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Apport des méthodes gravimétriques et magnétométriques dans la recherche des gisements pétroliers

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par Succès Kutangila Malundama
Université de Kinshasa - Graduat en Sciences géologiques 2012
  

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II.1.5. Correction des données (Michel Allard et Denis Bois, 1999) a. Correction de Latitude (Cl)

La formule du champ gravitationnel terrestre montre que l'accélération gravitationnelle augmente à l'approche des pôles. Cette augmentation n'est cependant pas linéaire et elle est maximale à 45° de latitude. Cet état des choses est dû au fait que :

> Le rayon terrestre diminue, la Terre étant légèrement aplatie aux pôles ;

> La force centrifuge, en opposé à la force gravitationnelle, diminue à mesure que la distance à l'axe de rotation de la Terre décroit.

Les formules qui suivent permettent de calculer, en mgal, les corrections nécessaires pour éliminer cet effet :

> Pour des déplacements nord-sud x, inférieurs à 2 km, à partir d'une station de référence située à une latitude :

(2.10)

> Pour des déplacements nord-sud supérieurs à 2 km avec

latitude de la station de mesure, latitude de la

station de référence : (2.11) Si la

latitude de la station de mesure est plus élevée que celle de la station de référence, on soustrait la correction de valeur mesurée et, inversement, si la station de mesure est située à une latitude moins élevée, on ajoute la correction.

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b. Correction de Faye (Air libre) (CF)

La force d'attraction gravitationnelle décroit avec l'augmentation de l'altitude. Comme les stations de lectures ne sont jamais toutes à la même élévation, il y aura une différence de gravité entre elles. La correction d'air libre ou de Faye aplanit ces différences pour que les lectures semblent avoir été prises à une élévation commune, dite de référence. Elle varie légèrement des pôles vers l'équateur. Connaissant h, la différence d'élévation entre le niveau de référence et la station de mesure (en mètres), cette correction, en mgal s'effectue à l'aide de la formule suivante :

 

(Aux pôles) (2.12) (À l'équateur) (2.13)

 

On obtiendra une correction négative si la station se situe plus bas que l'élévation de référence, et une correction positive dans le cas contraire. En pratique, on choisit un niveau de référence se situant sous le niveau topographique le plus bas de la région à couvrir. Souvent l'ellipsoïde sert souvent de niveau de référence ; à ce moment, la correction est toujours positive.

c. Correction des marées et de la dérive instrumentales (correction de dérive) (Bernard Giroux, Michel Chouteau, 2008)

En effet, la correction des marées a pour but d'éliminer les variations de gravité occasionnées par le déplacement de la Terre par rapport au Soleil et à la Lune. La correction de la dérive instrumentale quant à elle permet d'éliminer l'effet de la dérive instrumentale résultant de la fatigue des composantes du gravimètre et l'effet des variations de la pression barométrique. (Michel Allard et Denis Bois, 1999)

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On obtient généralement de meilleurs résultats lorsqu'on applique la correction des marées avant celle de la dérive instrumentale. Toutefois, La correction des marées et celle de la dérive instrumentale peuvent s'effectuer ensemble ; dans ce cas on parle alors de la correction de dérive.

Pour ce faire, il est nécessaire de suivre un certain cheminement entre les stations de lectures.

Dans la pratique, on fait une série de mesures en suivant un cheminement en boucle : la série débute habituellement en un point donné et se termine à ce même point. Le point de départ de la boucle est normalement relié à une station de base. En général, les mesures du début et de la fin à la station de base ne sont pas semblables. Cette différence, appelée dérive, est due en partie au gravimètre, en partie aux marées lunaire et solaire. Les valeurs mesurées sont donc entravées d'erreurs puisqu'une de leurs composantes provient de la dérive et ne reflète pas un changement dans les valeurs de g dû à des hétérogénéités du sous-sol.

La correction est faite en supposant que la dérive est linéaire dans le temps. Donc, si on est passé à la station de base, aux temps t1 et t2 et que les valeurs mesurées étaient respectivement v1 et v2, le taux de

dérive est défini par :

(2.14)

Lorsque la dérive est positive, c'est que les mesures ont été surestimées, il faut donc les diminuer ; la correction de dérive sera négative. Inversement, dans le cas où la dérive est négative, les mesures sont sous-estimées et la correction devra être positive. Ainsi, toute valeur

v prise au temps t (où ) est corrigée par la formule suivante :

(2.15)

d. Correction de Bouguer

La correction d'air libre ramène à une élévation commune mais, elle ignore le surplus ou les déficits des masses par rapport au niveau de référence choisi. De fait, la matière au-dessus du niveau de référence exerce une attraction qui s'ajoute à celle qu'aurait normalement ressentie l'appareil si l'élévation de la station avait été celle du niveau de référence. Inversement, l'absence de matière sous le niveau de référence cause un manque d'attraction par rapport à ce qui aurait été

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normalement ressenti au niveau de référence. La correction de Bouguer élimine ce surplus ou ce déficit d'attraction.

La correction de Bouguer s'obtient en calculant, pour chacune des stations de mesure, l'effet d'une tranche de roche de densité P (en g/cm3), d'extension latérale infinie et dont l'épaisseur est égale à la différence d'élévation h (en mètres) entre la station de mesure et le niveau de référence. Cette correction, en mgal, se calcule comme suit :

(2.16)

On voit par cette formule qu'il faut estimer aussi exactement que possible la densité moyenne des roches. Comme les mesures de densité ne sont pas très courantes en exploration minérale, on se contente généralement d'une estimation à partir de tables de densité. Si l'on ne possède aucun indice quant à la densité des roches sous-jacentes, on prend la valeur de 2,67 g/cm3, densité moyenne des roches de la croûte continentale.

Le signe de la correction de Bouguer est toujours l'inverse de celui de la correction d'altitude. Lorsque l'on choisit un niveau de référence sous le niveau topographique le plus bas de la région à couvrir, la correction est toujours négative.

Aussi, faut-il bien noter que les corrections d'altitude et de Bouguer appliquées par rapport à un niveau de référence ne nous donnent pas les valeurs que nous aurions effectivement obtenues si nous les mesurions sur le terrain à ce niveau.

A la correction de Bouguer, on doit apporter un ajustement pour l'épaisseur de mort-terrain ou la profondeur d'eau. En effet, la correction de Bouguer considère que les variations d'élévation d'une station à l'autre proviennent du relief de la roche affleurant ; en réalité, le socle rocheux est bien souvent recouvert d'une épaisseur de mort-terrain et, dans certains cas, enfouis sous les eaux d'un lac ou d'une mer.

La densité moyenne des roches étant de 2,7g/cm3, celle de divers types de mort-terrain est de 1,7g/cm3 et celle de l'eau est de 1,0g/cm3. Cet écart de densité peut être à l'origine des anomalies gravimétriques importantes.

La correction de Bouguer ajustée devient donc (en mgal) :

(2.17) avec l'ajustement

pour le mort-terrain ou pour l'eau de densité Pa et de profondeur ha :

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(2.18)

e. Correction topographique (de relief)

Cette correction s'impose pour compléter la correction de Bouguer lorsque la topographie est accidentée. Mais si l'amplitude de l'anomalie recherchée dépasse largement l'erreur causée par l'effet du relief topographique, le calcul de cette opération n'est pas nécessaire.

Elle tient compte du relief. La montagne exerce sur la masse du gravimètre une force vers le haut réduisant ainsi l'attraction qu'il aurait normalement mesurée. La vallée pouvant être considéré comme un manque de masse, cause un manque d'attraction gravimétrique. La correction topographique a donc pour objet de tenir compte de la répartition de la matière aux environs de la station de lecture.

Comme une composante de l'attraction exercée par un déficit de masse (vallée) ou un excès de masse (colline) est dirigée vers le haut, la correction topographique est toujours positive.

Elle nécessite l'utilisation des cartes topographiques précises. L'influence du relief augmentant rapidement plus on s'approche de la station de lecture, il est donc nécessaire de mesurer adéquatement la topographie tout autour, sur environ 100m pour les levés détaillés.

Le calcul des corrections topographiques peut se faire graphiquement. On y arrive en plaçant sur chacune des stations un gabarit transparent (Fig.II.4) composé des cercles concentriques et subdivisé en secteurs pour chacun desquels on évaluera le déficit d'attraction. On calcule ensuite la somme des effets gravitationnels pour obtenir la correction topographique totale à la station. Pour chacun des secteurs, la correction, en mgal, peut être calculée à partir de la formule de Hamme :

(2.19)

ñ: densité (g/cm3) ; : angle du secteur (radians) ; z : altitude de la station - altitude moyenne du secteur (m) ; re : rayon extérieur du secteur (m) ; ri : rayon intérieur du secteur (m).

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f. Correction de réajustement isostatique

On observe, à l'échelle des continents, des variations systématiques de l'anomalie de Bouguer. Sur les fonds océaniques, l'anomalie de Bouguer est beaucoup plus grande que celle à laquelle on pourrait s'attendre si la croûte terrestre était d'épaisseur uniforme. L'anomalie de Bouguer est à peu près nulle sur les terres légèrement au-dessus du niveau de la mer et négative dans les régions fortement montagneuses.

Ces variations ne peuvent s'expliquer que par une distribution irrégulière des roches dans la croûte terrestre. Au 19ème siècle, deux hypothèses ont été émises pour expliquer ces variations ; ce sont (KANDA NKULA, 2008) :

? L'hypothèse de Airy (théorie d'isostasie): Les blocs crustaux ont même densité ; ils flottent sur une substance de forte densité (milieu plastique plus dense) à la manière des cubes de glace flottant dans l'eau d'un verre. Les montagnes seraient compensées en profondeur par des véritables racines de matériau léger s'enfonçant dans un milieu dense.

? L'hypothèse de Pratt : les blocs crustaux ont des densités différentes et reposent en profondeur sur une surface d'égal niveau dite «surface de compensation». Les blocs ont le même poids ; ils sont d'autant plus élevés qu'ils sont plus légers.

Jusqu'à l'heure actuelle, la lumière n'est pas encore faite à ce sujet. On préconise néanmoins une combinaison de ces deux hypothèses c'est-à-dire une variation latérale de densité avec une profondeur variable de l'interface croûte-manteau et un accroissement graduel de la densité avec la profondeur.

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Actuellement, on assume que l'écorce terrestre agit comme une plaque élastique déformée sous le poids des couches supérieures. La compensation de la charge s'effectuant en partie selon l'horizontale, l'autre fraction étant compensée par isostasie.

Le calcul des corrections isostasiques est complexe. Cependant, on peut, en géophysique appliquée, se passer de cette correction puisque l'échelle des levés est généralement trop grande pour que les effets isostasiques soient ressentis.

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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand