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Etude comparée de la structure forestière entre les forêts intactes et dégradées de l'axe Impfondo-Dongou (département de la Likouala, République du Congo)


par Saint Fédriche NDZAI
Université Marien NGOUABI - Master Professionnel  2015
  

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CHAPITRE I : REVUE BIBLIOGRAPHIQUE

I-1- Les forêts tropicales

L'extension des forêts tropicales n'a fait que fluctuer tout au long de l'histoire et beaucoup de formation que nous connaissons actuellement n'ont pas plus de 2000 ans. Les forêts tropicales sont donc des milieux très dynamiques et chaque formation est nécessairement l'aboutissement d'un processus plus ou moins long, dont on connait rarement le début et la fin (Vande, 2004). La forêt tropicale est une formation végétale caractérisée par un grand nombre d'espèces d'arbres et de plantes en milieu tropical ou subtropical (température stable, forte précipitation, lumière faible Francis (2010). De nombreux facteurs environnementaux (climat, humidité, qualité du sol, saisonnalité) influent sur les écosystèmes forestiers et modifient profondément les relations entre les êtres vivants.

Pour Sébastien Jesel (2007), les forêts tropicales humides sont des écosystèmes complexes composés des populations de nombreuses espèces d'arbres qui interagissent entre elles, avec les populations animales et le milieu physique. Toutes les solutions envisagées aujourd'hui pour la conservation des forêts tropicales humides, la mise en place de réserves biologiques, l'exploitation forestière durable, la restauration des forêts dégradées ou la création de plantations forestières, nécessitent un approfondissement des connaissances sur l'écologie et la dynamique de la régénération des espèces d'arbres dans ces écosystèmes (Janzen et Vasquez-Yañes 1991 ;Ter Steege et al. 1995 ; Guariguata et Pinard, 1998 ; Sheil et van Heist, 2000). Selon la FAO (2010), la forêt est une portion de terre occupant une superficie de plus de 0,5 hectares avec des arbres atteignant une hauteur supérieure à cinq (5) mètres et avec un couvert arboré de plus de 10%. La forêt reste un bien commun universel et un écosystème complexe qui sert d'habitat à un grand nombre d'espèces animales et végétales (Kabulu et al., 2000), en s'appuyant de la (FAO, 2010 ; Hakim, 2007) les forêts gérées durablement ont de nombreuses fonctions socio-économiques et environnementales particulièrement importante à l'échelle mondiale, nationale et locale. Elles restent également tout de même l'objet d'étude privilégiée en particulier sur les aspects qui portent sur son mode de gestion, sa protection, sa valorisation à des échelles intra-spécifiques et interspécifiques ainsi qu'à la diversité des écosystèmes et des paysages et en particulier la diversité de la strate arborée Boudelal (2014).

I-2- Dégradation

La dégradation des forets et des terres est un grave problème, en particulier dans les pays en développement. En 2000, la superficie totale de forêts et de terres boisées dégradées dans 77

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pays tropicaux était estimée à environ 800 millions d'hectares, dont quelques 500 millions d'hectares de forêts primaires et secondaires (OIBT, 2002). La dégradation des forêts est une des principales sources d'émissions de gaz à effet de serre (GES), même si son rôle n'a pas été estimé à l'échelle Mondiale. Dans la forêt amazonienne brésilienne, la dégradation est responsable de 20% des émissions totales (Asner et al., 2005). En Indonésie, le stock forestier a diminué de 6% par an et la dégradation des forets en est la cause pour les deux tiers, alors que la déforestation ne représente qu'un tiers (Marklund & Schoene, 2006). En Afrique, le taux annuel de dégradation des forets avoisine les 50% du taux annuel de déforestation (Lambin et al., 2003)

La dégradation des forêts se réfère à la réduction de la capacité d'une forêt de produire des biens et des services (OIBT 2002). La capacité comprend le maintien de la structure et des fonctions d'écosystèmes (OIBT 2005). Une forêt dégradée ne fournit qu'une quantité limitée de biens et services et ne conserve qu'une diversité biologique restreinte. Elle a perdu la Structure, la fonction, la composition des essences et/ou la productivité normalement associées a le foret naturel (OIBT 2002).

En zone forestière, la dégradation de la végétation se manifeste par l'apparition des espèces héliophiles telles que : Musanga cecropioides, Trema orientalis, Harungana madagascariensis, Alchornea cordifolia, Macaranga spp., Pteridium aquilinum, Chromolaena odorata. Dans les zones forestières dégradées ou secondarisées, le sous-bois est souvent dominé par les différentes espèces de Marantaceae, de Zingiberaceae et de Commelinaceae. Le raccourcissement de la durée des jachères engendre la dégradation des terres qui a pour conséquence l'apparition de nouveaux faciès forestier constitués essentiellement des espèces héliophiles (PANLCD, 2006).

I-3- La forêt Congolaise

Les forêts congolaises se répartissent en trois grand ensembles à savoir: le Mayombe, le chaillu et la forêt du Nord-Congo Vennitier (1968), mais c'est la forêt du Nord-Congo qui, avec ses 12000000 ha, occupe la plus vaste superficie. Elle s'étend sur la Likouala et la Sangha toute entière, et dessine deux avancées vers le Sud: à l'Ouest, jusqu'au niveau de Kellé, à l'Est, jusqu'à la basse-Alima, à la faveur des zones humides qui accompagnent le cours du Congo et celui de ses affluents de droite. Elle est loin d'être homogène. Le passage de la forêt à la savane se fait par une région de transition, dans laquelle les clairières apparaissent de plus en plus vastes et nombreuses, en particulier entre la Likouala- Mossaka et Mambili.

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La loi 16-2000 du 20 Novembre 2000, portant code forestier en République du Congo, fonde la gestion durable des forêts sur la base de l'aménagement des écosystèmes forestiers. Elle vient consolider la politique forestière qui vise entre autre à :

? améliorer les connaissances des écosystèmes forestiers et promouvoir leur aménagement, en prenant en compte, non seulement le bois, mais également les autres produits forestiers ;

? promouvoir la conservation des écosystèmes forestiers et notamment la faune, à travers la création et l'aménagement des aires protégées ;

? promouvoir le développement du tourisme cynégétique et de vision ;

? transformer localement la quasi-totalité de la production grumière et diversifier la valorisation des produits de bois, notamment par l'implantation des industries à haut rendement matière ;

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