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Utilisation des sous-produits pour l’alimentation des poissons d’élevage en Côte d’Ivoire.


par Emilie Michelle ACHO
Université Félix Houphouet-Boigny de Cocody - Master de Biodiversité et Valorisation des Ecosystèmes 2014
  

Disponible en mode multipage

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REPUBLIQUE DE COTE D'IVOIRE

Union-Discipline-Travail

 

Laboratoire d'Hydrobiologie et d'Eco-Technologie des Eaux

Année Universitaire

2013-2014

MEMOIRE

Présenté pour l'obtention du Diplôme de Master de Biodiversité et Valorisation des Ecosystèmes

De l'Université Félix HOUPHOUET-BOIGNY

Spécialité : Hydrobiologie

Mlle ACHO EMILIE MICHÈLE

Numéro d'ordre 182/14

UTILISATION DES SOUS-PRODUITS POUR
L'ALIMENTATION DES POISSONS D'ELEVAGE EN
COTE D'IVOIRE

Soutenu publiquement Le, 20/12/14

Directeur Scientifique M. GOORE BI Gouli

Maitre de Conférences UFHB

Encadreur Technique Mlle KOUMI Ahou Rachel

Chargée de Recherches CRO

 
 

DEDICACE

A MON PERE ACHO ACHOU DENIS ET A MA MERE ASSEU LEONTINE :

Vous avez été toujours présents par votre réconfort spirituel, moral et matériel et surtout vos conseils et votre amour.

De vous, j'ai reçu la notion de rigueur, de justice et d'honneur dans ma vie de tous les

jours.

De cette éducation rigoureuse, j'ai retenu une chose : « la réussite est au bout de l'effort. »

Retrouvez dans ce travail tout le bonheur, la tendresse et la reconnaissance d'un enfant à qui vous avez su faire confiance.

II

REMERCIEMENTS

Le présent document a été le résultat d'une étroite et franche collaboration de plusieurs personnes. Au moment de rédiger ce document, qu'il me soit permis d'adresser mes sincères remerciements à tous ceux qui ont contribué à la réalisation de ce travail.

Je remercie tout particulièrement le Programme d'Appui Stratégique à la Recherche Scientifique (PASRES) qui a financé ce projet. J'exprime ma gratitude à l'Association Nationale des Aquaculteurs de Côte d'Ivoire, aux Responsables Départementaux ou Régionaux du Ministère des Ressources Animales et Aquatiques, aux Agents de l'ANADER et aux pisciculteurs pour leur aide l'hors des missions de terrain.

Je remercie particulièrement Monsieur KOUAMELAN Essetchi Paul, Professeur Titulaire, Doyen de l'UFR Biosciences de l'Université Félix Houphouët-Boigny pour sa disponibilité et ses conseils. J'exprime mon infinie reconnaissance à Monsieur KONE Tidiani, Maître de Conférences, Directeur du Laboratoire d'Hydrobiologie pour m'avoir accepté dans son laboratoire et pour avoir participé à ma formation.

Mes remerciements vont également à l'endroit de Monsieur BAMBA Siaka Barthélémy, Chargé de Recherche, Directeur du Centre de Recherches Océanologique (CRO) d'Abidjan pour m'avoir accepté comme stagiaire dans son Centre. Je remercie également Monsieur BLE Mélécony Célestin, Maître de Recherche, Chef du Département Aquaculture du CRO.

Je remercie infiniment Monsieur GOORE-BI Gouli, Maître de Conférences à l'Université Félix Houphouët-Boigny, Directeur Scientifique de ce mémoire, pour son assistance, sa compréhension et son soutien.

Mes sincères remerciements vont à l'endroit de Madame KOUMI Ahou Rachel, Chargée de Recherches au Centre de Recherches Océanologiques, Co-encadreur scientifique de ce mémoire pour sa disponibilité et ses précieux conseils, merci Docteur d'avoir accepté de guider mes premiers pas dans la recherche.

J'adresse mes sincères remerciements aussi aux Enseignants - Chercheurs du Laboratoire d'Hydrobiologie, particulièrement aux Professeurs N'DOUBA Valentin et OUATTARA Nahoua Issa.

III

J'exprime toute ma reconnaissance à l'endroit de Monsieur ATSE Boua Célestin, Directeur de Recherches, au CRO d'Abidjan, pour m'avoir accepté dans son équipe de recherche et pour sa contribution à ma formation.

Je remercie tous les Docteurs du Laboratoire d'Hydrobiologie, Dr YAO Stanislas Silvain, Dr N'ZI Konan Gervais, Dr BERTE Siaka, Dr BAMBA Mamadou, Dr KOUAME Augustin, Dr ABOUA Benié Rose, Dr N'DOUA Etilé Raphaël et Dr BLAHOUA Kassi Georges pour leurs sympathies et leurs conseils.

Je remercie aussi tous les doctorants du Département Aquaculture du Centre de Recherches Océanologiques, Messieurs KIMOU Béda Nestor, OSSEY Yapoga Bruno et DJADJI Ebram Luc pour leurs soutiens et encouragements.

Enfin, je remercie particulièrement mon fiancé Monsieur KONAN Abadé Tanguy Vogel pour son soutien financier, moral, spirituel et pour tout l'amour qu'il me porte. Merci à notre fils KONAN Vogel Christ Jocelin que j'embrasse très fort.

iv

TABLE DES MATIERES

DEDICACE i

REMERCIEMENTS ii

TABLE DES MATIERES iv

LISTE DES FIGURES vii

LISTE DES TABLEAUX viii

ABREVIATIONS ET SIGLES ix

INTRODUCTION 1

CHAPITRE I: GENERALITES 3

1-1-Définition 3

1-2-Pisciculture en Côte d'Ivoire 3

1-2-1-Aperçu général 3

1-2-2-Systèmes d'élevage 4

1-2-2-1-Pisciculture extensive 4

1-2-2-2-Pisciculture semi-intensive 4

1-2-2-3-Pisciculture intensive 5

1-2-3-Espèces élevées en Côte d'Ivoire 5

1-2-4-Production piscicole 6

1-3-Elevage des poissons 6

1-3-1- Reproduction 6

1-3-2- Elevage larvaire 6

1-3-3- Alevinage 7

1-3-4- Prégrossissement 7

1-3-4- Grossissement 7

1-4- Besoins nutritionnels et alimentation 8

1-4-1- Besoins nutritionnels 8

1-4-1-1- Besoin en protéines 8

1-4-1-2- Besoins en lipides 8

1-4-1-3- Besoins en glucides 8

1-4-1-4- Besoins en énergie 9

1-4-1-5- Besoins en minéraux 9

V

1-4-1-6- Besoins en vitamines .. ..... .9

1-5- Digestion chez les poissons 11

1-6- Sous-produits agro-alimentaires utilisés dans l'alimentation des poissons 11

CHAPITRE II : MATERIEL ET METHODES 13

2-1- Matériel 13

2-1-1- Matériel de laboratoire 13

2-1-2- Matériel de terrain 13

2-2- Méthodes 14

2-2-1- Enquêtes auprès des pisciculteurs 14

2-2-2- Analyses au laboratoire 16

2-2-2-1- Analyse granulométrique 16

2-2-2-2- Analyse volumétrique 17

2-2-2-3- Analyse biochimique et minérale des échantillons 17

2-2-2-3-1- Teneur en humidité 18

2-2-2-3-2- Teneur en protéines 18

2-2-2-3-3- Teneur en lipides 19

2-2-2-3-4- Teneur en cendres 20

2-2-2-3-5- Teneur en fibres 20

2-2-2-3-6- Teneur en Extractifs Non Azotés 21

2-2-2-3-7- Teneur en énergie de l'aliment 21

2-2-2-3-8- Rapport protéines/énergie 21

2-2-2-4- Composition minérale 22

2-2-3- Traitement des données de l'enquête 22

2-2-3-1- Gain de Masse Quotidien 22

2-2-3-2- Intensité de nourrissage 23

2-2-3-3- Rendement 23

2-2-3-4- Coût de production du poisson lié à l'aliment 23

2-2-3-5- Valeur de production 23

2-2-4- Analyses statistiques 23

CHAPITRE III : RESULTATS ET DISCUSSION 24

3-1- Résultats 24

3-1-1- Utilisation des sous-produits 24

vi

3-1-1-1-Données d'enquête 24

3-1-1-2-Différents sous-produits rencontrés 24

3-1-1-3-Utilisation des sous-produits par région 24

3-1-2- Caractéristiques des sous-produits utilisés 27

3-1-2-1- Granulométrie et volumétrie 27

3-1-2-2- Composition biochimique et minérale 31

3-1-3- Caractérisation des fermes qui utilisent les sous-produits 33

3-1-3-1- Caractéristiques des fermes qui utilisent les sous-produits 33

3-1-3-2- Profil des pisciculteurs qui utilisent les sous-produits 33

3-1-3-3- Localisation des fermes qui utilisent les sous-produits 36

3-1-3-4- Espèces élevées 36

3-1-4- Caractérisation des systèmes aquacoles qui utilisent les sous-produits 36

3-1-4-1- Système d'élevage qui utilisent les sous-produits 36

3-1-4-2- Caractéristiques des pratiques aquacoles des différents systèmes 41

3-1-4-3- Evaluation des paramètres de croissance, de production et d'économie 41

3-2- Discussion 44

CONCLUSION ET PERSPECTIVES 47

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 48

vii

LISTE DES FIGURES

Figure 1 : Localités visitées 15

Figure 2 : Taux d'utilisation des différents sous-produits par les pisciculteurs 25

Figure 3 : Proportion des pisciculteurs utilisant les sous-produits par région 25

Figure 4 : Répartition des pisciculteurs utilisant les sous-produits en fonction de leur

activité principale 35

Figure 5 : Répartition des utilisateurs de sous-produits en fonction des régions 35

Figure 6 : Localisation des fermes piscicoles utilisant uniquement les sous-produits

agricoles 37

Figure 7 : Localisation par région des pisciculteurs utilisant les sous-produits 37

Figure 8 : Espèces élevées (a = Tilapia Oreochromis niloticus, b = Heterotis niloticus, c = Mâchoiron Chrysichthys nigrodigitatus, d = Silures Heterobranchus

longifilis, Hetero-clarias et Clarias gariepinus, e = carpe Labeo coubie 39

Figure 9 : Systèmes d'élevage utilisant les sous-produits 40

Figure 10 : Système d'élevage par région utilisant les sous-produits 40

VIII

LISTE DES TABLEAUX

Tableau I : Besoins en nutriments des poissons d'élevage 10

Tableau II : Besoins des poissons en minéraux 10

Tableau III : Besoins des poissons en vitamines 10

Tableau IV : Dénomination de la poudre en fonction de la taille du tamis 17

Tableau V : Coût, origine, disponibilité et lieux d'achats des sous-produits 26

Tableau VI : Composition granulométrique et caractéristiques du son de riz en fonction

des régions 28
Tableau VII : Composition granulométrique et caractéristiques du son de riz moulu

en fonction des régions 29
Tableau VIII : Composition granulométrique et caractéristiques du son de maïs

en fonction des régions 29
Tableau IX : Composition granulométrique et caractéristiques de la farine basse

de riz en fonction des régions 30

Tableau X : Composition granulométrique et caractéristiques du son de blé

en fonction des régions 30

Tableau XI : Composition biochimique et minérale des sous-produits utilisés 32

Tableau XII : Caractéristiques des fermes utilisant les sous-produits 34

Tableau XIII : Fréquence des espèces de poissons nourries aux sous-produits 38

Tableau XIV : Pratiques aquacoles par système des pisciculteurs qui utilisent

les sous-produits agro-alimentaires 42
Tableau XV : Paramètres de croissance, de production et d'économie des pisciculteurs

qui utilisent les sous-produits en fonction du système d'élevage 43

ix

ABREVIATIONS ET SIGLES

ANADER : Agence National d'Appui au Développement Rural

ANAQUACI : Association Nationale des Pisciculteurs de Côte d'Ivoire

ANOVA : Analysis of variance (Analyse de Variance)

AOAC : Association of Official Analytical Chemists

BAD : Banque Africaine de Développement

BNETD : Bureau National d'Etudes Techniques et de Développement

CRO : Centre de Recherches Océanologiques

ENA : Extrait Non Azoté

GMQ : Gain Moyen Quotidien

FAO : Food and Agriculture Organization

LANADA : Laboratoire National d'Appui au Développement Agricole

MIRAH : Ministère des Ressources Animales et Halieutiques

MIRPARH : Ministère de la Production Animale et des Ressources Halieutiques

N'CARP : Nouvelle Compagnie Africaine de Reproduction de Poissons

PAL : Projet Aquaculture Lagunaire

PAPPE : Projet d'Appui à la Profession Piscicole dans l'Est de la Côte

d'Ivoire

PNUD : Programme des Nations Unies pour le Développement

PPCO : Projet d'Appui à la Profession Piscicole du Centre Ouest

SAP la Mé : Société Agro-Pastorale de la Mé

SOAP : Société Ouest Africaine de Pisciculture

1

INTRODUCTION

La production piscicole mondiale a considérablement augmenté au cours des 50 dernières années. Elle est passée d'une contribution insignifiante de moins de 10% de la quantité de production aquatiques destinée à la consommation humaine dans les années 1970 à environ 50% à l'heure actuelle. Elle a progressé à un taux annuel moyen de 9% ces 30 dernières années. Aujourd'hui, 50% des poissons sur le marché mondial proviennent de l'élevage, alors que cette part ne représentait que 9 % en 1980 (FAO, 2012). L'aquaculture poursuit son essor à un rythme plus rapide que celui de tous les autres secteurs de production alimentaire d'origine animale (FAO et NACA, 2012). Cet essor prodigieux est le résultat des recherches et d'innovations dans la maîtrise de la conduite des élevages et surtout dans l'alimentation.

Ces progrès spectaculaires de l'aquaculture ont été observés dans certains pays de l'Asie et du pacifique, de l'Europe et d'Amérique du Sud (Équateur, Pérou et Brésil). Cependant ils restent moins visibles dans certaines régions du globe telles que le continent Africain. En effet, l'Afrique a contribué seulement à 2,2% de l'apport de poisson à la consommation humaine en 2010 et l'Afrique subsaharienne à 0,6% en dépit de son potentiel naturel et de ses longues années de pratique de l'aquaculture (FAO, 2012). En Côte d'Ivoire, malgré d'immenses potentialités physique, hydrologique (150 000 ha de lagunes, 350 000 ha de lacs et de nombreux bas-fonds etc...), climatique et humaines et plus d'un demi-siècle d'efforts menés depuis les années coloniales, la pisciculture n'a pas encore atteint une dimension économique viable (FAO, 2008). La production aquacole nationale atteint 1200 tonnes depuis les années 2000, et elle est estimée à seulement 3720 tonnes en 2012 alors que les besoins annuels en ressources halieutiques s'élevent à 300 000 tonnes/an (FAO, 2008, 2014). La production halieutique totale est de 75 611 tonnes en 2012 (FAO, 2014).

En effet, l'aquaculture ivoirienne connait plusieurs difficultés telles que la faible disponibilité d'aliment de qualité de moindre coût, l'absence d'assistance technique, le faible niveau d'éducation des pratiquants, l'insuffisance des connaissances sur la production piscicole, l'absence d'organisation dans le secteur de la pisciculture et le faible niveau de financement (FAO, 2008, Brechbühl, 2009). Par ailleurs, les interactions entre le type d'exploitation, les prix

2

des intrants de production, la qualité et le coût de l'aliment utilisé, les pratiques piscicoles, les sytèmes d'élevage utilisés, les carastéristiques géographique et le profil socio-économique des pratiquants affectent la productivité des fermes (New, 1987 ; Shang et Tisdell, 1997 ; Lacroix, 2004). Selon CIFA (1998) et FAO (2008), les systèmes de production les plus pratiqués en Afrique de l'Ouest, voir en Côte d'Ivoire sont les systèmes extensifs et semi-intensifs en majorité par de petits opérateurs agricoles dans des étangs en zones rurales et peri-urbaines. De plus, Layrol (1996) Gabriel et al., (2007) et Crentsil et Ukpong (2014) rapportent l'utilisation massive de sous-produits agro-alimentaires d'origine végetale de moindre coût et à faible valeur nutritionnelle comme aliment pour nourrir les poissons d'élevage sur la plupart des fermes piscicoles de l'Afrique Sub-Saharienne.

Il apparaît dès lors indispensable d'identifier les différents sous-produits agricoles locaux utilisés par les pisciculteurs pour nourrir les poissons en Côte d'Ivoire afin de déterminer l'influence de cette pratique sur la croissance des poissons et la productivité des fermes piscicoles. La présente étude se propose donc dans un premier temps de déterminer les caractéristiques nutritionnelles et physiques des sous-produits utilisés pour nourrir les poissons d'élevage et dans un deuxième temps de déterminer les conditions d'utilisation (Système, espèces élevées, caractéristiques socio-économiques des pisciculteurs, localisation des fermes), enfin dans un troisième temps d'évaluer l'influence de leur utilisation sur la croissance des poissons et la productivité des fermes en Côte d'Ivoire.

Notre étude présente trois chapitres : Le premier chapitre est relatif aux généralités sur la pisciculture, les espèces élevées en Côte d'Ivoire, les besoins nutritionnels des poissons et les sous-produits agro-alimentaires utilisés dans l'alimentation des poissons. Le deuxième chapitre concerne le matériel et les méthodes qui nous ont permis de conduire cette étude et enfin le troisième chapitre présente les résultats obtenus suivi de la discussion.

3

I- GENERALITE

1-1- Définition

Selon Hachette (1993), l'aquaculture désigne l'ensemble des techniques d'élevage des animaux et végétaux aquatiques. La FAO (1986), quant à elle, définit l'aquaculture comme étant l'élevage d'organismes aquatiques, notamment les poissons, les mollusques, les crustacés et les plantes aquatiques. La pisciculture vient du mot latin piscis qui signifie poisson. C'est donc la branche de l'aquaculture qui désigne l'ensemble des techniques de production et d'élevage des poissons comestibles en eaux douces, saumâtres ou salées (Hachette, 1993).

1-2- Pisciculture en Côte d'Ivoire

1-2-1- Aperçu général

En Côte d'Ivoire, l'aquaculture a été introduite dans les années 1940 par l'administration coloniale (Hem et al., 1994). Elle a débuté par la création d'étangs de démonstration confiés à des particuliers et celle d'étangs privés dans plusieurs régions du pays. Durant les années 1990, la Côte d'Ivoire était la vitrine du développement de l'aquaculture en Afrique de l'Ouest, grâce aux résultats obtenus des projets appuyés par le PNUD, la FAO, la BAD, et d'autres partenaires techniques et financiers (FAO, 2008). Des opérateurs privés avaient mis en place des élevages de poissons (Tilapia-Oreochromis niloticus) en cages dans les lagunes et l'Etat appuyait un programme en faveur de la pisciculture en milieu rural et même en milieu péri-urbain dans le Centre et le Nord du pays. Il y a eu également un début de développement vers la pisciculture commerciale intégrée avec les écloseries et les fabriques d'aliments pour le poisson. Au total, on estime que la production d'aliments de poissons s'élève à un peu plus de 1500 tonnes par an (FAO, 2008). L'aquaculture en Côte d'Ivoire, est exclusivement basée sur la pisciculture qui se pratique dans les zones rurales et périurbaines en majorité dans les régions du Sud, du Sud-est, du Centre, du Centre-ouest, et de l'Ouest. Le tilapia Oreochromis niloticus reste l'espèce principale cultivée par les pisciculteurs. En 2005, le Sud restait la zone où la production est importante avec 82,34 % de la production totale, suivie du Centre Ouest 14,43 % et de l'Est avec 3,23 % (MIPARH, 2007). Selon ANAQUACI (2012), les pisciculteurs sont concentrés en majorité dans les régions du Tonkpi (Ouest), du Haut Sassandra (Centre Ouest), de la Marahoué (Centre), du Goh (Sud Ouest), de la Nawa (Sud Ouest) et de l'Indénié Djuablin (Est). Il existerait au total,

4

près de 1000 fermes piscicoles en Côte d'Ivoire avec une superficie totale exploitée d'environ 500 ha (FAO, 2008).

1-2-2- Systèmes d'élevage

Il existe trois systèmes de production que sont la pisciculture extensive, la pisciculture semi-intensive et la pisciculture intensive (FAO, 2008).

1-2-2-1- Pisciculture extensive

La pisciculture extensive est un système d'élevage de type traditionnel ou artisanal qui se pratique en général sur de grandes surfaces en zones rurales et péri-urbaines. Elle a un fonctionnement irrégulier dans les conditions les plus naturelles possibles. Dans ce système, les poissons sont le plus souvent livrés à eux-mêmes au plan alimentaire. Mais parfois, les pisciculteurs donnent des déchets agro-alimentaires comme aliments d'appoint (Layrol, 1996). Ce type d'élevage permet généralement la production de poissons nécessaires au repeuplement équilibré et durable des écosystèmes aquatiques (Arrignon, 1993). Cette pisciculture est un élevage mixte basé sur plusieurs espèces de poissons non sexées avec une densité incontrôlée et une production très hétérogène de faible rendement 100 à 150 kg/ha/an par unité de surface (Lacroix, 2004). La pisciculture extensive a été pratiquée au niveau des fermes du Projet d'Appui à la Pisciculture du Centre Ouest de la Côte d'Ivoire (PPCO) entre 1992 et 1995 et du Projet Aquaculture Lagunaire (PAL) entre 1981 et 1994 (MIPARH, 2008).

1-2-2-2- Pisciculture semi-intensive

La pisciculture semi-intensive est une forme de pisciculture artisanale localisée plus particulièrement en zones périurbaines. Elle fait recours à une alimentation régulière basée soit sur des sous-produits agro-alimentaires soit sur des aliments complets. Les poissons sont sexés. L'alimentation est associée ou non à une fertilisation de type organique ou minérale. En Côte d'Ivoire, ce système d'élevage a été promu par le projet d'Appui à la Professionnalisation Piscicole du Centre-Est (PAPPE) sur financement ivoirien basé à Abengourou, le projet BAD-Ouest, et les Petites et Moyennes Entreprises (PME). L'espèce la plus exploitée dans ce type d'élevage est le Tilapia (O. niloticus). Le rendement de ce système est de l'ordre 1500 à 2500 kg/ha/an avec un potentiel de 6 à 8 tonnes /ha/an (Lacroix, 2004).

5

1-2-2-3- Pisciculture intensive

La pisciculture intensive appelée encore pisciculture industrielle correspond à la production maximale de poissons d'un calibre donné dans un minimum d'eau (Arrignon, 1993), d'espace et de temps, à moindre coût et suivant un planning préalablement établi. Ce type d'élevage repose sur une alimentation artificielle de qualité qui est un élément fondamental dans la production. Il se pratique généralement en enclos lagunaires ou en cages flottantes et dans les bassins en ciment ou en aluminium. Cette technique est utilisée chez les Cichclidae, les Claroteidae (C. nigrodigitatus), et les Clariidae (H. longifilis H. bidorsalis et Clarias gariepinus). La pisciculture intensive fut l'une des premières techniques utilisées lors des premiers essais de pisciculture en Côte d'Ivoire au cours de la période coloniale (Hem et al., 1994). Elle est pratiquée dans les stations de recherche et de production d'alevins et dans les fermes lagunaires de la région d'Abidjan où tous les facteurs de production semblent être maîtrisés. Le rendement dans ce système est supérieur à 20 tonnes/ha/an en étang, 50 à 100 kg/m3/an en cage et parfois plus de 20kg/m3/mois. Cependant, ce système implique un investissement important (Lacroix, 2004).

1-2-3- Espèces élevées en Côte d'Ivoire

Plusieurs espèces de poissons ont fait et continuent de faire l'objet d'un élevage extensif, semi-intensif ou intensif en Côte d'Ivoire (FAO, 2008, Brechbühl, 2009). Il s'agit :

? de Tilapias : Oreochromis niloticus introduit du Nil d'Egypte (pour la pisciculture en eau continentale dans toutes les régions de la Côte d'Ivoire), Oreochromis aureus d'Israël et d'Egypte (pour la pisciculture lagunaire essentiellement au Sud dans la lagune Aghien et dans certaines fermes en eau continentale à Azaguié et Aboisso),

? du Mâchoiron Chrysichthys nigrodigitatus (en milieu lagunaire essentiellement au Sud dans la lagune Ebrié en enclos),

? du Cameroun Heterotis niloticus (en monoculture dans la région de Daloa au Centre Ouest ou en polyculture à SAP La Mé à Adzopé),

? des Silures : Heterobranchus longifilis (en milieu continental dans le cadre des projets BAD/OUEST à l'Ouest, PPCO au Centre Ouest et PAPE à l'Est mais également chez certains producteurs privés dans la région d'Agboville, d'Akoupé et d'Aboisso.

6

Parmi ces espèces, les tilapias et particulièrement O. niloticus, restent les plus utilisés en Côte d'Ivoire (FAO, 2008).

1-2-4- Production piscicole

La production nationale ivoirienne, quasiment nulle au cours des années 1950 à 1983 a atteint une valeur de 21 tonnes en 1984. Elle a subi plusieurs fluctuations pour atteindre 1200 tonnes depuis 2000. De 2000 à 2007, cette production à subit plusieurs fluctuations due à la crise socio-économique. La production aquacole ivoirienne a augmenté et a atteint 1700 tonnes en 2010. En 2012, cette production est de 3720 tonnes soit le double de la production enregistrée en 2010 (FAO, 2014).

1-3- Elevage des poissons

On distingue plusieurs phases de production des poissons qui sont fonction des espèces élevées. Ce sont la reproduction, l'élevage larvaire, l'alevinage, le prégrossissement et le grossissement (La croix 2004).

1-3-1- Reproduction

La reproduction peut se faire de façon spontanée en captivité comme c'est le cas chez les tilapias, ou par utilisation des techniques artificielles de reproduction. Ces techniques impliquent l'usage ou non d'hormones naturelles ou synthétiques favorisant la maturation finale. C'est le cas des siluriformes tels que C. gariepinus et H. longifilis et Chrysichthys nigrodigitatus. La reproduction chez le tilapia aboutit à la production d'alevins tout venants de 5 g environ conduisant à l'étape d'alevinage, tandis que chez les siluriformes elle aboutit à la production de larves de poids inférieur à 1 g, et conduit à l'élevage larvaire (Legendre et al., 1995, La croix, 2004).

1-3-2- Elevage larvaire

Les larves issues de l'éclosion pèsent environ 2 mg en fin de résorption vitelline, soit 48 à 72 h post-éclosion (Hecht et al., 1997 ; Legendre et al., 1995). A partir de ce moment, l'élevage à lieu en écloserie avec utilisation de nauplii d'Artemia salina (vivants ou congelés) comme aliment exogène de référence. Dans ces conditions, les larves de C. gariepinus peuvent atteindre la taille de 70 à 200 mg en moins de 20 jours d'élevage (Imorou Toko et Fiogbe, 2003), Chez H. longifilis, Legendre et al. (1995) obtiennent des taux de survie de 60 à 90 % avec environ 120 à

7

250 mg en 15 jours d'élevage. L'utilisation d'Artemia posant des problèmes économiques dans les pays en développement, Atsé et al., (2009) et Ossey et al., (2012) ont obtenus des taux de survie équivalents à ceux obtenus avec Artemia avec des croissances plus élevées avec une alimentation des larves aux aliments formulés à 35% de protéines alimentaires à base de farine d'asticot et de cervelle bovines enrichis en vitamines, minéraux et en acides aminés.

1-3-3- Alevinage

Consiste à la production de poissons de 5 g environs pour le prégrossissement à partir de poisson de poids inférieurs à 1g.

1-3-4- Prégrossissement

Le prégrossissement du tilapia, consiste à produire des juvéniles de tilapia de taille sexable de 25 g à partir d'alevins de 5g. Le prégrossissement se fait en étangs à la densité de mise en charge de 12,5 à 20 alevins/m2 avec une alimentation de qualité. Chez les siluriformes, le prégrossissement concerne l'élevage de poissons de 1 à 3g jusqu' à la taille de 10 à 12g.

1-3-4- Grossissement

Le grossissement conduit à la production de poissons marchands. Le grossissement du tilapia commence avec les tilapias mâles et se fait en deux étapes. La première étape se fait avec les juvéniles de 25 à 35 g à la densité de 6 individus /m2 avec un aliment à 30-35% de protéines et la deuxième étape avec les adultes de 100 g à la densité de 4 poissons/m2 avec un aliment de 2530% de protéines jusqu'à la taille marchande. Chez les siluriformes, le grossissement de juvéniles se fait à la taille de 10 à 12g à 250 g et des adultes de 250 g à la taille marchande. Pour le grossissement de 10 à 12 g à 250g, les poissons sont stockés à la densité de 1000 à 1200 ind/m3 avec la ration alimentaire distribuée en 2 à 3 fois par jour. Le grossissement de 250g à la taille marchande, les poissons sont stockés à la densité de 400kg/ m3 nourris avec un aliment titrant 30% de protéines à 3% la biomasse. En fin de grossissement, les poissons pèsent entre 800 et 1500g (Ducarme et Micha, 2003 ; Harpaz, 2007). La durée de production de poissons marchands et le poids des poissons sont fonction de la qualité de l'aliment utilisé et des pratiques aquacoles.

8

1-4- Besoins nutritionnels et alimentation

Les besoins en nutriments des poissons varient selon la taille et l'espèce de poisson. Les besoins en nutriments des tilapias et des siluriformes sont résumés dans le tableau I présenté ci-dessous (New, 1987, Guillaume et al., 1999, Lazard, 2007).

1-4-1- Besoins nutritionnels

1-4-1-1- Besoin en protéines

Les protéines fournissent les acides aminés essentiels aux poissons, qui servent à la fourniture d'énergie nécessaire aux fonctions vitales, à l'entretien, à la croissance et à la reproduction (Guillaume et al., 1999). Les besoins en protéines des poissons varient selon la taille et l'espèce de poisson. Les taux de protéines varient en général de 25 à 55% (New, 1987, Guillaume et al., 1999 ; Lazard, 2007). Cependant ces besoins sont toujours plus élevés chez les siluriformes que chez les tilapias. Les taux de protéines recommandées sont de 50 % pour les aliments de démarrage tandis qu'ils sont de 35-40% chez les alevins, 30-35% chez les juvéniles, 25% chez les adultes et 30% chez les géniteurs de tilapia. Chez les siluriformes, les besoins en protéines recommandés varient entre 50-55%, 44-48%, et entre 28-32% respectivement pour les larves, les juvéniles et les adultes. Les besoins en protéines des poissons d'élevage varient dans l'ensemble entre 25 et 55% (Tableau I).

1-4-1-2- Besoins en lipides

Les lipides sont indispensables pour satisfaire les besoins en acides gras essentiels et pour maintenir l'intégrité des structures membranaires (Wilson, 1994). Ils jouent un rôle majeur dans la fourniture d'énergie et la couverture des besoins en croissance. De ce fait, leur utilisation permet l'épargne de protéines la réduction de l'ingestion et l'augmentation de l'efficacité alimentaire (Cahu, 2004). Les besoins en lipides alimentaires chez les poissons sont compris entre 4 et 10% (Tableau I). Cependant chez les siluriformes, une augmentation de la teneur en lipides de l'aliment améliore la croissance (Cahu, 2004).

1-4-1-3- Besoins en glucides

L'utilisation de l'énergie digestible des glucides permet la couverture des besoins énergétiques et l'épargne des protéines chez les poissons. Cependant, les poissons utilisent différemment les glucides alimentaires. Les besoins en glucides sont en général compris entre 25-40% (Tableau I).

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1-4-1-4- Besoins en énergie

Les poissons ont besoin d'énergie pour assurer leurs fonctions vitales. La seule énergie utilisable par l'organisme dérive de l'oxydation des composés organiques (glucides, lipides et protéines) qui proviennent de la digestion des aliments et du remaniement des cellules et des tissus. Les besoins énergétiques des poissons dépendent de l'animal lui-même (espèce, stade physiologique) (Guillaume et al., 1999). Ces besoins varient entre 16 et 25 kJ/g et le rapport protéines énergie entre 16 et 22 kJ/g (Tableau I).

1-4-1-5- Besoins en minéraux

Les poissons ont besoin de minéraux qui sont des constituants de certains tissus ou de certaines molécules. Ils servent de co-facteurs enzymatique et participent à l'équilibre ionique intra- et extracellulaire ainsi qu'à la régulation des fonctions endocriniennes. Ils interviennent dans la formation des os, du métabolisme de l'ATP et au niveau physiologique (Guillaume et al., 1999). Les besoins en minéraux des poissons sont en général inférieurs à 10%. Les besoins des poissons en minéraux sont présentés au tableau II.

Il existe deux groupes de minéraux :

? Les macroéléments dont les plus importants et indispensables pour le poisson sont le calcium et le phosphore.

? Les microéléments (oligonutriments) sont le potassium, le magnésium, le zinc, le fer, le cuivre, le sodium et le manganèse.

1-4-1-6- Besoins en vitamines

Les vitamines (composés indispensables à la vie) sont présentes dans les aliments en très faibles quantité. Ils interviennent au niveau de toutes les fonctions vitales (croissance, reproduction et entretien). Les besoins en vitamine des poissons sont résumés dans le tableau III ci-dessous.

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Tableau I : Besoins en nutriments des poissons d'élevage

Paramètres

Tilapia

Silure

Poissons
en général

Alevins

Juvéniles

Adulte

Géniteurs

Protéines (%)

35-40

30-35

25-30

30

30-55

25-55

Lipides (%)

10

6-10

6

8

4-6

4-10

Glucides (%)

25

25

25-40

25-40

25-35

25-40

Cendres (%)

8-10

8-10

4-8

4-8

<10

<10

Fibres (%)

8

8

8-10

8-10

<10

<10

Energie (kJ/g)

18-25

18-25

18-25

18-25

15-16

15-25

P/E (mg/kJ)

20

16-18

16-18

16-18

20-22

16-22

(New, 1987, Guillaume et al., 1999, Lazard, 2007)

Tableau II : Besoins des poissons en minéraux

Minéraux

Tilapias (2)

Silure (3) (g/kg aliment sec)

Calcium

0,65 %

4,5

Phosphore

0,90 %

4,5

Magnésium

0,06 %

0,4

Fer

-

0,03

Zinc

10 ppm

0,02

Cuivre

-

0,005

Manganèse

12 ppm

= 0,002

(1) Guillaume et al. (1999) ; (2) Wilson et Moreau (1996) Tableau III : Besoins des poissons en vitamines

Vitamines

Poissons en générale (1)

Tilapias (2)

Silure (3)

Thiamine B1

10 - 60

60 (1)

10

Riboflavine B2

20 - 200

60 (2)

90

Pyridoxine B6

10 - 20

20(1)

30

Acide Panthénique

25 - 50

10(2)

10

Inositol

200 - 400

100(1)

-

Acide Folique

6 - 15

10(1)

1,2

Biotine (H)

1 - 15

10

-

Choline

500 - 4000

260 - 1250(2)

500

Niacine

28 - 200

150

14

Vitamine B12

0,09 - 1,015

2,05

-

Vitamine A

1000 - 2500 UI/kg/j

2000 UI/kg/j

1000 - 2000 UI/kg/j

Vitamine E

40 - 300

100(1)

25 - 50

Vitamine K

-

40 (1)

-

Vitamine C

30 - 50

50 (2)

11 - 60

(1)Cissé (1995) ; (2) Pouomogne (1994) ; (3) Wilson et Moreau (1996)

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1-5- Digestion chez les poissons

Après l'ingestion qui est fonction de la forme de la cavité buccale, l'aliment transite dans l'estomac (Moriaty, 1973). La sécrétion d'acides gastriques permet la fragmentation des parois des cellules ingérées ; ensuite plusieurs enzymes effectuent la fragmentation des macromolécules par l'hydrolyse des liaisons peptidiques des protéines, osidiques des glucides, et esters des lipides (Moreau, 1988). C'est au niveau des parois intestinales que se fait l'assimilation des nutriments et c'est de là que ce fait le transfert d'énergie et de matière. L'ingestion et l'utilisation de ces nutriments sont liées à certains facteurs tels que la densité de stockage, le taux de rationnement, la fréquence d'alimentation, le mode de nourrissage des poissons, la méthode de production des poissons et la température (New, 1987 ; Lacroix, 2004).

1-6- Sous-produits agro-alimentaires utilisés dans l'alimentation des poissons

Les sous-produits de l'alimentation humaine utilisée dans l'alimentation des poissons d'élevage peuvent être classés de plusieurs manières selon que l'on se réfère à leur origine, à leur composition, à certaines de leurs propriétés nutritionnelles ou physicochimiques, ou encore à des critères économiques (Guillaume et al., 1999). Ils sont d'origine animale ou végétale et sont souvent des co-produits des industries agro-alimentaires.

Le principal sous-produit d'origine animale rencontrée dans l'alimentation des poissons d'élevage est la farine de poisson. Cette farine est presque indispensable dans les régimes alimentaires des animaux aquatiques (Guillaume et al., 1999).

En effet, sa constitution en acides aminés indispensables, en acides gras essentiels et vitamines notamment du groupe A, correspondent aux besoins des vertébrés dont les poissons.

Les matières premières d'origine végétale sont en général des sources de vitamines du groupe B (surtout B12). Elles sont moins appétibles et l'amidon, leur principale source d'énergie, n'est pas souvent tolérée par les poissons. Certaines d'entre elles comme les tourteaux (soja, coton, coprah), beaucoup plus disponibles, constituent des sources de protéines de hautes valeurs biologiques et moins chères. Les sous-produits céréaliers et leurs dérivés sont les plus rencontrés dans l'alimentation des poissons d'élevage. Ce sont la farine de maïs, le son de maïs, le son de riz, la farine basse de riz et le son de blé. Ces sous-produits dérivent d'une série de traitements

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(décorticage, mouture) des grains. Ils sont constitués généralement de fragments d'amidon, de proportions de germes, de péricarpe et d'une partie des couches périphériques de grains d'aleurone. Les germes sont en général riches en vitamines E et en vitamine du groupe B (à l'exception de la vitamine B12), mais le décorticage et le blutage en éliminent une bonne partie. Ils sont également riches en fibres, en phosphore, mais pauvres en calcium (0,05%) et en protéines (7-15%) (Guillaume et al., 1999 ; Abarike et al., 2012).

Les sous-produits agricoles constituent de bonnes sources d'énergie et de matières grasses. Toutefois, leur faible teneur en protéines et en lysine ne permet pas de les utiliser comme seules sources azotées dans les aliments destinés à l'élevage des animaux (Bamba, 2007). En raison de leur teneur relativement élevés en cellulose et certaines substances anti-nutritionnelles, notamment, les facteurs anti-trypsiques les lectines ou phyto-hémagglutinines, les saponines, l'acide phytique et les tannins. Leur utilisation est limitée dans l'alimentation des poissons d'élevage. Ces substances peuvent inhiber les protéases (l'á-amylase) dans le tube digestif, donner un goût amer à l'aliment, entrainer une inflammation des cellules épithéliales, former des complexes insolubles avec les protéines et certains minéraux divalents comme le calcium, le magnésium, le fer, le zinc ou le manganèse réduisant par conséquent la disponibilité de ces nutriments dans les régimes alimentaires pour poissons. Ce qui provoque des retards de croissance et une diminution des performances zootechniques au cours de l'élevage (New, 1987 ; Wilson, 1984 ; Guillaume et al., 1999).

13

II-MATÉRIEL ET MÉTHODES

2-1- Matériel

2-1-1- Matériel de laboratoire

Le matériel de laboratoire utilisé est composé de :

· une tamiseuse vibrante pour l'étude de la granulométrie ;

· une colonne de 14 tamis de la série AFNOR de mailles 2 mm ; 1,250 mm ; 0,800 mm ; 0,630 mm ; 0,500 mm ; 0,400 mm ; 0,315 mm ; 0,250 mm ; 0,200 mm ; 0,160 mm ; 0,125 mm ; 0,100 mm ; 0,063 mm et < 0,063 mm

· des béchers pour la volumétrie ;

· une balance de modèle SARTORIUS de portée 3600 g et de ; précision 0,01 pour les différentes pesées;

· un mortier et un pilon pour réduire en farine les différents échantillons ;

· une étuve de marque PROLABO pour le dosage de la matière sèche ;

· un four HOBERSAL modèle 12PR/400 série 8B pour la calcination des échantillons ;

· un appareil de Soxhlet pour extraire les lipides ;

· un minéralisateur de type FOSS TECATOR pour l'analyse de l'azote total (protéines) ;

· un spectrophotomètre à absorption atomique pour le dosage des minéraux ;

2-1-2- Matériel de terrain

Pour mener à bien notre enquête auprès des pisciculteurs nous avons utilisé :

· un questionnaire et cinq fiches de renseignement pour la connaissance des activités piscicoles ;

· des sachets pour la collecte des échantillons de sous-produits

· un appareil photo pour photographier les échantillons et des structures d'élevage

· la carte du réseau routier et administratif de la Côte d'Ivoire pour s'orienter

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2-2- METHODES

2-2-1- Enquêtes auprès des pisciculteurs

Une enquête sur l'alimentation des poissons d'élevage et les pratiques aquacoles a été réalisée auprès des pisciculteurs dans les principales zones piscicoles de la Côte d'Idoive. Cette enquête à été réalisée à l'aide de questionnaire et de fiches de renseignements dans 16 régions (Marahoué, Haut Sassandra, Tonkpi, Cavally, Agnéby Tiassa, Lo Djiboua, Nawa, Goh, Grands Ponts, Bélier, Sud Comoé, Gbèkè, Loh-Djiboua, Mé, Indénié djuablin, Moronou) et 37 départements (Bouaflé, Daloa, Man, Danané, Guiglo, Tiassalé, Sikensi, Azaguié, Agboville, Dabou, Abidjan, Bingerville, Anyama, Aboisso, Grand Bassam, Bonoua, Bouaké, Yamoussoukro, Toumodi, Tiébissou, Djékanou, Oumé, Divo, Ouragahio, Gagnoa, Sinfra, Soubré, Gueyo, Méagui, Lakota, Alépé, Adzopé, Akoupé, Abengourou, Agnibilékrou, Bongouanou et Arrah) de la Côte d'Ivoire de mai à septembre 2013 (Figure 1). Le questionnaire a été réalisé à l'aide du logiciel sphinx version 4.5 et a permis de renseigner sur les fermes piscicoles, le profil socio-économique des promoteurs des fermes, l'activité piscicole de la ferme, l'alimentation des poissons et les pratiques aquacoles. Les fiches de renseignement ont permis de renseigner sur les espèces de poissons élevées, les coûts, l'origine, la disponibilité et le lieux d'achats des sous-produits agro-alimentaires et aliments utilisés pour nourrir les poissons d'élevage sur les fermes. Les pisciculteurs ont été identifiés dans les différentes localités grâce aux données d'enquête préliminaire de l'Association Nationale des Pisciculteurs de Côte d'Ivoire (ANAQUACI) et à la collaboration les Directeurs Régionaux ou Départementaux du MIRAH et/ou les responsables Aquaculture de l'ANADER, les responsables locaux de l'ANAQUACI et les associations locales de pisciculteurs. Les enquêtes ont concernées les pisciculteurs en activité et en raison de la distribution irrégulière des fermes piscicoles sur le territoire ivoirien toutes les fermes accessible par région, département et sous préfectures visités ont été enquêtées. Ces enquêtes ont consisté à la collecte des informations à l'aide d'interview, à la visite des fermes enqêtées puis les documents de gestion ont été consultés et les aliments utilisés pour nourrir les poissons d'élevage ont été échantillonnés sur les fermes et auprès des provendiers. Ces échantillons ont été envoyés au laboratoire pour la détermination de la granulométrie, de la volumetrie et de la composition biochimique et minérale. Au total, 344 pisciculteurs ont été enregistrés et 186 échantillons de

15

sous produits agro-alimentaires et aliments de poissons ont été collectés pour leur analyses au laboratoire de Mai à Septembre 2014.

Figure 1 : Localités visitées

16

17

2-2-2- Analyses au laboratoire

2-2-2-1- Analyse granulométrique

L'analyse de la granulométrie (mesure de la taille des grains) permet de classer les poudres en fonction de la taille de leurs particules. Cette analyse permettra de définir l'état (proportion en grains grossiers, demi-fines, fines et très fines, taille moyenne et nature) des sous-produits distribués aux poissons. Elle est basée sur la séparation de particules solides d'après leurs grosseurs, grâce à un jeu de 14 tamis de la série AFNOR de mailles comprises entre 2 mm et 63 um. Pour l'analyse, 100 g d'échantillon sont pesés et placés au sommet de la colonne de tamis superposés dans l'ordre des mailles de tailles décroissantes (du tamis supérieur ayant les mailles les plus larges au tamis inférieur ayant les mailles les plus étroites). Les différents échantillons ont fait objet d'un tamisage à sec (Saaidi, 1991) à l'aide d'une tamiseuse vibrante associée à la colonne de tamis. Au bout de 15 minutes d'agitation, le refus de chaque tamis est pesé à l'aide d'une balance électronique Sartorius de précision 0,01 g selon la procédure AQ Pr Ma 05. Ensuite, les pourcentages ayant traversé un tamis et les pourcentages cumulés de poudre retenue sur chaque tamis sont calculés par rapport au poids de l'échantillon de la manière suivante :

- Pourcentage de poudre retenue (P) = (Masse retenue de l'échantillon x 100 / Masse totale ;

- Pourcentage cumulé (PC) = 100 - Pourcentage de poudre retenue.

Puis les courbes cumulatives des refus en fonction des diamètres des mailles sont tracées pour chaque échantillon analysé à l'aide du logiciel EASYSIEVEDEMO qui donne les « fractiles » qui permettent de calculer le grain moyen de l'échantillon et de définir sa dénomination. Les fractiles utilisés sont :

- le quartile c125, correspond à la maille du tamis qui retient 25 % de l'échantillon ;

- le quartile c150 correspond à la maille du tamis qui retient 50 % de l'échantillon ;

- le quartile c1 84 correspond à la maille du tamis qui retient 84 % de l'échantillon.

Le grain moyen (M) de l'échantillon déterminé par la formule suivante.

M

?25??50??84

3

18

La dénomination de l'échantillon est définie selon le Tableau de contrôle granulométrique des matières premières en poudre de l'AQ Pr MP 10, présenté ci-dessous (Tableau IV). Puis l'échantillon est dit homogène lorsqu'un tamis retient au moins 50% de la poudre, dans le cas contraire, il est dit hétérogène.

Mv

Tableau IV : Dénomination de la poudre en fonction de la taille du tamis

Taille du tamis

Dénomination de la poudre

Tamis aux mailles supérieures ou égales à 0,800mm

Poudre grossière

Tamis aux mailles de 0,500mm

Poudre demi fine

Tamis aux mailles de 0,250mm

Poudre fine

Tamis aux mailles de 0,125mm

Poudre très fine

2-2-2-2- Analyse volumétrique

Selon Ghomari et Bendi-Ouis (2008), la masse volumique d'un granulat est la masse par unité de volume de la matière qui constitue le granulat, sans tenir compte des vides pouvant exister dans ou entre des grains. Pour la détermination de la masse volumique des échantillons, un bécher de volume (V) connu est pesé à vide (M0), puis rempli avec l'échantillon à analyser. Ensuite, la masse totale (Mf) est déterminée à l'aide d'une balance et la masse volumique (Mv) de l'échantillon est déterminée selon la formule suivante :

 

?

Mf?Mo

 

V

Mo = masse du bécher à vide

Mf = masse du bécher et de l'échantillon V = Volume du bécher

2-2-2-3- Analyse biochimique et minérale des échantillons

Au total de 74 échantillons de sous-produits agro-alimentaires prélevés sur les fermes et auprès des provendiers dans les régions visitées ont été analysés. Les analyses ont été effectuées au Laboratoire National d'Appui au Développement Agricole (LANADA) selon les méthodes

19

classiques (AOAC, 1995). L'analyse biochimique a consisté au dosage des teneurs en humidité, protéines, lipides, cendres, glucides, fibres et énergie. La composition minérale : calcium (Ca), phosphore (P), potassium (K), sodium (Na), magnésium (Mg), fer (Fe), zinc (Zn), manganèse (Mn) et le cuivre (Cu) a été déterminée au spectrophotomètre à absorption atomique selon les techniques décrites par AOAC (2003).

2-2-2-3-1- Teneur en humidité

La détermination du taux d'humidité consiste à peser 10 g d'échantillon dans une capsule de poids initial (M0) connue puis à le sécher à l'étuve à 80°C jusqu'à obtention d'une masse constante. Puis les pourcentages de matières sèches et d'humidité sont calculés selon les formules suivantes:

M0: masse de la capsule vide (g);

M1: masse de la capsule et de l'échantillon (g);

M2: masse de la capsule et de la matière sèche (g).

2-2-2-3-2- Teneur en protéines

La teneur en protéines de l'échantillon est déterminée à partir du dosage du taux d'azote total selon la méthode de KJELDAHL. La détermination se fait par la conversion de l'azote des protéines (azote organique) en sulfate d'ammonium selon la réaction suivante :

K2SO4

Protéines + H2SO4 (NH4)2SO4

Le dosage de l'azote total des échantillons se fait en deux étapes qui sont la minéralisation sulfurique et la distillation.

Pour la minéralisation sulfurique, 1 g d'échantillon est prélevé et mis dans un tube MATRA de 200 ml. Puis 12 ml de H2SO4 98 % (V/V) et deux comprimés KJELDAHL composés de sulfate de cuivre (CuSO4) et de sulfate de potassium (K2SO4) ont été ajoutés. Tous les essais ont été réalisés en double. Les tubes MATRA ont été chauffés à 420 °C sous une hotte pendant 1 h,

20

jusqu'à obtention d'une coloration vert clair. Dans l'opération de minéralisation, l'apparition de fumées signifie que l'évaporation de l'eau est achevée. La liqueur obtenue brunie puis se décolore. Le chauffage à 420 °C se poursuit une heure après la décoloration pour que la destruction des matières organiques soit complète. La solution est ensuite refroidie.

La distillation suivie du titrage avec l'acide chlorhydrique (HCl) a été faite en portant les tubes MATRA au distillateur automatique de type FOSS TECATOR (2200 Kjeltec auto distillation). Au cours de la distillation, le sulfate d'ammonium est décomposé par la soude (0,5 N), l'ammonium ainsi libéré est entraîné par la vapeur et titré à l'aide d'une burette contenant de l'acide chlorhydrique (0,1 N) en présence d'un indicateur coloré, le rouge de méthyle. Le titrage est achevé lorsque la solution vire du bleu au rouge. La formule suivante a été utilisée pour déterminer le pourcentage d'azote de l'échantillon analysé.

V = Volume d'acide sulfurique en ml versé pour le dosage ;

Vb = Chute de burette pour l'échantillon blanc ;

Masse molaire de l'azote = 14 g/mol ;

Prise d'essai en g

La teneur en protéines de l'échantillon a été calculée à partir du pourcentage d'azote total selon la

formule suivante :

Pourcentage de protéines = Pourcentage d'azote total x 6,25. Avec 6,25 = facteur de conversion

2-2-2-3-3- Teneur en lipides

La méthode de SOXHLET (1879) a été utilisée pour la détermination de la teneur en lipides des échantillons. Cinq grammes (5g) d'échantillon (M0) ont été broyés en fines particules, puis introduit dans la cartouche de WAHTMAN, au-dessus duquel se trouve du coton pour éviter les remontées au cours du chauffage. Un volume de 350 ml d'hexane a été introduit dans le ballon d'extraction de masse M1. Le ballon a été ensuite connecté à l'extracteur. Les robinets des réfrigérants ont été ouverts puis les blocs chauffants ont été mis en marche pendant 6 heures. Au terme de cette période, le ballon d'extraction a été retiré de l'appareil de SOXHLET et le solvant

21

a été évaporé à l'aide d'un évaporateur de type BÜCHI. Le ballon est séché à l'étuve à 80°C pendant 18 heures et mis au dessiccateur pendant 2 heures. Puis le ballon contenant la matière grasse (M2) a été pesé. Le pourcentage de matières grasses se calcule selon la formule suivante : Pourcentage de cendres

( M -- M 0 )

? x 100

M0 : masse de l'échantillon (g) ;

M1 : masse du ballon sec avant extraction (g) ;

M2 : masse du ballon contenant les matières grasses après extraction (g).

2

2-2-2-3-4- Teneur en cendres

Cinq grammes (5) g d'échantillon à analyser ont été mis dans un creuset à incinérer en porcelaine de masse initiale connue et placés dans un four à moufle à 550 °C pendant 24 heures. Après refroidissement au dessiccateur, l'ensemble creuset plus échantillon a été pesé à l'aide d'une balance électronique de précision de type SARTORIUS L 6200 S (portée 121 g ; précision 0,001 g). La teneur en cendres est calculée selon la formule suivante :

 

(M1--M0)

M0 : masse du creuset vide (g) ;

M1 : masse du creuset et de l'échantillon (g) ;

M2 : masse du creuset et des cendres (g).

2-2-2-3-5- Teneur en fibres

Pour la détermination de la teneur en fibres, un échantillon d'aliment (2 g) broyé et tamisé a été introduit dans un ballon de 1000 ml contenant 200 ml de détergent acide constitué de 180 ml H2SO4 (2N) et de 20 ml d'une solution de bromure de cétyl triméthyl ammonium et d'eau (20 g de bromure dissout dans l'eau dont le volume final est ramené à 200 ml). Le ballon a été surmonté d'un réfrigérant à reflux raccordé au robinet d'eau courante. Le bloc a été mis dans un chauffe-ballon électrique et le contenu a été porté à ébullition pendant 1 heure. Le mélange a été filtré à chaud sur un entonnoir en porcelaine de 2 mm de maille muni de papier filtre. Le filtrat a

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été lavé trois fois avec de l'eau chaude, puis séché à l'étuve à 105 °C pendant 24 h. Le papier est ensuite refroidi au dessiccateur et pesé. Il a été calciné ensuite à 550 °C pendant 24 h.

La teneur en fibres totales a été calculée selon la formule :

M0 : masse de l'échantillon (g)

M1 : masse des cendres (g)

M2 : masse du papier filtre (g)

M3 : masse du papier filtre + résidu après séchage (g)

2-2-2-3-6- Teneur en Extractifs Non Azotés

Le taux d'extrait non azoté de l'échantillon est déterminé selon le calcul suivant :

Extraits non azotés = 100 - (% humidité + % protéines + % lipides + % cendres + % fibres)

2-2-2-3-7- Teneur en énergie de l'aliment

L'énergie brute est la somme des valeurs énergétiques apportées par les différentes composantes

de l'aliment. Ces valeurs énergétiques sont de 23,7 kJ/g, 39,5 kJ/g et 17,2 kJ/g respectivement

pour les protéines, lipides et extraits non azotés (ENA) (Guillaume et al., 1999).

Teneur en proteines de l'aliment

Energie brute (kJ/g) = (23,7 X teneur en protéines) + (39,5 X teneur en lipides) +

(17,2 X (teneur en fibres + ENA))

Rapport protéines / énergie ?

Teneur en energie de l'a lim ent

2-2-2-3-8- Rapport protéines/énergie

Le rapport protéines/énergie d'un aliment est le rapport entre la teneur en protéines en mg de l'aliment et la teneur en énergie brute de cet aliment en kJ.

2-2-2-4- Composition minérale

Pour les analyses, 0,5 g de masse sèche de l'échantillon a été pesé dans le récipient de digestion, puis sont ajoutés successivement 5 ml d'HNO3 et 2 ml de H2O2 (30 %). Ensuite, le récipient a été fermé et mis dans le four à micro-onde préalablement programmé selon le paramètre à analyser. Après la digestion de l'échantillon, celle des réactifs a été réalisée à blanc. Les récipients de digestion ont été ouverts après refroidissement et le contenu a été transféré dans un ballon volumétrique de 25 ml. Le volume a été complété avec de l'eau distillée. Les échantillons à blanc ont été traités de façon similaire. Les échantillons trop concentrés en minéraux ont été dilués avec de l'acide nitrique 3M jusqu'aux limites de détection de l'élément à doser.

Les concentrations en minéraux des échantillons ont été calculées selon la formule suivante :

C = (a-b) df x 25 / m

C = concentration des échantillons (mg/kg) ;

a = concentration de la solution analysée (mg/L);

b = concentration moyenne des solutions à blanc (mg/L); df = facteur de dilution;

25 = 25 ml d'eau distillée utilisée pour la première dilution de l'échantillon ; m = masse de l'échantillon (g).

Durée d'élevage marchands poisson

2-2-3- Traitement des données de l'enquête

Les paramètres de croissance (Gain de Masse Quotidien), de production (Intensité de nourrissage, et le Rendement) et d'économie (Coût de production du kg de poisson lié à l'aliment, et la Valeur de production) ont été calculés à partir des données de terrains.

GMQ ?

2-2-3-1- Gain de Masse Quotidien

23

Poids

24

2-2-3-2- Intensité de nourrissage

L'intensité de nourrissage rend compte de la quantité d'aliment distribué par hectare par jour. Il dépend de la densité de mise en charge, de la durée de production et de la vitesse de croissance des poissons.

2-2-3-3- Rendement

Le rendement est la capacité de production annuelle rapportée à la superficie en eau utilisée.

2-2-3-4- Coût de production du poisson lié à l'aliment

Le coût de production représente le prix du kilogramme de poisson produit calculé à partir du coût total d'aliment distribué.

2-2-3-5- Valeur de production

2-2-4- Analyses statistiques

Les données de l'enquête ont été analysées à l'aide du logiciel SPHINX 4.5. Le logiciel STATISTICA 7.1 a été utilisé pour l'analyse statistique des données de croissance, de production et d'économie. Les données ont été analysées avec ANOVA à un facteur et le test de Tukey a été utilisé pour les comparaisons multiples des moyennes. Le traitement a été considéré significatif au seuil á = 0,05. Toutes les données ont été présentées sous forme de moyenne #177; écart type.

25

III-RESULTATS ET DISCUSSION

3-1- RESULTATS

3-1-1- Utilisation des sous-produits

3-1-1-1-Données d'enquête

Au total, 37 départements regroupés en 16 régions ont été visités au cours des enquêtes sur le terrain. Un total de 186 échantillons de sous-produits et aliments a été prélevé. Les sous-produits représentent 74 échantillons sur 186 prélevés, soit un pourcentage de 39,78%. Les données d'enquête ont également montré que sur les 301 pisciculteurs enquêtés et validés, 214 utilisaient les sous-produits, soit un taux d'utilisation de 71,09%. Parmi ces 214 utilisateurs de sous-produits, 115 pisciculteurs les utilisent seuls, sans association d'autres types d'aliments pour nourrir les poissons d'élevage.

3-1-1-2-Différents sous-produits rencontrés

Les sous-produits agricoles utilisés pour nourrir les poissons sont le son de riz, le son de maïs, la farine basse de riz, le son de riz moulu et le son de blé. Ils sont utilisés seuls ou en association. Le son de riz utilisé seul est retrouvé sur 52,2% des fermes, suivi de l'association son de riz + son de maïs (27,8%), de la farine basse de riz (7,0%), du son de maïs (4,3%). Les autres combinaisons de sous-produits sont très peu retrouvées sur les fermes (Figure 2). Le coût, l'origine, la disponibilité et les lieux d'achat des sous-produits sont présentés dans le Tableau V. Ces sous-produits sont de moindre coût en général, le prix moyen minimum enregistré est de 20 FCFA/kg (son de riz, son de riz moulu) et le prix moyen maximal est de 105 FCFA/g enregistré avec le son de blé. Ces sous-produits sont produits sont disponibles localement à l'exception du son de blé produit à Abidjan ou importé du Maroc, de la France et du Brésil. Il est disponible dans les grandes localités.

3-1-1-3-Utilisation des sous-produits par région

Les sous-produits sont utilisés seuls sans aucun autre apport d'aliment pour nourrir les poissons d'élevage dans 11 régions (Marahoué, Haut Sassandra, Tonkpi, le Cavally, la Nawa, le Goh, le sud Comoé le Gbeké, le Moronou, l'Indénié Djuablin et la Mé) sur les 15 enquêtés (Figure 3). Les régions des grands ponts, de l'Agnéby Tiassa, du Bélier et le district d'Abidjan n'enregistrent pas de pisciculteurs utilisant uniquement les sous-produits pour nourrir les poissons d'élevage.

26

Figure 2 : Taux d'utilisation des différents sous produits par les pisciculteurs

Figure 3 : Proportion des pisciculteurs utilisant les sous-produits par région

27

Tableau V : Coût, origine, disponibilité et lieux d'achats des sous-produits

Sous-produits

Coût (FCFA/kg)

Disponibilité

Origine

Lieu d'achat

Minimum

Maximum

Moyen

Son de riz

10

85,00

20

Bonne

Locale

Local

Son de riz moulu

10

85,00

20

Bonne

Locale

Local

Son de mais

10

175

40

Bonne

Locale

Local

Farine basse de riz

15

70

30

Bonne

Locale

Local

Son de blé

80

150

105

Bonne

Abidjan Maroc France Brésil

Abidjan Aboisso Dabou Anyama

28

Les sous-produits sont majoritairement utilisés par les pisciculteurs des régions du Moronou (100%), du Haut Sassandra (93,75%), du Goh (75,70%), de la Nawa (57,14%) et de la Marahoué (47,91%). Les autres régions les utilisent à diverses proportions notamment les régions de l'Indénié Djuablin (31,91%), de la Mé (29,41%), du Gbeké (28,57%), du Cavally (25,00%), du Tonkpi (22,22%). La région du sud Comoé présente la plus faible proportion de pisciculteurs (3,22%) qui utilisent les sous-produits pour nourrir les poissons.

3-1-2- Caractéristiques des sous-produits utilisés

3-1-2-1- Granulométrie et volumétrie

Les caractéristiques granulométriques des échantillons de sous-produits agricoles sont présentées au Tableaux VI, VII, VIII, IX et X. Quelle que soit la région, la granulométrie varie très peu au niveau des échantillons de la même nature. La taille moyenne des grains des différents échantillons de sous-produits varie entre 0,54 et 1,01 mm. Le son de riz (0,68 mm), le son de riz moulu (0,54 mm) et la farine basse de riz (0,59 mm) sont généralement classés dans la dénomination demi-fine (c'est-à-dire des échantillons de taille moyenne comprise entre 0,5 et 0,79 mm). Une proportion de 97,97% à 100% de ces échantillons sont classés demi-fine. Les sons de maïs (1,01 mm) et de blé (0,81 mm) sont tous deux classés dans la dénomination grossière (c'est-à-dire des échantillons de taille moyenne comprise entre 0,8 et 1 mm). Les masses volumiques moyennes des échantillons ont varié entre 304,34 #177; 71,11g/l et 421,09 #177; 53,5 g/l. Les valeurs de masses volumiques varient considérablement à l'intérieur d'un groupe d'échantillon de même nature. Le son de maïs, la farine basse de riz, le son de riz et le son de riz moulu présentent les valeurs moyennes les plus élevées par rapport au son de blé. Les différents échantillons de sous-produits prélevés sont de nature hétérogène.

29

Tableau VI : Composition granulométrique et caractéristiques du son de riz en fonction des régions

Région

Nombre
échantillon

 
 

Granulométrie

 
 
 

Caractéristiques

 

(35)grossière

%

% demi fine

% fine

% très fine

Taille
moyenne
(mm)

Dénomination

Masse
volumique
(g/l)

Nature

Nawa

10

27,38

#177; 10,12

28,48

#177; 7,68

25,85

#177; 3,54

18,28

#177; 8,59

0,60

#177; 0,10

demi-fine

325,34

#177; 34,28

Hétérogène

Goh

5

37,39

#177; 15,90

26,58

#177; 6,67

24,02

#177; 8,29

12,00

#177; 5,21

0,72

#177; 0,10

demi-fine

383,59

#177; 30,97

Hétérogène

Bélier

2

28,50

#177; 4,43

25,46

#177; 0,89

34,88

#177; 6,46

11,16

#177; 1,14

0,62

#177; 0,05

demi-fine

386,21

#177; 46,29

Hétérogène

Gbeké

1

32,16

#177; 0,00

33,93

#177; 0,00

30,45

#177; 0,00

3,46

#177; 0,00

0,70

#177; 0,00

demi-fine

531,55

#177; 0,00

Hétérogène

Marahoué

7

46,08

#177; 11,24

22,94

#177; 7,92

20,63

#177; 7,39

10,33

#177; 0,10

0,79

#177; 0,01

demi-fine

429,39

#177; 32,85

Hétérogène

Haut Sassandra

1

19,45

#177; 0,00

31,84

#177; 0,00

21,50

#177; 0,00

27,21

#177; 0,00

0,53

#177; 0,00

demi-fine

348,01

#177; 0,00

Hétérogène

Grands ponts

1

47,32

#177; 0,00

19,28

#177; 0,00

23,72

#177; 0,00

9,68

#177; 0,00

0,84

#177; 0,00

grossière

395,97

#177; 0,00

Hétérogène

Agnéby-Tiassa

2

32,05

#177; 0,43

26,49

#177; 7,08

30,02

#177; 1,85

11,45

#177; 4,79

0,67

#177; 0,01

demi-fine

368,87

#177; 32,85

Hétérogène

Cavally

1

31,87

#177; 0,00

23,33

#177; 0,00

23,01

#177; 0,00

21,79

#177; 0,00

0,63

#177; 0,00

demi-fine

290,09

#177; 0,00

Hétérogène

Tonkpi

1

42,10

#177; 0,00

25,94

#177; 0,00

18,84

#177; 0,00

13,12

#177; 0,00

0,77

#177; 0,00

demi-fine

359,82

#177; 0,00

Hétérogène

3

27,13

#177; 21,18

25,19

#177; 1,73

30,15

#177; 10,78

17,53

#177; 11,90

0,53

#177; 0,17

demi-fine

316,01

#177; 64,61

Hétérogène

Indénié-Djuablin

1

47,63

#177; 0,00

26,54

#177; 0,00

18,31

#177; 0,00

7,52

#177; 0,00

0,79

#177; 0,00

demi-fine

463,44

#177; 0,00

Hétérogène

Moyenne

34,92

#177; 9,15

26,33

#177; 3,87

25,11

#177; 5,22

13,63

#177; 6,52

0,68

#177; 0,10

97,97%
Demi-fine

383,19

#177; 66,92

Hétérogène

30

Tableau VII : Composition granulométrique et caractéristiques du son de riz moulu en fonction des régions

 
 

Granulométrie

Caractéristiques

 

Nombre

 
 
 
 

Taille

 

Masse

 

Région

échantillons

% grossière

% demi fine

% fine

% très fine

moyenne

Dénomination

volumique

Nature

 
 
 
 
 
 

(mm)

 

(g/l)

 

Haut Sassandra

1

17,67

37,96

32,85

11,52

0,56

demi-fine

368,37

Hétérogène

1

19,45

43,33

27,20

10,02

0,53

demi-fine

380,49

Hétérogène

Moyenne

18,56 #177; 1,26

40,65 #177; 3,80

30,02 #177; 4,00

10,77 #177; 1,06

0,54 #177; 0,02

100%
demi-fine

374,43 #177; 8,57

Hétérogène

Tableau VIII : Composition granulométrique et caractéristiques du son de maïs en fonction des régions

Région

Nombre
échantillons

(19)

Granulométrie

Caractéristiques

% grossière

% demi fine

% fine

% très fine

Taille
moyenne
(mm)

Dénomination

Masse
volumique
(g/l)

Nature

Nawa

2

44,57 #177; 8,42

19,00 #177; 2,77

24,67 #177; 0,52

11,76 #177; 10,67

0,85 #177; 0,19

grossière

380,29 #177; 23,91

hétérogène

Goh

1

63,14 #177; 0,00

17,86 #177; 0,00

15,76 #177; 0,00

3,24 #177; 0,00

1,26 #177; 0,00

grossière

354,84 #177; 0,00

hétérogène

Marahoué

3

61,32 #177; 8,96

14,66 #177; 1,83

17,16 #177; 3,54

6,86 #177; 3,59

1,27 #177; 0,13

grossière

436,44 #177; 32,96

hétérogène

Gbeké

2

48,62 #177; 6,77

17,76 #177; 8,73

23,81 #177; 5,46

9,82 #177; 7,42

1,02 #177; 0,24

grossière

416,96 #177; 4,39

hétérogène

Sud Comoé

3

55,99 #177; 9,25

16,03 #177; 1,66

17,81 #177; 6,52

10,16 #177; 4,28

1,14 #177; 0,08

grossière

507,85 #177; 113,08

hétérogène

Grands ponts

1

52,19 #177; 0,00

17,88 #177; 0,00

24,38 #177; 0,00

5,55 #177; 0,00

0,99 #177; 0,00

grossière

453,09 #177; 0,00

hétérogène

Cavally

1

44,01 #177; 0,00

21,02 #177; 0,00

20,84 #177; 0,00

14,13 #177; 0,00

0,84 #177; 0,00

grossière

341,95 #177; 0,00

hétérogène

Moronou

1

31,63 #177; 0,00

15,03 #177; 0,00

23,21 #177; 0,00

30,13 #177; 0,00

0,75 #177; 0,00

grossière

459,52 #177; 0,00

hétérogène

Indénié-Djuablin

5

52,47 #177; 16,74

19,05 #177; 2,63

20,12 #177; 9,91

8,36 #177;7,38

0,99 #177; 0,26

grossière

438,87 #177; 54,25

hétérogène

Moyenne

50,44 #177; 9,68

17,59 #177; 2,05

20,86 #177; 3,36

11,11 #177; 7,84

1,01 #177; 0,17

100%
grossière

421,09 #177; 53,5

hétérogène

31

Tableau IX : Composition granulométrique et caractéristiques de la farine basse de riz en fonction des régions

Région

Nombre
échantillons

(19)

 

Granulométrie

 
 
 

Caractéristiques

% grossière

% demi fine

% fine

 

% très fine

Taille
moyenne
(mm)

Dénomination

Masse
volumique
(g/l)

Nature

Goh

3

16,60

#177; 4,53

31,55 #177; 0,83

37,09

#177; 9,33

14,76

#177; 0,03

0,53

#177; 0,0

demi-fine

366,95 #177; 8,80

hétérogène

Bélier

1

13,31

#177; 0,00

32,17 #177; 0,00

28,79

#177; 0,00

25,73

#177; 0,00

0,47

#177; 0,00

fine

402,76 #177; 0,00

hétérogène

Marahoué

1

13,91

#177; 0,00

18,49 #177; 0,00

41,79

#177; 0,00

25,81

#177; 0,00

0,45

#177; 0,00

fine

418,94 #177; 0,00

hétérogène

Gbeké

3

16,12

#177; 18,66

35,32 #177; 11,6

42,87

#177; 7,99

5,68

#177; 3,15

0,58

#177; 0,40

demi-fine

403,90 #177; 15,70

hétérogène

Marahoué

2

29,80

#177; 11,48

30,66 #177; 9,56

26,13

#177; 6,54

13,40

#177; 4,61

0,64

#177; 0,06

demi-fine

402,19 #177; 43,56

hétérogène

Haut Sassandra

1

32,78

#177; 0,00

38,06 #177; 0,00

26,91

#177; 0,00

2,25

#177; 0,00

0,71

#177; 0,00

demi-fine

398,32 #177; 0,00

hétérogène

Sud Comoé

1

24,92

#177; 0,00

21,75 #177; 0,00

34,88

#177; 0,00

18,45

#177; 0,00

0,61

#177; 0,00

demi-fine

568,31 #177; 0,00

hétérogène

Grands ponts

1

29,04

#177; 0,00

46,19 #177; 0,00

22,71

#177; 0,00

2,06

#177; 0,00

0,71

#177; 0,00

demi-fine

408,1 #177; 0,00

hétérogène

Agnéby-Tiassa

2

26,37

#177; 10,91

33,39 #177; 4,62

31,69

#177; 5,62

8,53

#177; 0,66

0,65

#177; 0,12

demi-fine

437,36 #177; 6,95

hétérogène

2

15,42

#177; 17,80

29,00 #177; 8,88

37,92

#177; 6,40

17,65

#177; 19,24

0,55

#177; 0,21

demi-fine

378,78 #177; 31,54

hétérogène

Moronou

1

14,58

#177; 0,00

44,77 #177; 0,00

31,37

#177; 0,00

9,28

#177; 0,00

0,56

#177; 0,00

demi-fine

370,70 #177; 0,00

hétérogène

Indénié-Djuablin

1

31,95

#177; 0,00

17,66 #177; 0,00

28,54

#177; 0,00

21,85

#177; 0,00

0,62

#177; 0,00

demi-fine

408,47 #177; 0,00

hétérogène

Moyenne

22,07 #177; 7,39

31,58 #177; 8,74

32,56

#177; 6,11

13,79

#177; 8,03

0,59

#177; 0,08

99,89%
demi-fine

417,64 #177; 50,78

hétérogène

Tableau X : Composition granulométrique et caractéristiques du son de blé en fonction des régions

Région

Nombre
échantillons

(4)

Granulométrie

Caractéristiques

% grossière

% demi fine

% fine

% très fine

Taille
moyenne
(mm)

Dénomination

Masse
volumique
(g/l)

Nature

Bélier

1

50,42 #177; 0,00

30,85 #177; 0,00

16,24 #177; 0,00

2,49 #177; 0,00

0,80 #177; 0,00

grossière

266,99 #177; 0,00

hétérogène

Sud Comoé

1

45,76 #177; 0,00

21,34 #177; 0,00

21,19 #177; 0,00

11,72 #177; 0,00

0,85 #177; 0,00

grossière

244,48 #177; 0,00

hétérogène

Grands ponts

1

40,08 #177; 0,00

27,00 #177; 0,00

26,45 #177; 0,00

6,47 #177; 0,00

0,84 #177; 0,00

grossière

280,41 #177; 0,00

hétérogène

District Abidjan

1

48,61 #177; 0,00

20,70 #177; 0,00

21,64 #177; 0,00

9,05 #177; 0,00

0,83 #177; 0,00

grossière

425,50 #177; 0,00

hétérogène

Moyenne

43,71 #177; 6,03

24,97 #177; 4,18

23,87 #177; 5,55

7 ,43 #177; 3,40

0,81 #177; 0,03

100%
grossière

304,34 #177; 71,11

hétérogène

32

3-1-2-2- Composition biochimique et minérale

La composition biochimique et minérale moyenne des sous-produits est présentée dans le Tableau XI. Ces sous-produits sont pauvres en protéines avec des taux variant entre 9,45 #177; 0,90 (son de maïs) et 16,20 #177; 0,37% (son de blé). Le son de riz (14,54 #177; 1,23%), le son de riz moulu (14,91 #177; 0,76%) et la farine basse de riz (9,65 #177; 0,80%) présentent les valeurs les plus élevées en lipides. Le son de blé (4,30 #177; 0,50%) et le son de maïs (0,93 #177; 0,21%) présentent les plus faibles valeurs de lipides. Les taux de fibres les plus élevés sont enregistrés au niveau des échantillons de son de maïs (51,54%), son de blé (40,79 #177; 2,59%), suivi du son de riz (25,85 #177; 2,81%) et du son de riz moulu (25,17 #177; 1,52%). Les plus faibles taux de fibres sont enregistrés dans les échantillons de farine basse (8,88 #177; 0,55%). Les teneurs en glucides varient entre 22,17 #177; 2,59% (son de blé) et 48,82 #177; 1,56% (farine basse de riz). Les teneurs en énergie de ces sous-produits sont relativement élevées et varient entre 15,97 #177; 0,13 (son de maïs) et 18,44 #177; 0,25 kJ/g (son de riz moulu) à l'inverse, les rapports protéines/énergie (5,92 #177; 0,55 - 9,84 #177; 0,26 mg/kJ) enregistrés sont faibles. Les taux de calcium dans les échantillons de son de riz (0,93 #177; 0,17mg/g), son de riz moulu (0,89 #177; 0,11mg/g) et farine basse de riz (0,89 #177; 0,15 mg/g) sont très faibles. A l'inverse, ceux-ci présentent les valeurs élevées de phosphore respectivement de 15,07 #177; 1,02, 11,64 #177; 1,04 et 14,43 #177; 1,62 mg/g. Les taux de magnésium et de potassium sont plus ou moins élevés dans les échantillons de son de riz (6,95 #177; 0,43 mg/g) et de son de riz moulu (6,43 #177; 0,18 mg/g). En revanche, les autres minéraux sont très peu représentés avec des valeurs inférieures à 1 mg/g. La farine basse de riz présente des valeurs élevées de phosphore (14,43 #177; 1,62 mg/g) et de magnésium (9,42 #177; 0,45 mg/g). Le son de blé est riche en phosphore (9,27 #177; 0,27 mg/g) et potassium (11,48 #177; 1,49 mg/g).

33

Tableau XI : Composition biochimique et minérale des sous-produits utilisés

Paramètres

Son de riz

Son moulu

de riz

Son de mais

Farine basse
de riz

Son de blé

Humidité (%)

8,63

#177; 0,79

7,91

#177; 0,54

8,46

#177; 0,57

9,76

#177; 1,09

10,48

#177; 0,53

Protéines (%)

12,38

#177; 0,87

12,27

#177; 0,29

9,45

#177; 0,90

12,93

#177; 0,69

16,20

#177; 0,37

Lipides (%)

14,54

#177; 1,23

14,91

#177; 0,76

0,93

#177; 0,21

9,65

#177; 0,80

4,30

#177; 0,50

Cendres (%)

9,31

#177; 0,76

8,84

#177; 0,18

3,44

#177; 0,29

9,96

#177; 0,87

5,47

#177; 0,35

Fibres (%)

25,85

#177; 2,81

25,17

#177; 1,52

51,54

#177; 7,75

8,88

#177; 0,55

40,79

#177; 2,59

Glucides (%)

29,30

#177; 4,13

30,91

#177; 1,85

26,19

#177; 8,18

48,82

#177; 1,56

22,77

#177; 2,59

Energie (kJ/g)

18,16

#177; 0,40

18,44

#177; 0,25

15,97

#177; 0,13

16,80

#177; 0,31

16,47

#177; 0,18

P/E (mg/kJ)

6,81

#177; 0,44

6,65

#177; 0,17

5,92

#177; 0,54

7,70

#177; 0,37

9,84

#177; 0,26

Calcium (mg/g)

0,93

#177; 0,07

0,89

#177; 0,11

3,41

#177; 0,13

0,89

#177; 0,15

1,73

#177; 0,14

Phosphore (mg/g)

15,07

#177; 1,02

11,64

#177; 1,04

2,92

#177; 1,65

14,43

#177; 1,62

9,27

#177; 1,27

Magnésium (mg/g)

6,95

#177; 0,43

6,43

#177; 0,18

0,52

#177; 0,03

9,42

#177; 0,45

2,52

#177; 1,33

Potassium (mg/g)

8,22

#177; 1,20

6,71

#177; 0,30

0,34

#177; 0,06

1,36

#177; 0,11

11,48

#177; 1,49

Sodium (mg/g)

0,08

#177; 0,02

0,05

#177; 0,01

0,05

#177; 0,01

0,04

#177; 0,004

0,16

#177; 0,01

Fer (mg/g)

0,35

#177; 0,03

0,23

#177; 0,02

0,02

#177; 0,01

0,07

#177; 0,01

0,01

#177; 0,001

Cuivre (mg/g)

0,02

#177; 0,002

0,02

#177; 0,003

0,01

#177; 0,005

0,02

#177; 0,003

0,007

#177; 0,001

Manganèse (mg/g)

0,14

#177; 0,05

0,16

#177; 0,006

0,002

#177; 0,001

0,02

#177; 0,003

0,51

#177; 0,001

Zinc (mg/g)

0,15

#177; 0,01

0,16

#177; 0,01

0,01

#177; 0,003

0,27

#177; 0,02

0,04

#177; 0,003

Calcium/Phosphore

0,06

#177; 0,01

0,08

#177; 0,01

1,28

#177; 0,08

0,06

#177; 0,01

0,19

#177; 0,01

34

3-1-3- Caractérisation des fermes qui utilisent les sous-produits

3-1-3-1- Caractéristiques des fermes qui utilisent les sous-produits

Les pisciculteurs utilisant les sous-produits sont en majorité des autochtones (41,7%) et allochtones (44,3%) ivoiriens (Tableau XII). Ils sont de sexe masculin pour la plupart (97,4%). Les tranches d'âge les plus rencontrées sont comprises entre 40 à 50 ans (30,4%), 50 à 60 ans (33,9%) et de plus de 60 ans (24,3%) en majorité. Parmi les promoteurs qui utilisent les sous-produits pour nourrir les poissons, 86,1% sont eux-mêmes gérants de leur ferme. Le nombre d'années d'existence des fermes qui utilisent les sous-produits pour nourrir les poissons d'élevage est plus ou moins proportionnellement reparti entre moins de 5 ans (20,9%), 5-10 ans (27%), 10-15 ans (19,1%) et 15-20 ans (20%). Les superficies exploitées sont inférieures à 1 hectare pour 57,4% de ces pisciculteurs et comprises entre 1 et 2 hectares pour 24,3%. Au total, trois structures d'élevage sont rencontrées sur ces fermes. Ce sont, les étangs, les étangs barrages et les barrages. Cependant différents types de structures d'élevage sont retrouvés sur une même ferme. Les étangs seuls sont retrouvés sur 33,0%, les étangs barrages seuls sur 7,0% et les barrages seuls sur 5,2% des fermes. Les combinaisons étangs + étangs barrages (51,3%) sont les plus rencontrés sur les fermes (Tableau XII).

3-1-3-2- Profil des pisciculteurs qui utilisent les sous-produits

Les pisciculteurs utilisant les sous-produits sont en majorité des agriculteurs (76,50%). Cependant, quelques salariés et opérateurs économiques s'adonnent à cette activité avec des proportions respectives de 11,3% et 5,2% (Figure 4). Ceux qui exercent la pisciculture comme principale activité ne représentent que 7%. La répartition par région (Figure 5) nous permet d'observer que les pisciculteurs utilisant les sous-produits pour nourrir les poissons d'élevage sont présents dans 11 régions sur les 15 visitées. Le District d'Abidjan et les régions de l'Agnéby Tiassa, du Bélier et des Grands Ponts n'enregistrent pas de pisciculteurs utilisant uniquement les sous-produits pour nourrir les poissons d'élevage. Les agriculteurs sont les plus nombreux dans les régions du Goh (20), de la Nawa (18), de la Marahoué (16), de l'Indénié Djuablin (14) et du Haut Sassandra (13). Les pisciculteurs de profession sont plus nombreux dans les régions du Goh (4) et du Cavally (2). Cependant, les régions de la Marahoué (6), et du Goh (4) enregistrent les effectifs les plus élevés en salarié. Les régions de la Mé (2) et du Haut Sassandra (2) présentent les effectifs en opérateurs économiques les plus élevés.

35

Tableau XII : Caractéristiques des fermes utilisant les sous produits

Paramètres

Fréquence

Pourcentage

(%)

Cumul des
pourcentages (%)

Origine du promoteur

 
 
 

Autochtone

48

41,7

41,7

Allochtone

51

44,3

86,0

Allogène

16

13,9

100

Total

115

100

 

Genre

 
 
 

Masculin

112

97,4

97,4

Féminin

3

2,6

100

Total

115

100

 

Age du promoteur

 
 
 

30-40 ans

13

11,3

11,3

40-50 ans

35

30,4

41,7

50-60 ans

39

33,9

75,6

plus de 60 ans

28

24,3

100

Total

115

100

 

Le promoteur est-il gérant de sa ferme ?

 
 
 

Oui

99

86,1

86,1

Non

16

13,9

100

Total

115

100

 

Nombre d'année d'existence

 
 
 

Moins de 5 ans

24

20,9

20,9

5-10 ans

31

27,0

47,9

10-15 ans

22

19,1

67,0

15-20 ans

23

20,0

87,0

20-25 ans

11

9,6

96,6

25 ans et plus

4

3,5

100

Total

115

100

 

Superficie en eau exploitée (ha)

 
 
 

Moins de 1

66

57,4

57,4

1-2

28

24,3

81,7

Plus de 2

21

18,3

100

Total

115

100

 

Structures d'élevage

 
 
 

Etangs

38

33,0

33,0

Etangs barrage

8

7

40,0

Etangs + étangs barrage

59

51,3

91,3

Etang + étangs barrage + barrage

6

5,2

96,5

Etang + barrage

3

2,6

99,1

Etangs barrage + barrage

1

0,9

100

Total

115

100

 
 

Salarié

Opérateur économique

Agriculteur

Pisciculteur

Figure 4: Répartition des pisciculteurs utilisant les sous-produits en fonction de leur activité principale

30

25

20

15

10

0

5

Pisciculteur Agriculteur Opérateur économique Salarié

Régions

36

Figure 5: Répartition des utilisateurs de sous-produits en fonction des régions

37

3-1-3-3- Localisation des fermes qui utilisent les sous-produits

En général, les pisciculteurs utilisant les sous-produits pour nourrir les poissons sont localisés en zone rurale à 67,29% et en zone urbaine et péri-urbaine à 32,71% (Figure 6). Quelque soit la région visitée, les pisciculteurs utilisant les sous-produits sont plus localisés en zone rurale qu'en zone urbaine et péri-urbaine (Figure 7). Cependant, les régions de la Marahoué (12), de l'Indénié Djuablin (7) et du Haut Sassandra (6) enregistrent une proportion relativement élevée d'utilisateurs de sous-produits sur les fermes piscicoles situées en zone urbaine et péri-urbaine.

3-1-3-4- Espèces élevées

Les espèces nourries avec les sous-produits (Figure 8) sont le tilapia (Oreochromis niloticus), le cameroun (Heterotis niloticus), les silures (Heterobranchus longifilis, Hetero-clarias et Clarias gariepinus), le mâchoiron (Chrysichthys nigrodigitatus) et la carpe (Labeo coubie). Ces poissons sont retrouvés seuls ou en association sur les fermes. Le tilapia seul est retrouvé sur 17,40% des fermes, les carpes seules sur 0,9% des fermes. Les associations tilapia + heterotis (58,30%), et tilapia + heterotis + silure (14,80%) sont les plus rencontrées sur les fermes qui nourrissent les poissons aux sous-produits agricoles (Tableau XIII).

3-1-4- Caractérisation des systèmes aquacoles qui utilisent les sous produits

3-1-4-1- Système d'élevage qui utilisent les sous produits

Les sous-produits sont utilisés dans trois systèmes d'élevage que sont la rizi pisciculture, l'extensif et le semi-intensif. Les systèmes qui utilisent le plus les sous-produits sont l'extensif (57,40%), suivi du semi-intensif (35,70%) et de la rizi pisciculture (7,00%) (Figure 9). La rizi pisciculture est rencontrée uniquement dans la région de la Nawa. Le système extensif est plus pratiqué par les pisciculteurs des régions du Goh (22), du Haut Sassandra (12), de la Marahoué

(11) et de la Nawa (10). Le système semi-intensif est pratiqué dans les régions de la Marahoué

(12) et de l'Indénié-Djuablin (12). Le système semi-intensif est le seul pratiqué dans les régions du Sud Comoé, du Gbekè, et du Moronou (Figure 10).

 

Urbaine et périurbaine

Rurale

38

Figure 6: Localisation des fermes piscicoles utilisant uniquement les sous-produits agricoles

Figure 7: Localisation par région des pisciculteurs utilisant les sous-produits

39

Tableau XIII : Fréquence des espèces de poissons nourries aux sous-produits

Espèces de poissons Nombre cité Fréquence (%)

Tilapia + heterotis 67 58,30

Tilapia 20 17,40

Tilapia + silure + heterotis 17 14,80

Tilapia + silure 4 3,50

Carpe 1 0,90

Tilapia + machoiron + silure + heterotis 1 0,90

Tilapia + machoiron 1 0,90

Heterotis + carpe 1 0,90

Tilapia + heterotis + carpe 1 0,90

Tilapia + machoiron + silure 1 0,90

Tilapia + silure + heterotis + parachana 1 0,90%

TOTAL 115 100%

a

b

c

d

e

40

Figure 8 : Espèces élevées (a = Tilapia Oreochromis niloticus, b = Heterotis niloticus, c =

Mâchoiron Chrysichthys nigrodigitatus, d = Silures Heterobranchus longifilis, Hetero-clarias et Clarias gariepinus, e = carpe Labeo coubie

 

Extensif

Sémi-Intensif

Rizi pisciculture

41

Figure 9: Systèmes d'élevage utilisant les sous-produits

Figure 10 : Système d'élevage par région utilisant les sous-produits

42

3-1-4-2- Caractéristiques des pratiques aquacoles des différents systèmes

En système semi-intensif d'élevage, seulement 22,2% des fermes disposent d'un cahier de suivi de l'élevage, 36,6% des fermes, n'effectuent pas les pêche de contrôle. Cependant, 100% des fermes trient et sexent le tilapia. La taille de sexage du tilapia est inférieure à 40g chez 80,5% des pisciculteurs (Tableau XIV). Le cycle « reproduction + grossissement » est pratiqué par la majorité des pisciculteurs (65,9%). Les sous-produits sont distribués régulièrement par les pisciculteurs. La quantité à distribuer est estimée à l'aide d'un instrument de mesure par 73,2% des pisciculteurs. En extensif, les pisciculteurs ne disposent pas de cahier de suivi, ne trient pas et ne sexent pas le tilapia. Ils distribuent les sous-produits de façon occasionnelle. Une portion de 78,8% de pisciculteurs en système extensif utilise un instrument de mesure pour quantifier l'aliment à distribuer. Parmi eux, 43,9% effectuent les pêches de contrôle. En rizi pisciculture, les pisciculteurs ne disposent pas de cahier de suivi de production et ne trient pas les poissons. Cependant, 50% effectuent les pêches de contrôle, 68,7% sexent le tilapia. Parmi ceux-ci 37,5% sexent le tilapia à une taille inférieure à 40g et le cycle de production pratiqué dans la majorité des cas est la « reproduction + le grossissement ». Un total de 62,50% distribue régulièrement l'aliment aux poissons et 75% utilisent un instrument de mesure pour déterminer la quantité de sous produits à distribuer aux poissons.

3-1-4-3- Evaluation des paramètres de croissance, de production et d'économie

Les résultats de croissance de production et d'économie des pisciculteurs qui utilisent les sous-produits pour nourrir les poissons sont consignés au Tableau XV. La plupart des paramètres étudiés varie significativement (p < 0,05) avec le système de production. Les poids marchands tilapia, les GMQ tilapia, l'intensité de nourrissage, les quantités d'aliments distribués, la production totale, le rendement, les coûts d'aliment utilisé, le coût de production lié à l'aliment, les valeurs de production et les prix de vente tilapia obtenus sont significativement plus élevés (p < 0,05) en système semi intensif par rapport aux deux autres systèmes. A l'inverse, la durée de production de poissons marchands est plus élevée (p < 0,05) en système extensif (11,31 #177; 0,96 mois) que les autres systèmes. Les poids moyen marchands, les GMQ et les prix de vente de heterotis et de silure ne sont pas influencés par le système d'élevage.

43

Tableau XIV : Pratiques aquacoles par système des pisciculteurs qui utilisent les sous-produits agro alimentaires

Paramètres

Semi-intensif n = 41 (%)

Extensif
n = 66 (%)

Rizi pisciculture
n = 8 (%)

Existe-t-il un cahier de suivi d'élevage ?

 
 
 

Oui

22,2

-

-

Non

78,0

100

100

Total

100

100

100

Le pisciculteur fait-il des pêches de contrôle ?

 
 
 

Oui

63,4

43,9

50

Non

36,6

56,1

50

Total

100

100

100

Le pisciculteur fait-il le tri des poissons ?

 
 
 

Oui

-

100

-

Non

100

-

100

Total

100

100

100

Le pisciculteur fait-il le sexage du tilapia ?

 
 
 

Oui

-

100

68,7

Non

100

-

31,3

Total

100

100

100

Si oui à quelle taille il fait le sexage du tilapia

 
 
 

Moins de 20g

12,2

-

-

20-40g

68,3

-

37,5

40-60g

4,9

-

12,5

60-80g

2,4

-

-

80-100g

4,9

-

-

Plus de 100g

7,3

-

12,5

Total

100

-

62,5

Cycle de production pratiqué

 
 
 

Cycle normal

4,9

-

37,5

Cycle unique

-

100

-

Reproduction + grossissement

65,9

-

62,5

Reproduction + prégrossissement + grossisse

29,3

-

-

Prégrossissement + grossissement

-

-

-

Total

100

100

100

Fréquence de distribution d'aliments

 
 
 

Régulière

-

100

62,5

Occasionnelle

100

-

37,5

Total

100

100

100

Quantification de l'aliment à distribuer

 
 
 

Tableau de rationnement

19,5

-

-

A volonté

4,9

16,7

25,0

Instrument de mesure

73,2

78,8

75,0

Non évaluée

2,4

4,5

-

Total

100

100

100

44

Tableau XV : Paramètres de croissance, de production et d'économie des pisciculteurs qui utilisent les sous-produits en fonction du système d'élevage

Paramètres*

Semi-intensif

(41)

Systèmes

Extensif

(66)

Rizi pisciculture

(8)

Paramètres Croissance

 
 
 

Durée de production (mois)

9,57 #177; 1,57a

11,31 #177; 0,96b

10,38 #177; 1,40ab

Poids marchands Tilapia (g)

302,07 #177; 51,21b

243,62 #177; 35,58a

304,38 #177; 69,20ab

Poids marchands Heterotis

3202,38 #177; 920,66a

2858,14 #177; 353,30a

3593,75 #177; 1025,8a

Poids marchands Silure (g)

2187,50 #177; 1334,63a

1665,63 #177; 918,94a

1500,00 #177; 0,00a

GMQ Tilapia (g/j)

1,06 #177; 0,11b

0,73 #177; 0,12a

0,97 #177; 0,14b

GMQ Heterotis (g/j)

11,46 #177; 3,64a

8,47 #177; 42,48a

11,57 #177; 2,78a

GMQ Silure (g/j)

6,74 #177; 3,63a

5,81 #177; 2,86a

5,56 #177; 0,00a

Paramètres production

 
 
 

Intensité de nourrissage (kg/ha/j)

77,56 #177; 47,01b

8,74 #177; 3,94a

6,86 #177; 5,48a

Quantité mensuelle d'aliments utilisés (kg)

2361,30 #177; 870,81b

190,33 #177; 111,40a

184,63 #177; 178,16a

Quantité d'aliments utilisés par cycle (kg)

24874,08 #177; 9973,67b

1945,37 #177; 1037,25a

1802,88 #177; 1639,61a

Production totale (kg)

3346,88 #177; 2081,35b

554,26 #177; 486,34a

408,50 #177; 135,56a

Rendement (kg/ha/an)

2445,45 #177; 1693,36b

449,76 #177; 214,36a

544,08 #177; 310,50a

Paramètres économiques

 
 
 

Prix aliment (FCFA/kg)

25 #177; 20b

10 #177; 5a

10 #177; 5a

Coût mensuel d'aliment utilisé (FCFA)

65135 #177; 37435b

3325 #177; 1380a

2000 #177; 1680a

Coût aliment utilisé par cycle (FCFA)

709715 #177; 391235b

37310 #177; 17150a

19650 #177; 15235a

Coût de production lié à l'aliment (CFA/kg)

210 #177; 95c

80 #177; 35b

45 #177; 25a

Valeur de production (FCFA/ha/an)

2829875 #177; 2308040b

468730 #177; 251370a

547555 #177; 309025a

Valeur de production totale (FCFA)

4184125 #177; 2492560b

575820 #177; 434510a

412665 #177; 139240a

Prix de vente tilapia (FCFA/kg)

1195 #177; 270b

1025 #177; 220a

975 #177; 70a

Prix de vente Heterotis (FCFA/kg)

1120 #177; 265a

1090 #177; 340a

1000a

Prix de vente silure (FCFA/kg)

1085 #177; 320a

1205 #177; 365a

1350 #177; 212a

Les valeurs portant les mêmes lettres alphabétiques sur la même ligne ne sont pas significativement différentes au seuil de á = 0,05.

45

3-2- DISCUSSION

Les résultats de l'analyse biochimique permettent d'observer que les sous-produits (son de riz, son de blé, son de maïs et farine basse de riz) utilisés par les pisciculteurs pour nourrir les poissons d'élevage sont généralement pauvres en protéines (9,45 - 16,20%) et en calcium (0,89 - 3,41 mg/g), mais riche en fibres (25,17 - 51,54 %) et en phosphore (2,92 - 15,07 mg/g). Ces sous-produits proviennent de produits céréaliers généralement pauvres en protéines et calcium en raison de leur origine végétale (Sauvant et al., 2004, Guillaume et al., 1999). Les faibles teneurs de protéines et de calcium d'une part et les taux élevés en fibres d'autres part pourraient être dus au fait que ces sous-produits sont généralement constitués de fragments d'amidon, de faibles proportions de germes mais en grande partie de péricarpes issus des opérations de décorticage et de blutage des graines (Guillaume et al., 1999). Cependant les compositions biochimiques de ces sous-produits varient en général d'un auteur à l'autre. A ce propos, Guillaume et al. (1999) rapportent des teneurs de 12,8%, 0,07% de calcium et 1,4% de phosphore dans le son de riz. Des teneurs de 15,6% de protéines, de 0,15% de calcium et 0,93% de phosphore dans le son de blé ont été rapportées par ce même auteur. Sauvant et al. (2004) rapportent les taux de 10,8% de protéines, 4,7 mg/g de calcium, 2,9 mg/g de phosphore dans le son de maïs. Des teneurs de 14,8% de protéines, 1,4 mg/g de calcium et 9,7 mg/g de phosphore dans le son de blé ont été rapportés par les mêmes auteurs. De même, 13,8% de protéines, 0,8 mg/g de calcium et 16,1 mg/g de phosphore ont été rapportés dans le son de riz. Abariké et al. (2012) rapportent des teneurs de 6,68% de protéines, 31,47% de fibres dans le son de riz. Ces différences de compositions des sous-produits d'un auteur à l'autre d'une part et entre nos résultats et ceux rapportés par ces différents auteurs pourraient être du aux différences de composition de ces sous-produits (taux de fragment de germe, de balles et de péricarpe) qui peuvent être influencés par le matériel et le procédé de production.

L'utilisation de sous-produits dans l'alimentation des poissons pourrait s'expliquer par leur production locale, leur forte disponibilité et leurs coûts faibles dus au fait que certaines céréales telles que le riz et le maïs sont produits localement, donc disponibles presque toute l'année dans la sous-région de l'Afrique de l'Ouest (PRESAO 2011, Mendel et Bauer, 2013). De plus, l'utilisation de sous-produits agricoles à été vulgarisée dans les projets de développement de

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l'aquaculture initiés en Côte d'Ivoire depuis les années coloniales. Ce qui expliquerait leur fréquence élevée sur les fermes piscicoles. Selon Brechbühl (2009) et Crentsil et Ukpong (2014), ces pisciculteurs sont en général des planteurs de café, de cacao, d'huile de palme, et d'autres cultures pour qui la pisciculture est une seconde activité. De ce fait, ils s'investissent peu dans la pisciculture et donc dans l'alimentation des poissons d'élevage. Nos travaux ont montré qu'une forte proportion de pisciculteurs agriculteurs ivoiriens (Autochtone et allochtone) utilise les sous-produits pour nourrir les poissons d'élevage en système extensif dans les zones rurales. Les pisciculteurs sont localisés en majorité dans les régions du Goh, de la Nawa, de la Marahoué, et du Haut Sassandra. Ces régions ont été les zones de projets d'appui au développement de l'aquaculture orientés vers les systèmes extensif d'élevage. A l'inverse, le système d'élevage semi-intensif à été promu par les projets d'appui à la professionnalisation piscicole dans les régions du sud (Sud Comoé) et de l'Est (Indénié Djuablin) (MIPARH, 2008).

La faible valeur nutritionnelle des sous-produits par rapport aux besoins des espèces élevées variant entre 25-55% (protéines), 4-10% (lipides), 25-40% (glucides), 15-25 kJ/g d'énergie, 1622 mg/kJ (protéines/énergie) et 0,7-1 (calcium/phosphore) avec des taux de fibres et de cendres inférieurs à 10% (Jaucey et Ross, 1982, New, 1987, Guillaume et al., 1999, Lazard et al., 2007, Edwin Robisson et Li, 2008) justifieraient les longues durées de production, les faibles poids marchands tilapia et les gains moyens quotidiens inférieurs à 1,5g/j. En effet, les protéines fournissent les acides aminés essentiels et l'énergie nécessaire aux fonctions vitales, à l'entretien, à la croissance et à la reproduction des poissons (Guillaume et al., 1999). Les aliments pauvres en protéines entrainent donc des retards de croissance. De plus, les fibres ne sont pas digérées par les poissons quelque soit l'espèce élevée (Burel et Medal, 2014). En effet, les fibres lors de la digestion de l'aliment peuvent se lier aux nutriments tel que les lipides, les protéines et les minéraux et réduire leur biodisponibilité (Shah et al., 1982 ; Ward et Reichert, 1986). A l'inverse, les teneurs en fibres de l'aliment en proportion recommandée (moins de 10%) peuvent améliorer la croissance des poissons car elles constituent un lest dans le bol alimentaire qui régule la vitesse du transit intestinal (NRC, 2011). Aussi, les résultats permettent t'ils de constater que les sons de maïs et de blé les plus riches en fibres sont utilisés sous forme de poudre grossière (taille moyenne du grain variant entre 0,81 et 1,01), ce qui pourraient augmenter les difficultés de

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digestion (ballonnement), réduire l'accessibilité des nutriments et causer des retards de croissance et des mortalités chez les poissons.

Toutefois, l'amélioration des paramètres de croissance de production et d'économie avec une intensité de nourrissage soutenue en système semi-intensif laisse penser que les sous-produits peuvent améliorer la productivité des étangs piscicoles. Cette intensité de nourrissage soutenue, contribue à la mise en place d'une alimentation naturelle composée de zooplancton, de phytoplancton, d'insectes, de mollusques et de tous les organismes benthiques de petites tailles disponibles comme alimentation d'appoint pour les poissons (Dabbadié, 1996). Par ailleurs, l'abondance d'aliment naturel dans les étangs en rizi pisciculture due à l'association riz poissons associée à la distribution régulière de sous-produits pourrait expliquer l'amélioration des paramètres de croissance dans ce système par rapport au système extensif (Avit et al., 2012). De plus, le nombre élevé de salariés et d'opérateurs économiques en système semi-intensif qui respectent un minimum de bonnes pratiques de production a positivement influencé la croissance des poissons.

48

CONCLUSION ET PERSPECTIVES

Les sous-produits agro-alimentaires sont utilisés en majorité dans les régions du Moronou, du Haut Sassandra, du Gôh, de la Nawa et de la Marahoué par les pisciculteurs agriculteurs ivoiriens en systèmes extensif en zone rurale. Ils sont utilisés sur les fermes d'élevage de tilapia, de silure, d'hétérotis, de mâchoiron, de carpe et de parachana à tous les stades de production. Aussi, les bonnes pratiques de production et d'alimentation des poissons sont peu connues et pratiquées sur la majorité des fermes qui utilisent les sous-produits pour nourrir les poissons d'élevage. Les durées de production sont élevées, les GMQ et les poids marchands tilapia sont en général faibles. Les faibles poids marchands enregistrés sur les fermes en général indiquent la nécessité de mettre à la disposition des pisciculteurs en système semi-intensif, des aliments de qualité pouvant couvrir les besoins de croissance des poissons élevés. Aussi la promotion de la pisciculture semi-intensive auprès des salariés et opérateurs économiques augmenterait la capacité des pisciculteurs à utiliser des aliments de qualité afin d'améliorer les poids marchands et de maximiser la production. De plus la formation des pisciculteurs aux bonnes pratiques d'alimentation et de production améliorerait la production des fermes piscicoles.

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