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Mémoire professionnel ERP Vincent Auriol (Muret)

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par Marlène BEDOS
Université de Toulouse Jean Jaurès - Master 2 Professionnel Psychologie Sociale du Travail et des Organisations 2017
  

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CHAPITRE II : ÉLÉMENTS DE CONTEXTUALISATION DE LA

DEMANDE

1. L'HISTORIQUE

L'ERP Vincent Auriol est une Ecole de Reconversion Professionnelle pour travailleurs handicapés.

Face au nombre de blessés de guerre de la Première Guerre mondiale, l'Office National des Anciens Combattant et Victimes de Guerre décide de créer des Ecoles de reconversion professionnelles pour permettre aux poilus de se réinsérer dans la vie professionnelle. C'est ainsi qu'est créée en 1947 l'ERP de Muret, qui offre aux soldats handicapés la possibilité de se former à une profession adaptée à leur condition de santé.

Inaugurée le 16 mars 1947 par le Président Vincent Auriol, l'ERP Vincent Auriol est l'une des neuf écoles de reconversion professionnelle de l'Office National des Anciens Combattants et Victimes de Guerre. Son existence découle du code des pensions militaires d'invalidité et des victimes de guerre ; en particulier, l'article D.526 : « Des écoles de reconversion professionnelle relevant de l'Office national des anciens combattants et victimes de guerre ont pour objet d'assurer, par le travail, le reclassement social des personnes admises au bénéfice de la rééducation professionnelle par les lois et règlements en vigueur. »

Les personnes accueillies ont le statut de travailleur handicapé et bénéficient d'une décision d'orientation émise par la MDPH1. Elles représentent plus de 97 % de l'effectif. L'ERP Vincent Auriol reçoit les stagiaires quelle que soit la nature de leur handicap dès lors que l'orientation a été prononcée par la MDPH. A ces travailleurs handicapés s'ajoutent quelques militaires en reconversion et des personnes en formation qualifiante financée par le Conseil Régional.

Au-delà de la formation, l'ERP assure également un accompagnement médico-social aux usagers. Il prévoit aussi le logement des stagiaires dans des locaux spécifiquement prévus en fonction des demandes.

Jusqu'au 1er janvier 2017, il appartenait à l'Office National des Anciens Combattants et Victimes de Guerre placé sous la tutelle du ministère de la Défense. Depuis le 1er janvier 2017,

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2 L'Etablissement Public National Antoine Koenigswarter.

l'ERP Vincent Auriol est géré par l'EPNAK2 en ce qui concerne les orientations stratégiques, et la gestion prévisionnelle des ressources humaines. Son financement lui est assuré en majorité par l'organisme gestionnaire, et dans une moindre mesure par l'Agence Régionale de Santé.

2. LE CADRE LÉGAL

L'ERP Vincent Auriol dispose aujourd'hui du statut d'établissement public médico-social, et se trouve ainsi soumis à la loi du 2 janvier 2002 rénovant l'action sociale et médico-sociale, au travers de la réaffirmation des droits et des libertés des usagers. Il est également soumis à la loi du 11 février 2005 relative à l'égalité des chances, à la participation et à la citoyenneté. De manière plus précise, l'article 2 de la loi du 2 janvier 2002 stipule : « L'action sociale et médico-sociale tend à promouvoir, dans un cadre interministériel, l'autonomie et la protection des personnes, la cohésion sociale, l'exercice de la citoyenneté, à prévenir les exclusions et à en corriger les effets. Elle repose sur une évaluation continue des besoins et des attentes des membres de tous les groupes sociaux, en particulier des personnes handicapées et des personnes âgées, des personnes et des familles vulnérables, en situation de précarité ou de pauvreté, et sur la mise à leur disposition de prestations en espèces ou en nature. Elle est mise en oeuvre par l'Etat, les collectivités territoriales et leurs établissements publics, les organismes de sécurité sociale, les associations ainsi que par les institutions sociales et médico-sociales au sens de l'article L. 311-1. » Art. L. 116-1. De manière synthétique la loi du 2 janvier 2002 a mis en place les projets individuels pour les usagers des établissements médico-sociaux, prenant en compte leurs attentes et leurs besoins en se basant sur cinq orientations :

- Affirmer et promouvoir les droits des usagers ;

- Diversifier les missions et les offres en adaptant les structures aux besoins ;

- Pilotage du dispositif : Mieux articuler planification, programmation, allocation de ressources, évaluation ;

- Instaurer une coordination entre les différents acteurs ;

- Rénover le statut des établissement publics.

