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Effet de l'engrais racinaire, de l'engrais foliaire et de leur combinaisons sur la croissance d'un hybride de zea mays (pannar 53) dans le bassin de production de Garoua III

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par Julio NGUEFFO
Université de Maroua - Ingénieur des Travaux Agricoles 2017
  

Disponible en mode multipage

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DÉDICACE

AUX

FamillesTEJIOGHOet KITIO

Remerciements

Le travail qui vous est présenté est le fruit de la collaboration de plusieurs acteurs. Nous remercions tout d'abord LE TRÈS HAUT de nous avoir toujours conduit et protégé, et qui a bien voulu que ce travail soit finalisé. Ensuite, nous remercions :

- Notre encadreur académique M. DJODDA JACQUES qui n'a ménagée aucun effort pour l'orientation et l'amélioration de ce travail ;

- Tous les enseignants de l'Institut Supérieur du Sahel (ISS), particulièrement ceux du Département d'Agriculture, Élevage et des Produits Dérivés (AGEPD) pour la formation reçue ;

- Notre encadreur professionnel M. TCHINDA Barthélemy pour sa disponibilité et son sens du travail bien fait ;

- ASSOLEFACK Chatelin, GUISSI Berlie, FOUEFACK Olga pour leurs soutiens inconditionnels ;

- Notre papa GUIMEYA Bernard et notre maman TELEZING Giselle pour la vie et pour leurs conseils ;

- Le PCA de la Coopérative PROMAB, ABDOU GARGA, qui, à tous les niveaux n'a ménagé aucun effort pour l'accueil et le bon déroulement du stage au sein de sa structure ;

- Tout le personnel de la coopérative BARKA en particulier Mme DJOULEYHA MAMOUDOU, M. SADJOU ZOUA, M. ALHADJI BABATCH et M. ALHADJI BABAWA, M. ALHADJI DINGUI et M. NASSOUROU OUMAROU, qui ont créés un cadre adéquat pour le bon déroulement de ce stage ;

- M. et Mme PACHON qui nous ont toujours orientés lors de nosdifférents stages;

- TCHOUPOU TSOULA DANY qui nous a été d'une grande aide tout au long de ce stage ;

- Tous mes ami(e)s et surtout mes camarades de promotion  pour leur esprit de partage ;

- Et en fin, merci à tous ceux qui ont contribué de prêt ou de loin à ce travail et que je n'ai pas pu citer ici, nous ne vous avons pas oublié.

Table de matières

DÉDICACE i

Remerciements ii

Table de matières iii

Liste des tableaux vii

Liste des figures viii

Liste des photos ix

Liste des abréviations x

Résumé xi

Abstract xii

Introduction 1

CHAPITRE I : Présentation de la Société Coopérative avec Conseil d'Administration des Producteurs de maïs de la Bénoué (SCOOP-CA PROMAB) 2

I.1. Présentation de la coopérative BARKA 2

I.2. Brève présentation du sous-projet et du business plan objet du partenariat de la Coopérative BARKA avec le PIDMA 3

I.3. Localisation du siège social de la coopérative BARKA 3

I.4. Localisation des bassins de production 4

I.5. Objectifs, secteurs d'activité, fonctionnement et organisation de la coopérative BARKA 4

I.5.1. Objectifs 4

I.5.2. Secteurs d'activité 5

I.5.2.1. Activités principales 5

I.5.2.2 Activités secondaires 5

I.5.3 Les modalités de fonctionnement de la coopérative 5

I.5.3.1. Adhésion 5

I.5.3.2. Les organes de la coopérative 6

I.5.4. Les autres acteurs du groupe 8

I.5.5. Organigramme de la société coopérative BARKA 8

I.6. Partenariat BARKA-PIDMA 8

I.7. Facilités/difficultés dans la réalisation des activités de la coopérative BARKA 9

CHAPITRE II : Déroulement du stage 11

II.1. Chronogramme des activités du stage 11

CHAPITRE III : Traitement thématique 15

III.1. Revue de la littérature 15

III.1.1. Présentation du maïs 15

III.1.1.1 Description botanique du maïs 15

III.1.1.2. systématique du maïs 16

III.1.1.3. Physiologie et développement du maïs 17

III.1.1.3.1. Germination et levée 17

III.1.1.3.2. Phase végétative 17

III.1.1.3.3. Phase reproductive 17

III.1.1.4. Écologie du maïs 18

III.1.1.4.1. Le climat favorable 18

III.1.1.4.2. Les sols propices 18

III.1.1.5. Production du maïs dans la région du Nord Cameroun 18

III.1.1.6. Quelques variétés de maïs cultivées dans la région du Nord-Cameroun 19

III.1.1.7. Itinéraire technique de production du maïs dans la région du Nord Cameroun 20

III.1.1.7.1 Taches avant semis 20

III.1.1.7.2. Taches au semis 20

III.1.1.7.3.Taches en cours de culture 21

III.1.1.8. Utilisation du maïs 21

III.1.1.5 Valeur nutritionnelle moyenne pour 100 g de maïs 23

III.2. Généralité sur les engrais 25

III.2.1 But de la fertilisation 26

III.2.2. Les besoins des plantes 26

III.2.3. Rôles de quelques éléments minéraux 26

III.2.3.1. L'azote (N) 26

III.2.3.2. Le phosphore (P) 27

III.2.3.3. Le potassium (K) 27

III.2.3.4 Le soufre (S) 27

III.2.3.5 Le calcium (Ca) 28

III.2.3.6. Le magnésium (Mg) 28

III.2.3.7 Les oligo-éléments 29

III.2.3.8. Mécanismes de la nutrition végétale 29

III.2.4. Engrais à action foliaire 29

III.2.4.1. Mode d'action des engrais foliaires 30

III.2.4.2. Utilité des engrais foliaires 30

III.2.4.3. Période et doses d'appliquer des engrais foliaires 30

III.2.4.4. Cas de l'engrais foliaire D.I.Grow 31

III.2.4.4.1. Composition et Mode d'utilisation 31

III.2.4.4.2. Dose d'application sur le maïs 31

III. .2.5. Identification de quelques carences dans le maïs 32

III.2.5.1. Carence en azote (N) 32

III.2.5.2. Carence en phosphore (P) 32

III.2.5.3. Carence en potassium (K) 33

III.2.5.4. Carence en magnésium (Mg) 33

III.2.5.5. Carence en soufre (S) 34

III.2.5.6. Carence en zinc 34

III.2.5.7. Carence en bore 35

III.2.5.8. Carence en fer (Fe) 35

III.2.5.9. Carence en cuivre (Cu) 36

III.2.6. Diagnostic foliaire 36

III.3. Collecte de données 37

III.3.1. Mise en place et conduite de l'essai 37

III.3.1.1.. Présentation du site expérimental 37

III.3.1.1.2. Situation géographique et localisation du site d'étude 37

III. 3.1.1.3. Climat 37

III.3.1.1.4. Relief et Végétation 38

III.3.1.1.5. Le Sol 38

III. 3.1.1.6. Hydrographie 38

III. 3.1.2 Matériels et méthode 38

III.3.1.2.1. Matériels 38

III.3.1.2.1.1. Matériel Végétal 38

III.3.1.2.1.1.2. Autres matériels utilisés 39

III.3.1.2.1.2. Méthode 39

III.3.1.2.1.2.1. Dispositif expérimental 39

III. 3.1.2.1.2.2. Réalisation de l'essai 40

III. 3.1.2.1.2.1.1. Traitement aux engrais racinaires 40

III.3.1.2.1.2.1.2. Traitement aux engrais foliaires 41

III3.1.2.1.2.1.3. Combinaison des deux types d'engrais (14-23-14+5B+1B2O3 et 41

III.3.2. Prise de données sur les paramètres 41

III.4. Résultats et discutions 42

III.4.1. Évaluation des paramètres 42

III.4.1.1. Le Taux de levée 42

III.3.1.2. La surface foliaire 42

III.3.1.3. Le diamètre au collet 43

III.3.1.4. Le nombre de feuilles 44

III.3.1.5 Longueur des tiges 45

CHAPITRE IV: Appréciation du stage et recommandations 48

VI.1. Appréciation du stage 48

VI.2. Recommandations 49

VI.2.1. Recommandations pour la coopérative 49

VI.2. Recommandations sur la qualité de stage 50

Conclusion 51

Références bibliographiques 52

Annexes 53

Liste des tableaux

Tableau 1 : Fiche signalétique de la coopérative BARKA 3

Tableau 2 : Synthèse du sous-projet et du business plan 3

Tableau 3 : État des superficies emblavées, et la production de 2016 jusqu'à la date du 31 juillet 2017 5

Tableau 4 : Activités de la première semaine : du 03/07 au 08/07/2017 11

Tableau 5 : Activités de la deuxième semaine : du 10/07 au 15/07/2017 12

Tableau 6 : Activités de la troisième semaine : du 17/07 au 22/07/2017 12

Tableau 7 : Activités de la quatrième semaine : du 24/07 au 29/07/2017 13

Tableau 8 : Activités de la cinquième semaine du 31/07 au 05/08/2017 13

Tableau 9 : Activités sixième semaine : du 07/08 au 12/08/2017 13

Tableau 10 : Activités septième semaine : du14/08 au 19/08/2017 14

Tableau 11 : Activités huitième semaine : du 21/08 au 26/08/2017 14

Tableau 12 : Activité neuvième semaine du 28/08 au 02/09/2017 14

Tableau 13 : Quelques variétés de maïs cultivées au Nord Cameroun et leurs caractéristiques 19

Tableau 14 : Quelques utilisations du maïs (Coopérative BARKA, 2017) 22

Tableau 15 : Valeur nutritionnelle moyenne pour 100 g de maïs (Souci et al, 2008) 23

Tableau 16 : Application de l'engrais foliaire D.I.Grow sur le maïs 31

Tableau 17 Quelques caractéristiques de l'hybride PANNAR 53 (SCOOP BARKA, 2017) 38

Tableau 18 : Faiblesses, forces et recommandations 49

Liste des figures

Figure 1 : Localisation du siège social de la coopérative BARKA 3

Figure 2 : Organigramme de la coopérative BARKA 8

Figure 3 : Morphologie du maïs (Gnis, 2017) 16

Figure 4 : Germination de la graine Hortidact, 2017 17

Figure 5 Eléments essentielles à la vie végétale ...................................................................... 26

Figure 6 : Structure des chlorophylles C1 et 28

Figure 7 : Carte géographique de la commune d'arrondissement de Garoua III 37

Figure 8 :Dispositif expérimental 40

Figure 9 : Valeur moyenne de la surface foliaire en fonction des différents 43

Figure 10 Comparaison multiple des valeurs moyennes de la surface foliaire en fonction des différents traitements 43

Figure 11 : Valeur moyenne du diamètre au collet en fonction des différents traitements 44

Figure 12 : Comparaison multiple des valeurs moyennes du diamètre au collet en fonction des différents traitements 44

Figure 13 : Valeur moyenne du nombre de feuilles en fonction des différents traitements 45

Figure 14 : Comparaison multiple des valeurs moyennes du nombre de feuilles en fonction des différents traitements 45

Figure 15 : Valeur moyenne de la longueur de la tige en fonction des différents traitements 46

Figure 16 : Comparaison multiple des valeurs moyennes de la longueur de la tige en fonction des différents traitements 46

Figure 17 : Proposition de classement des produits phytosanitaires dans un magasin 50

Liste des photos

photo 1 : Épis de maïs mature (NGUEFFO Julio, 2017) 3

Photo 2 : Symptôme de carence en azote dans le maïs (Bulletin des agriculteurs, 2006) 32

photo 3 : Symptôme de carence en phosphore dans le maïs (Bulletin des agriculteurs, 2006) 33

photo 4 : Symptôme de carence en potassium dans le maïs (Bulletin des agriculteurs, 2006) 33

photo 5 : Symptôme de carence en magnésium dans le maïs 34

photo 6 : Symptôme de carence en soufre dans le maïs (Bulletin des agriculteurs, 2006) 34

Photo 7 : Symptôme de carence en zinc dans le maïs (Bulletin des agriculteurs, 2006) 35

Photo 8 : Symptôme de carence en bore dans le maïs (Bulletin des agriculteurs, 2006) 35

photo 9 : Symptôme de carence en fer dans le maïs (Bulletin des agriculteurs, 2006) 35

Photo 10 : Symptôme de carence en cuivre dans le maïs (Bulletin des agriculteurs, 2006) 36

photo 11 :: magasin de stockage des produits de PERMA 49

Liste des abréviations

ISS : Institut Supérieur du Sahel

AGEPD : Agriculture Élevage et Produits Dérivés 

CAP : Conseillé Agricole de Proximité

CMR : Produits ayant des effets cancérigènes

FAO : Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture

FCFA : Francde la Communauté Financière Africaine

IRAD : Institut de Recherche Agricole pour le Développement

MINADER : Ministère de l'Agriculture et du Développement Rural;

PAM : Programme Alimentaire Mondial ;

PCA: Président du Conseil d'Administration 

PIDMA : Projet d'Investissement et de Développement des Marchés Agricoles ;

PPNU : Produits Phytosanitaires Non Utilisables ;

NPK : Engrais composé en Azote (N), Phosphore (P) et Potassium (K) ;

SCOOP-CA-PROMAB : Sociétés Coopératives avec Conseil d'Administration des Producteurs de Maïs de la Bénoué ;

SIFAB : Société Internationale de Fabrication d'Aliments de la Bénoué ;

TD : Travaux Dirigés ;

TPE : Travail Personnel de l'Étudiant ;

TP : Travaux Pratiques ;

UF : Unité Fertilisant.

Résumé

Le maïs est la céréale la plus consommé dans laRégion du Nord Cameroun. En dépit de cette forte consommation, le potentiel de production reste encore faible soit 2t/ha en moyenne. L'une des raisons qui justifient ce faible rendement est liée à la baisse de fertilité des sols. L'une des solutions adoptées par la coopérative BARKA pour palier à cette difficulté est l'utilisation des engrais chimiques dont l'engrais racinaire et l'engrais foliaire. Cependant, les coopérateurs restent encore septiques quant à l'adoption de l'engrais foliaire. Afin de comprendre et proposer une solution à ce problème, un essai a été mené dans le bassin de production de Garoua III. Il ressort clairement que, les valeurs moyennes des surfaces foliaires, des diamètres au collet, du nombre de feuilles obtenues sur le traitement à l'engrais racinaire respectivement 396,55 Cm2, 35,83 Cm et 13,66, sont plus élevées que chez tous les autres traitements. Cependant, les écarts obtenus n'ont pas statistiquement de différences significatives a en juge par les comparaisons des moyennes au seuil de 5%. Toutefois les traitements ayant reçu l'engrais foliaire ont une tige moins longue (25,91 Cm) que chez le témoin négatif (28,9 Cm. La comparaison multiple des valeurs moyennes de la longueur de la tige nous montre qu'il y a une différence significative entre les traitements ayant reçu l'engrais foliaire et les autres traitements. Fort de ce qui précède il est impératif pour les utilisateurs de l'engrais foliaire D.I.Grow, non seulement de respecter la dose, mais aussi de savoir que l'engrais foliaire D.I.Grow est un accélérateur de croissance qui ne remplace pas l'engrais racinaire classique. Cependant, l'évaluation des potentialités réelles de cet engrais reste à évaluer ainsi qu'une étude financière sur la rentabilité des différents traitements sus cités.

Mots clés: maïs, engrais foliaire, engrais racinaire, Garoua III.

Abstract

Maize is the most consumed cereal in the North Cameroon Region. Despite this high consumption, the production potential remains low at 2 t / ha on average. One of the reasons for this low yield is related to the decline in soil fertility. One of the solutions adopted by the BARKA cooperative to overcome this difficulty is the use of chemical fertilizers including root fertilizer and foliar fertilizer. However, the co-operators still remain skeptical about the adoption of the foliar fertilizer. In order to understand and propose a solution to this problem, a trial was conducted in the GAROUA III production basin. It is clear that the average values of leaf area, neck diameters, number of leaves obtained on the root fertilizer treatment respectively 396.55 Cm2, 35.83 cm and 13.66 are higher than in all other treatments. However, the differences obtained do not have statistically significant differences, judged by comparisons of 5% threshold averages. However, the treatments receiving the foliar fertilizer have a shorter stem (25.91 cm) than in the negative control (28.9 cm). The multiple comparison of the average values of the length of the stem shows us that there is a significant difference between the treatments that received the foliar fertilizer and the other treatments.Following the above it is imperative for users of the D.I.Grow Foliar Fertilizer, not only to respect the dose, but also to know that the D.I.Grow Foliar Fertilizer D.I.Grow is a growth accelerator that does not replace conventional root fertilizer However, the evaluation of the real potential of this fertilizer remains to be evaluated as well as a financial study on the profitability of the various treatments mentioned above.

Key words: maize, foliar fertilizer, root fertilizer, GAROUA III.

Introduction

Le système alimentaire de la Région du Nord Cameroun est basé sur les céréales principalement maïs, mil et sorgho. Selon les ratios mobilisables, 70 % de cette production seraient autoconsommés et l'accroissement de la population urbaine se traduit par une croissance de la demande en maïs (CAON-FED, 2008). En dépit de cette forte demande, le potentiel de production de maïs reste encore faible soit 2 t/ha en moyenne. L'une des raisons qui justifient ce faible rendement est liée à la baisse de fertilité des sols. L'une des solutions adoptées par la coopérative BARKA pour palier à cette difficulté est l'utilisation des engrais chimiques dont l'engrais racinaire et l'engrais foliaire. Cependant, les coopérateurs restent encore septiques quant à l'adoption de l'engrais foliaire.Compte tenu que l'utilisation équilibrée de fertilisants est l'un des facteurs de production les plus importants permettant d'assurer une productivité élevée et à moindre coût, nous avons consacré la grande partie de notre stage à chercher une solution adéquate à ce problème. C'est ainsi que notretravail a été axé sur l'évaluation de l'effet de ces différents types d'engrais sur la croissance de la variété hybride de maïs PANNAR 53.

Ce présent rapport comporte outre l'introduction et la conclusion, quatre (04) chapitres dont le premier chapitre présente d'une façon générale la coopérative BARKA ; le deuxième chapitre est consacré au déroulement du stage; le troisième chapitre présente le traitement thématiqueet enfin le quatrième chapitre est consacré à l'appréciation et aux recommandations.

CHAPITRE I : Présentation de la Société Coopérative avec Conseil d'Administration des Producteurs de maïs de la Bénoué (SCOOP-CA PROMAB)

La structure qui a bien voulue nous accueillir pour ce stage, est la Société Coopérative avec Conseil d'Administration des Producteurs de Maïs de la Bénoué (SCOOP-CA PROMAB) surnommé coopérative BARKA. Cette coopérative est spécialisée dans la production et la commercialisation de maïs grain séché. En outre elle excelle également dans la production et la commercialisation du soja, du sorgho, des fruits (agrumes et mangues...) et de quelques cultures maraichères (oignon, tomate, poireau...). C'est dans le souci de contribuer au bien-être de ces membres et par là, à la promotion de la sécurité alimentaire dans le Nord que la coopérative BARKA a été créée le 15 novembre 2013. Ce chapitre s'articulera d'une part sur sa localisation, et d'autre part sur ses objectifs, les secteurs d'activités et le fonctionnement de ladite structure.

I.1. Présentation de la coopérative BARKA

La coopérative BARKA se présente comme l'indique le tableau 1ci-dessous.

Tableau 1 : Fiche signalétique de la coopérative BARKA

Date de création (Assemblée Générale constitutive)

15 Novembre 2013

Date et numéro d'immatriculation

15 Septembre 2016

Nombre total de membres

422 membres

Total femmes

150 (35,5%)

Organes dirigeants

· Assemblée Générale : 422 membres

· Conseil d'Administration : 12 membres

· Comité de Surveillance : 5 membres

· Direction Générale

· Comité Technique

Localisation de la coopérative

Garoua / Foulbéré / Département de la Bénoué, Région du Nord

Nombre de bassins de production

4

Nom du PCA et contact

ABDOU GARGA ; 655 564 657

Nom du président du comité de surveillance et contact

WARLI Pierre ; 697 792 913

Nom du directeur et contact

DJOULEYHAMamoudou ; 695 140 472

Contact officiels de la coopérative (tél, mail, BP)

222 273 065 / 693 310 188 ;

scoopbarka@gmail.com

I.2. Brève présentation du sous-projet et du business plan objet du partenariat de la Coopérative BARKA avec le PIDMA

Le gouvernement Camerounais à travers le programme PIDMA finance la filière maïs. Le tableau 2 présente une synthèse du sous-projet et business plan objet du partenariat de la Coopérative BARKA avec le PIDMA

Tableau 2 : Synthèse du sous-projet et du business plan

Spéculation

Maïs

Nature du produit commercial

Maïs Gain séché

Objectif du business plan

Production et commercialisation du maïs grain séché

Projection des productions (quantité/an en tonnes)

Année 2016 :1 506; Année 2017 : 2 259; Année 2018 : Année 2019 :3 747. Année 2020 : 5 613

Montant du business plan (en FCFA)

Total : 336 714 800FCFA

Subvention PIDMA : 168 357 400 FCFA,

Crédit banque: 134 685 920 FCFA,

Contribution coopérative : 33671 480F CFA

Banque commerciale partenaire

BICEC

Agrobusiness partenaires

ETS TEFILLAH, Avicole FAWA

Prix de vente avant le projet (FCFA/tonne)

130 000 FCFA

Prix de vente négocié avec agrobusiness (FCFA/tonne)

160 000 à 167 500FCFA

I.3. Localisation du siège social de la coopérative BARKA

La coopérative BARKA est basée dans la Région du Nord Cameroun. Son siège social est situé dans l'arrondissement de Garoua Ier, au quartier FOULBERE I à environ 500 m de la poste centrale, en allant vers le pont de la Bénoué, et juste derrière le commissariat centrale de Garoua.

Figure 1: Localisation du siège social de la coopérative BARKA

I.4. Localisation des bassins de production

Dans le souci de bien suivre les parcelles des coopérateurs, les superficies cultivées sont reparties en fonction des bassins de production. Il en existe principalement quatre bassins de production à savoir les bassins deDEMBO,DEMSA, MAYOHOURNA, et GAROUA III. Ces bassins de production représentent des zones d'intense activité de production de maïs. On retrouve dans chaque bassin plusieurs exploitations et certaines pouvant atteindre jusqu'à 70 hectares. Tous situés dans laRégion du Nord Cameroun, ces bassins se répartissent dans les quatre arrondissements du département de la Bénoué.

I.5. Objectifs, secteurs d'activité, fonctionnement et organisation de la coopérativeBARKA

I.5.1. Objectifs

Les objectifs de la coopérative BARKA sont fondés tant sur le plan socialque sur le plan économique. En effet, la coopérative a pour objectif principal d'augmenter les revenus de ses membres afin d'améliorer leurs bien-être par le biais de la production et de la commercialisation du maïs grain séché.

I.5.2. Secteurs d'activité

I.5.2.1. Activités principales

La coopérative BARKA excelle dans les secteurs suivants :

- La production et la vente groupé du maïs grain séché;

- La facilitation de l'acquisition des intrants (semence et engrais minéral) ;

- La production et la commercialisation de semence de maïs ;

- La facilitation de la commercialisation via la recherche des contrats avec les agrobusiness.

Le tableau 3 nous présente l'état des superficies emblavées, et la production de 2016 jusqu'à la date du 31 juillet 2017

Tableau 4 : État des superficies emblavées, et la production de 2016 jusqu'à la date du 31 juillet 2017

Désignation

2016

2017

Prévisions

Réalisations

Prévisions

Réalisations

Superficies emblavées (ha)

502

840

860

790,3

Production (tonne)

1 506

1 664

-

-

Rendement (tonne /ha)

3

2

-

-

I.5.2.2 Activités secondaires

Les autres activités que mène la coopérative BARKA sontmultiples et variées. En effet, la coopérative BARKA excelle également dans l'agro-pastoralisme et l'horticulture. Elle dispose de plusieurs hectares de plantations de sorgho, de coton, de niébé, de soja, et de cultures maraichères. Elle dispose également des vergers d'arbres fruitiers (plus d'une vingtaines d'hectares de manguier et d'agrume).

I.5.3 Les modalités de fonctionnement de la coopérative

I.5.3.1. Adhésion

Est membre de la coopérative BARKA, toute personne physique ou morale qui accepte de faire rayonner les objectifs de la coopérative. L'adhésion est libre pour tout coopérateur (sans discrimination de sexe, d'âge, d'ethnie, de religion etc.) exerçant une activité dans la culture du maïs ou toutes autres activités en rapport avec la filière maïs (commercialisation, transformation, etc.). Toute personne souhaitant faire partir de la coopérative BARKA se doit de remplir les conditions suivantes :

- Adresser une demande au conseil d'administration ;

- Être admise par l'assemblée générale par vote à la majorité simple des membres ;

- Payer les droits d'adhésion de 5000 FCFA non remboursable pour les personnes physiques et 50 000 FCFA pour les personnes morales ;

- Souscrire et libérer au moins une part sociale remboursable d'un montant de 11 200 FCFA pour les personnes physiques et 100 000 FCFA pour les personnes morales ; le maximum des parts sociale étant de 1 400 000 FCFA soit 20% du capital social initial ;

- Payer les cotisations annuelles fixées par l'assemblée générale des membres à 10 000 FCFA ;

- Signer un contrat de production et de commercialisation avec la coopérative qui lui donne le droit de recevoir de la coopérative des intrants (engrais composé NPK, urée, et semences améliorées de maïs) et un appui technique par un agent de suivi pour l'encadrement. En contrepartie, le coopérateur a le devoir d'optimiser ces intrants afin d'obtenir les meilleurs rendements possible. Le coopérateur s'engage également à livrer à la coopérative, 80% de sa production. Ces 80% seront vendu aux partenaires de la coopérative et le prix de la vente préalablement déduit d'une part d'intérêt par la coopérative et le reste lui est remis.

I.5.3.2. Les organes de la coopérative

Les organes de la SCOOP-CA-PROMAB sont :

- L'Assemblée Générale

L'assemblée générale réunit l'ensemble des membres titulaires de parts sociales à la date de sa convocation. Elle constitue l'organe suprême de délibération de la coopérative. Ses décisions valablement adoptées sont applicables à tous, y compris aux absents. L'assemblée générale se réunit en session ordinaire ou extraordinaire.

- Le Conseil d'Administration

Le conseil d'administration se réunit tous les mois et quand un besoin se fait ressentir. Il est administré par un des trois membres dont le Président élu en assemblée générale, un Vice-Président, et un Secrétaire Général.

- Le Conseil de Surveillance

Le conseil de surveillance est l'organe de contrôle de la société coopérative. Il a pour mission de vérifier ou faire vérifier à tout moment la gestion des dirigeants de la société coopérative. Il a accès à tous les documents sociaux et peut convoquer à ses réunions tout membre du conseil d'administration ainsi que toute personne dont il juge la présence utile.

- La Direction Générale

La direction est gérée par un Directeur membre ou non de la coopérative. Elle exerce ses fonctions sous le contrôle du Conseil d'Administration et applique la politique définie par celui-ci et sur délégation écrite des pouvoirs qui lui permettent de :

- planification du budget et les propositions d'investissement ;

- veiller en permanence à l'utilisation judicieuse des fonds, à l'entretien des équipements, à l'organisation interne de service et à la régularité des comptes ;

- assurer les payements et les encaissements ;

- rédiger les rapports de gestion ;

- confectionner les comptes de l'exercice ou de toute période définie par le conseil d'administration ;

- recruter et gérer le personnel conformément aux dispositions réglementaires et du cahier de charge de la coopérative ;

La direction est composée d'un Directeur, d'un Comptable, d'un Secrétaire de direction.

- Les Comités Techniques

Il est composé de :

Un comité de la production agricole chargé de :

- réfléchir sur les activités à mener au sein de la coopérative relatives à la production agricole ;

- suivi des activités communes et celles des membres ;

Un comité de la commercialisation chargé de :

Négocier avec les clients potentiels partenaires de la coopérative des prix et les modalités de vente et livraison des produits ;

Un comité de montage des projets/planification, suivi et évaluation chargé de :

- Rechercher les projets en cours et/ou avenir et leurs canevas ;

- Négocier leur montage et les soumettre au bailleur concerné, assurer leur suivis jusqu'à aboutissement.

I.5.4. Les autres acteurs du groupe

- Les partenairescommerciaux : ETS FELILLAH, SOCAPAEC.COOP/CA, OFFICE CÉRÉALIER, Complexe Agricole FAWA;

- Les partenaires financiers : PIDMA; MINADER, FAO

I.5.5. Organigramme de la société coopérative BARKA

La coopérative BARKA est organisée comme l'indique la figure 2 :

Figure 2 : Organigramme de la coopérative BARKA

I.6. Partenariat BARKA-PIDMA

Le Projet d'Investissement et de Développement des Marchés Agricoles (PIDMA) est une initiative conjointe de la Banque Mondiale et du Gouvernement Camerounais d'une durée de 5 ans (2015 à 2019) dont la vision est d'amélioration la productivité et la compétitivité des chaînes de valeur du maïs, manioc et sorgho, et d'accroître la production pour répondre à la demande des matières locales exprimée par les Agro-business. C'est dans cette optique qu'un partenariat BARKA-PIDMAa été signé afin de contribuer à l'amélioration de la sécurité alimentaire et satisfaire la demande quantitative et qualitative en produits agricoles des Agro-business privés (agro-industries, petites et moyennes entreprises/industries, grossiste, etc.). L'Objectif de développement du projet est d'accroître l'offre et la valeur ajoutée du maïs et issu de la coopérative.

De manière spécifique, le PIDMA:

- Favorise un mécanisme de « Partenariat Économique » direct et durable entre la coopérative et les acheteurs (principalement le secteur privé de l'agro-business) pour améliorer leur accès aux marchés ;

- Finance le sous-projet de la coopérative tant en intrants de qualité que en moyens technologiques agricoles plus performantes (tracteur, motos...) ;

I.7. Facilités/difficultés dans la réalisation des activités de la coopérative BARKA

Les activités de la coopérative BARKA sont rendues fluides par les éléments suivant :

- Présence des femmes au sein des différents groupes (11% de femmes actives);

- Respect des dates de début de nettoyage des champs, de labour et semis par la plupart des coopérateurs;

- Les superficies déclarées disponibles ont significativement augmenté (plus de 60%) par rapport aux prévisions du business plan ;

- Presque tous les coopérateurs ont adopté au moins une innovation promue par le projet ;

- La plupart utilisent la mécanisation pour le labour.

Toutes ces facilités sont sans cesse menacées par :

- Difficulté d'un suivi efficace à cause du faible regroupement des coopérateurs en petites unités de base ;

- Attaque sévère et massive des cultures par les chenilles au stade de levée (3 à 5 feuilles) ;

- Difficultés de reconstitution du fonds de roulement destiné à l'acquisition des intrants pour la préparation de la campagne 2017 ;

- Retard considérable de paiement par les clients et agrobusiness de leur commande déjà livrée

- Difficulté de satisfaire les besoins en engrais de l'ensemble des coopérateurs.

Face à la difficulté de satisfaire les besoins en engrais des coopérateurs, la coopérativea investi un importante somme d'agent dans l'achat de l'engrais foliaire (D.I.Grow). Cependant, les coopérateurs semblent très méfiants et sceptiques quant à l'efficacité de ce nouvel engrais. Cette difficulté nous a aiguillonné raison pour laquelle nous avons consacré une grande partie de notre stage à la recherche d'une solution adéquate.

CHAPITRE II : Déroulement du stage

II.1. Chronogramme des activités du stage

L'un des objectifs de notre stage était de nous familiariser avec le monde professionnel. C'est ainsi que nous avons effectué plusieurs visites et menés plusieurs activités importantes dans les bassins de production avec les différents responsables de la coopérative. Les différentes activités effectuées et les dates d'exécutions sont mentionnées dans les tableaux 4 à 12 :

Tableau 5 : Activités de la première semaine : du 03/07 au 08/07/2017

JOURS

ACTIVITÉS MENÉES

SITES

Lundi

- Entretien avec le Secrétaire Général

- Visite du magasin de stockage des intrants

Siège social de la coopérative

Mardi

-Tenue de la réunion de la commission de distribution des intrants

-Rencontre avec le Conseillé Agricole de Proximité (CAP) qui par ailleurs seranotre encadreur

- Proposition de thème

Siège social de la coopérative

Mercredi

-Rencontre du Président du Conseil d'Administration (PCA)

Bureau PCA

Jeudi

-Visite du bassin de Garoua III (plantation de Pitoayel et de Perma)

-PERMA ; PITOAYEL

Vendredi

-Réunion préparatoire de la Journée Nationale de Résilience et de la Sécurité Alimentaire organisée la plateforme EBAFOSA

-Entretient avec le CAP sur le nouveau thème

Salle de réunion de la Délégation régionale de l'Emploi et de la Formation Professionnelle

Samedi

-Suite de la préparatoire de la réunion de Journée Nationale de Résilience et de la Sécurité Alimentaire

- Entretient avec le CAP sur l'orientation du déroulement de l'expérimentation et sur la rédaction du rapport de stage

Bureau encadreur

Tableau 6 : Activités de la deuxième semaine : du 10/07 au 15/07/2017

JOURS

ACTIVITÉS MENÉES

SITES

Lundi

-Préparation du champ expérimentale

-Transport des plants pour le verger d'agrume et de manguier de Perma

PERMA

Mardi

-Réunion préparatoire de Journée Nationale de Résilience et de la Sécurité Alimentaire

Chambre d'Agriculture de Garoua

Mercredi

-Suite préparation du champ expérimental

PERMA

Jeudi

-Piquetage

-Semis

PERMA

Vendredi

Recherche documentaire

PERMA

Samedi

-Visite de l'IRAD de Kismatari et visite générale de l'exploitation de Perma

-Kismatari et Perma

Tableau 7 : Activités de la troisième semaine : du 17/07 au 22/07/2017

JOUR

TACHES A EFFECTUER

SITES

Lundi

Visite avec le bureau d'étude GFA de l'un des vergers et l'usine de transformation des produits de récolte de la coopérative

DJAMBOUTOU

Mardi

Rencontre avec le PCA pour la présentation du rapport de la journée du lundi 16/07/2017 et du rapport à mi-parcours du stage

Bureau du PCA

Mercredi

Rédaction du rapport de stage

Siège social de la coopérative

Jeudi

Recherche documentaire

Siège social de la coopérative

Vendredi

Rédaction du rapport de stage

Siège social de la coopérative

Samedi

Délimitation du champ expérimental à l'aide des ficelles et piquets

PERMA

Tableau 8 : Activités de la quatrième semaine : du 24/07 au 29/07/2017

JOURS

ACTIVITÉS MENÉES

SITES

Lundi

Sarclage

PERMA

Mardi

Rédaction du rapport de stage

PERMA

Mercredi

Rédaction du rapport de stage

Siège social de la coopérative

Jeudi

Rédaction du rapport de stage

Siège social de la coopérative

Vendredi

Élaboration de la carte de l'exploitation de Perma

Siège social de la coopérative

Samedi

Segmentation du champ expérimental en blocs et unités expérimentales

PERMA

Tableau 9 : Activités de la cinquième semaine du 31/07 au 05/08/2017

JOURS

ACTIVITÉS MENÉES

SITES

Lundi

Réunion avec le Conseil d'Administration de la coopérative

Bureau du PCA

Mardi

Application des différents traitements

PERMA

Mercredi

Rédaction du rapport et entretient avec l'encadreur

Siège social

Jeudi

Réunion avec le PCA pour la préparation du rapport de mise en oeuvre des sous-projets BARKA-PIDMA à mi-parcours de la campagne agricole 2017

Bureau du PCA

Vendredi

Élaboration du rapport de mise en oeuvre des sous-projets de la coopératives BARKA-PIDMA à mi-parcours de la campagne agricole 2017

Siège social

Samedi

-Marquage des plants sur lesquels on prélèvera les données

-Démariage

PERMA

Tableau 10 : Activités sixième semaine : du 07/08 au 12/08/2017

JOURS

ACTIVITÉS MENÉES

SITES

Lundi

Atelier : de formation des transformateurs de fruit

Délégation Régionale de l'Agriculture et du Développement Rural

Mardi

-Suite atelier de formation des transformateurs de fruit

-Première prise de données dans le champ expérimental

- Délégation Régionale de l'Agriculture et du Développement Rural

- PERMA

Mercredi

Suite atelier de formation des transformateurs de fruits

Djamboutou

Jeudi

fin atelier de formation des transformateurs de fruit

Djamboutou

Vendredi

Rédaction rapport de l'atelier

Siège social

Samedi

Réunion de préparation du rapport de mise en oeuvre des sous-projets BARKA-PIDMA

Bureau du PCA

Tableau 11 : Activités septième semaine : du14/08 au 19/08/2017

JOURS

ACTIVITÉS MENÉES

SITES

Lundi

Réunion de préparation du rapport de mise en oeuvre des sous-projets BARKA-PIDMA

Bureau du PCA

Mardi

Deuxième prise de données

PERMA

Mercredi

préparation du rapport de mise en oeuvre des sous-projets de la coopératives BARKA

Siège social de la coopérative

Jeudi

Visite de la mission d'évaluation du sous-projet BARKA-PIDMA

GUIBDJOL ;OURA-BARKA ;BOCLE

Vendredi

-Deuxième application de traitements

-Correction du guide de la mission

- PERMA

-Siège social de la coopérative

Samedi

Réunion de restitution EBAFOSA

Chambre d'Agriculture de Garoua

Tableau 12 : Activités huitième semaine : du 21/08 au 26/08/2017

JOURS

ACTIVITÉS MENÉES

SITES

Lundi

Suite rédaction rapport atelier formation des transformateurs de fruit

Siège social de la coopérative

Mardi

Troisième prise de données

PERMA

Mercredi

Rédaction rapport de stage

Siège social de la coopérative

Jeudi

Préparation de l'assemblée Générale Ordinaire

Bureau du PCA

Vendredi

Rédaction rapport de stage et rédaction rapport de la mission d'évaluation du PIDMA

Siège social de la coopérative

Samedi

Visite d'inspection des activités avec le CAP

PERMA; BANANARE ; TCHOMPA

Tableau 13 : Activité neuvième semaine du 28/08 au 02/09/2017

JOURS

ACTIVITÉS MENÉES

SITES

Lundi

Rédaction du rapport et entretient avec l'encadreur

Siège social

Mardi

Rédaction du rapport et entretient avec l'encadreur

Siège social

Mercredi

Préparation de l'Assemblée Générale Ordinaire

Bureau du PCA

Jeudi

Rédaction du rapport et entretient avec l'encadreur

Siège social

Vendredi

Rédaction du rapport et entretient avec l'encadreur

Siège social

Samedi

-Entretien avec les utilisateurs de D.I.Grow

-Préparation de l'Assemblée Générale Ordinaire

-Garoua

-Bureau du PCA

Il convient de noter que les travaux à la coopérative BARKA débutaient tous les jours ouvrables (lundi à samedi) à partir de 08h00min et finissait au moins à 17h00min.

CHAPITRE III : Traitement thématique

III.1. Revue de la littérature

III.1.1. Présentation du maïs

III.1.1.1 Description botanique du maïs

Le maïs ou blé d'Inde au Canada, de son nom scientifique Zea maysest une plante herbacée annuelle tropicale vivace de la famille des Poacées (graminées), largement cultivé comme céréale pour ses grains riches en amidon, mais aussi comme plante fourragère (Girardin, 1998). Sa structure botanique comprend :

- Les racines : Le système racinaire comprend les racines séminales issues de la radicule et un très grand nombre de racines adventives qui naissent sur les noeuds situés à la base de la tige, formant des couronnes successives, tant sur les noeuds enterrés que sur les premiers noeuds aériens;

- La tige qui mesure de 2 à 3m de hauteur et de 3 à 4cm de diamètre avec des noeuds et entre noeuds bien définis;

- Les inflorescences ou fleurs : l'inflorescence mâle appelée panicule et l'inflorescence femelle appelée épis ;

- Le fruit (grain), est un caryopse qui se développe en ligne le long de l'épi (MaybellineEscalante-TenHoopen& Abdou Maïga).

Le maïs est une plante monoïque bisexuelle, c'est-à-dire que les fleurs mâles et femelles sont portées par la même plante mais placées à des endroits différents. Le maïs est une plante allogame c'est-à-dire que la fécondation est majoritairement croisée (95% des cas). En effet, les fleurs femelles sont fécondées par le pollen d'une autre plante, l' hybridation est ainsi naturelle. Comme d'autres graminées, le pied de maïs est capable de tallage, toutefois il a subi une sélection qui fait que l'apparition de tiges secondaires est plus rare dans la plupart des variétés cultivées. Par son origine tropicale, le maïs est une plante en C4, comme le sorgho ou la canne à sucre. Il diffère du mécanisme en C3, par le mode de fixation du dioxyde de carbone au cours de la photosynthèse. Ce métabolisme particulier lui confère un meilleur rendement pour la photosynthèse.

La figure 3 ci-dessous nous présente la morphologie d'un plant de maïs :

Figure 3 : Morphologie du maïs (Gnis, 2017)

III.1.1.2. systématique du maïs

D'après la classification de Cronquist de 198, le maïs est classé comme suite :

· Règne : Plantae

· Sous-règne : Tracheobionta

· Division : Magnoliophyta

· Classe : Liliopsida

· Sous-classe : Commelinidae

· Ordre : Cyperales

· Famille Poaceae

· Sous-famille : Panicoideae

· Tribu : Maydeae

· Genre : Zea

· Espèce : Zeamays

III.1.1.3. Physiologie et développement du maïs

III.1.1.3.1. Germination et levée

La germination déclenchée par l'imbibition de la graine se traduit par une mobilisation des réserves du scutellum (Cotylédon de la plantule) puis de l'albumen et par le développement de la radicule puis des racines séminales secondaires. À l'autre extrémité de l'embryon, la gemmule se développe sous forme de coléoptile qui perce le sol et s'ouvre en libérant les premières feuilles. À partir de ce stade, la jeune plante de maïs devient progressivement autotrophe (Girardin, 1998). La figure 4 illustre les phases de germination d'une graine de maïs.

Figure 4 : Germination de la graine de maïs (Hortidact, 2017)

III.1.1.3.2. Phase végétative

Cette phase débute au moment du développement des feuilles et des organes de reproductions et se termine avec l'émission des stigmates (Sylvie Brunel 2012). Les professionnels du maïs utilisent le nombre de feuilles présentes sur la plante pour décider des actions à mener pendant sa croissance. Ainsi, lorsque la plante a développé une première feuille complète (collerette bien apparente), c'est le stade V1 ou il faut désherber par exemple, etc.

III.1.1.3.3. Phase reproductive

La phase reproductive débute par la fécondation des structures femelles qui donneront les épis et les grains. Le stade initial de cette phase se caractérise par l'augmentation de poids des feuilles et des autres parties florales et pendant le second stade, on assiste à une rapide augmentation du poids des grains (Tanaka et Yamaguchi, 1972). La photo 1 montre un épis de maïs.

Photo1 : Épis de maïs (NGUEFFO Julio, 2017)

III.1.1.4. Écologie du maïs

III.1.1.4.1. Le climat favorable

La culture du maïs est sensible aux variations de climat. Elle nécessite des températures élevées et régulières. Un abaissement de la température entraîne un allongement du cycle cultural de la plante (Bourdu, 1984). La culture du maïs nécessite pour une germination active une température minimale de 10 °C et au moins 18 °C pour sa floraison. Le rendement du maïs est très dépendant de la satisfaction de ses besoins en eau, en particulier dans les deux semaines qui précédent et suivent la floraison, période la plus critique.

III.1.1.4.2. Les sols propices

Le maïs est une plante très sensible aux variations de la fertilité des sols. C'est une culture qui préfère les sols profonds meubles, bien drainés et riches en éléments fertilisants mais qui peut s'accommoder de conditions les plus difficiles.

III.1.1.5. Production du maïs dans la région du Nord Cameroun

Depuis les années 1990, le maïs a bénéficié de nombreuses innovations et a connu une phase d'expansion malgré les variations interannuelles dues aux aléas climatiques. En 2014, la production camerounaise en maïs est évaluée à près de 1 600 000 tonnes (FAOSTAT, 2017). De 1990 à 2006, la production au Nord-Cameroun est passée respectivement de 57 000 tonnes à 457 000 tonnes en 16 ans. La région du Nord à elle seule constitue actuellement 37 % de la production totale de maïs à l'échelle nationale. Le système alimentaire du Nord-Cameroun est basé sur les céréales principalement maïs, mil et sorgho. Pourtant, l'accroissement de la population urbaine se traduit par une croissance de la production de maïs. Selon les ratios mobilisables, 70 % de cette production seraient autoconsommés (CAON-FED, 2008). Cela montre la place considérable qu'occupe le maïs dans l'alimentation locale. Malgré cette forte demande, le potentiel de production de maïs reste encore faible soit 2.5 t/ha en moyenne.

III.1.1.6. Quelques variétés de maïs cultivées dans la région du Nord-Cameroun

Plus de deux cent types de maïs répartis sur la surface du globe présentent des cycles de végétation étonnamment divers allant de 60 à 70 jours pour les types très précoces jusqu'à 10 ou 11 mois pour les types tardifs des régions tropicales. Au Cameroun, la durée du cycle végétatif permet de déterminer 3 groupes à savoir :

- Les variétés précoces : c'est le matériel génétique qui boucle son cycle entre 90 et 100 jours comme par exemple la CMS 8806, la CMS 9016 et la CMS 9015 ;

- Les variétés extra précoces : c'est le matériel génétique qui boucle son cycle entre 60 et 90 jours comme par exemple le TZEE-W, Early white ;

- Les variétés tardives : c'est le matériel génétique qui boucle son cycle à environ 120 jours comme par exemple la CMS 8704, CMS 8501, (Colette EdithEKOBO, 2006).

Tableau 14 : Quelques variétés de maïs cultivées au Nord Cameroun et leurs caractéristiques

Variétés

Couleur

Rendement

(tonne / ha)

Cycle

Nature génétique

Durée (jours)

Origine

CMS-8501

blanc

8

Long

Composite

105

IRAD

CMS-2019

blanc

9

Long

Composite

110

IRAD

CMS-8704

Jaune

8

Long

Composite

105

IRAD

CMS-9015

blanc

6,5

Court

Composite

95

IRAD

CMS-8806

jaune

6,5

Court

Composite

95

IRAD

TZEE-W

blanc

5

Court

Composite

85

IRAD

Bondofa

blanc

7-9

Court

Hybride

97

 

En raison de son rendement élevé et de son accessibilité, la variété composite CMS-8501 est la plus utilisée dans la raison du Nord. En cas de retard de semis, les variétés à court cycle à savoir CMS-9015 et TZEE-W de rendement moyen sont utilisées. Cependant, les variétés hybrides à très haut rendement PANNAR 12 et PANNAR 53 (10 à 12 tonnes / ha) en provenance de l'Afrique du Sud ont été subventionné par PIDMA au sein de la coopérative

III.1.1.7. Itinéraire technique de production du maïs dans la région du Nord Cameroun

III.1.1.7.1Taches avant semis

Pour la réussite de la culture, plusieurs opérations sont effectuées avant le semis ; on peut citer entre autre :

- Choisir une variété sélectionnée adaptée à haut rendement ;

- Choisir un sol sablo-limoneux, limoneux ou argilo-limoneux profond avec un PH allant de 5 à 7, de préférence homogène, non inondable avec des précédents culturaux souhaitables : arachide, coton, niébé, soja ou toute autre plante de couverture améliorante du sol ;

- Défrichage ou nettoyage du terrain (dessoucher les arbres) ;

- Labour du terrain : profondeur du labour : 15 cm avec les boeufs et 20 cm avec le tracteur ;

- Hersage du terrain : émietter les mottes de terre ;

- Piquetage du terrain : tous les 80 cm entre les lignes.

III.1.1.7.2. Taches au semis

Il est recommandé pour la culture du maïs d'effectuer les tâches suivantes :

- Traitement de semences : Traiter les semences avec un produit (insecticide + fongicide) efficace afin d'assurer une bonne levée et une bonne protection des plantules ;

- Semis : semer après une bonne pluie (50mm au moins). Semer 2 ou 3 graines par poquet pour assurer une bonne densité à la levée ou 1 grain par poquet si l'on est sûr de la qualité de la semence ;

- Écartement : 80 cm entre les lignes et 25 cm ou 50 cm entre les poquets (sur la ligne) ;

- Profondeur du semis: 3-6 cm ; assurer un bon contact entre les graines et le sol en tassant moyennement le sol ;

- Date de semis : entre le 15 et 30 juin (ou quand la pluie est établie dans votre localité) ;

- Quantité de semences : 20- 25 kg/ha ;

- Application de l'herbicide de pré-émergence : utiliser un herbicide de prélevée 48h au plus après le semis. Appliquer l'herbicide quand le sol est mouillé. En cas de labour avec mauvais enfouissement des adventices, mélanger le produit avec 3-4 l/ha ou le Biosec (Round up) à raison de 4 sachets/ha ou un produit équivalent.

III.1.1.7.3.Taches en cours de culture

En cours de culture plusieurs taches sont effectuées parmi lesquelles :

- Application de l'engrais de fond 7-10 jours après la levée : faire un sillon (avec une binette) à 6cm de la ligne de semis et à 5cm de profondeur, et recouvrir immédiatement de terre. Attention : quand on ne recouvre pas, cela diminue l'efficacité de l'engrais ;

Les cultivas synthétiques et hybrides sont capables de donner un bon rendement avec un apport très haut en azote. Les cultivas locaux quant à eux ne profitent pas d'un apport au-delà d'un certain seuil. On préconise pour les cultivas synthétiques et hybrides 90 à 130 Kg/ha d'azote, 45 à 80 Kg/ha de P2O5 et de 30 à 60 Kg/ha de K2O (FAO, 2003).

Pour les variétés hybrides et composites au Nord Cameroun, il est recommandé d'utiliser sur un hectare :

-Variétés composite : Appliquer 150Kg (3 sacs) de 14 N-24 P2O5 - 14 K2O - 3.5 MgO (engrais spécifique maïs) associé à 4 kg de sulfate de Zinc, 7 à 10 jours après le semis ; 100Kg (2 sacs) d'urée 30 jours après le semis ;

-Pour les variétés hybrides (PANNAR 12, PANNAR 53) : Appliquer 300 à 400 Kg de 14 N-18 P2O5 - 14 K2O (6 à 8 sacs) au stade 4 à 5 feuilles ; 200 à 400 Kg (4 à 6 sacs) d'urée 46% 30 jours après le semis et 200 à 400 Kg (4 à 6 sacs) d'urée 46% à 72 jours après le semis

- Démariage : deux semaines après levée et après une bonne pluie; laisser un plan par poquet pour l'écartement de 25 cm ou 2 plants par poquet pour l'écartement de 50 cm pour une population de 50.000 plants/ha ;

- Sarclage : à la demande en fonction de l'état d'enherbement des parcelles ;

- Application de l'engrais de couverture : 30 jours après semis. Il faut mettre la fumure de couverture à 10 cm du maïs puis recouvrir immédiatement.

- Butter les plants immédiatement après l'application de l'urée de couverture.

(Pierre FEUJIO, Alphonse YOURI, fiche technique. 2017. IRAD, Garoua, Cameroun)

III.1.1.8. Utilisation du maïs

Selon les niveaux économiques, les utilisations du maïs varient fortement. Dans les pays à faible revenu, le maïs est produit pour la consommation humaine (semoule, maïs de bouche...). Enrevenge, dans les pays développé, il est produit pour l'alimentation animale qui est de loin le premier débouché (environ 2/3 globalement) et il sert de matière première pour les industries agro-alimentaires, y compris pour la production d'alcool comme biocarburants, biogaz ou bioplastique etc. Plus de 1 500 utilisations du maïs ont été répertoriées. Le tableau 14 présente quelques utilisations du maïs.

Tableau 15 : Quelques utilisations du maïs (Coopérative BARKA, 2017)

III.1.1.5 Valeur nutritionnelle moyenne pour 100 g de maïs

Le tableau 15 présente la valeur nutritionnelle moyenne pour 100 g de maïs.

Tableau 16 : Valeur nutritionnelle moyenne pour 100 g de maïs (Souci et al, 2008)

III.2. Généralité sur les engrais

La connaissance des besoins des plantes en facteurs externes de croissance, des principes de leurs interactions avec le sol et l'atmosphère ainsi que l'élaboration des méthodes les plus parfaites pour satisfaire les plantes constitue le fondement de la production végétale. L'une des lois de l'agronomie dite loi de la réserve de la fertilité stipule que, pour maintenir et améliorer la fertilité du sol et pour produire les rendements élevés, il faut fournir les matières fertilisantes en quantité permettant de restituer celle enlevées par les récoltes et créer une certaine réserve de fertilité car, à l'inverse le sol s'épuiserait. Les engrais, sont donc les substances organiques et/ou minérales, destinées à apporter aux plantes des compléments d'éléments nutritifs, de façon à améliorer leur croissance, et à augmenter le rendement et la qualité des cultures.

Les engrais minéraux sont classés selon le nombre d'éléments fertilisants majeurs (N, P, K) apportés:

- Les engrais simples apportent un seul de ces trois éléments ; ils peuvent contenir en plus certains éléments secondaires (Ca, S, oligoéléments ...);

- Les engrais composés contiennent deux ou trois de ces éléments: ce sont des engrais binaires (NP, NK, PK) ou ternaires (NPK). Ils sont formés du mélange d'engrais simples ou sont obtenus en faisant réagir des matières premières entre elles (engrais complexes, ex.: nitrate de potassium).

La composition d'un engrais fait référence aux teneurs minimum garanties en azote total (exprimée en N), en phosphore assimilable (exprimée en P2O5) et en potassium soluble (généralement exprimé en K2O). On appelle Unités Fertilisantes (UF), la quantité totale d'éléments fertilisants apportés par l'engrais, tous éléments confondus. Ainsi, l'engrais 14-23-14 apporte 51 UF (=14+23+14).

Teneurs en éléments minéraux des engrais minéraux

- P = 0,436 x P2O5

- K = 0,830 x K2O

- Ca = 0,715 x CaO

- Mg = 0,603 x MgO

- Na = 0,742 x Na2O

- S = 0,4 x SO3

III.2.1 But de la fertilisation

Comme tous les êtres vivants, les plantes ont besoin de nourriture pour croître, se développer et se reproduire. L'Homme et les animaux ne vivent que d'aliments sous forme organique, c'est-à-dire dérivés de plantes ou d'animaux. Les plantes, au contraire, peuvent constituer des tissus organiques directement à partir d'éléments minéraux. Lors de la culture d'une espèce à des fins agricoles, une partie, ou parfois presque la totalité, de la plante n'est pas restituée au champ mais exportée. Toute une partie des éléments minéraux prélevés dans le sol, ne le réintègrent pas, et ne sont ainsi pas disponibles pour la culture suivante. Les éléments nutritifs manquant pour les cultures ultérieures peuvent alors être apportés sous forme de produits fertilisants. La fertilisation sera donc ce processus qui consistera à apporter à un milieu de culture, tel que le sol, les éléments minéraux nécessaires au développement de la plante.

III.2.2. Les besoins des plantes

Pour se développer, les plantes utilisent de l'eau et des substances minérales à partir du sol, de la lumière (énergie solaire), du carbone (sous forme de CO2) et l'oxygène de l'air. Parmi les nombreux éléments que l'on peut retrouver dans la composition des tissus végétaux, dix-neuf seulement se sont révélés indispensables à la croissance, au développement et à la reproduction des plantes. Ces éléments essentiels sont :

Figure 5 : Eléments essentielles à la vie végétale

III.2.3. Rôles de quelques éléments minéraux

III.2.3.1. L'azote (N)

L'azote joue un rôle primordial dans le métabolisme des plantes :

- C'est le principal constituant des protéines ;

- Il a un rôle physiologique et agronomique car absorbé sous forme ammoniacale (NH4+) ou sous forme nitrique (NO3-)

- Il favorise la multiplication cellulaire et la croissance des chloroplastes

Les plantes, à l'exception des légumineuses, ne peuvent pas absorber l'azote sous sa forme gazeuse. L'azote devra donc être apporté par les fertilisants. Dans le sol, l'azote se trouve sous forme organique (humus) ou minérale (ammonium NH4+ nitrate NO3-)

III.2.3.2. Le phosphore (P)

Le phosphore intervient dans :

- Les transferts énergétiques (ATP), dans la transmission des caractères héréditaires (acides nucléiques) ;

- La photosynthèse et la dégradation des glucides ;

- Il favorise le développement des racines ;

- Cet élément est essentiel dans la nouaison, la floraison, le grossissement des fruits et la maturation des graines ;

- Il intervient aussi dans la précocité.

Seul le phosphore du complexe argilo-humique est rapidement disponible (0.2 à 1 kg de

P2O5 par hectare). C'est donc un élément peu mobile dans le sol. Pour cette raison, il est

préférable de le placer précisément là où les racines le prélèvent. Les risques de drainage sont très limités. Certains stades sont plus sensibles au manque de phosphore que d'autres à l'instar du stade de 4 à 10 feuilles chez le maïs.

III.2.3.3. Le potassium (K)

Le potassium est très mobile dans la plante. Il joue un rôle primordial dans :

- l'absorption des cations (ions positifs, p.ex. NH 4+, Ca2+, Mg2+, Cu2+, Fe2+) ;

- l'accumulation des hydrates des protéines ;

- l'activation des enzymes de la photosynthèse ;

- le maintien de la turgescence de la cellule et la régulation de l'économie en eau de la plante (régulation des stomates),

- C'est aussi un élément de résistance des plantes au gel, à la sécheresse et aux maladies.

- Il est essentiel pour le transfert des assimilats vers les organes de réserve et il participe activement à améliorer la qualité des fruits et la taille des grains et des semences.

Le potassium dans le sol se trouve uniquement sous forme minérale.

III.2.3.4 Le soufre (S)

Le soufre est nécessaire à la croissance des plantes :

- Il est un constituant des acides aminés soufrés

- Il joue un rôle essentieldans le métabolisme des vitamines.

L'alimentation des plantes en soufre s'effectue essentiellement à partir des sulfates, les racines absorbant les ions SO42- présents dans le sol.

D'une façon générale, le soufre n'est que peu fixé dans les sols ; il peut donc y avoir risque de pertes par drainage.

III.2.3.5 Le calcium (Ca)

Le calcium intervient à plusieurs niveaux de la cellule :

- Le calcium est un constituant important des membranes cellulaires ;

- Il joue également un rôle dans la division cellulaire (mitose) et dans le maintien de la structure des chromosomes.

- Il est un activateur important d'enzymes et un neutralisant des acides organiques.

Au-delà de ses rôles essentiels au sein de la plante, le calcium améliore également la structure du sol, où il joue un rôle essentiel dans le contrôle du pH (acidité) du sol et donc de la disponibilité des autres éléments du sol pour la plante (certains ions sont rendus inaccessibles à des pH trop faibles ou trop élevés).

III.2.3.6. Le magnésium (Mg)

Le magnésium est un constituant primordial de la chlorophylle, il joue donc un rôle important dans la photosynthèse.

- Il favorise la mobilité des sucres et du phosphore dans la plante et est aussi un activateur important d'enzymes.

Comme le calcium, il est aussi destiné à améliorer la structure du sol (et non pas tant à « nourrir » la plante) (FAO, 2005).

La figure 6 montre la structure des chlorophylles C1 et avec pour élément centrale le magnésium.

Figure 7 : Structure des chlorophylles C1 et

III.2.3.7 Les oligo-éléments

Les oligo-éléments sont les autres éléments chimiques dont la plante a besoin en très faible quantité (Si, Mo, Na, Co, Cu, Mn, B, Cl, Zn et Fe). En général, ils ne manquent pas mais il peut cependant parfois exister des carences spécifiques sur des types particuliers.

III.2.3.8. Mécanismes de la nutrition végétale

Les plantes absorbent normalement les éléments fertilisants par leurs racines, bien qu'elles puissent le faire également par leurs feuilles, mais dans une faible mesure et souvent de manière négligeable. Les éléments fertilisants pénètrent dans les racines sous forme d'ions (particules infiniment petites porteuses de charges électriques).

Pour être disponibles sous forme d'ions, les éléments fertilisants doivent être en solution dans l'eau du sol. Dans un sol totalement dépourvu en eau, la plante ne pourra pas absorber les éléments minéraux du sol même si ceux-ci sont disponibles en grande quantité. L'absorption proprement dite a lieu au niveau de la zone pilifère (ou assise pilifère). Dans cette dernière zone, chaque poil absorbant est constitué d'une seule cellule très allongée à grande vacuole, dont les parois nues permettent l'absorption de l'eau et des sels minéraux par osmose. Le nombre de ces extrémités semble être le critère le plus important de l'efficacité d'une plante à prélever dans le sol de l'eau et des sels minéraux. Le développement du système racinaire est donc directement responsable de la capacité qu'aura la plante à se nourrir.

III.2.4. Engrais à action foliaire

Un engrais foliaire est un engrais soluble dans l'eau, qu'on vaporise sur le feuillage d'un végétal. Les engrais foliaires peuvent être composés aussi bien à partir de produits chimiques que de produits naturels (algues, poisson...). Les nutriments délivrés par un engrais foliaire sont assimilés par les stomates. L'avantage est que l'engrais foliaire est assimilé très vite par la plante, c'est donc une forme d'administration idéale pour un traitement « coup de fouet » : rapidement absorbé par le feuillage, il permet de redonner très vite vigueur et couleur aux végétaux carencés ou stressés. Il permet de lutter beaucoup plus efficacement contre les carences et apporte les éléments nutritifs aux plantes en passant au-dessus des blocages du processus d'assimilation.

III.2.4.1. Mode d'action des engrais foliaires

Les feuilles ne sont pas réellement configurées pour absorber les sels minéraux. Les minéraux contenus dans les engrais foliaires doivent franchir un certain nombre d'obstacles avant d'être absorbés par celles-ci. La première barrière est la cuticule, une couche de cire qui protège les feuilles. Pour ce faire, il faut que la feuille soit mouillée. L'eau ramollit la cuticule et facilite le transit des minéraux. Les éléments nutritifs s'introduire aussi par les stomates. Cependant, ces dernières ne s'ouvrent qu'à des périodes précises. Une fois ces barrière franchies, les sels minéraux intègrent immédiatement la sève et peuvent être utilisées dans toutes les parties de la plante. C'est cette dernière particularité qui explique la rapidité d'action des engrais foliaires.

III.2.4.2. Utilité des engrais foliaires

La Loi du minimum est l'un des fondements de l'agriculture intensive depuis le milieu du XIXe siècle ; elle énonce que le rendement d'une culture est limité par celui des éléments fertilisants qui le premier vient à manquer et qu'il convient de compenser le manque par un apport, sous forme d'engrais minéral, complétant le ou les éléments en quantité insuffisante. Cette loi est couramment illustrée par un tonneau en bois où chaque planche correspond à un élément indispensable ; certaines planches sont plus courtes que les autres, le contenu fuit par la plus courte. À l'identique, la plante ne parvient pas à se développer de manière optimale, tant que certains nutriments sont insuffisants. Par ailleurs, il est inutile d'augmenter l'apport des autres éléments fertilisants, au risque de pollution et de gaspillage (FAO, 2003). De ce fait il convient à l'agriculteur de connaitre la composition chimique de son sol, ou à défaut de se référer à des fertilisants qui recèlent le maximum d'éléments nutritifs.

L'engrais foliaire est particulièrement utile :

- Lorsque les végétaux subissent ou ont subi des conditions climatiques difficiles (chaleur, sécheresse) ;

- Lorsque les végétaux ont subi un stress (rempotage ou transplantation des plantes d'intérieur) ;

- En cas de carence d'un élément nutritif en particulier (par exemple, azote).

III.2.4.3. Période et doses d'appliquer des engrais foliaires

D'une manière générale, évitez les périodes très chaudes, ensoleillées et sèches, qui favorisent la fermeture des stomates. Préférez le matin tôt ou en soirée, lorsque l'air plus frais favorise l'ouverture des stomates et permet une meilleure absorption de l'engrais foliaire.En effet, le feuillage est un organe fragile des végétaux, qui risque d'être brûlé par des doses d'engrais foliaire trop fortes. Des doses trop élevées peuvent stresser le végétal et le conduire à fermer ses stomates, donc à absorber moins bien l'engrais. On doit appliquer au moins 200 litres d'eau (bouillie) à l'hectare. Vaporisez ou pulvérisez plus particulièrement aux points de croissance des végétaux, car les jeunes feuilles absorbent mieux l'engrais que les feuilles plus âgées.

III.2.4.4. Cas de l'engrais foliaire D.I.Grow

III.2.4.4.1. Composition et Mode d'utilisation

L'engrais foliaire D.I.Grow est un engrais liquide organique qui est appliqué à la phase végétative et productive des cultures. Cet engrais est fabriqué à base d'algues marines, de macroéléments (N, P, K, Ca, Mg, S) et microéléments (B, Cu, Fe, Mn, Zn, Mo, Cl), de stimulants de croissance (Hormones : Auxine, cytokine, gibbérelline) et d'acide humique.

- D.I. GROW VERT : Stimulateur de croissance, il s'utilise pendant la période d'ensemencement et la phase végétative pour toutes les cultures fruitières et non fruitières. Il est composé de 4.5% de Matière organique ; 2.35%  d'Azote (N) ; 4.44% de Phosphore (P) 1,75% de Potassium (K) et 0.36% de Magnésium (Mg).

- D.I. GROW ROUGE : Boosteur de floraison et de fructification, il s'utilise pendant la phase générative (à l'approche, pendant et après la floraison) pour les cultures fruitières uniquement. Il est composé de 4.5% de Matière organique; 1.85% d'Azote (N) ; 1.85% de Phosphore (P), 3,32% de Potassium (K)et  0.49% de Magnésium (Mg).

III.2.4.4.2. Dose d'application sur le maïs

Le tableau 17 donne le temps d'application et les doses classique à l'hectarede l'engrais foliaire D.I.Grow.

Tableau 18 : Application de l'engrais foliaire D.I.Grow sur le maïs (Catalogue DYNAPHARM AFRICA)

Type de fertilisant

Temps d'application

75% de la dose classique

Dose classique à l'hectare

Engrais classique

Urée

SP-36

KCl

0 à 7 jours après semis

150

112

25

200

150

31

Vaporisez

D.I.Grow vert (1)

15jours après semis

80 ml/15l


-

Suite de la fertilisation I

Urée

KCl25

25 à 30 jours après semis

56

50

75

69

Vaporisez

D.I.Grow vert (2)

30jours après semis

112ml/15L


-

Augmentez engrais II

15 à 50 jours après semis

56

75

Vaporisez

D.I.Grow rouge (1)

45jours après semis

80 ml/15l

-

III. .2.5. Identification de quelques carences dans le maïs

III.2.5.1. Carence en azote (N)

L'azote est un élément mobile dans la plante. On observe les premiers symptômes d'une déficience sur les feuilles du bas. Un jaunissement débute à la pointe des feuilles et progresse le long de la nervure centrale. La décoloration se fait de l'intérieur de la feuille vers l'extérieur. On la reconnaît par sa forme en « V ». Si le maïs manque d'azote à une phase critique, l'épi est petit et le bout déformé. Les carences en azote sont plus fréquentes dans les sols sablonneux et après de longues périodes de pluie intense. L'application d'azote en fractionnement corrige la déficience.

Photo2 : Symptôme de carence en azote dans le maïs (Bulletin des agriculteurs, 2006)

III.2.5.2. Carence en phosphore (P)

Le phosphore est un élément mobile dans la plante. On reconnaît une déficience par la couleur bleu-vert à violacée des feuilles et de la tige. Les plants sont chétifs et ont des racines sous-développées. Les symptômes sont fréquents tôt en saison, en conditions froides et humides. Ils se résorbent quand la température se réchauffe. Un sol ayant une forte saturation en aluminium est propice à ce type de carence.

Photo3: Symptôme de carence en phosphore dans le maïs (Bulletin des agriculteurs, 2006)

III.2.5.3. Carence en potassium (K)

Le potassium est un élément mobile dans la plante. Des feuilles plus étroites que la normale sont le premier indice d'une carence. Les symptômes apparaissent sur les feuilles du bas. Un jaunissement débute au bout des feuilles et progresse le long des bordures. La tige fendue sur le sens de la longueur révèle une couleur brunâtre aux noeuds. Les épis sont petits, souvent tordus et les grains mal formés. Une carence en potassium diminue la résistance de la plante aux maladies fongiques Une application de potassium tôt en saison corrige une déficience.

Photo4: Symptôme de carence en potassium dans le maïs (Bulletin des agriculteurs, 2006)

III.2.5.4. Carence en magnésium (Mg)

Le magnésium est un élément mobile dans la plante. Les symptômes apparaissent sur les feuilles du bas. Des bandes jaunes entre les nervures donnent à la feuille une apparence zébrée. Stries pas toujours parfaitement linéaires. Les entre-noeuds sont réduits. Les déficiences en magnésium sont plus fréquentes dans les sols ayant des pH acides. Une application foliaire de sulfate de magnésium est efficace pour corriger la carence.

Photo5: Symptôme de carence en magnésium dans le maïs (Jaunissement du maïs et du soya : causes possibles et Bulletin des agriculteurs, 2006)

III.2.5.5. Carence en soufre (S)

Le soufre est un élément immobile dans la plante. Les jeunes feuilles des plants carencés sont jaunes ouverts pâles avec un léger striage. On retrouve des carences de soufre dans des sols sablonneux sujets au lessivage et dans des sols faibles en matière organique. Les lits de semences ayant une grande quantité de résidus de la culture précédente présentent souvent une carence en soufre. Les problèmes de carence de soufre se corrigent par l'application d'une formulation à base de sulfate d'ammoniaque ou de sulfate de potassium.

Photo6: Symptôme de carence en soufre dans le maïs (Bulletin des agriculteurs, 2006)

III.2.5.6. Carence en zinc

Le zinc est un élément immobile dans la plante. Les nouvelles feuilles ont une ou plusieurs bandes jaunes (ou translucides) entre le bord et la nervure centrale. Le jaunissement débute à la base de la feuille et progresse vers le bout. Les entre-noeuds sont plus courts. La carence en zinc s'apparente souvent à une infection virale. Les sols avec un pH supérieur à 7 sont plus sensibles à cette carence. Les sols sablonneux faibles en matière organique et ceux avec un niveau élevé en phosphore sont aussi sujets à des carences en zinc.On corrige le problème avec une application d'un chélate de zinc directement sur le feuillage. En prévention, on peut appliquer du zinc en bandes lors du semis.

Photo7: Symptôme de carence en zinc dans le maïs (Bulletin des agriculteurs, 2006)

III.2.5.7. Carence en bore

Le bore est un élément immobile dans la plante. Les plants carencés ont des épis courts qui sont stériles ou qui manquent de grains. Une petite quantité de bore en excès est toxique pour le maïs. Dans ce cas, les feuilles deviennent blanches. Les symptômes sont plus fréquents dans un sol à pH supérieur à 7 ou dans un sol acide à texture sablonneuse.

Photo 8 : Symptôme de carence en bore dans le maïs (Bulletin des agriculteurs, 2006)

III.2.5.8. Carence en fer (Fe)

Le fer est un élément très peu mobile dans la plante. On observe les symptômes d'une déficience sur les jeunes feuilles. Elles sont striées de bandes jaunes entre les veines. Les signes d'une carence en fer ressemblent à ceux d'une carence en manganèse. Le plant a un port retombant. On les retrouve dans les sols calcaires. L'application foliaire de sulfate ferreux ou de chélate de fer peut corriger la situation.

Photo9: Symptôme de carence en fer dans le maïs (Bulletin des agriculteurs, 2006)

III.2.5.9. Carence en cuivre (Cu)

Le cuivre est un élément immobile dans la plante. Les plants qui manquent de cuivre sont rabougris. Les feuilles sont déformées et tordues. Les jeunes feuilles sont jaunes et enroulées serrées. Une carence sévère de cuivre entraîne une mort rapide du plant. La déficience est souvent associée à des sols organiques acides. On peut prévenir la carence par l'application de cuivre au sol en pré semis. Cet épandage corrige le problème pour plusieurs années.

Photo 10: Symptôme de carence en cuivre dans le maïs (Bulletin des agriculteurs, 2006)

III.2.6. Diagnostic foliaire

Certains symptômes se manifestent sur les feuilles du bas, la carence est reliée à un élément mobile. Les éléments mobiles, comme leur nom l'indique, se déplacent dans la plante. Quand un élément mobile est en déficience, il est transféré par la plante des feuilles du bas vers les jeunes feuilles en croissance. Le résultat est que les feuilles du bas deviennent carencées. En d'autres termes, les feuilles du bas nourrissent les feuilles du haut. Les éléments immobiles ne se déplacent pas facilement dans la plante. Quand il y a carence, les feuilles en croissance sont les premières affectées (bulletin des agriculteurs, 2006).

Face aux nombreuses difficultés qui entravent la production du maïs tel que la baisse de fertilité des sols et la demande sans cesse croissante (nutrition humaine et animal, bioplastique et biocarburants), il est impératif d'accroitre la production. Parmi les solutions qui s'ouvrent à nous, la fertilisation chimique parait être la plus accessible.

III.3. Collecte de données

La collecte des données s'est faite sur les plants après la mise en place d'un champ expérimentale.

III.3.1. Mise en place et conduite de l'essai

III.3.1.1.. Présentation du site expérimental

III.3.1.1.2. Situation géographique et localisation du site d'étude

Les essais ont été conduits dans la localité de Perma (figure 7), situé dans l'arrondissement de Garoua III. Il est limite au nord par le fleuve Bénoué, à l'Est par Kismatari, à l'ouest par TAMPARE,TCHOUMPA I et au sud par HARANDE.

Figure 8: Carte géographique de la commune d'arrondissement de Garoua III(Googlemap 2017).

III. 3.1.1.3. Climat

Il s'agit du climat tropical de type soudanien. Il est caractérisé par une longue saison sèche allant de la deuxième moitié d'octobre jusqu'à avril et une courte saison de pluies de juin à la première moitié d'octobre avec des variations selon les années. La pluviométrie moyenne annuelle s'élève à 1.000 mm d'eau. Les températures restent élevées avec une moyenne de 29°C et des maxima atteignant 40 à 45°C en mars et avril et des minima de 18°c en décembre.

III.3.1.1.4. Relief et Végétation

Le relief est essentiellement constitué d'une vaste plaine qui regorge de nombreuses zones marécageuses. Par endroit, le relief est caractérise par des pénéplaines interrompues par des contreforts rocheux collinaires de dizaines de mètres d'altitude.

La végétation est constituée de savanes boisées et des galeries forestières par endroits (le long des cours d'eau). Cependant, la pression agricole, les besoins en bois de chauffe, en bois d'oeuvres et la production du charbon pour la vente ont dégradé le paysage qui est devenu plus ou moins arbustif aujourd'hui.

III.3.1.1.5. Le Sol

Les sols sont très variés. C'est ainsi qu'on retrouve les types ferrugineux sur socle et grés, les types sablonneux, les types alluvionnaire le long de la Bénoué en terrain plat et les types argileux.

III. 3.1.1.6. Hydrographie

Le réseau hydrographique est constitué principalement du fleuve Bénoué et de quelques oueds « mayo » qui ne coulent qu'en saison des pluies et connaissent souvent des inondations. Il existe également quelques mares qui offrent des opportunités pour diverses activités allant de la pèche a l'agriculture en passant par l'élevage.

III. 3.1.2 Matériels et méthode

III.3.1.2.1. Matériels

III.3.1.2.1.1. Matériel Végétal 

Le matériel végétal utilisé est la variété de maïs hybrideSud-Africaine PANNAR 53 à haut rendementen cours de vulgarisation par le PIDMA. Le tableau 18 fait ressortir quelques caractéristiques propres de l'hybride.

Tableau 19 Quelques caractéristiques de l'hybride PANNAR 53 (SCOOP BARKA, 2017)

Libellé

Cycle

Type de grain

Rendement

Nombre d'épis/ plant

Acidité

Maladies

PANNAR 53

115-120 jours

Blanc corné

10 à 12 tonnes/ha

1 à 2

Tolérante

Résistante aux principales maladies du maïs

III.3.1.2.1.1.2. Autres matériels utilisés

- Décamètre : Pour mesurer les superficies des parcelles expérimentales ;

- Ficelles marquées de 50m ;

- Machette : pour couper les hautes herbes etpour semer le maïs ;

- Piquets : Pour délimiter et tracer les parcelles expérimentales ;

- Houe : pour sarcler et buter ;

- Kg de semence de maïs ;

- Peson : pour peser la quantité d'engrais et semence à utiliser ;

- Pulvérisateur : pour vaporiser l'engrais liquide ;

- Arrosoir : pour contenir de l'eau ;

- Eau : pour diluer l'engrais foliaire ;

- Engrais racinaire de fond (14-23-14+5B+1B2O3) et d'engrais entretien (urée 46%) ;

- Engrais foliaire D.I.Grow ;

- Bottes pour protéger les pieds ;

- Gants pour protéger les mains ;

- Pied à coulisse. Pour mesurer le diamètre au collet.

III.3.1.2.1.2. Méthode

III.3.1.2.1.2.1. Dispositif expérimental

Pour l'essai, nous avons utilisé le dispositif expérimentalen blocs aléatoires complets. Nous l'avons choisi car nous voulons comparer plusieurs traitements dans une même expérience. Ce dispositif permet de palier à l'hétérogénéité du sol. L'essai compte 04 traitements avec 04 répétitions. Le plan expérimental en blocs aléatoires complets est l'un des dispositifs les plus largement utilisés en recherche agricole.

Le champ expérimental de 1 250 m2 (25 m x 50 m) est constitué de 4 blocs dont chacun compte 4 unités expérimentales. Les unités expérimentales ont chacun une superficie parcellaire de 12 m² (5 m x 2,4 m). Elles comprennent 3 lignes (semis) de 20 poquets, soit 60 plants par unité expérimentale. Les graine sont semées à des écartements de 80 cm x 25 cm et à raison d'une graine par poquet après démariage. Les différents blocs de parcelle test sont distants les uns des autres de 2,5 m. nous allons étendre le semis de part et d'autre de la superficie parcellaire afin de gérer les effets de bordure. Le champ expérimental est illustré par la figure 8.

Figure 9 : Dispositif expérimental

III. 3.1.2.1.2.2. Réalisation de l'essai

Dans le souci que notre expérimentale apporte des solutions au problème de la coopérative, les différents traitements effectués ont été appliqués sous la base des quantités utilisées par ces derniers.

III. 3.1.2.1.2.1.1. Traitement aux engrais racinaires

- Doses de l'engrais de fond (14-23-14+5B)

L'engrais de fond est appliqué à raison de 150Kg (3 sacs de 50Kg) à l'hectare. Pour notre expérimentation, nous avons appliqué 0.9 Kg, soit 0.225 Kg par unité.

- Doses de l'engrais de couverture (urée 46% N)

L'engrais de couverture est appliqué à raison de 100Kg (2 sacs de 50Kg) à l'hectare. Pour notre expérimentation, nous avons appliqué 0.6 Kg, soit 0.15 Kg par unité.

III.3.1.2.1.2.1.2. Traitement aux engrais foliaires

L'engrais foliaire est pulvérisé en trois applications à raison de 3 litres à l'hectare (2 litres de D.I.Grow vert avant la floraison et 1 litre en début de floraison).

· Première application

La première application s'est faite à la dose de 75ml de D.I.Grow vert dans 5 litres, soit 1,25 litres de bouillie par unité expérimentale.

· Deuxième application

La deuxième application s'est faite à la dose de 75ml de D.I.Grow vert dans 5 litres, soit 1,25 litres de bouillie par unité expérimentale.

III3.1.2.1.2.1.3. Combinaison des deux types d'engrais (14-23-14+5B+1B2O3 et urée 46% N)

Pour traiter ces parcelles, nous avons appliqué les deux doses sus calculées (engrais racinaire et engrais foliaire).

III.3.2. Prise de données sur les paramètres

Les données prélevées sont les suivants :

ï Le Taux de levée

Le taux de levée est le nombre de graines levées après 8 jours sur le nombre de graine semées. Nous l'avons évalué en comptant le nombre de minutieusement le nombre de graine levées.

ï La surface foliaire

La surface foliaire permet de déterminer la proportion de rayonnement intercepté à l'origine de la production de la matière sèche du couvert végétal. Pour la déterminer, nous avons mesuré à l'aide du mètre ruban la longueur et la largeur de la feuille auxquelles nous avons appliqué la formule de Bonhomme et al :La loi de forme qui relie longueur et largeur peut s'écrire : ; avec respectivement Lmax et lmax, longueur et largeur maximales.

Cette loi permet de calculer la surface d'une feuille en décrivant la variation de la largeur en fonction de l'abscisse le long de la nervure centrale.Le coefficient a, qui est le rapport entre la largeur à l'origine et la largeur maximale, est compris entre 0 (largeur maximale au milieu et nulle à la base) et 1 (largeur maximale à la base), c est compris entre -1 et -4, ce qui donne, pour la surface, des valeurs de 0,66 aux bornes et 0,75 au maximum (qui est obtenu pour c =-2,25). Les valeurs les plus fréquentes de c sont situées entre -1,5 et -2,25 pour des feuilles adultes, cequi conduit à des valeurs desurfacecompris respectivement entre 0,72 et 0,75, donc des coefficients peu variables, d'où la formule suivante

· Le nombre de feuilles

Pour déterminer le nombre de feuilles, nous avons compté minutieusement les feuilles de chaque plante.

· Longueur de la tige

La tige est la partie de la plante qui fait suite à la racine et sert d'intermédiaire entre la racine et les feuilles. Sa longueur s'est mesurée à l'aide du mètre ruban.

· Le diamètre au collet

La mesure du diamètre de la tige a été effectuée à l'aide d'un pied à coulisse électronique.

III.4. Résultats et discutions

III.4.1. Évaluation des paramètres

Les données ont été traitées à base des logiciels Microsoft Excel et R. les comparaisons multiples des valeurs moyennes des données a été effectuée selon le test de Tukey à un seuil de confiance à 5%.

III.4.1.1. Le Taux de levée

Nous avons obtenu au préalable un taux de germination de 100% ; ce qui signifie que la semence était de bonne qualité. Quant au taux de levé, il était de 94%. Probablement les 6% manquantes ont été déterrés par les oiseaux ou rongeurs.

III.3.1.2. La surface foliaire

Les données contenues dans lesfigures ci-dessous nous donnent un aperçu sur l'évolution de la surface foliaire des différents traitements tout au long du cycle de la plante.

Figure 10 : Valeur moyenne de la surface foliaire en fonction des différents

Figure 11 Comparaison multiple des valeurs moyennes de la surface foliaire en fonction des différents traitements


Nous constatons que les valeurs moyennes de la surface foliaire obtenue sur le traitement à l'engrais racinaire (396,55 Cm2)sont plus élevées que chez tous les autres traitements. Ceci pourrait être dû à un dommage au niveau des feuilles, causé par l'engrais foliaire, ce qui a entrainé un stresse qui a conduit la fermeture des stomates, donc à la réduction de l'absorption de CO2 et les nutriments. Cependant, les écarts n'ont pas statistiquement de différences significativesa en juge par les comparaisons des moyennes au seuil de 5% comme nous le montre la figure 10 ci-dessus.

III.3.1.3. Le diamètre au collet

Les données contenues dans lesfigures ci-dessous nous donnent un aperçu de l'évolution du diamètre au collet des différents traitements tout au long du cycle de la plante.

Figure 12: Valeur moyenne du diamètre au collet en fonction des différents traitements

Figure 13: Comparaison multiple des valeurs moyennes du diamètre au collet en fonction des différents traitements

Nous constatons également que les valeurs moyennes du diamètre de la tige obtenue sur le traitement à l'engrais racinaire sont plus élevées (2,75 Cm) que chez tous les autres traitements. . En plus, nous constatons que le diamètre des traitements ayant reçu l'engrais foliaire sont élevés (2,48 Cm) que chez le témoin négatif (2,25 Cm) ; ce qui pourrait signifier que l'engrais foliaire a eu un effet positif sur le développement du diamètre de la tige. Cependant, les écarts n'ont pas statistiquement de différences significatives a en juge par les comparaisons des moyennes au seuil de 5% comme nous le montre la figure 12 ci-dessus.

III.3.1.4. Le nombre de feuilles

Les données contenues dans lesfigures ci-dessous nous donnent un aperçu de l'évolution du nombre de feuilles des différents traitements tout au long du cycle de la plante.

Figure 14: Valeur moyenne du nombre de feuilles en fonction des différents traitements

Figure 15: Comparaison multiple des valeurs moyennes du nombre de feuilles en fonction des différents traitements

Ici, nous constatons que les valeurs moyennesdu nombre de feuilles obtenues sur le traitement à l'engrais racinaire sont plus élevées(13,66) que chez tous les autres traitements. Nous constatons également que les traitements ayant reçu l'engrais foliaire ont un nombre de feuilles plus élevé que chez le témoin négatif. Ce qui pourrait signifier que l'engrais foliaire a eu un effet positif sur le développement de la longueur de la tige. Cependant, les écarts n'ont pas statistiquement de différences significatives a en juge par les comparaisons des moyennes au seuil de 5% comme nous le montre la figure 14 ci-dessus.

III.3.1.5 Longueur des tiges

Les données contenues dans les figures ci-dessous nous donnent un aperçu de l'évolution de la longueur de tige des différents traitements tout au long du cycle de la plante.

Figure 16: Valeur moyenne de la longueur de la tige en fonction des différents traitements

Figure 17: Comparaison multiple des valeurs moyennes de la longueur de la tige en fonction des différents traitements

Nous constatons que la valeur moyenne de la longueur de la tige obtenue sur le traitement à l'engrais racinaire (35,83Cm) est plus élevée que chez tous les autres traitements. Nous constatons également que les traitements ayant reçu l'engrais foliaire ont une tige moins longue (25,91 Cm) que chez le témoin négatif (28,9 Cm). Ce qui pourrait signifier que l'engrais foliaire a inhibé le développement de la longueur de la tige, effet probable des hormones de croissance. De plusla comparaison multiple des valeurs moyennes de la longueur de la tige nous montre qu'il y a une différence significative entre les traitements ayant reçu l'engrais foliaire et les autres traitements (figure 16).

T= témoin négatif

S= engrais racinaire

L= engrais foliaire

C= combinaison de l'engrais racinaire et de l'engrais foliaire

CHAPITRE IV: Appréciation du stage et recommandations

Après trois années passées à l'Institut Supérieur du Sahel (ISS), l'opportunité nous est offerte d'apprécier notre formation, de dire ce que le stage a apporté de nouveau sur la formation reçu, de proposer des pistes d'amélioration et enfin d'émettre les critiques et d'énoncer certaines limites quant au succès du stage.

VI.1. Appréciation du stage

La formation à l'Institut Supérieur du Sahel est bâtie selon un programme intégrant les cours magistraux, les travaux dirigés (TD), le travail personnel de l'étudiant (TPE), les travaux pratiques (TP) et les stages. Ces différents modules nous ont permis:

- D'acquérir des connaissances théoriques, afin de comprendre certains phénomènes scientifiques;

- De nous confronter aux exercices afin de vérifier notre degré de compréhension;

- De nous initier à faire des recherches et des analyses sur un sujet donné;

- De faire des expérimentations sur le terrain ou les analyses scientifiques au laboratoire, afin de concilier la théorie à la pratique ;

- En fin d'effectuer des stages en entreprise afin de confronter le futur Ingénieur au monde socioprofessionnel.

En bref, les trois années de formation, nous ont permis de renforcer nos capacité d'appréhension de certains sujets, de diagnostiquer un problème donné, de faire des analyses et de proposer des solutions adéquates.

En ce qui concerne le stage proprement dit, qui est le point de chute de la formation des Ingénieurs de Travaux Agricoles, il nous a permis:

- De vivre les réalités du monde professionnel ;

- De déployer notre savoir-faire et de découvrir nos propres capacités,

- De développer les relations humains avec l'ensemble du personnel ;

- De développer certaines capacités à savoir, l'endurance, la modestie et la patience

- De renforcer nos capacités via là les réunions, les missions et les ateliers de formation auxquelles nous avons participé

C'est ainsi que nous avons par exemple accompagné les producteurs de la coopérative en leur prodiguant des conseils sur l'identification de quelques carences dans le maïs ; la connaissance des mauvaises herbes ; quand et comment faire le repiquage ; les différents types de taille etc.

VI.2. Recommandations

Au terme de ce stage très enrichissant, il convient de souligner quelques irrégularités et de proposer des solutions alternatives.

VI.2.1. Recommandations pour la coopérative

Tableau 20 : Faiblesses, forces et recommandations

Faiblesses et forces

Recommandations

Pas de spécialisation des tâches

Affecter chaque ouvrier à une tâche particulière (chargé de la protection phytosanitaire par exemple)

Pas de précaution lors de la manipulation et du stockage des pesticides

-Sensibiliser et sanctionner les contrevenants

-Se conformer à la liste des pesticides homologués au Cameroun

-Voir figure 9 : Proposition de classement des produits phytosanitaires dans un magasin

Insuffisance de qualification des techniciens

(Phytopathologie, Entomologie...)

-Renforcer les capacités des techniciens ;

-Solliciter les compétences d'un ingénieur agronome qui sera régulier sur le terrain

Présence des partenaires qui appuient la production et la commercialisation

Multiplier et consolider d'avantage les partenariats

photo 11 :: magasin de stockage des produits de PERMA

Figure 18 : Proposition de classement des produits phytosanitaires dans un magasin

PPNU : Produits Phytosanitaires Non Utilisables

CMR : Produits ayant des effets cancérigènes

VI.2. Recommandations sur la qualité de stage

Malgré les efforts de perfectionnement consentis par l'école, il demeure quelques limites dans le stage  et dans le programme de formation. Nous recommandons vivement :

- De clôturer le programme scolaire avant le départ en stage afin de permettre aux étudiants de préparer soigneusement au retour du stage leurs soutenances ;

- Le respect des dates de départ en stage afin d'éviter de causer despolémiques aux étudiants qui arrivent souvent avec un retard dans les entreprises ; cela perturbe le programme des entreprises sérieuses, qui ont pris en compte ces derniers dans leur programme. Ce retard terni ainsi non seulement l'image des étudiants mais aussi celle de l'école.

- D'attribuer les encadreurs académiquesaux étudiants avant le départ de ceux-ci en stage afin mieux les suivre ;

- D'entretenir les étudiants sur les notions de rédaction de rapport de stage avant le départ en stage afin qu'ils progressent tout au long de leurs stage conformémentaux normes de rédaction de rapport de stage.

- De suggérer aux étudiants des stages sur les cultures de contre saisoncar ceux-ci pourront par-là, remédier aux problèmes que posent la pratique de l'agriculture dans la zone sahélienne.

Conclusion

Le stage de fin d'étude passé à la coopérative BARKA où les principales tâches consistait en des descentes d'inspection sur le terrain, la préparation et la participation aux réunions, la rédaction des rapports des activités, la recherche documentaire et la plus importante de toute qui était l'évaluation de l'effet de l'engrais racinaire (NPK 14, 23,14), de l'engrais foliaire D.I.Grow et de leurs combinaisons sur la croissance dela variété hybride de maïs PANNAR 53. Afin de proposer une solution à ce problème, un essai a été menédans le bassin de production de GAROUA III. Il ressort clairement que, les valeurs moyennes des surfaces foliaires, des diamètres au collet, du nombre de feuilles obtenues sur le traitement à l'engrais racinaire respectivement 396,55 Cm2, 35,83 Cm et 13,66,sont plus élevées que chez tous les autres traitements. Ceci pourrait être dû à un dommage au niveau des feuilles des plants traité à l'engrais foliaire ; ce qui aurait entrainé un stresse qui a conduit à la fermeture des stomates, donc à la réduction de l'absorption du CO2 et des nutriments. Cependant, les écarts obtenus n'ont pas statistiquement de différences significatives a en juge par les comparaisons des moyennes au seuil de 5%. Toutefois les traitements ayant reçu l'engrais foliaire ont une tige moins longue (25,91 Cm) que chez le témoin négatif (28,9 Cm). Ce qui pourrait signifier que l'engrais foliaire a inhibé le développement de la longueur de la tige, effet probable des hormones de croissance. De plus la comparaison multiple des valeurs moyennes de la longueur de la tige nous montre qu'il y a une différence significative entre les traitements ayant reçu l'engrais foliaire et les autres traitements. Fort de ce qui précède il est impératif pour les utilisateurs de l'engrais foliaire D.I.Grow, non seulement de respecter la dose de 1 litre de produit commercial dans 200 litres d'eau (12,5 pulvérisateurs), soit 80mL de produit commercial dans un pulvérisateur de 16 litres d'eau mais aussi de savoir que l'engrais foliaire D.I.Grow est un accélérateur de croissance qui ne remplace pas l'engrais racinaire classique. Cependant, l'évaluation des potentialités réelles de cet engrais reste à évaluer ainsi qu'une étude financière sur la rentabilité des différents traitements sus cités.

Références bibliographiques

· Maybelline Escalante-Ten Hoopen & Abdou Maïga, 2012. Production et transformation du maïs, COLLECTION PRO-AGRO

· Tanaka, A. & Yamaguchi, J. 1972. Dry matter production, yield components and grain yield of the maize plant. J. Fac. Agric Hakkaido Univ., 57: 71-132.

· Bourdu,R., 1984. Agromais. Les dossiers du maïs. Les températures : minimum et maximum à respecter. N° 25. Université de Paris Sud-Centre d'omasay. P 34.

· Colette Edith EKOBO. Décembre 2006. Biodiversité et gestion durable des ressources génétiques du maïs au Cameroun

· Pierre FEUJIO. 2017. Alphonse YOURI, IRAD, Garoua, Cameroun

· FAO. Août 2005. Notions de nutrition des plantes et de fertilisation des sols

· Francoise Ruget et al. 1 Jan 1996. Estimation simple de la surface foliaire de plantes de maïs en croissance, R Bonhomme, M Chartier

· FAO. 2003. Les engrais et leurs applications

· Mario Leblanc,2017. Les règles de base pour l'utilisation des fertilisants foliaires en culture maraîchère.

· 10.0 10.1 Sylvie Brunel, 19 octobre 2012. « Histoire du maïs » émission La Marche de l'Histoire sur France Inter

· Souci, Fachmann, Kraut,2008 La composition des aliments. Tableaux des valeurs nutritives, 7éme édition, MedPharm Scientific Publishers / Taylor & Francis, ISBN 978-3-8047-5038-8

· FAOSTAT, 2017

· Le bulletin des agriculteurs, 2006. identification des carences dans le maïs.

· Girardin, 1998

· http://www.dynapharmafrica.net/products%20healthy%20plants.htm

· https://economierurale.revues.org/2769

· www.hortidact.eklablog.com

· www.gnis.fr

· https://agroneo.com/techniques/intrants/intrants-chimiques/engrais/engrais-foliaires#I_principe_de_fonctionnement

Annexes

Annexe 1

Tableau : Surfaces foliaires des différents traitements.

Traitements

Valeur moyenne de la surface foliaire en Cm2

Observation 1

Observation 2

Observation 3

Témoin négatif (T)

113,035

1,837117307

254,193333

2,454124543

361,76

1,751190072

Engrais racinaire (S)

146,78

1,739877557

324,81

2,79067712

396,55

0,816496581

Combinaison de l'engrais racinaire et de l'engrais foliaire (C)

124,8351,293797914

277,042,167249339

356,34

1,632993162

Engrais foliaire (L)

132,51

1,612900888

246,19

2,081665999

278,44

0,516397779

Tableau : Diamètres au collet des différents traitements.

Traitements

Valeur moyenne du diamètre au collet en Cm

Observation 1

Observation 2

Observation 3

Témoin négatif (T)

1,3

0,599868192

1,68666667

0,473764303

2,25

0,59245253

Engrais racinaire (S)

1,5225

0,685698711

2,09666667

0,480366146

2,75

0,164316767

Combinaison de l'engrais racinaire et de l'engrais foliaire (C)

1,5825

0,45088299

1,86

0,632428921

2,48

0,612372436

Engrais foliaire (L)

1,4025

1,370255385

1,93

0,498018295

2,45

0,574166062

Tableau : Nombre de feuilles selon les différents traitements.

Traitements

Valeur moyenne du nombre de feuilles en Cm

Observation 1

Observation 2

Observation 3

Témoin négatif (T)

8,3725

1,837117307

10,7333333

2,454124543

11,66

1,751190072

Engrais racinaire (S)

8,625

1,739877557

10,7733333

2,79067712

13,66

0,816496581

Combinaison de l'engrais racinaire et de l'engrais foliaire (C)

8,3375

1,293797914

11,115

2,167249339

12,66

1,632993162

Engrais foliaire (L)

8,1975

1,612900888

10,37

2,081665999

12,33

0,516397779

Tableau : Longueur de tiges des différent traitements.

Traitements

Valeur moyenne de la longueur des tiges en Cm

Observation 1

Observation 2

Observation 3

Témoin négatif (T)

22,655

15,03900183

22,96

9,337353826

28,9

7,174956446

Engrais racinaire (S)

15,190625

7,112613821

25,1933333

9,00816623

35,83

2,498332777

Combinaison de l'engrais racinaire et de l'engrais foliaire (C)

16,205

14,80161566

22,41

5,319384332

27,28

12,66754383

Engrais foliaire (L)

21,5

5,650726194

23,9966667

7,122421561

25,91

4,005204947






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