4.2.5. Vagabondage scolaire
Le vagabondage scolaire désigne communément le
style de vie de celui qui vit de manière permanente sans adresse et sans
emploi fixe, volontairement ou non, le sans feu, milieu, errant de ville en
vielle, à la différence du mendiant qui se fixe sur un territoire
(124).
Juridiquement, le vagabond était souvent celui qui
était inconnu dans l'endroit où il se trouvait, qui ne
possédait aucun passeport ou autre identité ou
de bonnes moeurs, et ne pouvait se faire avouer (reconnaitre) par
quelqu'un.
Le terme vagabond peut être utilisé au sens
péjoratif pour représenter un sans-abri. Il peut aussi designer
celui qui par l'aventure pour vivre une expérience de vie
différente du mode de vie sédentaire, c'est pourquoi on dit
qu'ils vivent de manière désordonnée, du moins en
apparence.
Dans l'enseignement par contre, le terme vagabondage scolaire
est utilisé pour désigner un apprenant n'ayant pas une seule
école comme milieu d'études, ou un apprenant n'ayant pas suivi le
programme d'un cycle complet d'une option d'études dans une seule
école. Plus d'options pour trois années : 3ème
Biochimie, 4ème Nutrition, 5ème
Latin et pour finir en 6ème Pédagogie
Générale par exemple.
Après avoir choisi une section d'études ou
être orienté par leurs parents dans une option d'études
sans la participation d'un expert en Orientation
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Scolaire, les apprenants du secondaire de la ville de
Mwene-ditu tombent dans les inadaptations scolaires, ils échouent les
études en bref.
Mais l'expérience montre que, les apprenants
n'acceptent pas de reprendre la promotion dans cette même école,
ils vont corrompre, mentir à la maison et faire fabriquer les bulletins
ailleurs (en dehors de l'école) pour être admis dans une promotion
supérieur et cela dans une autre école que celle de son
échec.
La conséquence ce que, à chaque année
d'études, correspondra une école de fréquentation. Et dans
ce cas-là, le terme vagabond scolaire et impérativement
attribué à un tel apprenant.
4.2.6. Déperdition scolaire
La déperdition scolaire est actuellement un
phénomène en forte croissance. Elle constitue cependant une
menace pour l'avenir, aussi bien des enfants que de la société.
En effet, sans le bagage intellectuel fourni par l'école, leur avenir
est compromis.
Mais qu'est-ce que en fait la déperdition scolaire ?
Selon le petit Larousse, ce terme signifie la perte progressive, la diminution
(125). L'UNESCO définit la déperdition scolaire comme
le fait pour les enfants en âge de scolarité de ne pas aller
à l'école et qu'ils la quittent de gré ou de force sans
pouvoir achever la phase scolaire qu'ils suivent avec succès. Outre
cela, elle est aussi une diminution, une perte d'un groupe de sujets dû
à un facteur qu'il faut nécessairement juguler
(126).
Pour BASSON cité par OUATARA Mimouna, « la
déperdition scolaire renvoi à la combinaison de quatre facteurs
d'importance inégale : le redoublement, l'abandon volontaire ou
involontaire qui intervient avant la fin du cycle, l'exclusion
définitive par le conseil de classe ou de discipline, l'insuffisance de
rendement, le décès qui interrompt et la vie et les études
(127).
Nous pensons à notre niveau que la déperdition
scolaire désigne l'exclusion des élèves du cursus
scolaire. Cette définition regroupe notamment les renvois
décidés par les responsables de l'éducation, suite par
exemple à une mauvaise conduite à l'école, de mauvaises
notes, etc... les exclusions décidées
125 Petit Larousse, Ed. Nouvelle, Paris 2010
p117.
126 UNESCO, Etude statistique sur la
déperdition scolaire, UNESCO-BIE, Parsis, Genève 1972.
127 OUATARA Maimouna, En finir avec la
déperdition scolaire dans les pays en voie de développement,
PUC, Kinshasa (RDC) 2002 p127.
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par les parents pour des raisons économiques ou
sociales, ainsi que des abandons décidés par les
élèves eux-mêmes.
La présente vérité, bien qu'étant
scientifique, elle reste du moins incontournable ou incontestable. La non
application de l'orientation scolaire dans les écoles secondaires de la
ville de Mwene-ditu sur les apprenants opérant un choix d'une option
d'études provoque une déperdition scolaire massive dans le
système éducatif Congolais en général et à
Mwene-ditu en particulier.
Un apprenant se trouvant dans une option d'études
incompatible à sa personnalité, après une longue
série d'échecs obtenu à l'issue de chaque année
d'études, il pourra prendre la ferme décision d'abandonner les
études. Bref, il connaitra la déperdition scolaire.
Il n'aura pas même la présence d'esprit de
reprendre les études, cette fois la en entreprenant une autre options
d'études correspondant le plus mieux à sa personnalité non
plus. Il pourra observer, mesurer, calculer son âge et se trouvera
frappé par le complexe de se retrouvé parfois en
3ème des humanités avec 17, 18 ans par exemple.
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