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Déterminants de la conjonctivite néonatale à  Neisseria Gonorrhea à  l'Hôpital général de référence de Beni.


par JoàƒÂ«l KAMBALE MAMBO
Institut supérieur des techniques médicales de Beni nord Kivu - Licence en Techniques Médicales 2016
  

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INTRODUCTION

0.1. Problématique

L'ophtalmie néonatale est un problème de santé publique important dans les pays émergents où les infections néonatales sont l'une de premières causes de morbidité et de mortalité ( Lawn, Wilczynska-Ketende et Cousens , 2006).A l'échelle mondiale en 2008, pas moins de 4000nouveaux nés perdaient la vue à la suite d'une infection ophtalmique due à une gonococcie ou une chlamydia maternelle qui n'avait pas été soignée (OMS, 2008).

L'ophtalmie néonatale purulente touchait jusqu'à 8% des nouveaux nés et représentait la première cause de cécité de l'enfant en Europe au XIXème siècle (Isenberg et al., 2003).En France, ils ont conclu aux résultats de 4,5% de conjonctivite néonatale à Neisseria gonorrhea en 2001(Yip, Chan, Que et Kwong,2008). Selon les données publiées en 2007, au Canada, le taux était de 0,9%, aux Etats-Unis dans la ville de New-York au cours de l'année 2013, ils avaient détecté 10 cas de conjonctivite causée par le Neisseria gonorrhea et seulement 7 cas sur 100.000 nouveau-nés de conjonctivite due au Trachmatis, la bactérie causant la chlamyadia. Les cas retrouvés étaient 9 cas sur 100.000 nouveau-nés (Ali et al. ,2013). Cependant, ce taux paraissait élevé dans les pays en voie de développement et plus particulièrement en Afrique tropicale où l'on estimait que sur 15millions des naissances vivantes, environ 10milles des nouveau-nés étaient atteints de la conjonctivite néonatale (Yip et al., 2008).La conjonctive est une infection périnatale relativement fréquente qui s'observe chez 1% à 2% des nouveau-nés des pays industrialisés et jusqu'à 12% dans les pays en développent(OMS,2005).

En Afrique, la fréquence élevée (3 à 22%) des maladies sexuellement transmises chez les femmes se traduit par des taux importants de conjonctivite du nouveau-né. A l'absence de mesures préventives, la fréquence est de 30 à 50% (O.P.C, 2009).

Selon le ministère de la santé du Ghana dans son rapport annuel de 2003, le taux au niveau national a été de 0,8 à 1,2% comme en Ethiopie où les cas étaient de 50 cas sur 1 million de nouveau-né (Ministère de la Santé du Ghana, 2003). Au Mali, 10% de l'ensemble de consultations sont les cas de conjonctivites dont 5% des conjonctivites à trachomatis, 2% des conjonctives à chlamydia et 3% de conjonctive à Neiseria gonorrhea (Ministère de la Santé du Mali, 2008).Au Togo, l'incidence de la conjonctivite néonatale à Neisseria gonorhea varie entre 0,5 à 33%(Gilbert et Foster, 2001).Les données sur l'épidémiologie ont montré que 5% de consultations étaient de conjonctivites néonatales à Neisseria gonorrhea au Sénégal (OMS, 2004).

En RDC en 2008, les données statistiques ont montré que 3,7% de consultations étaient des conjonctives néonatales qui sont dues soit à Neisseria gonorhea soit à trachomatis soit mixte (Technology for health cora, 2006).

Partant des informations résultant de notre observation réalisée à l'HGR-Beni au mois de février 2017, sur 14 conjonctivites enregistrés, 9 soit 64,4% provenaient des mères qui étaient dépisté gonococcie positive et 5 soit 35,7% des mères qui étaient dépisté gonococcie négative (Registre HGRBeni). La protection de la mère pendant la grossesse et de l'enfant constitue une activité primordiale et prioritaire dans le domaine de la santé. Nous devons choisir quels sont les problèmes les plus importants qui menacent les nouveaux nés et intégrer les solutions envisagées dans une perspective promotionnelle (De Hertaing et Courte Joie, 1977).

S'agissant des facteurs, on sait que les nouveau-nés à risque de souffrir d'une conjonctivite néonatale sont en fait ceux qui naissent des mères porteuses d'une infection sexuellement transmissible (IST). En effet, 30 à 50% des nouveaux nés exposés à la gonorrhée pendant l'accouchement développeront une conjonctivite. C'est aussi le cas des bébés exposés à la chlamydiase (OMS, 2005). La présence de la maladie est une preuve de non efficacité de sa prévention et de sa prise en charge (Minsanté Cameroun, 2008).La conjonctivite à gonocoque est une urgence thérapeutique, imposant une prise en charge rigoureuse qui doit être parfaitement codifiée (Lee, Choi et Oum, 2002).Les facteurs qui sont liés à cette pathologie sont multiples:

Le non dépistage systématique des infections à Neisseria gonorrhea chez toutes les femmes enceintes à la première visite soit par les prestataires sanitaires soit par le manque de matériels de laboratoire adéquat.

Le non réalisation du second dépistage au troisième trimestre, ou à défaut lors de l'accouchement.

Le non traitement du partenaire.

Le manque d'information sur la gravité de la conjonctivite du nouveauné à Neisseria gonorrhea (Mew et Seal, 1982).

Pour les conséquences, en l'absence de traitement adapté, elle peut évoluer de façon fulminante et conduire à la perforation oculaire en moins de 24heures (Lee, Choi et Oum, 2002).Les nouveau-nés sont particulièrement vulnérables face à certaines maladies, leur système immunitaire n'étant pas à juste proportion développé pour résister aux diverses agression, notamment les infections néonatales. Ainsi, lors de la prise en charge d'une conjonctivite néonatale à l'Hôpital, le séjour sera prolongé et le coût de soins sera ainsi élevé. Une faiblesse de la prise en charge peut conduire aux complications futures telles que la cécité (Lee et al. ,2002).

Si cette pathologie n'est pas traitée, les conséquences sont aussi multiples:

La conjonctivite causée par le Neisseria gonorrhae ou le Chlamydia Trachomatis peut entrainer une perforation cornéenne, une cécité voire un décès (Mew et Seal, 1982).

Eu égard à cette situation évoquée et avec les conséquences liées aux conjonctivites du nouveauné à Neisseria gonorrhea, nous avons pensé qu'il était utile de mener une recherche sur les déterminants de cette pathologie néonatale à Beni.

La principale question posée était celle de savoir quels sont les facteurs sur lesquels on devrait agir pour prévenir et contrôler cette pathologie.

De cette question générale, a découlé les questions spécifiques suivantes:

1) Quelle est la distribution des déterminants de la conjonctivite néonatale à Neisseria gonorhea à l'HGRBeni en termes de facteurs liés à la mère, au personnel soignant et à la structure sanitaire?

2) Est-ce qu'il existe une association significative entre la survenue de la conjonctivite néonatale et les différents déterminants, lorsqu'on considère les cas et les témoins?

3) Les caractéristiques sociodémographiques des nouveauxnés et de leurs mères dont l'âge du nouveauné, sexe du nouveau né, le rang dans la fratrie du nouveauné et l'âge de la mère influencentelles significativement le risque de conjonctivite à Neisseria gonorhea à l'HGRBeni chez le nouveau-né entre les cas et les témoins?

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"Je voudrais vivre pour étudier, non pas étudier pour vivre"   Francis Bacon