Elle a favorisé la création de nouveau type d'établissements/services ainsi que de projets

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expérimentaux et a rendu obligatoire l'auto-évaluation pour les établissements (avec communication tous les cinq ans) et l'évaluation externe tous les sept ans par un organisme habilité.

La loi de février 2005 est le principal texte sur les droits des personnes en situation de handicap, depuis la loi de 1975. Les toutes premières lignes de la loi rappellent les droits fondamentaux des personnes handicapées et donnent une définition du handicap : « Constitue un handicap, au sens de la présente loi, toute limitation d'activité ou restriction de participation à la vie en société subie dans son environnement par une personne en raison d'une altération substantielle, durable ou définitive d'une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales, cognitives ou psychiques, d'un polyhandicap ou d'un trouble de santé invalidant. »Elle articule l'objectif d'accès au droit commun avec le droit à la compensation afin de favoriser l'accès à l'autonomie des personnes en situation de handicap. La loi du 11 février 2005 apporte de nombreuses avancées sur les domaines suivants :

- Accueil des personnes handicapées ;

- Le droit à compensation ;

- Les ressources ;

- La scolarité ;

- L'emploi ;

- L'accessibilité ;

- Citoyenneté et participation à la vie sociale.

Elle crée une Maison départementale des personnes handicapées1 dans chaque département sous la direction du Conseil Général. Elle a une mission d'accueil, d'information, d'accompagnement et de conseil des personnes handicapées et de leur famille, ainsi que de sensibilisation de tous les citoyens au handicap.

Les COTOREP1 et CDES2 sont également remplacées par la Commission des droits et de l'autonomie des personnes handicapées qui prend, au sein des MDPH, les décisions relatives à l'ensemble des droits de la personne.

De plus, la loi définit les missions et le fonctionnement de la Caisse Nationale de Solidarité

1 MDPH.

1 Commissions Techniques d'Orientation et de reclassement professionnel.

2 Commissions Départementales de l'Education Spéciale.

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pour l'Autonomie3. Elle crée les PRIAC4 chargés de la gestion des crédits d'Etat et de l'Assurance Maladie, dédiés à la création d'établissements d'accueil et d'hébergement des personnes en situation de handicap.

La loi du 11 février 2005 définit des obligations de mise au normes d'accessibilité, notamment pour les établissements publics.

Elle a aussi instauré deux nouveaux compléments à l'Allocation Adulte Handicapé5: le complément de ressources et la majoration pour la vie autonome.

Les Centres de Rééducation Professionnelle, dont les ERP font partie, sont actuellement régis par le Code de la Sécurité Sociale qui stipule que toute personne handicapée qui est devenue inapte à exercer sa profession du fait d'un handicap peut se voir proposer un contrat ou un stage de rééducation professionnelle. Le contrat permet de bénéficier d'une aide pour se réaccoutumer à sa profession. Le stage permet, quant à lui, d'apprendre un nouveau métier. Le stage de rééducation professionnelle a pour but de permettre à une personne en situation de handicap de suivre une formation qualifiante de longue durée (10 à 30 mois) dans un centre de rééducation professionnelle (CRP). Cette formation débouche généralement sur un diplôme. L'objectif de ce stage est de permettre à la personne en situation de handicap de retourner dans le monde professionnel avec de nouvelles compétences. Ce stage peut s'effectuer dans une Ecole de Reconversion Professionnelle qui propose des formations diplômantes afin de favoriser le retour à l'emploi de personnes en situation de handicap.

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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams