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La résilience, un tremplin pour l'inclusion des personnes en situation de handicap

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par Christian Rafamatanantsoa
IRCOM- Angers - Master 2 2018
  

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Conclusion

Nous voilà au terme de notre travail. Il est bien de rappeler que nous sommes parties du

paradoxe suivant : comment se fait-il que les personnes en situation de handicap vivant dans
les pays en développement qui rencontrent beaucoup plus de difficultés dans leur vie quotidienne arrivent à développer les mêmes capacités de résilience, voire même plus que leurs homologues vivant dans les pays occidentaux ? Puis des questionnements ont suivi notre raisonnement, comment se fait-il que la majeure partie de ces personnes en situation de handicap vive dans les pays du dites du sud ? Est ce qu'il y a vraiment un lien de cause à effet entre le handicap et la pauvreté et vice versa ? Est-ce que le fait de vivre dans un pays développé suffit pour qu'une personne arrive à surmonter sa situation de handicap ?

Toutes ces inquiétudes nous ont amené à la problématique suivante « La résilience suffit-elle en soit pour garantir l'inclusion d'une personne en situation de handicap dans la société ? »

Il a fallu dans un premier temps que nous fassions une revue de la littérature qui nous a permis de passer à travers les différents aspects du handicap. En passant par les différents statistiques qui nous donnent un aperçu de la réalité. Des réalités qui nous alarmes sur le fait que le nombre de personne en situation de handicap est en hausse globalement dans le monde. Ceci est dû notamment à l'amélioration de la qualité de vie de la population, du coup ils vivent plus longtemps et de l'autre côté la recrudescence des guerres, ainsi que la récurrence des aléas climatique puis l'apparition de nouvelles maladies chroniques qui ravage toute une frange de la population mondiale. Passé les chiffres, nous avons insisté sur le processus de production du handicap puis les différentes incapacités qui peuvent en être la source. Nous avons pris un moment pour établir le lien de cause à effet entre la pauvreté et le handicap en prenant l'exemple de Madagascar qui est l'un des pays le plus pauvres du monde. L'objectif est de dire que sans la mise en place d'un système qui peut répondre à un besoin énorme d'une population qui est déjà pauvre, la prévalence du handicap risque de monter en flèche. Le paradoxe fait que le handicap aussi peut être source de pauvreté.

Nous avions ensuite passé à travers les multiples aspects de l'inclusion et l'exclusion qui nous a fait comprendre que la participation active des personnes en situation de handicap est souvent confrontée à des obstacles. Si ce n'est pas des barrières physiques qui empêchent leur libre circulation ce serait la non application des droits qui leurs sont dû voire même leur inexistence. Ce sont les barrières psychologiques que la société adopte vis-à-vis des personnes en situation de handicap. Il est important de dire que l'inclusion de ces dernières nécessite plusieurs facteurs que nous avons identifié pendant notre étude.

Nous avons mené une investigation auprès de l'association Simon de Cyrène. Nous y avons fait des entretiens qui correspondent aux exigences scientifiques dignes de notre projet de recherche. Nous y avons mis toutes les rigueurs tant sur la forme que sur le fond.

Depuis le recueil des données jusqu'à son analyse, nous avons suivi un plan détaillé qui nous a permis de conclure que la résilience est le pilier fondamental pour l'inclusion des personnes en

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situation de handicap mais qu'elle n'est pas suffisante. En effet, d'un côté le cadre législatif et environnemental qui les englobent permettant de les considérer comme des citoyens à part entière et de l'autre le fait de commencer le processus d'acceptation de leur vulnérabilité et faiblesse leur donne un nouveau départ et ils pourront après être plus fort à rebondir.

Il est intéressant de dire que à part les hypothèses que nous avions posé au départ qui ont d'ailleurs été vérifiés pendant notre recherche, nous avons trouvé aussi que le fait de passer à travers le chemin du pardon, la personne ouvre des portes sur elle-même mais aussi sur les autres. Cela va nécessairement impliquer une relation plus saine envers son image mais aussi l'image qu'elle renvoi aux autres. Des liens forts vont ensuite naître de ces ouvertures, ce qui va renforcer psychologiquement la personne et lui fournira l'élan nécessaire pour surmonter les obstacles de la vie. Nous avions su aussi que les personnes en situation de handicap ont besoin d'être regardé et considéré comme des citoyens à part entière. En effet, la société ne leur donne pas assez de place dans « leur » monde parait-il que l'homme ait une fâcheuse habitude de rejeter ce qui ne lui ressemble pas. Alors que notre étude à mise à nu que quand on met un binôme composé d'une personne valide et une en situation de handicap sous le même toit exerçant les taches de la vie quotidienne, les barrières tombent. Le simple fait de « vivre ensemble » montre que chacun est « handicapé » à sa manière et à son niveau à un moment ou à un autre de sa vie. Tout le monde à besoin de l'aide de quelqu'un d'autre. A partir de là, tous les préjugés sont tombés d'un coté ou de l'autre.

Il est quand même nécessaire de dire que la disponibilité des structures et infrastructures adapté et adéquate fait partie d'une large approche systémique du handicap. La prise de conscience des politiques sur l'importance de la prise en charge des personnes en situation de handicap est le point angulaire du développement. Le manque de ressources entraverait toujours ce processus d'intégration et d'inclusion. Cette population resterait toujours un poids pour la société si nous ne changions pas nos mentalités et arrêtons de faire des préjugés et l'égoïsme. L'expérience des maisons partagées de l'association Simon de Cyrène nous montre l'exemple qu'il suffit la volonté de vivre ensemble car ceci justifie à ses résidents handicapés ou pas, une complémentarité. D'autre part, l'homme arrive toujours à s'adapter à son environnement.

Personnellement, en tant qu'orthoprothésiste dans la réadaptation physique depuis des années. Je ne m'attendais pas à être agréablement surpris par la simplicité des personnes en situation de handicap. J'ai senti en eux la paix et j'avais l'impression qu'elles sont en communion avec leur être. Nous avons beaucoup à apprendre d'eux et tout le monde doit développer la résilience car d'une certaine manière, nous sommes tous « handicapés ».

Enfin, pour conclure, nous serons tentés de nous poser quand même la question et si le changement de mentalité de la société fait que nous arrivions à mettre en place des systèmes qui permettent de donner plus de possibilités aux personnes en situations de handicap pour qu'elles deviennent un moteur pour le développement ? L'avenir nous le dira.

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