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Exploitation minière et aires protégées, Cas du parc national de Kahuzi Bièga.


par Fiston NSHOKANO ZAGABE
Institut Supérieur de Développement Rural de Bukavu_ISDR-BUKAVU - Licence en développement rural 2015
  

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CHAPITRE PREMIER : REVUE DE LA LITTERATURE SUR L'EXPLOITATION MINIERE ET LES AIRES PROTEGEES

1.1. DEFINITIONS DES CONCEPTS

Exploitation : Action de mettre quelque chose en valeur (La Rousse, 2011). Il s'agit ici, de l'exploitation minière où les individus ou petits groupes de personnes informels ou semi-informels utilisent des outils rudimentaires tels que des pioches et des pelles ou des appareils simples à des fins de subsistance (Hruschka, 2011).

Minerai : Roche contenant en proportion notable des minéraux utiles et exploitables pour l'industrie (Raven et al, 2009).

Aire protégée : Un espace géographique clairement défini, reconnu, consacré et géré par tout moyen efficace, juridique ou autre afin d'assurer à long terme la conservation de la nature ainsi que les services éco-systémiques et les valeurs culturelles qui lui sont associé (Dudley, 2008).

Impacts : Ensemble de répercussions de quelque chose sur autre chose. Ou effets multiplicateurs au-delà de la zone concernée (Byombuka, 2015).

Conservation : Mesures de gestion permettant une utilisation durable des ressources naturelles et des écosystèmes, y compris leur protection, entretien, restauration et amélioration; cela au terme de la Loi N° 14/003. Il s'agit pour nous, un terme synonyme de la protection consistant à maintenir les écosystèmes dans un bon état et de prévenir les dégradations qu'ils pourraient subir.

Restauration écologique : « le processus destiné à faciliter la restauration d'un écosystème qui a été dégradé, endommagé ou détruit » (SER, 2004)

Parc national : De vastes aires naturelles ou quasi naturelles mises en réserve pour protéger des processus écologiques de grande échelle ainsi que les espèces et les écosystèmes caractéristiques qui fournissent aussi des opportunités de visites de nature spirituelle, scientifique, éducative et récréative dans le respect de l'environnement et de la culture des communautés locales (UICN,2013).

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1.2. CAUSES DE L'EXPLOITATION MINIERE AUTOUR ET DANS LES

AIRES PROTEGEES

Les espaces protégés ont ainsi fait l'objet de multiples convoitises de la part des braconniers, des défricheurs voire des mouvements rebelles et des forces armées (Sournia, 1990). La superficie du PNKB a été portée à 600.000 ha par l'Ordonnance n° 75/238 du 22 juillet 1975 avec peu de consultation avec la communauté et les autorités locales. Ceci a provoqué jusque maintenant des tensions persistantes qui influent négativement sur la conservation au PNKB.

Actuellement, les populations se trouvant autour du PNKB dans la chefferie de Buloho ne cessent de se manifester comme quoi ils n'accèdent plus facilement aux ressources léguées par leurs aïeux. C'est ainsi qu'ils cherchent à y accéder frauduleusement par plusieurs activités incompatibles avec la conservation. Presque partout autour du PNKB et même jusqu'au coeur du parc, on peut enregistrer la chasse où la communauté pense trouver la survie (la chasse, l'agriculture, l'exploitation minière et actuellement des petits élevages). Cette situation de chasse est plus fréquente et désastreuse dans le groupement de MUSENYI, où aucun poste de patrouille des gardes-parc n'y est installé après peut-être les guerres à répétitions qu'a connues la partie Est de la RDC.

Jusqu'au début du 20e siècle, la chasse utilitaire puis de loisirs justifiait principalement, dans les colonies anglo-saxonnes d'Afrique orientale et australe, la création des réserves appelées alors réserve de faunes. Elle s'opposait aux pratiques des populations africaines considérées comme cruelles et barbares pour qui le gibier est un élément de subsistance (Mamadou, 2011).

Cette affirmation n'apparaîtrait vraie si lors des processus de création des aires protégées on aurait rien rencontré dans les pays africains qualifiés des cruelles et barbares face à la nature. Nous savons par exemple que certaines communautés disposent d'animaux sauvages qu'ils considèrent sacrés et/ ou à protéger, qui représentent leur totems. Ce qui est une forme de conservation non négligeable. Dans la chefferie de Buloho, plus précisément dans le groupement de Mulonge, la chasse n'est pas régulière ; et quelques cas isolés ne sont pas graves. La plus part de la population habitant ce groupement est de l'église adventiste. Cette église interdit la consommation des certains animaux sauvage, qui est une autre forme de conservation.

Vie sur Terre - Biodiversité Source: Évaluation des écosystèmes pour le millénaire

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La combinaison de formes de vies diverses et leur interaction mutuelle, ainsi qu'avec l'environnement ont fait de la terre un lieu habitable uniquement pour les êtres humains. Le peuple autochtones pygmées autour du PNKB ne vivent que dans les forêts et ont du mal à s'installer au côté du peuple bantu. L'interdépendance à la biodiversité est manifeste chez les autochtones qui ont un mode de vie basée sur la subsistance et dépendent de façon marquée de la biodiversité (ICMM, 2006). Les pygmées autour de ce parc ne vivent que de la chasse et cueillettes bien qu'aujourd'hui ils peuvent s'amuser à cultiver et élever.

L'équilibre des gaz atmosphériques assuré par la photosynthèse et la séquestration du carbone dépend de la biodiversité. On estime que 40 % de l'économie mondiale repose sur des produits et des processus biologiques. La biodiversité est également à la base d'innombrables services environnementaux qui assurent l'existence humaine et celle de l'environnement naturel depuis l'approvisionnement en eau potable et les services reliés aux bassins hydrographiques jusqu'au recyclage des substances nutritives et la pollinisation (ICMM, 2006).

Figure2 : Catégories de services éco-systémiques fournit par la nature

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"Il existe une chose plus puissante que toutes les armées du monde, c'est une idée dont l'heure est venue"   Victor Hugo