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Facteurs associés au faible taux d'utilisation des services de dépistage volontaire du VIH/sida par les professionnels de sexe dans la commune de Ndesha.


par John Kabeya Ngalamumume
Institut Supérieur des Techniques Médicales de Kananga - Licence en Santé Communautaire 2015
  

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LISTE DE TABLEAUX

TABLEAU N°1 : Age de sujets

TABLEAU N°2 : Sexe de sujets

TABLEAU N°3 : Etat matrimonial des enquêtés

TABLEAU N° 4 : Niveau d'instruction des enquêtés

TABLEAU N°5 : Religion des enquêtés

TABLEAU N° 6 : Age et connaissance des voies de transmission de VIH/SIDA

TABLEAU N°7 : Age et le fait d'avoirdéjà été sensibilisé sur le SIDA

TABLEAU N° 8 : Niveau d'instruction et le fait qu'il existe des médicaments permettant aux PVV de ne pas évoluer vers la phase de SIDA maladies

TABLEAU N°9 : Niveau d'instruction et le fait d'avoir vu une personne qui a été rejetée parce qu'elle a le VIH/SIDA au de l'année en cours

TABLEAU N° 10 : Niveau d'instruction et le fait de connaitre son statut sérologique

TABLEAU N° 11 : Niveau d'instruction et les avantages du CDV/VIH selon les sujets.

SIGLES ET ABREVIATIONS UTILISEES

Ø % : Pourcentage

Ø ARV : Anti Rétroviral

Ø AS : Air de Santé

Ø CDV : Conseil dépistage volontaire

Ø CCDV : Service de conseil de dépistage volontaire

Ø EDS : Enquête démographique et de la santé

Ø FS : Formation sanitaire

Ø HGR : Hôpital Général de Référence

Ø OMS : Organisation Mondiale de la Santé

Ø ONUSIDA : Programme commun des nations Unies sur la SIDA.

Ø PNLS : Programme national de lutte contre le SIDA

Ø PNMLS : Programme national Multisectoriel de lutte contre le SIDA.

Ø PVV : Personne vivant avec le VIH

Ø PS : Professionnel de sexe

Ø PNSA : Programme national de santé des adolescents

ISTM : Institut Supérieur des Techniques Médicales

Ø RDC : République démocratique du Congo

Ø SP/CNLS-IST : Secrétariat Permanent/Conseil National de Lutte Contre SIDA et des Infections sexuellement transmissibles

Ø SIDA : Syndrome de l'Immuno Déficience Acquise

Ø VIH : Virus de l'Immuno déficience Humaine

Ø ZS : Zone de Santé.

RESUME ET MOTS CLE

Au terme de notre recherche qui consisté à déterminer les facteurs associés au faible taux d'utilisation des services de CDV par les professionnels de sexe dans la commune de NDESHA,

Les objectifs ci-après :

· Evaluer la perception et la connaissance des professionnels de sexe vis-à-vis de services de CDV dans la commune de Ndesha ;

· Identifier l'existence de la stigmatisation et discrimination associées au VIH/SIDA par la communauté ;

· Identifier les facteurs liés aux professionnels de sexe qui entravent l'utilisation de service de CVD ;

· Déterminer les opinions et les attitudes de professionnels de sexe sur le VIH/SIDA et le test de dépistage volontaire du VIH ;

A l'issue de l'étude, les résultats suivants ont été obtenus :

ü , les 64,0% des sujets du niveau secondaire qui ont suffisamment des connaissances sur l'existence des médicaments qui luttent contre l'évolution de la maladie jusqu'à la phase Sida maladie car la valeur de Khi-2 et de p value le démontrent.

ü Les enquêtés du niveau secondaire ont déjà vu une personne qui a été rejetée dans la société par ce qu'elle a le SIDA au cours de l'année en cours.

ü Le niveau d'instruction a un impact sur la connaissance du statut sérologique des professionnels de sexe car statistiquement parlant les données du présent tableau le démontrent facilement,( X2 :14,739, ddl :2 et p :0,001)

ü Les professionnels du sexe du niveau secondaire connaissent bel et bien les avantages du conseil et dépistage volontaire du VIH sida et ont ajouté que 47,4% d'entre eux se sont déjà fait dépister. X2 : 25,002, ddl : 6 et p : 0,000)

Enfin, nous infirmons partiellement notre hypothèse du départ qui stipulait que l'insuffisance de connaissances de professionnels de sexe sur le VIH/SIDA, la désorganisation plus le dysfonctionnement des services de CDV, la stigmatisation et discrimination associée au VIH/SIDA dans la communauté, sont les facteurs associés au faible taux d'utilisation des services de dépistage volontaire par les professionnels de sexe dans la commune de Ndesha.

MOTS CLE : facteurs associés, taux d'utilisation, services de CDV, les professionnels de sexe et commune de NDESHA,

INTRODUCTION

0.1. ENONCE DU PROBLEME

Depuis les années 80, le VIH/SIDA s'est révélé en fait comme un problème au niveau mondial. On estime que 39,4 millions de personnes (35,9-44,3 millions) vivent avec le VIH. Ce chiffre comprend 4,9 millions de personnes qui ont contracté le VIH en 2005, les jeunes de 15 0 24 ans constituent la moitié de toutes les nouvelles infections dans le monde, la pandémie mondiale du SIDA a tué 3,1 millions de personnes au cours de l'année 2005 (ONUSIDA : 2006).

En effet, les auteurs rapportent que le taux de transmission de l'infection à leurs enfants varie de 15-25% directement avec un taux de transmission de 3% marqué au Cameroun évalué approximativement à 2000 nouveaux nés infectés par an (MBURE : 2006).

Selon KOFFI ANNAN, le SIDA est la véritable arme de destruction massive car, il tue plusieurs millions de personnes dans le monde (Afrique Relance, interview accordée par KOFFI ANNAN à la radio BBC, Vol 174, Janvier 2004).

Au Burkina-Faso, ce nombre de disparus liés au VIH est estimé à 1200 en 2006 dont 70% ont un âge compris entre 15 et 49 ans (BurkinaFaso 2006).

Le SIDA est devenu rapidement un véritable problème mondial de santé publique et de développement. Malgré tous les progrès réalisés dans la lutte contre cette pandémie, il y avait en 2010, près de 34 millions des personnes vivant avec le VIH à travers le monde, 2,7 millions des personnes nouvellement infectées dont malheureusement, 390.000 enfants et 1,8 millions des personnes décédées à causes de maladies liées au SIDA (ONUSIDA, 2010).

En 2010, l'Afrique Subsaharienne était la région la plus durement touchée par le VIH avec près de 68% des personnes vivant avec le VIH dans le monde.

En suite, selon le rapport de l'ONUSIDA, même si le nombre de nouvelles infections a chuté de plus de 26% pour atteindre 1,9 millions de personnes vivant avec le VIH en Afrique Subsaharienne, celle-ci est à l'origine de 70 % des nouvelles infections, partant à 22,9 millions de nombre des personnes vivant avec le VIH dans cette région (ONUSIDA 2010).

Par conséquent, au Rwanda, 1% des adultes de 15-49 ans ont accès aux services de conseil et de test volontaire, moins de 10% seulement de femmes bénéficient actuellement des services dont l'efficacité est prouvée par la prévention de la transmission au cours de la grossesse et de l'accouchement (OMS 2011)

La prévention du VIH constitue un élément capital dans la politique nationale de lutte contre le VIH/SIDA. Dans l'approche actuelle de la prévention de l'infection à VIH, l'OMS préconise d'offrir le conseil dépistage volontaire ( CDV) du VIH à toutes les personnes qui pourraient tirer profit de la connaissance de leur statut sérologique VIH et bénéficier notamment des progrès réalisés en matière de prévention et de traitement de l'infection à VIH. Le CDV permet à l'individu d'adopter ou de maintenir des comportements appropriés pour prévenir l'infection à VIH ou sa transmission à d'autres individus. (OMS 2010)

Les différents pays ont de plus en plus reconnu que le conseil dépistage volontaire du VIH est très important pour combattre la pandémie du SIDA. Sans accès aux services de CDV du VIH, les populations ne peuvent pas connaître leur statut sérologique vis-à-vis du VIH/SIDA. La connaissance du statut sérologique VIH permet de se protéger, de protéger les autres mais aussi de pouvoir bénéficier d'une prise en charge adéquate en cas de séropositivité (BURKINA FASO 2001).

Dans le district sanitaire de Kaya au Burkina Faso, le pourcentage de la population utilisant les services de CDV reste en deçà des attentes. En 2005, pour une population de 15 à 49 ans estimée à 15454 personnes, environs une personne sur cent (1%) a utilisées services de CDV pourtant, l'objectif national est d'atteindre un taux de couverture en matière de CDV de 80% de la population d'ici 2010 (OMS 2006)

Au Burkina Faso, l'utilisation de service de CDV n'est pas meilleure. En effet, seulement 4% de la population ont pu bénéficier du CDV du VIH au cours de l'année 2001. (OMS, 2003)

Dans le cadre des enquêtes démographiques et de santé ; (EDS) réalisées au Kenya et au Zimbabwe, plus de 60% des quelques 6.000 jeunes interrogés (garçons et files âgé de 15 à 19 ans, et n'ayant jamais fréquenté les services de CDV, ont déclaré qu'ils aimeraient se soumettre au test de dépistage. Une autre enquête menée auprès de jeunes de deux sexes âgés de 14 à 21 ans a révélé qu'environ 90% des 2010 Ougandais et 75% des 122 Kenya consultés souhaitaient bénéficier e services CDV AUX quels ils n'avaient jamais en accès Horizon program. (EDS, KENYA et ZIMBABWE, (2000).

Mais les enquêtes et d'autres études ont montré que les jeunes craignent parfois de se faire tester. Certains ont peur que le résultat soit positif, d'autres s'inquiètent de la confidentialité de leurs résultats, d'une possible rupture avec leur partenaire, du coût de services ou encore de la difficulté à se rendre au centre de dépistage. En Ouganda, une étude a été conduite après de 369 jeunes de 14 et 21 ans ayant décidé d'aller dans un centre de CDV. Les jeunes femmes voulaient surtout passer le test quand elles étaient sur les points de se marier, quand elles bénéficiaient du soutien de leur partenaire et quand elles savaient que ce dernier paierait pour les prestations près des deux tiers d'entre elles ont déclaré que leurs partenaires les avaient encouragées à se soumettre au test. Un problème moral majeur est la discrimination et la stigmatisation à l'encontre des personnes infectées par le VIH. Bien que répandue à travers le monde entier, cette attitude devrait être combattue par la pression politique, car dans une certaine mesure, ceci pourrait être la cause de l'échec de l'identification et du traitement des personnes vivant avec VIH/SIDA (ONUSIDA 2003).

Les épidémies du VIH se propagent principalement par le biais de la transmission sexuelle de l'infection à des générations successives de jeunes. Il est donc essentiel et primordial que les jeunes aient de bonnes connaissances en matière de VIH/SIDA, même si ce n'est souvent pas suffisant pour qu'ils adoptent des comportements qui réduisent le risque de transmission du VIH (ONUSIDA 2005).

Il est urgent d'élargir les services de conseil et de test volontaire afin de réduire les comportements à haut risques, d'améliorer la sécurité de transfusion de la mère à l'enfant, et de faciliter l'accès aux traitements et à la thérapie anti rétrovirale. (ONUSIDA 2005).

Les jeunes gens, par contre, avaient plutôt tendance de se décider seuls et paient de leurs poches, un tiers d'entre eux ont indiqué que leur décision d'aller dans un centre de CDV avait été influencée par leur partenaire, un autre tiers par des amis. (JUMA. M 2002).

En RDC, l'épidémie de SIDA sévit depuis les années 1983. Actuellement toutes les provinces du pays sont concernées, avec un taux de prévalence moyen de 4,5% de la population adulte de 15-49 ans et des variations entre les provinces 1,8% à 7% (ONUSIDA 1984).

Depuis l'identification des premiers cas de SIDA en 1986, le pays a organisé avec l'aide de la communauté internationale, une riposte globale concentrée en premier temps sur la recherche opérationnelle visant la compréhension et le dépistage des cas, la compréhension de comportement et pratique à haut risque de transmission du VIH et l'influence culturelle sur l'évolution future de l'épidémie. Enfin, la RDC compte environ 1.034.086 adultes et enfants avec VIH et près de 430.000 orphelins du SIDA sur base du rapport national de séro-surveillance 2008. Sur l'épidémie du VIH, les estimations suivantes sont été faites pour 2010.

- Adultes vivant avec le VH : 1.185.646

- Enfants VIH (O-14 ANS) : 111.306

- Nouvelles Infections VIH (0-14 ans) : 140.818

- Besoins en ARV adultes (15-49 ans) : 251.553.

Par ailleurs, concernant la RDC, la connaissance des moyens de préventions du VIH c'est la limitation des rapports sexuels à un seul partenaire fidèle et non infecté ainsi que l'utilisation du condom à chaque rapport sexuel demeurent les principaux moyens de prévention de l'infection à VIH. (EDS-RDC.2007).

Mais pour la connaissance complète du SIDA, seront considérés comme ayant une connaissance « Complète » du SIDA, les hommes et les femmes qui savent que l'utilisation du condom et la limitation des rapports sexuels à un seul partenaire fidèle et non infecté permettent de réduire les risques de contacter le virus du SIDA ; dans l'ensemble, mais d'une enquête sur cinq (19%) peut être considéré comme ayant une connaissance «  Complète » du SIDA. Le niveau e connaissance est particulièrement faible chez les femmes du Kasaï Occidental avec une fréquence de 7% et Kasaï oriental avec une fréquence de 9%. Et aussi une faible connaissance de la prévention de la transmission du VIH de la mère à l'enfant est de 6% par le Kasaï-Occidental et de 9% par le Kasaï-Oriental. (EDS-RDC, 2007).

Quand à la population ayant effectué un test du VIH dans la province du Kasaï-Occidental est de 2% très faible par rapport au Sud-Kivu 11% Kinshasa, 8% mais aussi faible dans les provinces de Bandundu (1%) et l'Equateur (2%) (EDS-RDC, 2007).

Le Kasaï-Occidental est très exposé au risque de VIH pour plusieurs raisons : la pauvreté de la population, la promiscuité dans les zones minières, l'insuffisance d'intégration des activités de lutte contre le SIDA dans les Zones de santé, insuffisance d'informations sur le VIH, les phénomènes de viols dans la zone de santé de Luambo et dans la ville de Kananga et d'autre. L'emplacement de la province partageant les limites avec l'Angola qui présente aussi des statistiques importantes en rapport avec le VIH/SIDA. Or, le SIDA est l'une des principales causes de mortalité et des sujets âgés de 20-49 ans. (PNLS, 2010).

L'enquête de séroprévalence VIH en 2011 dans les deux sites Mikalayi (site rural) et Tshikapa (site urbain) a relevé respectivement un taux de 4,3% et un taux de 6,8%.

La prévalence du VIH est en augmentation dans le site rural de » Mikalayi de 0,9% en 1999 à 4,3% en 2011, concentration pour les activités minières `diamant et or, à TSHIKAPA, Luiza et Demba) Les échanges commerciaux intenses de Luambo, Luiza, Kamonia, favorisent les viols et donc l'augmentation de la prévalence du VIH (PNMLS, 2014)

L'utilisation de service de CDV par les professionnels de sexe dans la commune de NDesha est faible, si nous considérons le nombre de personnes de 15 à 49 ans devant cet état de fait, il apparait nécessaire pour nous de mener une étude afin d'identifier les facteurs associés au faible taux d'utilisation de service de CDV par les professionnels de sexe dans la commune de Ndesha.

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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille