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Réglémentation prudentielle, rentabilité et productivité des banques de la CEMAC

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par Valentine Soumtang
Université de Yaoundé2 - Master Recherche en Macroéconomie Monétaire et Bancaire 2014
  

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SECTION II : EVALUATION EMPIRIQUE DU LIEN RATIOS PRUDENTIELS-RENTABILITE BANCAIRE EN CEMAC

La rentabilité bancaire est généralement définie comme la capacité du système à générer du profit ou encore s'évalue par la capacité des actionnaires à rentrer dans leurs capitaux (Naceur et Kandil, 2009). Restaurer cette dernière constituait d'ailleurs l'une des missions de la réglementation mise sur pieds par la COBAC. Afin de déterminer l'apport du respect des ratios prudentiels à la rentabilité bancaire de la sous-région, il est question de présenter la démarche méthodologique et les résultats d'estimation.

II.1. La démarche méthodologique

Il s'agit ici de présenter et de justifier et le choix du modèle et des variables utilisées, la source des données ainsi que la technique d'estimation.

II.1.1. Le choix du modèle et des variables

Pour ce qui estdu choix des variables et de leur justification, nous nous inspirons des déterminants de la rentabilité des actifs bancaires développés par Molyneux et Thornton (1992), Demirguç-Kunt et Huizinga (1999) et repris par NembotNdeffo et Ningaye ainsi que Naceur et Kandil (2009).

Soit un pannel à six individus observés sur 15 années consécutives, on a :

i= (1,...6) et t= (1,...15) (1)

Avec la rentabilité bancaire du pays i à la période t, Reg les variables de réglementation, les autres variables susceptibles d'expliquer la rentabilité, l'effet fixe-pays et le terme d'erreur.

La rentabilité des actifs (roa) est la variable expliquée. Elle est mesurée par le ratio résultat net sur total actif. Cet indicateur fait ressortir le profit bancaire.

Lesvariables explicatives reflètent les points susceptibles d'influencer la rentabilité bancaire des pays de la zone : structure du capital, privatisations, maîtrise du risque bancaire, le problème de la concurrence des banques... De manière générale, ces variables peuvent être classées en trois groupes : déterminants réglementaires, managériaux ou purement bancaires et les déterminants macroéconomiques.

En ce qui concerne les variables réglementaires, le ratio de couverture des risques oblige les établissements de crédit de justifier en permanence que leurs fonds propres nets couvrent au moins 8% de l'ensemble de leurs concours y compris ceux aux Etats. Nous supposons l'existence d'une relation négative et statistiquement significative entre le respect de ce ratio et la rentabilité des banques. Concernant le ratio de liquidité, il contraint les établissements de crédit à justifier en permanence qu'elles disposent de ressources immédiatement disponibles et susceptibles de couvrir la totalité de leurs dettes à échoir dans un mois au plus. Du fait de son effet stimulant sur le rendement, est supposé ici favorable à l'amélioration de la rentabilité des banques.

Ainsi, concernant les variables managériales, les contraintes associées à l'efficience de la gestion au sein de la firme bancaire supposent la maîtrise des coûts à un niveau optimum. Nous supposons alors que plus les frais généraux bancaires (fg) augmentent plus la rentabilité se dégrade et, de ce fait, une meilleure gestion des charges peut aboutir à des niveaux très élevés de la performance bancaire. Cependant, des frais de gestion élevés associés à des niveaux de rentabilité proportionnellement plus élevés sont souhaitables en matière de gestion bancaire.

Par ailleurs, pour faire face à l'incertitude de faillite, la théorie financière propose de préserver des fonds de garantie sous forme de capitaux propres. De même, un niveau de fonds propres (fp) est demandé aux banques pour couvrir la richesse en cas de risque bancaire. Ceci on le suppose contribue à améliorer la rentabilité bancaire.

Nous supposons également l'existence d'une relation positive entre la distribution des crédits et la rentabilité des banques. La lutte contre le risque de faillite coexiste avec l'incitation à augmenter le risque de l'aléa moral. Les crédits bancaires sont offerts à des clients à solvabilité incertaine. La relation d'agence suppose alors la constitution des provisions et le support d'une montée des créances douteuses. Cependant, les crédits (mc) restent la principale source du résultat bancaire. Ils permettent d'augmenter les revenus et donc les profits et les marges d'intérêt. Toutefois, l'écart entre les emplois et les ressources bancaires peut inverser l'hypothèse suivant laquelle la montée des crédits distribués améliore la rentabilité bancaire

Du coté des variables macro-économiques, la croissance économique (g), du fait de son effet stimulant sur la richesse nationale, est supposée ici favorable à l'amélioration de la rentabilité des banques. L'inflation (inf) quant à elle, est associée à l'extension et à la surévaluation des charges bancaires, mais le gonflement de ces dernières est souvent récupéré sur les déposants et les emprunteurs. L'inflation entraîne plus de charges d'investissement mais également des taux de crédit élevés, et donc plus de revenus d'intérêt et de profits.

Ainsi, conformément aux développements sur la littérature théorique et empirique, la rentabilité des actifs bancaire est mesurée par le roa. Les variables retenues sont alors:les charges d'exploitation bancaire ou frais généraux (fg), les crédits bancaires (mc), les fonds propres (fp) , la croissance économique (g), l'inflation (inf), la taille du secteur bancaire (tsb) ,le respect du ratio de couverture des risques (rc) , le respect du ratio de liquidité (lq). Le modèle utilisé ici pour estimer le degré d'influence des déterminants sélectionnés sur la rentabilité bancaire en CEMAC devient donc spécifiquement le suivant:

(2)

Avec l'effet fixe-pays, les fluctuations conjoncturelles et le terme d'erreur.

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