avoir des données statistiques ou justificatives de cette collaboration ?

14- Y-a-t-il d'autres aspects du sujet que vous auriez souhaitées aborder ?

Merci pour votre collaboration

REPUBLIQUE DU BENIN

Institut National de la Jeunesse, de l'Education Physique et du Sport

(INJEPS)

Université d'Abomey-Calavi (UAC)

Guide d'entretien à l' endroit des jeunes ayant démarré

Une activité dans la commune de Dangbo

Dans le cadre de la préparation de notre mémoire de fin de second cycle universitaire en Science et Techniques des Activités Socio-éducatives (STASE), nous effectuons une recherche dont le thème est : « Dynamique entrepreneuriale des Jeunes de la commune de Dangbo (Bénin)».

Nous vous prions de répondre sincèrement aux questions qui vous sont adressées et nous vous assurons que vos réponses seront exploitées dans l'anonymat et à bon escient.

Identification

Nom et prénoms du promoteur........................................

Formation reçue................................................

Age :..............................................................

1- Veuillez présenter l'entreprise (Date de création, Raison sociale de l'entreprise, Produits ou services de l'entreprise, Nombre d'employé, Occasionnel ?.......CDI.......CDD, Entreprise pluripersonnelle ou unipersonnelle)

2- Comment l'idée de votre entreprise est elle née?

3- Êtes-vous satisfait de votre production ou services ?

4- Quels sont les appuis que vous aviez eus au démarrage de votre entreprise ?

5- Qui vous a soutenu ?

6- Etes-vous satisfaits de votre production ou services ?

7- Arrivez-vous à vivres de votre de votre entreprises ? si oui Comment ?

8- Quelles sont les difficultés que vous rencontrez ?

9- Avez-vous d'autres ambitions par rapport à votre entreprise ? lesquelles ?

10- Comment pensez-vous les réaliser ?

11- Votre formation vous-a- telle été utiles dans votre entreprise ?

12- Quelles sont les perspectives de votre entreprise ?

Merci pour la collaboration

Institut National de la Jeunesse, de l'Education Physique et du Sport

(INJEPS)

Université d'Abomey-Calavi (UAC)

REPUBLIQUE DU BENIN

GUIDE D'ENTRETIEN

(A l'attention des agents de la Mairie)

Dans le cadre de la préparation de notre mémoire de fin de second cycle universitaire en Science et Techniques des Activités Socio-éducatives (STASE), nous effectuons une recherche dont le thème est : « Dynamique entrepreneuriale au bénin : cas de la commune de Dangbo ».

Nous vous prions de répondre sincèrement aux questions qui vous sont adressées et nous vous assurons que vos réponses seront exploitées dans l'anonymat et à bon escient.

Identification (Facultatif)

Entretien N° .........................................................................

Nom et Prénoms ....................................................................

Sexe ..................................................................................

Fonction .............................................................................

1- Quel est l'état des lieux que vous pouvez faire en ce qui concerne l'entrepreneuriat des jeunes au niveau de la commune de Dangbo ?

2- Les jeunes de la commune de Dangbo entreprennent-ils ? Dans quels secteurs d'activités?

3- En connaissez-vous qui ont réussi dans l'entrepreneuriat au niveau de la commune ?

4- Selon vous, qu'est-ce qui a favorisé leur réussite en entrepreneuriat ?

5- La mairie a-t-elle un rôle à jouer dans la promotion de l'entrepreneuriat des jeunes dans la commune ?

6- Dans quelles mesures la mairie peut-elle aider à la promotion de l'entrepreneuriat des jeunes ?

7- Quelles sont les actions que la mairie a déjà menées dans le sens de la promotion de l'entrepreneuriat ?

8- Peut-on avoir des statistiques à ce sujet ?

9- Quels rapports la mairie entretien-elle avec les structures telles que FNPEEJ, BPC, FNM, ANPE ?

10- Quelles sont les dispositions que la mairie prend pour accompagner les jeunes dans l'entrepreneuriat ?

11- Quelles sont vos suggestions pour une meilleure contribution des structures d'aide à l'emploi créées par l'Etat, à la promotion de l'entreprenariat ?

12- Quels sont les secteurs d'activités prometteurs vers lesquels vous pourriez orienter les jeunes porteurs de projets d'entreprise ?

Merci pour votre collaboration

Université d'Abomey-Calavi (UAC)

REPUBLIQUE DU BENIN

Institut National de la Jeunesse, de l'Education Physique et du Sport

(INJEPS)

Questionnaire d'enquête à l'endroit des jeunes

de la commune de Dangbo

Dans le cadre de la préparation de notre mémoire de fin de second cycle universitaire en Science et Techniques des Activités Socio-éducatives (STASE), nous effectuons une recherche dont le thème est : « Dynamique entrepreneuriale au bénin : cas de la commune de Dangbo ».

Nous vous prions de répondre sincèrement aux questions qui vous sont adressées et nous vous assurons que vos réponses seront exploitées dans l'anonymat et à bon escient.

Consignes : Nous vous prions de bien vouloir répondre aux questions en cochant les cases correspondantes à votre ou vos choix et en donnant votre avis quand c'est demandé.

Identification

NOM : .........................................................

Prénoms :..................................................................

Age : (cochez) 10- 25 26- 39 40 et plus Sexe :... M F

Arrondissement :......................................................................................................

Quartier /Tél:...............................................................................................................

Statut : Sans emploi Salarié Profession indépendante ..... Informel Autres (Précisez ; svp) .........................................

1- Avez-vous déjà pris l'initiative de créer une entreprise ? Oui Non

2- Si oui ; quelles étaient vos motivations ? Gagner de l'argent Devenir patron Sortir du chômage Développer la commune Aider les gens

Autres précisez..........................................................................................

3- Sur quoi porte votre projet d'entreprise ? Agriculture Elevage Pisciculture Artisanat Commerce

4- Avez-vous identifié des ressources à valoriser  dans la commune ? Oui Non

5- Si oui laquelle ? Terre fertile L'eau Ressources de poterie

Produits vivriers (comme Moringa, Tomate bio, Piment Mais)

Autres précisez..........................................................................................

6- Pensez-vous que vous pouvez bien réaliser cette entreprise dans la commune de Dangbo ?

Oui Non

7- Si oui, qu'est ce qui vous fait penser que votre entreprise peut réussir dans Dangbo ? Accès à la terre Disponibilité de l'eau Présence de la main d'oeuvre Soutien de la mairie Le marché de vente disponible

8- Avez-vous démarré votre entreprise ? Oui Non

9- Si non quelles sont les raisons ? Idée pas claire, Vous ne savez pas par où commencer Les parents ou amis vous ont découragé Vous n'êtes pas sûr de réussir Vous n'avez pas de fond de démarrage

10- Avez-vous tenté de surmonter ces difficultés ? Oui Non

11- Savez-vous qu'il existe des structures capables de vous aider dans votre démarche de créer une entreprise ? Oui Non

12- Si oui choisissez les bonnes FNPEEJ BPC ANPE FNM Mairie PADME Eco-Bank BOA ONG Avenir Benin

13- Avez-vous déjà entrepris une démarche vers ces structures ? ......Oui Non

14- Si oui, quel a été le résultat de votre démarche ? Conseils Formation Reprise de projet Rédaction de plan d'affaire Orientation

15- Si non pour quelles raisons ? Vous ne connaissez personne là-bas Vous ne croyez pas en ces structures Vous voulez qu'elles vous fassent appel

16- L'aide de ces structures a-t-elle été utile pour vous ? Oui Non

17- Quelles sont vos attentes vis-à-vis de la commune en matière de l'entreprenariat ?

Appui en équipements Appui en formation Appui financier

Facilités d'accès aux ressources

Merci pour la collaboration

Résultats des questionnaires

Tableau n° III : Répartition des enquêtés selon leurs âges

Ages

Effectifs

Pourcentages %

 

10-25

51

50

 

26-39

40

39,22

 

40 et plus

11

10,78

 

Total

102

100

 

Source : résultats issus de l'enquête Dangbo (Juillet 20117)

Il ressort de ce tableau que la tranche d'âge des répondants la plus élevée soit 50% se situe entre 10-25 ans et la plus basse soit 10,78% se situe entre 40 ans et plus. Nous pouvons conclure que la population de Dangbo est en majorité constituée de plus jeunes.

Tableau n°IV: Répartition des enquêtés selon leur sexe

Sexe

Effectifs

Pourcentage %

Féminin

27

26,47

Masculin

75

73,53

Total

102

100

Ce tableau montre qu'il y plus de répondants d'hommes soit 73,53% des répondants que de femmes 26,47%.

Tableau n° V: Répartition des enquêtés selon leur catégorie socioprofessionnelles

Profession

Effectifs

Pourcentage %

Sans employs

54

53%

Salariés

07

6,85%

Profession indépendante

22

21,57

Informel

9

8,82

Autres

10

9,80

Total

102

100

Source : résultats issus de l'enquête Dangbo(Juillet 2017)

Ce tableau montre que les répondants les plus représentatifs sont les sans emplois avec une proportion de 53%, ensuite les personnes en profession indépendantes avec une proportion 21,57%, de divers autres professions avec 9,8% suivi de l'informel et des salariés qui sont les effectifs les moins représentatifs avec des proportions respectives de 8,82% et 6,85%.

Tableau n°VI: Nombre de jeunes et effectifs ayant connaissance des structures d'aides, ayant entrepris une démarche envers ces structures et l'utilité de ces structures

Faits

Effectifs

Pourcentages

OUI

NON

Total

OUI

NON

Total

Connaissance des Structures d'aides

76

26

102

74,51%

25,49%

100%

Démarches envers ces structures

13

89

102

12,74%

87,25%

100%

Utilité de ces structures selon les répondants

15

83

102

14,70%

81,37%

100%

Ce tableau montre que 25,49% des répondants ne connaissent pas des structures d'aide à l'entrepreneuriat alors que, parmi les 74,51%, seulement 12,74% ont entrepris une démarche envers ces structures. On dénote également que jusqu'à 81,37% ne reconnaissent pas l'utilité de ces structures car n'ayant pas accès.

Tableau n° VII : Raisons justifiant le fort potentiel en ressources naturelles et le faible taux de jeunes engagé dans l'entrepreneuriat

Faits

 

Effectifs

 

Pourcentages

OUI

NON

Total

OUI

NON

Total

Ressources à valoriser

88

14

102

88,27%

13,72%

100%

Assurance de pouvoir réaliser une idée d'entreprise à Dangbo

101

1

102

99,01%

1,02%

100%

Avez-vous pris l'initiative de créer une entreprise

50

52

102

49,01%

50,98%

100%

Avez-vous démarré

21

81

102

20,59%

79,41%

100%

Selon ce tableau, 88,27% des répondants reconnaissent le fort potentiel des ressources mais pour manque de culture entrepreneuriale, jusqu'à 50,98% n'ont jamais pris l'initiative de créer une entreprise et 79,41% n'ont jamais démarré une entreprise.

TABLE DES MATIERES

IN MEMORIAM iii

DEDICACE v

REMERCIEMENTS vi

SIGLES ET ABREVIATIONS vii

LISTE DES CARTES, TABLEAUX, ET SCHEMAS viii

LISTE DES GRAPHES ix

INTRODUCTION 1

CHAPITRE 1 : CONTEXTUALISATION DE LA RECHERCHE 3

1.1. Cadre général de la recherche 3

1.1.1. Cadre physique de l'étude 3

1.1.1.1. Situation géographique 3

1.1.1.2. Relief et géomorphologie 5

1.1.1.3. Climat et Hydrographie 6

1.1.1.4. Végétation 6

1.1.2. Les secteurs de production et de soutien à la production 7

1.1.2.1. Agriculture 7

1.1.2.2. Elevage 8

1.1.2.3. Pêche/Pisciculture 8

1.1.2.4. Exploitation du sable lagunaire et forestière 9

1.1.2.5. Production industrielle 9

1.1.3. Secteur de soutien à la production : Institutions financières ou de micro-finance 10

1.1.4. Services déconcentrés de l'Etat 10

1.2. Cadre juridique et institutionnel de la promotion de l'emploi des jeunes 11

1.2.1. Cadre juridique en faveur de l'emploi des jeunes et de l'entreprenariat 11

1.2.2. Cadre institutionnel pour la promotion de l'emploi des jeunes 11

1.2.2.1. Fond National de la Micro finance 13

1.2.2.2. L'Agence National Pour l'Emploi 13

1.2.2.3. Fond National pour la Promotion de l'Emploi et de l'Entreprenariat des jeunes 14

1.2.2.4. Business Promotion Center (BPC) 15

CHAPITRE 2 : PROBLEMATISATION DE LA RECHERCHE 17

2.1. Revue de littérature 17

2.2. Clarification des concepts 21

2.3. Modèle d'analyse 21

2.4. Problématique de la recherche 24

2.5. Hypothèses de recherche 27

CHAPITRE 3 : DEMARCHE METHODOLOGIQUE 28

3.1. Nature de l'étude : 28

3.2. Population d'enquête 28

3.3. Échantillonnage 28

3.3.1. Méthode non probabiliste (Choix raisonné) 29

3.3.2. Méthode probabiliste (Aléatoire) 29

3.3.4. Les techniques d'échantillonnage 29

3.3.5. Taille de l'échantillon 29

3.4. Techniques et outils d'investigations 32

3.4.1. L'analyse documentaire 32

3.4.2. L'enquête par questionnaire 33

3.4.3. L'entretien 33

3.5. Méthodes de collecte et d'analyse des données 33

3.5.1. Méthodes de collecte données 33

3.5.2. Méthodes d'analyses des données 34

3.6. Difficultés rencontrées 34

CHAPITRE 4 : PRESENTATION, ANALYSES ET DISCUSSION DES RESULTATS 36

4.1. Présentation des résultats 36

4.1.1. Entrepreneuriat des jeunes dans la commune de Dangbo 36

4.1.1.1. Profil des jeunes de la commune de Dangbo 36

4.1.1.2. Démarches d'auto-emploi 37

4.1.1.3. Motivations d'entrepreneuriat des jeunes de Dangbo 39

4.1.1.4. Les secteurs d'activités intéressants les jeunes 40

4.1.1.5. Les attentes des jeunes pour l'entrepreneuriat (17) 41

4.1.2. Promotion de l'entrepreneuriat dans la commune de Dangbo 42

4.1.2.1. Cartographie des acteurs intervenants dans la promotion de l'entrepreneuriat 42

4.1.2.2. Les services offerts 45

4.1.2.3. Perception des jeunes sur les services offerts 47

4.1.2.4. Contributions de la commune 49

4.1.2.5. Contribution des ONG 52

4.2. Analyse et discussion des résultats 53

4.2.1. Regards sur la culture entrepreneuriale des jeunes de la commune de Dangbo 53

4.2.1.1. Manque d'initiatives entrepreneuriales 53

4.2.1.2. Les raisons objective du faible esprit entrepreneurial 54

4.2.1.3. Les raisons subjectives du faible esprit entrepreneurial 56

4.2.2. Commune de Dangbo : territoire propice à l'entrepreneuriat 57

4.2.2.1. Des ressources territoriales à valoriser 57

4.2.2.2. Stimuler l'entrepreneuriat : rôle des autorités communales 58

4.2.2.3. Evaluer l'impact des politiques d'emplois au niveau du territoire 59

4.3. Quelques suggestions a l'attention des différents acteurs 60

4.3.1. A l'endroit des autorités locales 60

4.3.2. A l'endroit des organismes non gouvernementaux intervenant dans le domaine de l'entrepreneuriat 61

4.3.3. A l'endroit des jeunes 62

4.3.4. A l'endroit des structures déconcentrées de l'Etat 62

CONCLUSION 63

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 65

ANNEXE

* 1Rapport de la Direction Générale du Travail (DGT) en 2016

* 2 Discours de l'ancien président des USA, Barack OBAMA, 2015

* 3 Statistiques des productions végétales, CARDER, Dangbo(2016)

* 4 Programme Nationale pour l'Emploi, Octobre 2011, Page 39

* 5Alafia Bénin 2025, Document de politique adopté en 2010 ; cité dans le Programme d'Action du Gouvernement

* 6,Création de l'ANPE, par la loi N° 94-009 du 28 Juillet 1994, cité dans le Rapport ANPE 2012

* 7(MOUMOUNI, 2017). Thèse de Doctorat

* 8 CNUCED (2003) « Importance de l'entrepreneuriat » (http : (www. Unctad. Org)

* 9KIYANI PALUKU S.(2004), Esprit d'entreprise et exigences économiques et sociales cas de la l'entreprenariat en ville de Butembo, mémoire inédit, faculté des Sciences Economiques,

* 10MASIKA² (2006)l'Esprit d'entreprenariat féminin en ville de Butembo cas des tricoteuses, TFC inédit, faculté des Sciences Economiques et Gestion UCG-BUTEMBO.

* 11KASEREKA (2008), Dynamique entrepreneuriale en territoire Lubero, p.5

* 12 Cronin (2007) https://www.cairn.info/revue-francaise-de-gestion-2008-5-page-161.htm

* 13Les Déterminants de l'Entrepreneuriat des Jeunes en Afrique de l'Ouest : Le Cas de la Mauritanie et du Sénégal, P,17

* 14Camilleri.J-L, (2007), La micro entreprise rurale en Afrique : de la survie à la croissance de cas Rwandais, l'Harmattan, Paris, p 139

* 15 Crozier, M. & Friedberg, E. (1997). L'acteur et le système : les contraintes de l'action collective. Paris, Edition du seuil, 437p.

* 16 Bernoux, P. (1999). La sociologie des organisations : initiation théorique suivie de douze cas pratiques. Paris, Seuil.5ème éd.382p.

* 17 Crozier, M. & Friedberg, E. (1997). L'acteur et le système idem

* 18 Constitution Béninoise du 11Décembre 1990, Article 30

* 19 Décret de création du Fonds National pour Entrepreneuriat et l'Emploi des jeunes, 2007

* 20RGPH3-4, INSTITUT NATIONAL DE LA STATISTIQUE ET DE L'ANALYSE ECONOMIQUE (INSAE)

* 21 Les compétences entrepreneuriales et le processus entrepreneurial : une approche dynamique

Amina Omrane, Chercheur Associée

* 22 Plan de Développement Communal, Dangbo 2012-2017

* 23Schaper, 2005, Understanding the Green Entrepreneur, p.7

* 24 Démarche scientifique pour la recherche en Santé






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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon