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Facteurs associés au faible taux d'utilisation des services de dépistage volontaire du VIH/sida par les professionnels de sexe dans la commune de Ndesha.


par John Kabeya Ngalamumume
Institut Supérieur des Techniques Médicales de Kananga - Licence en Santé Communautaire 2015
  

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Tableau 8 : Niveau d'instruction et le fait d'avoir vu une personne qui a été rejetée parce qu'elle a le VIH / SIDA au cours de l'année en cours

 

Avez- vous vu une personne qui a été rejetée parce qu'elle a le VIH / SIDA au cours de l'année en cours ?

Total

X2

dll

p

Oui

Non

 

Primaire

24

60

84

 
 
 

Secondaire

89

169

258

1,008

2

0,604

Supérieur

20

41

61

 
 
 

Total

133

270

403

 
 
 

> 3.841, la probabilité alpha (ou degré de signification p) < 0.05

X2=1,008 ; ddl=2 ; p=0,604

Les enquêtés du niveau secondaire ont déjà vu une personne qui a été rejetée dans la société par ce qu'elle a le SIDA au cours de l'année en cours.

Tableau 9: Niveau d'instruction et le fait de Connaitre son statut sérologique

 

Connaissez- vous votre statut sérologique ?

Total

X2

ddl

P

Oui

Non

 

Primaire

6

78

84

 
 
 

Secondaire

70

188

258

14,739

2

0,001

Supérieur

13

48

61

 
 
 

Total

89

314

403

 
 
 

> 3.841, la probabilité alpha (ou degré de signification p) < 0.

X2=14,739 ; ddl=2 ; p=0,001

Le niveau d'instruction a un impact sur la connaissance du statut sérologique des professionnels de sexe car statistiquement parlant les données du présent tableau le démontrent facilement

( X2 :14,739, ddl :2 et p :0,001)

Tableau 10 : Niveau d'instruction et les avantages du conseil de dépistage volontaire du VIH selon les sujets

 

. Quels sont les avantages du conseil de dépistage volontaire du VIH ?

Total

X2

ddl

P

Connaitre son statut sérologique VIH

Prise en charge à temps

Réduction de la mortalité

Eviter la propagation du VIH

 

25,002

6

0,000

 

Primaire

47

8

10

19

84

Secondaire

191

23

14

30

258

 

Supérieur

47

0

0

14

61

 
 
 

Total

285

31

24

63

403

 
 
 

> 3.841, la probabilité alpha (ou degré de signification p) < 0.

X2 : 25,002, ddl :6 et p :0,000

Les professionnels du sexe du niveau secondaire connaissent bel et bien les avantages du conseil et dépistage volontaire du VIH sida et ont ajouté que 47,4% d'entre eux se sont déjà fait dépister.

III.2 DISCUSSION DES RESULTATS

La présente discussion est le fruit de la compilation des résultats consignés dans les différents tableaux statistiques dont les observations ci-dessous méritent d'être mises en exergue :

Ø La lecture du tableau 1 relatif à l'âge des enquêtés, Il ressort que 159/403 sujets soit 39,5% sont de la tranche d'âge de 38 ans et plus avec une moyenne d'âge de 3,59 ans et une Déviation Standard de 1,414, le rapport de l'enquête EDS II/RDC, 2013-2014 contredit nos données trouvées car selon la même enquête il est stipulé que la répartition par âge met en évidence une forte proportion de jeunes.

En effet, 41 % de femmes et le même pourcentage d'hommes sont âgés de 15-24 ans. Au fur et à mesure que l'âge augmente, on constate une diminution des proportions.

Ø Il sied de lire entre les lignes que 73,2% des sujets sont du sexe féminin , ceci s'explique par le fait que dans la population ciblée par notre enquête, il a été constaté que les sujets du sexe féminin étaient plus motivés et avaient manifesté la volonté de bien participer à l'étude que les individus du sexe masculin ces derniers ont en plus signalé qu'ils vaquent plus à leurs préoccupations à la recherche de moyen de subsistance.

Le même constat a été fait en 2015 par KALONGA BULULU J., dans son étude portant sur la perception des jeunes à l'égard des mesures préventives des Infections sexuellement Transmissibles et le VIH/SIDA.

Ø Pour ce qui concerne le tableau 3 relatif à l'état matrimonial, il s'avère important de dire que les célibataires dominent avec 266/403 enquêtés soit 66,0%, alors que l'EDS/RDC 2015, révèle des résultats qui ne corroborent pas les nôtres car l'enquête stipule que 64 % de femmes et 55 % d'hommes étaient en union au moment de l'enquête.

Du fait que les hommes ont tendance à se marier plus tard que les femmes, la proportion de célibataires est plus élevée chez les hommes que chez les femmes (42 % contre 26 %,). À l'inverse, la proportion de personnes en rupture d'union (divorce, séparation ou veuvage) est légèrement plus élevée chez les femmes (10 %) que chez les hommes (4 %).

Ø Comme on pourrait le constater les données du tableau 4 montrent que 258/403 sujets soit 64,0% sont du niveau secondaire, ainsi pour leur part Word Bank, PNSD et USAID montrent en outre, qu'on constate que globalement, les hommes sont plus instruits que les femmes.

En effet, 4 % d'hommes contre 15 % de femmes n'ont aucun niveau d'instruction. La proportion d'hommes qui ont un niveau d'instruction primaire est de 22 % contre 37 % chez les femmes. Concernant le niveau secondaire, les proportions sont respectivement de 65 % et de 44 %. Bien qu'en augmentation, les proportions de personnes ayant atteint le niveau d'instruction supérieur sont encore faibles (4 % chez les femmes contre 9 % chez les hommes). Ce qui explique que nos résultats ne s'accordent pas avec ceux des auteurs précités ;

Ø Il sied de constater que le tableau 5 relatif à l'âge et connaissance des voies de transmission du VIH-Sida révèle quela connaissance des voies de transmission du VIH-Sida est élevée chez les sujets âgés de 38 ans et plus (39,5%) soit 159/403 enquêtés, (X2=33,126 ; p=0,000 ; ddl=8) cela signifie que statistiquement la différence est significative.

Par ailleurs, le constat contraire a été fait en 2006 avec une méconnaissance de l'existence du VIH/SIDA, la non maitrise des voies de transmission de moyens de prévention de séropositivité sont autant d'obstacles à l'utilisation de services de CDV. (ZONGO, 2006).

Ø L'observation du Tableau 6 relatif à l'âge et le fait d'avoir déjà été sensibilisé sur le SIDA, pour ce point les données de notre recherche témoignent que les enquêtés âgés de 38 ans et plus ont déjà été sensibilisés sur le VIH-Sida, la différence est statistiquement significative car il existe bel et bien une liaison entre l'âge et le facteur associé de sensibilisation sur le VIH, ses voies de transmission, sa prévention, les signes de la maladie et le soutien aux PVV (X2=107,902 ; p=0,000 ; ddl=1225,8%)

Ø Quant au Tableau 7 traitant du niveau d'instruction et le fait qu'il existe des médicaments permettant aux PVV de ne pas évoluer vers la phase de SIDA maladie (X2=9,549 ; p=0,008  ddl=2) Statistiquement, les 64,0% des sujets du niveau secondaire qui ont suffisamment des connaissances sur l'existence des médicaments qui luttent contre l'évolution de la maladie jusqu'à la phase Sida maladie car la valeur de Khi-2 et de p value le démontrent.

Ø Tableau 8 : Niveau d'instruction et le fait d'avoir vu une personne qui a été rejetée parce qu'elle a le VIH / SIDA au cours de l'année en cours il est stipulé que les enquêtés du niveau secondaire ont déjà vu une personne qui a été rejetée dans la société par ce qu'elle a le SIDA au cours de l'année en cours.(X2=1,008 ; ddl=2 ; p=0,604) Pour Odette ROUAMBA(1994), dans son étude a montré que 57,7% des enquêtées pensent qu'elles seront rejetées en cas de séropositivités. Pour elle, la peur de rejet social qui se traduit par la perte du respect dont jouissait le séropositif et même jusqu'à sa mort ou il n'aura pas les honneurs dus à une personne de respectable. OUEDRAOGO T.L et All (2001) dans leur étude dont le thème est « infection à VIH et modification des relations sociales, études auprès de 188 personnes infectées par le VIH à Ouagadougou » indiquent que l'événement le plus vécu par les personnes interrogées est le rejet franc par la famille de la PVV, ils ajoutent que les malades du SIDA sont considérés comme des « pestiférés », la matérialisation de la honte et la mauvaise conduite. Ils concluent que si le recours au test de dépistage volontaire du VIH reste faible, c'est bien parce que les gens ont peur de réactions négatives de leur entourage. Selon la même étude, les sujets interrogés affirment que ces réactions se traduisent par la séparation de lit dans le couple, le divorce, le rejet par la famille, la décision personnelle de s'isoler, les moqueries, critiques, mépris, les exclusions de prise de décision au sein de la famille, l'isolement et l'interruption des visites par les parents.

Ø L'observation du Tableau 9 traitant du niveau d'instruction et le fait de Connaitre son statut sérologique, il sied de signaler que le niveau d'instruction aurait un impact sur la connaissance du statut sérologique des professionnels de sexe car statistiquement parlant les données du présent tableau le démontrent facilement car (X2 :14,739, ddl :2 et p :0,001), par ailleurs ZEGARE Athanase( 2001) a signalé que la connaissance c'est la faculté d'avoir une idée plus ou moins juste sur quelqu'un en quelque chose : de savoir de façon plus ou moins précise quelqu'un ou quelque chose. Si les professionnels du sexe ont une idée sur le VIH/SIDA sur l'existence du test de dépistage et ses avantages, des centres de dépistage (condition d'accès, location).Cela pourrait les amène à utiliser le service de dépistage du VIH. SAWADOGO Jean Noel (2003), affirme dans son étude dénommée « Dépistage sérologique volontaire du VIH : connaissances et attitudes des jeunes dans la commune de Kaya » que les élèves et les étudiants sont les plus nombreux à venir se faire dépister au CHR de Kaya. Il ajoute que la scolarisation des jeunes est un atout pour que ceux-ci servent de relais pour la diffusion des informations reçues sur le CDV.

Ø Comme on pourrait le constater le tableau 10 qui traite du niveau d'instruction et les avantages du conseil de dépistage volontaire du VIH selon les sujets, il est stipulé queles professionnels du sexe du niveau secondaire connaissent bel et bien les avantages du conseil et dépistage volontaire du VIH sida et ont ajouté que 47,4% d'entre eux se sont déjà fait dépister.(X2 : 25,002, ddl :6 et p :0,000), les études menées ailleurs ont montré quefacteurs liés au Service de dépistage du CDV sont la sensibilisation, du coût de prestation des exigences du fonctionnement, de la prise en compte de professionnels du sexe dans le plan d'action, de la confidentialité du processus du dépistage et des types de test utilisés dans le cadre du dépistage du VIH. (SWEAT et Al, 2010)

En effet, pour la méconnaissance de l'existence du VIH/SIDA, la non maitrise des voies de transmission de moyens de prévention de séropositivité sont autant d'obstacles à l'utilisation de services de VDC. (ZONGO, 2006),

Alors que pour ZIGANIZ. (2004), il énonce dans son étude de 75% des enquêtés ne connaissent pas les avantages du CDV. Pourtant, le CDV présente les nombreux avantages parmi lesquels il ya la prévention des nouvelles infections liées au VIH.

CONCLUSION

Au terme de notre recherche qui consisté à déterminer les facteurs associés au faible taux d'utilisation des services de CDV par les professionnels de sexe dans la commune de NDESHA,

Les objectifs ci-après  ont été assignés :

· Evaluer la perception et la connaissance des professionnels de sexe vis-à-vis de services de CDV dans la commune de Ndesha ;

· Identifier l'existence de la stigmatisation et discrimination associées au VIH/SIDA par la communauté ;

· Identifier les facteurs liés aux professionnels de sexe qui entravent l'utilisation de service de CVD ;

· Déterminer les opinions et les attitudes de professionnels de sexe sur le VIH/SIDA et le test de dépistage volontaire du VIH ;

A l'issue de l'étude, les résultats suivants ont été obtenus :

ü 159 sujets soit 39,5% sont de la tranche d'âge de 38 ans et plus avec une moyenne d'âge de 3,59 ans et Déviation Standard de 1,414

ü 73,2% des sujets sont du sexe féminin

ü les célibataires dominent avec 266/403 soit 66,0%

ü 258/403 soit 64,0% sont du niveau secondaire

ü les catholiques occupent le 1er rang avec 148/403 soit 36,7% suivis des protestants 32,0%

ü La connaissance des voies de transmission du VIH-Sida est élevée chez les sujets âgés de 38 ans et plus (39,5%) soit 159/403 enquêtés.

ü 25,8% des enquêtés sont âgés de 38ans et plus et ont déjà été sensibilisés sur le VIH-Sida, la différence est statistiquement significative car il existe bel et bien une liaison entre l'âge et le facteur associé de sensibilisation sur le VIH, ses voies de transmission, sa prévention, les signes de la maladie et le soutien aux PVV

ü Statistiquement, les 64,0% des sujets du niveau secondaire qui ont suffisamment des connaissances sur l'existence des médicaments qui luttent contre l'évolution de la maladie jusqu'à la phase Sida maladie car la valeur de Khi-2 et de p value le démontrent.

ü Les enquêtés du niveau secondaire ont déjà vu une personne qui a été rejetée dans la société par ce qu'elle a le SIDA au cours de l'année en cours.

ü Le niveau d'instruction a un impact sur la connaissance du statut sérologique des professionnels de sexe car statistiquement parlant les données du présent tableau le démontrent facilement,( X2 :14,739, ddl :2 et p :0,001)

ü Les professionnels du sexe du niveau secondaire connaissent bel et bien les avantages du conseil et dépistage volontaire du VIH sida et ont ajouté que 47,4% d'entre eux se sont déjà fait dépister. X2 : 25,002, ddl :6 et p :0,000)

Enfin, nous infirmons partiellement notre hypothèse du départ qui stipulait que l'insuffisance de connaissances de professionnels de sexe sur le VIH/SIDA, les insuffisances d'organisation et de fonctionnement des services de CDV, la stigmatisation et discrimination associée au VIH/SIDA dans la communauté, sont les facteurs associés au faible taux d'utilisation des services de dépistage volontaire par les professionnels de sexe dans la commune de Ndesha.

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"Des chercheurs qui cherchent on en trouve, des chercheurs qui trouvent, on en cherche !"   Charles de Gaulle