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Impact de la surcharge du travail infirmier sur la qualité de soins à  l'hôpital provincial du Kasaï central.


par Serge Albert MUTEBA KABUEBUE
Institut Supérieur des Techniques Médicales ISTM/ KANANGA - Licence en Enseignement et Administration en Soins Infirmier  2017
  

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3.2. DISCUSSION

Dans ce point, nous allons analyser et interpréter les résultats de notre enquête consignés dans les tableaux I à XVII.

Ce qui nous permet à faire les discussions ci-dessous.

Notre étude a porté sur un thème intitulé :

« Impact de la surcharge du travail infirmier sur la qualité de soins à l'hôpital provincial du Kasaï central ». En effet, 110 sujets ont participé dans cette enquête.

Dans le tableau I, portant sur la Caractéristiques sociodémographiques et culturelles de enquêtés ; 49,1% des sujet enquêtés sont dans le tranche d'âge de 35 à 35 ans enfin 18,2% sont ceux âgés de 26 à 30 ans, et aucun infirmier ne se trouve dans le travail d'âge de 21 à 25 ans.

Concernant le niveau d'étude, les infirmiers A1 sont plus nombreux, présentant 50%, des sujets enquêtés, secondés par les infirmiers A2, soit 40,9% et les infirmiers A0 qui sont à 9,1% des sujets enquêtés.

L'hôpital provincial du Kasaï central n'a aucun infirmier sous qualifié du niveau A3 ;

Toujours dans ce même tableau, l'hôpital provincial du Kasaï central a engagé beaucoup d'infirmiers du sexe féminin que ceux du sexe masculin. Soit 67,3% par rapport à 32,7%.

Portant de l'état matrimonial, les infirmiers mariés sont très nombreux soit 75,5% suivis des célibataires qui occupent 20% et les divorcés, enfin 4,5%.

Pour ce qui concerne l'ancienneté professionnelle, les infirmiers ayant fait 16 à 20 ans au service sont plus nombreux. Soit 25,5% des sujets enquêtés, suivis par ceux ayant fait 21 ans et plus ou 6 à 10 ans qui représentent 20% des sujets enquêtés, suivis par ceux ayant fait 11 à 15 ans, soit 18,2% et enfin ceux qui ont fait seulement 1 année à 5 ans soit 16,3%.

Cette ancienneté professionnelle nous donne la lumière sur les vécus réels au sein de l'hôpital provincial du Kasaï central.

Pour ce qui cadre avec la distance parcourue par les infirmiers pour atteindre le lieu de service, le tableau II nous montre que 73% des nos enquêtés effectuent une longue distance pour atteindre le lieu de travail alors que 23% d'entre eux n'effectuent pas une longue distance pour atteindr le lieu de travail.

Selon (Bendak, 2003, 328), bien que la plupart des personnes actives travaillent huit heures par jour durant les jours ouvrables ; les horaires moins classiques se développent, cet horaire peut être contraint par la distance à effectuer pour atteindre le lieu du travail et surtout dans les pays sous-développés.

Pour ce qui concerne la question de savoir si les infirmiers trouvent qu'il y a surcharge du travail dans leurs services, le tableau III , portant sur Répartition des enquêtés selon qu'ils ont remarqué la surcharge du travail dans leur service.

Nous montre que 79,1% d'infirmiers constatent une surcharge du travail dans les services et 20,9% d'entre eux n'en détectent pas.

Selon M. Clacrk(1967,195), le rôle, prépondérant de l'infirmier dans la détection des risques de complication : la surcharge du travail accroit, le risque que les complications ne soient décelées à temps puisque l'infirmier exerce une grande surveillance.

Pour ce qui concerne des difficultés que trouvent les infirmiers lors de l'organisation du travail.

Le tableau IV, parlant sur Répartition des enquêtés selon qu'ils ont remarqué la surcharge du travail dans leur service ;

nous montre que 62,7% de nos enquêtés trouvent des difficultés lors de l'organisation du travail, alors que 37,3% d'entre eux ne les constatent pas.

Selon Déjours (2011,155), le droit du travail, qui régit un employeur et un travailleur accorde une place majeur dans la santé physique par rapport à la santé mentale.

Par ailleurs, une surcharge entraine une atteinte de la santé tant physique que mentale.

Par rapport au tableau V, portant sur Répartition des enquêtés selon les cas de décès survenu suite au dépassement de l'équipe soignante ; nous avons constaté que ;

92,7% de nos enquêtés ont confirmé que quel que soit la surcharge du travail, le service n'a pas marqué le décès lié à la mauvaise surveillance suite d'un dépassement de l'équipe soignante ; tandisque 7,3% en sont d'accord. Cela s'explique la conscience qu'ils ont dans leur engagement qui est le serment de Florence NIGHTINGALA

Partant du tableau VI, Portant sur Répartition des enquêtés selon l'impact de la surcharge ; portant sur 89,1% des enquêtés confirment que la surcharge du travail a un impact sur la qualité de soins, alors que 10,9% d'entre eux ne constatent pas un impact de la surcharge du travail infirmier sur la qualité de soins.

Selon l'OMS(201O), dans la stratégie de la promotion de soins de santé primaire, certaines normes qui doivent être respectées dans la promotion de la qualité de soins sont : la planification des activités avant leur réalisation, l'organisation de service infirmier et la dotation en effectif des infirmiers

De ceux qui constatent cet impact, le tableau VII nous fait voir que 36,4% des enquêtés soulignent que le travail à la hôte est un impact de la surcharge, 30% d'entre eux mettent l'accent sur l'épuisement, 27,2% de ces enquêtés confirment que le stress est un résultat consécutif de la surcharge et 6,4% parlent du décès.

Au tableau VIII, qui demande aux infirmiers s'ils réalisent une surveillance rigoureuse de leur malade, ce tableau nous fait avoir que 76,4% des enquêtés réalisent une surveillance rigoureuse de leurs malades, alors que 23,6% n'arrivent pas à la réaliser.

Selon l'OMS(op-cit), dans certains hôpitaux qui ont bien évolués et qui ont adopté les soins de santé primaires, trois ou quatre patient peuvent être pris en charge par un infirmier à l'hôpital. Ce nombre des malades attribué à l'infirmier est fixé par l'OMS, au-delà de trois ou quatre malades par infirmier, on parle de surcharge ; car l'infirmier devient incapable de donner les informations nécessaires sur l'évolution des malades.

Pour le tableau IX qui parle de Répartition des enquêtés sur les répercussions néfastes sur la santé et la sécurité du patient ;

Nous avons constaté que 62,7% des enquêtés ont confirmé que le surcroit du travail a des répercussions néfastes sur la santé et la sécurité du patient, alors que 37,3% disent le contraire

Quant au tableau X, portant sur la répartition des enquêtés selon la maitrise du problème particulier du patient ;nous constatons que 74,5% de nos enquêtés confirment qu'ils n'auront pas la maitrisent sur un problème particulier que peut présenter le patient sous cet état de surcroit du travail, alors que 25,5% confirment avoir la maitrise sur un problème particulier que peut présenter un malade quelque soit l'état de surcroit ou ils se retrouvent. Cette lecture appuyé le pensée de M. Clarke (1967), qui constate que le rôle prépondérant de l'infirmier dans la détection des risques des complications, la surcharge de travail accroit, le risque que les complications ne soient décelées à temps, puisque l'infirmier exerce une grande surveillance.

Dans l'observation du travail XI, portant sur la répartition des enquêtés selon qu'ils observent ou non l'asepsie lors de dispensation de soins ; nous constatons que

44,5% de nos enquêtés confirment avoir donné les soins avec asepsie quelque soit l'état de surcroit du travail, alors que 55,5% confirment n'avoir pas réalisé les soins avec asepsie lors de la surcharge du travail.

Selon JAMA, M el al. (2002), l'augmentation de la surcharge infirmière est un facteur déterminant pour la sécurité des malades.

Cela montre que si l'infirmier est sous un état de la surcharge, ses soins seront biaisés, l'asepsie ne sera pas respectée, le suivi régulier de patients ne sera pas possible. 

Quant au tableau XII, portant sur la répartition des enquêtés selon qu'ils observent ou non l'asepsie lors de dispensation de soins ;

69,1% de nos enquêtés n'arrivent pas à faire le lavage des mains et le changement de gants devant chaque technique lors de la surcharge du travail, alors que 30,9% d'entre eux arrivent à le faire.

Selon KOZIER et ERB, (1979, 256). L'infirmier doit appliquer les dimensions de la qualité de soins qui sont : la compétence technique, l'accès au service, l'efficacité de standard, l'efficience de service, la relation interpersonnelle, la continuité de service et la sécurité de patients.

Cette sécurité n'est autre que le respect de l'asepsie lors de la dispensation de soins.

Le tableau XIII, qui parle sur la répartition des enquêtés selon qu'ils observent ou non l'asepsie lors de dispensation de soins ;

nous fait voir que 90% de nos enquêtés font le rapport lorsqu'ils terminent leur soins, et que 10% d'entre eux se trouvent incapables de rédiger le rapport suite à la surcharge du travail.

Cela nous montre la conscience que ce dernier doit avoir dans l'exercice de sa profession.

Pour le tableau XIV,traitant sur Répartition des enquêtés selon qu'ils échangent ou non avec les malades ; nous constatons que 64,5%

de nos infirmiers trouvent un temps de discuter avec leurs malades, tandisque 35,5% d'entre eux ne trouvent pas le temps de discuter avec les malades.

Selon Direndonck et al. (2000, 341), la personne qui souffre de burnout est émotionnellement épuisée et a une faible motivation professionnelle ; et cela ne lui permet pas une bonne collaboration, elle présente une attitude d'indifférence et/ou d'apathie car elle est déprimée.

L'observation du tableau XV qui parle sur; Répartition des enquêtés selon les conséquences négatives de la surcharge 

nous montre que 91,8% de nos enquêtés confirment que la surcharge du travail a des conséquences négatives sur la performance de l'infirmier, le rendement de son travail et se santé, alors que 8,2% d'entre eux ne contactent pas cette conséquence de la surcharge.

Pour Direndonck (op.cit.), le Burnout étant un état de détresse psychologique que le travailleur peut ressentir après avoir exercé une activité professionnelle pendant une période.

Selon l'auteur, le burnout est une conséquence négative de la surcharge du travail infirmier.

Portant du tableau XVI, qui parle sur Répartition des enquêtés selon la satisfaction de la qualité de soins qu'ils disposent aux malades ;

Nous constatons que 62,7% de nos enquêtés sont satisfaits de la qualité de soins disposés aux patients, alors que 37,3% ne sont pas satisfaits de cette qualité de soins.

Pour cela, cette satisfaction est justifiée par l'engagement au travail pour obtenir un soins de qualité et satisfaire les malades

Dans le tableau XVII, 100% de nos enquêtés suggèrent la résolution de la surcharge et l'amélioration de la qualité de soins.

Suite à cette étude;

Pour MACK GREGOR Douglas(1995), dans sa théorie de X et Y, il montre que l'homme de par sa nature, aspire au repos et loisir, c'est la théorie de X, en plus, ce même homme, s'il est soumis à une motivation, il va se donner au travail.

Cette théorie de Douglas vient appuyer la suggestion de nos enquêtés.

Notre hypothèse est confirmée par la lecture du tableau XV, V et VIII où 91, 8% de nos enquêtés confirmant que la charge du travail infirmier le rendement de son travail et sa santé et au 8e tableau, 62,7% des enquêtés confirment également que le surcroit du travail a des répercussions néfastes sur la santé et la sécurité des patients ; au cinquième tableau, le surcroit du travail a un impact sur la qualité des soins confirmé par 89,1% de nos enquêtés.

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"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo