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Bilan humain des conflits armés et ses conséquences sur le développement du territoire d’Uvira de 1996 à  2005.


par Abel Mukunde
Institut Supérieur de Développement Rural de Bukavu (ISDR-BUKAVU) - Graduate en développement rural 2007
  

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2.3.2. Insécurité générale

Des militaires à la solde du RCD et leurs alliés congolais, des agents de la police et ceux publics, n'ont pas su garantir les conditions nécessaires à la bonne sécurité des personnes et des biens.

La torture étaient favorisée par l'utilisation généralisée de lieux de détention privée et secrète notamment des cachots souterrains, des conteneurs de marchandises et des maisons appartenant à des membres de service de sécurité.

Le 23 juillet 2001 à 8 heures à Biriba Kabunambo, un village situé à 16 km de la cité de Kiliba vers Bukavu, une voiture muni-bus en route de Bukavu vers Uvira est tombée dans une embuscade tendue par des hommes armés qui ont tiré sur l'automobile dont 18 personne à bord ont été touché par balles.

Le mercredi 22/10/1998 dans les heures matinales dans le village MUTARULE un minibus en direction du marché de Luvungi est tombé dans une embuscade tendue par les guerriers Banyamulenge qui ont tiré sur l'automobile et plus de 20 personnes ont trouvé la mort.49 La cause de ce drame était par ce que les Maï-Maï avaient enlevé un major Munyamulenge qui quittait Uvira pour Mutarule. Au pont de la rivière Sange le Major a été porté et sa soeur qui était avec lui est partie informer à leurs frères et une vengeance a été organisée à ces bus des gens de Sange qui partaient pour le marché.

A tous ces malfaiteurs, aucune mesure disciplinaire n'a été prise à l'endroit des militaires du RCD qui ont causé ces macabres situations.

2.3.4. Impact des conflits armés sur les femmes

Dans la conduite de la guerre, les belligérants ont l'habitude de soumettre les femmes à des multiples violences, notamment l'esclavage sexuel, le viol et autres formes de tortures tant physique que morales. Ces barbaries exercés sur la femme uniquement parce qu'elle est femme prendraient leurs origines dans l'organisation dissymétrique des rapports entre les hommes et les femmes dans nos sociétés, marquées dans la plupart de cas pour la domination masculine.

Par les guerres les assaillants inoculent les IST et le VIH/SIDA à grande échelle aux femmes et jeunes filles. On se souviendra que les pays qui ont agressé le Congo accusaient à cause de longues guerres un taux de prévalence élevée du Sida au sein de leurs armées respectives. A voir de près, il s'agit dans tous les cas d'une tentative d'extermination planifiée à l'aide de tous les moyens les armes à feu, les armes blanches, le Sida et la faim.50

En territoire d'Uvira, selon le centre OLAME, dans leurs tableaux des effectifs des femmes victimes d'agression sexuelle par année et par territoire, en 2002, 2003, 2004, une seule femme seulement a été violée.51

Alors qu'après nos recherches et enquêtes sur le terrain, nous avons trouvé en ces années qu'au centre de santé Saint Paul à Uvira une équipe de recherche a pu dépouiller les fiches médicales de 658 femmes qui avaient été violées entre janvier 2002 et février 2003.

49 Interview réalisée auprès d'un rescapé à Sange par Abel MUKUNDES., en janvier 2007.

50 Centre Olame, le viol, un affront à notre culture et ... à la conscience universelle, éd. Olame Nka, Nyanja, 2004, p.6

51 RFDA, P. 40 et 50

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Sur la base des données des examens clinique, 493 femmes ont été traitées parmi lesquelles 121 ont présenté une résistance au premier traitement. Des victimes consultées et traitées au centre de santé saint Paul, l'écrasante majorité présentait simultanément 2 à 3 types d'infections sexuellement transmissible ; la blennorragie, la syphilis primaire, le chancre mou, le chlamydia, l'herpès génital, le bubo vaginal, le trichomonas vaginal, le VIH/SIDA.

Le graphique ci-dessus donne le pourcentage de femmes atteintes par ces
différentes infections

Un total de 403 femmes violées a été identifié par les associations en 2002. En juillet 2003 la maison des femmes d'Uvira a identifié 504 femmes violées dans le territoire d'Uvira. 52

Dans la plaine de la Ruzizi en Territoire d'Uvira, une association dénommée PSVS asbl, a identifié à partir de 2000 jusqu'en 2004 700 femmes violées dont 200 ne seulement n'étaient pas malades.

Selon cette association, de 2005 à 2006 un nombre de 551 a été encore identifié dont 5 enfants de 8 ans.

De 2000 à 2006 cette association a identifié 12 hommes violés par les femmes militaires toujours dans la plaine de la Ruzizi

Les femmes et jeunes filles constituent les principales forces productives de l'économie rurale. Elles sont l'épine dorsale du petit commerce local des produits de consommation courante et des denrées des premières nécessités, tels le manioc, poissons, légume, huile de palme, sel, savon, ...

Les communautés dépendent pour leur survi du travail productif et reproductif des femmes. Or, la guerre, les violences sexuelles et insécurité ambiante chassent beaucoup de femmes hors de leurs communautés, qui se vident ainsi de leur force vive

Les jeunes filles et femmes enlevées et séquestrées dans les campements des combattants constituent autant des bras en moins. Alors que les hommes jeunes et productifs sont tués dans les combats, soit enrôle dans l'armée

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault