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Réglémentation prudentielle, rentabilité et productivité des banques de la CEMAC

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par Valentine Soumtang
Université de Yaoundé2 - Master Recherche en Macroéconomie Monétaire et Bancaire 2014
  

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II.1.2. Le contrôle de l'activité ou supervision des banques

La réglementation bancaire consiste à surveiller les dirigeants de la banque et leurs agissements ; c'est une méthode importante de réduction du risque moral et d'anti-sélection dans l'industrie bancaire. Elle vise donc à limiter les effets externes négatifs lors des faillites bancaires. On peut classer ces effets externes en trois catégories : ceux qui affectent les petits déposants (qui courent le risque de perdre leurs dépôts) ; ceux qui affectent les créanciers des banques ; et ceux qui affectent la stabilité du système financier dans son ensemble (du fait de désordres engendrés sur le système de paiement et du risque systémique). L'assurance des dépôts, qui est maintenant mise en place dans la plupart des pays développés, permet de couvrir les petits déposants contre le risque que leur banque fasse faillite. Comme nous l'avons vu, ce système doit être complété par un mécanisme de supervision adéquat, faute de quoi les actionnaires des banques auront tendance à prendre des risques excessifs, notamment quand la banque est en difficulté (Gabillon et Rochet, 2014).

Dewatripont et Tirole (2010) considèrent que le rôle des superviseurs bancaires est de représenter les intérêts des petits déposants, qui n'ont ni les moyens de contrôler les activités d'investissement de leur banque, ni les incitations à le faire. Dans la mesure où les déposants ne sont pas les seuls à être pénalisés en cas de faillite bancaire, il semble raisonnable de demander aux superviseurs de prendre en compte également l'intérêt des créanciers et la stabilité du système financier, notamment dans les décisions de fermeture ou de renflouement de banques en détresse.

Malheureusement, comme toute règle de décision publique, les décisions de fermeture de banques se trouvent confrontées à des problèmes d'engagement. Au moment de prendre une décision concernant une banque en détresse, il est souvent plus facile de renflouer la banque plutôt que de la fermer, notamment si elle est de grande taille. C'est le problème du « too big to fail » (littéralement,« trop gros pour tomber »), illustré aux États-Unis par le renflouement de Continental Illinois en 1984 et en France par celui du Crédit Lyonnais en 1995-1996. Deux types de solutions sont envisageables : soit créer une agence de supervision réellement indépendante des pouvoirs publics et dotée d'un mandat clair (comme cela a été fait pour les banques centrales vis-à-vis de la politique monétaire), soit compter sur la discipline de marché pour pallier les déficiences de la supervision publique.

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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius