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Incidence du climat politique sur les activités socioéconomiques des cultivateurs de mayangose.


par SYONGOSyongo KAMBALE
Université du CEPROMAD/ KISANGANI - Licence en Management et Sciences  2018
  

Disponible en mode multipage

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REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
ENSEIGNEMENT, SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE
« E.S.U »
UNIVERSITE DU CEPROMAD
« UNIC/BENI »

FACULTE DE MANAGEMENT ET SCIENCES ECONOMIQUES

INCIDENCE DU CLIMAT
POLITIQUE SUR LES ACTIVITES
SOCIAUX ECONOMIQUES DES
CULTIVATEURS DE MAYANGOSE

PAR :

KAMBALE SYONGO Robert

Mémoire présenté et défendu en vue de l'obtention du Grade de Licencié en Management et Sciences Economiques Orientation : Gestion des Ressources Humaines Directeur : KANDUKI MBUSA

Chef de Travaux

ANNEE ACADEMIQUE 2017 - 2018

ii

EPIGRAPHE

« Celui qui marche en pleurant quand il porte la semence, revient avec allégresse, quand il porte ses gerbes ». PS 126,6.

iii

DEDICACE

A notre chère épouse, Mughole Kavira pour le soutien pendant toute notre période d'étude ;

A nos chers parents Arnold Kasereka et Masinda Katsuva pour leur sympathie.

Au couple Muhini Blaise, Tite Syauswa et Aimé Kahighana pour leur encouragement et soutiens combien de fois louable.

A nos enfants Ignace Nzanzu, Apollinaire Kambale, Elie Kasereka et Raphaël Kakule pour tant de privation et des sacrifices consentis. Que ce travail comble le vide Affectif.

iv

REMERCIEMENTS

Au terme de notre recherche, qu'il nous soit permis de présenter nos remerciements à l'Eternel Dieu Tout Puissant pour l'intelligence et la force reçues tout au long de notre recherche.

Nos remerciements s'adressent aux autorités académiques de l'Université du CEPROMAD/Beni pour l'enseignement de Qualité.

Nous tenons à remercier particulièrement Monsieur le Chef de Travaux KANDUKI MBUSA, Directeur du présent mémoire pour ses remarques, conseils de haute facture scientifique ayant abouti à la confection de cette oeuvre.

A nos compagnons de lutte : Blaise Muhini, Noëlla Kambere, Noëlla Badesire, Jonathan, Félix, Dino, Jeanjack, Sandra, Léon Kuhimba, Grace, Sabuni, Kasuki, Kisunzu, Katibu Norbert, John, Eric Ndayangu et tous les camarades de L2 MASCIE, qu'ils découvrent ici l'expression de notre bonne camaraderie.

Enfin, nous remercions, nos frères et soeurs, beaux frères et belles soeurs, nos neveux et nièces, nos oncles et tantes, tous ceux là, qui ne sont pas cités nommément ici, trouvent l'expression de notre profonde reconnaissance.

V

SIGLES ET ABREVIATIONS

L2 MASCIE : 2e Licence Management et Sciences Economiques

RCD/K-ML : Rassemblement Congolais Pour la Démocratie,

Kisangani-Mouvement de Libération

RDC : République Démocratique du Congo

TFC : Travail de fin de Cycle

UNIC : Université du CEPROMAD

PNVi : Parc National de Virunga

% : Pourcentage

K : Nombre des classes

D : Etendue de la variation

Xmax : Age élevé

Xmin : Age inferieur

A : Amplitude

L1 : Limite inférieure

L2 : Limite supérieure

n : Taille de l'échantillon

X : Moyenne

1

INTRODUCTION

1. ETAT DE LA QUESTION

Le climat politique de notre pays attire l'attention de plus d'une personne. En effet, certains chercheurs se sont déjà intéressés à ce domaine politique. Aussi, il sied de rappeler que le climat politique du milieu n'est toujours pas sans influence sur la situation économique.

Ces différentes situations ne laissent pas indifférents certains chercheurs. A titre illustratif, nous pouvons citer les travaux réalisés par KAMBALE MUKIRANIA, JECHONIE MUSA pour ne citer que ceux-là.

KAMBALE MUKIRANIA, dans son étude sur l'exploitation anarchique du Parc National de Virunga, plus particulièrement le cas de MAYANGOSE, s'est penché sur les raisons qui poussaient les paysans à l'exploitation multidimensionnelle du PNVi.

Il pensait que la population était manipulée par les politiciens qui cherchaient à rétablir leurs confiances. A l'issu de ses analyses, il a compris que la sensibilisation liées à l'importance du Parc avait échoué, l'encadrement technique en matière agronomique par le pouvoir public pour l'exploitation raisonnée de la chefferie n'avait jamais été initiée pour la protection des aires protégées1.

Quant à JECHONIE MBUSA, dans son étude sur l'attitude de la population détruisant le Parc National de Virunga face à l'opération de réhabilitation des limites Authentiques. Tout en considérant la nature avec sa valeur et le rôle que joue le parc national, la destruction de ce patrimoine lui a amené à se demander pourquoi la population s'attaquait au PNVi.

Il pensait que l'attitude de la population serait favorable si l'on arrivait à réhabilité les limites régies par les décrets loi du 26/11/1934 et du 12/11/1935 en assurant l'encadrement technique et financier de celle-ci dans les actions de développement au tour du parc pour une bonne gestion participative.

1KAMBALE MUKIRANIA, Exploitation anarchique du Parc National de Virunga, cas de Mayangose, TFC, inédit, ISDR/BENI, 2015.

2

Il a conclu qu'un bon nombre de personnes étaient prêtes à quitter le parc sous certaines conditions posées. Il a même proposé un projet axé sur la procédure à utiliser pour amener la population sur la gestion participative du Parc, se prendre en charge pour arriver à améliorer les conditions de vie socio-économique de tout riverain du parc à BASONGORA et à MALAMBO2.

De la lecture des travaux de nos prédécesseurs, il ressort que la plupart d'entre eux se sont plus penchés sur l'aspect conflit en matière de limites du Parc National de Virunga. Personne d'entre eux ne s'est préoccupé de l'aspect économique ou du manque à gagner engendré par ce climat conflictuel ou la situation politique du milieu. C'est donc cet aspect qui constitue l'objet de notre étude.

2. PROBLEMATIQUE

Au cours de ces deux derniers siècles, il s'est développé au monde une nouvelle forme de criminalité à grande échelle justifiée le plus souvent par les intérêts d'ordre économiques, social et politiques3. Cette situation n'épargne donc aucun continent.

Cependant, l'Afrique noire, composée essentiellement des pays sous-développés est dans une situation pire et plus inquiétante. Cette situation n'est donc pas sans effet sur l'agriculture et l'économie Africaine. Ce qui entraine parfois la misère du peuple dans les milieux concernés4.

En effet, en Afrique, l'exploitation agricole, structurée parfois autour des familles, est aujourd'hui confronté à des sérieuses menaces de guerres, de crises de légitimité du pouvoir. Cette dernière a occasionné de conséquence grave sur l'agriculture paysanne5.

Pourtant, certains pays comme la RDC avec plus de 70% de sol arable, d'après certains auteurs, serait un grenier et pouvait nourrir plus de deux milliards des personnes dans le monde.6 L'agriculture constituerait ainsi la priorité absolue pour le développement de ce pays.

2JECHONIE MBUSA THALIHALYA, Attitude de la population détruisant le Parc National de Virunga face à

l'opération de réhabilitation des limites Authentiques, TFC, inédit, ISDR/BENI, 2015.

3SAMIR AMIN, Théories du capitalisme mondial, Paris, 1997

4Idem

5PIETTRE, André, Pour comprendre la vie économique, tome I, Dalloz, Paris, 1971, p82

6WAUTHY, E. et Cie, Principes d'économie politique, édition Hachette, Paris, 1995

3

Cependant, du point de vue développement humain, la population congolaise est totalement privée de possibilités de choix et d'opportunité d'encadrement de la masse paysanne empêchée souvent par son épanouissement7.

L'agriculture est donc un préalable non seulement pour le bien-être social, ainsi aussi pour le développement de tout un peuple. De ce fait, il faudrait relever la dimension politique de la pauvreté à partir de laquelle toute politique de développement doit être construite8. Au-delà de cette politique, le système d'inégalité, les barrières sociales la vulnérabilité des personnes, l'ignorance créent un déséquilibre au regard de la politique agricole qui entraine parfois une crise sociale et ipsofacto la pauvreté9.

Cette situation n'épargne guerre certains pays africains. En RDC, et plus particulièrement dans la province du Nord-Kivu, jusqu'à ce jour l'Est de la RDC vit dans une situation conflictuelle. Pour mémoire depuis 2013.

C'est pourquoi, nous voulons connaitre les effets de cette situation politique (sécuritaire) sur les activités des agriculteurs de ce milieu. En d'autres termes, de quelle manière le revenu de ces agriculteurs a-t-il évolué durant cette période cible.

3. HYPOTHESE

D'après CLAUDE BERNARD, l'hypothèse de recherche est une idée directrice, une tentative d'explication des phénomènes, formulée au début de la recherche et destiné à guider l'investigation, puis à être abandonnée ou maintenu d'après les résultats livrés10.

L'hypothèse c'est aussi une proposition de réponses admise comme donnée d'un problème ou pour la démonstration d'un théorème. En d'autre terme c'est une réponse admise provisoirement avant d'être soumise au contrôle d'expérimentation11.

Pour faire l'objet de la vérification empirique, une hypothèse est vérifiée, testée puis revêtue d'un caractère de généralité et doit accepter des

7FERGUSON, et Cie, Théorie microéconomique, traduit de la porte, Economica, Paris, 1982, p37 8SAMUELSON, Paul, l'économie, Vol.2 Coll, Gaël FAIN, éd. A. Coin, Paris, 1967, p23 9BAUDIN, Louis, Manuel d'économie politique, Vol.2, Librairie générale de droit et jurisprudence, p.87 10CLAUDE BERNARD ; Méthodes des sciences sociales, éd. Dalloz, Paris, 1992, P.37 11ATLAIN N., Dix outils clés du cyber recruteur, Go éditions, Paris, 2000, p.122

4

énoncées contraires qui sont théoriquement mise en question susceptible d'être vérifié.

Partant de nos observations, nous pensons que le climat politique du milieu entrainerait un manque à gagner, ce qui engendrerait ipso facto une diminution sensible du revenu des ménages.

4. CHOIX ET INTERET DU TRAVAIL

Le choix de la présente recherche n'est pas un simple fait du hasard. Elle est réalisée pour des objectifs bien déterminés. En effet, nous nous sommes attirés par la rareté de certains produits agricoles et du manque à gagner des cultivateurs de MAYANGOSE qui constituent pour nous une source importante de l'économie politique.

Sur le plan pratique, le travail aura donc pour intérêt d'inspirer plus particulièrement la conscience de toute personne ayant les capacités à pratiquer l'activité agricole qui constitue la priorité absolue pour le développement de notre milieu de manière générale que la situation politique (sécuritaire) a toujours influencé sur les activités agricoles du milieu ; ce qui signifie que l'économie dépend de la politique et vice versa.

Sur le plan scientifique, ce travail constitue un document de référence pour les chercheurs qui souhaiteront mener des investigations dans le domaine similaire.

5. METHODES ET TECHNIQUES

a) Méthodes12

D'une manière générale, la méthode est définie comme la marche à suivre pour conduire notre pensée et atteindre nos objectifs. Etant donc la principale voie de recherche scientifique, ainsi que l'ensemble des opérations intellectuelles par lesquelles une discipline cherche à appréhender les vérités qu'elle poursuit, les démontrer et les vérifier, nous avons utilisé les méthodes suivantes :

1) La méthode qualitative : Elle nous a été utile pour appréhender le comportement de nos enquêtés et de nos variables d'étude, ainsi que la nature de nos conclusions tirées.

12Dictionnaire Universel, S.V. « méthode », éd. Hachette, 2008

5

2) La méthode quantitative : Elle nous a servi à traiter les données chiffrées ; cette méthode est objective contrairement à la précédente qui revêt un caractère subjectif. Dans cette optique, les données de notre recherche ont été quantifiées, analysées et interprétées à travers différents tableaux et graphiques.

3) La méthode comparative : Elle est relative à l'établissement d'une comparaison entre deux situations pour en chercher les différences ou les ressemblances. Au cours de nos investigations, cette méthode nous a permis de comprendre l'évolution du degré de la production agricole par rapport à la situation politique du milieu.

b) Techniques

La technique est, selon RONGERER P., un outil dont se sert le chercheur pour récolter les données qui doivent faire l'objet d'analyse en vue de confirmer, de nuancer ou d'infirmer ses hypothèses émises. C'est donc une armée au service de la méthode, permettant d'appréhender la réalité.

Dans ce cas, nos différentes méthodes de recherche ont été appuyées, tout au long de nos investigations, par les techniques ou procédés ci-après :

- La technique d'entretien : c'est une conversation entre un
chercheur et l'enquêté avec un but d'obtenir un résultat donnée. Il nous a aussi facilité la collecte des données de notre thème de recherche ; dans la logique de sa typologie suivante : les entretiens libre et dirigé.

- La technique documentaire : elle a trait à la documentation,
c'est-à-dire à la recherche des documents pour appuyer une étude.

- La technique d'observation: Elle nous a permis de contacts
directe avec nos enquêtés sous différentes formes: L'observation spontanée ou libre et dirigée

6. DELIMITATION DU TRAVAIL

Dans le souci de notre étude portant sur Incidence du climat politique sur activités socio-économiques des agriculteurs de Mayangose nous nous sommes limités à la population quelque que soit son lieu de

6

provenance mais qui est enregistré au sein de l'UAPCO/BENI au compte de Mayangose. Sachant que cette structure de cultivateur héberge les cultivateurs de tous les axes de la ville de Beni.

Il ressort que la plupart de nos prédécesseurs se sont plus penchés sur l'aspect conflit en matière de limites du Parc National de Virunga. Personne d'entre eux ne s'est préoccupé de l'aspect économique ou du manque à gagner engendré par ce climat conflictuel ou la situation politique du milieu. Cependant, notre étude commence à partir de l'année 2010 jusqu'à la fin de l'année 2017.

7. SUBDIVISION DU TRAVAIL

Hormis l'introduction et la conclusion, ce travail a 3 chapitres : le premier chapitre porte sur l'Approche conceptuel. Le deuxième présente la méthodologie du travail ainsi que le champ d'investigation, enfin le dernier se consacre à la présentation, l'analyse des données et l'interprétation des résultats obtenus.

8. DIFFICULTES RENCONTREES

Pour réaliser ce travail, nous nous sommes buté à des multiples problèmes. Dans la plupart des cas la rédaction pour tout travail scientifique connait plusieurs difficultés. Ainsi, ces dernières se rapportent d'abord sur la collecte des données surtout que ces dernières sont récoltées auprès des personnes frustrées, le désintéressement de quelques enquêtés à notre questionnaire ; ensuite, nous nous sommes buté à la difficulté de trouver les ouvrages spécialisés qui cadrent avec notre sujet. Enfin, les contraintes d'ordre temporaire, financier ont constitué un ralenti à la réalisation de cette oeuvre.

7

CHAPITRE PREMIER : APPROCHE CONCEPTUEL

Ce chapitre est consacré à la définition de quelque concept clefs relatifs à notre thème de recherche. En effet, certains termes peuvent prêter à des confusions.

Ainsi, pour dissiper cette équivoque, il nous est utile d'expliciter quelques termes, en l'occurrence, les concepts : Activités économiques, secteurs économiques, le circuit économique, les agents économiques, etc.

I1. LES ACTIVITES ECONOMIQUES

a) La Production

Généralement, produire dans le langage vulgaire, c'est créer quelque chose de matérielle, accroitre la quantité des biens comme en agriculture et les transformer matériellement comme dans l'industrie13.

Les physiocrates avaient de la production, une conception très restrictive. Pour eux, la production impliquait la création d'une substance neuve14. Toute autre activité devenait stérile.

Adam Smith, identifiait la production comme étant une fabrication d'objets vendables. Pour lui, seul le travail est véritablement producteur. Dans la science économique actuelle, produire c'est « rendre un objet apte à la satisfaction d'un besoin ». C'est créer des utilités nouvelles à l'occasion de la transformation d'objets matériels ou à l'occasion des services vendus. Le commerce rentre ainsi dans la sphère de la production. Cette théorie consiste à analyser comment l'entreprise combine les différents facteurs de production (inputs) pour obtenir un produit donné (output) d'une manière économiquement efficiente étant donné l'état de la technologie.

Le calcul économique du producteur peut se résumer dans la question suivante : « comment maximiser la production pour une dépense donnée sur les inputs, ou ce qui revient au même, comment minimiser la dépense sur les inputs pour une production donnée ?

13 C.T. KANDUKI MBUSA, Economie Politique, Cours inédit, G1, UNIC/BENI, 2016, P., 28

14 Idem, P., 32

8

b) Les facteurs de production

Les facteurs de production peuvent être fixes ou variables. Il est possible de le combiner dans la proportion fixe ou variable. Un facteur fixe est un facteur qui ne peut être varié ; c'est-à-dire ni augmenté ni diminuer lorsque les conditions du marché exigent un changement instantané dans la production ; tandis qu'un facteur de production variable est celui qui peut être varié instantanément en réponse aux changements désirés dans la production15. En supposant constant l'état de la technologie, on ne peut concevoir une augmentation ou une diminution de la production correspondant à plusieurs facteurs variables.

Par proportion fixe, il faut attendre qu'il n'existe qu'un seul ratio de facteur qui puisse être utilisé pour produire un bien donné. Par proportion variable, il faut entendre qu'il existe plusieurs ratios de facteurs ; c'est-à-dire plusieurs façons de combiner les facteurs pour obtenir une production donnée.

c) La production avec un seul facteur de production variable

La loi de rendements non proportionnels

Toute production exige la combinaison de plusieurs facteurs fixes et variables. Mais les économistes ont fini par trouver la loi de rendements non proportionnels. Cette loi, mise au point par Turgot (un des physiocrates) dans le cadre de la production agricole, a fini par trouver des applications dans d'autres secteurs de l'économie d'où la loi des rendements non proportionnel qui s'énonce comme : « toutes choses restant égales par ailleurs, lorsque l'on combine avec un ou des facteurs fixes des unités de plus en plus nombreuses d'un facteurs variable, la quantité par unité de facteur variable augmente d'abord, atteint au maximum, puis diminue »16.

d) La production avec deux facteurs de productions variables 1) Isoquant

L'hypothèse de production avec deux facteurs variables permet de définir les courbes d'isoproduit ou courbes d'indifférence du producteur. Un isoquant se définit comme le lieu géométrique des points représentant les

15 CT. KANDUKI MBUSA, Op.cit. P.,36

16 Idem, p., 38

9

combinaisons des facteurs qui procurent le même volume d'output (production) contrairement à la courbe d'indifférence du consommateur ; l'isoquant représente une mesure cardinale de la production.

L'isoquant a une perte négative, cela implique que si l'entreprise diminue l'emploi de l'un des facteurs, elle doit nécessairement augmenter l'emploi de l'autre facteur pour maintenir constant le volume d'output.

2) Isocoût

Supposons que le prix des facteurs de production ne varie pas. Dans ce cas, nous aurons des différents achats pour une même somme d'argent. D'où, des combinaisons possibles d'achats des facteurs de production pour une somme d'argent. La représentation des différents coûts des facteurs de production correspondant aux différents niveaux d'isoquants nous donne les isocoûts. Chaque point d'une courbe représente le coût total, la pente représente le rapport entre le prix du capital et celui du travail. Les courbes ainsi obtenues sont des « iso coûts ».

Il donne également le niveau maximum de rendement qui peut être produit pour un coût total donné de facteurs de production. Le lieu géométrique des points de tangence entre isoquant et isocoût (avec des prix de facteur de production maintenu constant) est appelé le sentier d'expansion. Dans la théorie néoclassique du producteur, un isocoût est une droite représentant toutes les combinaisons des facteurs de production caractérisées par le même coût total17. Bien que similaire à la contrainte budgétaire dans la théorie du consommateur, l'utilisation de la droite d'isocoût concerne la minimisation des coûts de production, par opposition à la maximisation de l'utilité. Pour les deux intrants de production travail et capital, avec leur coût fixe unitaire, l'équation de la droite d'isocoût est : La droite d'isocoût est combinée avec la carte d'isoquants pour déterminer le point de production optimale à n'importe quel niveau de production donné. Plus précisément, le point de tangence entre toute isoquant et une droite d'isocoût donne la combinaison des facteurs de production la moins

17 MUHINDO MUSONGORA, Macroéconomie, cours L1, UNIC-BENI, 2017, P22

10

coûteuse que peut produire le niveau de la production associée à cette isoquant.

I.2. LES COUTS

Les coûts sont des sommes que 1`entrepreneur doit payer aux propriétaires des facteurs de production pour pouvoir utiliser les matières premières et les services de ceux-ci.

Exemple : le loyer des immeubles, le prix des matières premières, le salaire des ouvriers, l'amortissement des machines, ... naturellement, nous distinguons :

? Les coûts fixes (CF): sont ceux qui ne sont pas affectés ou ne
concernent pas la variation de production. Si la production tombait à zéro (courte période).

Exemple : Les charges du personnel de direction, les assurances, les frais loyers, etc.

? Les coûts variables (CV):sont ceux dont le montant varie avec la
production. Donc, ils varient en fonction directe de la production. Exemple: le salaire des manoeuvres, le coût des matières premières et de l'énergie.

? Le coût total (CT) : est la somme des coûts fixes et des coûts
variables. D'où, il est noté comme suit : CT = CFT+CVT.

? Le coût moyen (CM) : sont des coûts par unité produite. Ils sont
calculés comme suit :

- Coût fixe moyen (CFM) = CFT

- Coût variable moyen (CVM) =

Il existe une relation entre le coût variable moyen et le rendement. En effet, le coût imputable à un facteur de production dans le coût variable moyen est inversement proportionnel au rendement de ce facteur. Exemple: si le rendement des ouvriers croit et que le salaire est fixe, les charges des salaires par unité diminuent; par contre si le rendement décroît, ces charges augmentent. Raison pour 1aquelleRF = Q.

11

Ainsi, si la quantité Q augmente, les CVM diminuent ; et si la quantité diminue, les CMV augmentent.

Graphique n° 1 : Représentation des isocoût et isoquants.

K

Isocoût

Isoquant

B B' B» L

Le pouvoir que détient l'entreprise sur les facteurs de production

I.3. LES FACTEURS INFLUANCANT LE VOLUME DE LA PRODUCTION

Dans chaque entreprise, l'utilisation optimale de facteur de production dépend en partie des buts que chacune d`elle poursuit et des objectifs politiquement fixés à atteindre. Divers facteurs influencent le volume de la production. Retenons les plus essentiels :

La population : Dans les conditions normales, plus la population consommatrice est nombreuse, plus la production et la consommation sont élevées.

12

L'instruction : Développe les facultés intellectuelles (l'attention, la mémoire, l'intelligence et le raisonnement) qui favorisent la productivité du travail.

L'Etat: Intervient d'une façon générale comme entrepreneur ; il intervient aussi dans la production des biens et services ainsi que dans la circulation, la répartition et la consommation. Cependant, ce rôle est controversé par plusieurs écoles :

Les socialistes : sont favorables à une large intervention de l'Etat tandis que les Libérales s'y opposent et d'autres écoles admettent une intervention mitigée de l'Etat.

I.4. LE CARTEL

Est une association entre producteurs du même produit restants indépendants juridiquement, techniquement et financièrement mais non commercialement dont le but diffère suivant le type du Cartel.

a) Buts du Cartel

Il y a des cartels dont le but est d'obtenir des prix rémunérateurs en diminuant la concurrence par des ententes relatives :

- A la fixation de la production = cartel de contingentement,

- A la fixation du prix d'achat maximal (cartel d'achat),

- A centraliser les commandes dans un bureau central qui en fait une répartition convenue (cartel de répartition des commandes),

- Répartir les bénéfices (cartel de répartition des bénéfices),

- Acheter et revendre la production des marchandises; les bénéfices

étant ensuite répartis (cartel commercial).

b) Conditions de réussite du cartel

L'uniformité des produits : Le cartel est plus facile à constituer pour les matières premières et les produits mini-oeuvrés que pour les biens de consommation qui présentent une grande variété.

Cependant, il faut qu'il y ait entre producteurs une certaine égalité de condition de fabrication et des prix brut car une entreprise plus forte que ses concurrents préférera ne pas entrer dans un cartel et de demeurer libre, de lutter contre elles dans l'espoir de parvenir à les éliminer. Il faut également que, si l'on élimine la concurrence dans la production, qu'il

13

n'existe pas en dehors, une autre production aisément substituable à des prix plus faibles et qui réussirait à faire concurrence au secteur cartellisé.

Enfin, il faut obtenir1'adhésion au moins de 9/10 des producteurs; sinon, les autres continueraient avec la concurrence en baissant les prix et ainsi faire « claquer » le marché.

c) Effets du cartel

- Absorber et intégrer les commerçants devenus des simples
commissionnaires, vendant pour le compte de l'entreprise cartellisée ou même simplement, en cas de bureau de vente, les représentants régionaux et locaux de ce Bureau.

- Opérer une concertation, c'est-à-dire que 1'entreprise industrielle
fournira plus d'efforts afin de gagner au maximum de la convention avec les entreprises concurrentes.

Une conséquence lointaine est négative ; mais certaine du cartel est l'affaiblissement du secret des affaires.

I.5. LE TRUST.

Elle est une fusion des entreprises produisant les mêmes produits en vue de lutte contre la concurrence et par conséquent, constituer une seule et grande entreprise monopolistique. Exemple: SAIBU et SAVON SAFI peuvent fusionner leurs industries.

a) Les associations professionnelles :

Elles cadrent avec les manoeuvres spéculatives :

1. Les Corners : Sont des syndicats des spéculateurs secrets qui ont pour but l'achat des stocks disponible d'une marchandise sur un marché et les vendre a quantité limitée à des prix de monopole. Par conséquent, il y a hausse du prix et étranglement des vendeurs.

2. Les rings (cercle): entente ayant pour but la hausse du prix de certaines marchandises suite à des achats massifs.

14

I.6. LE CIRCUIT ECONOMIQUE

a) Définition : Le circuit économique est la représentation schématique des flux d'échanges que réalisent les agents économiques pendant leurs opérations économiques. Chaque flux est caractérisé par sa nature et par son sens du mouvement représenté par convention d'une flèche orientée. Le circuit permet de privilégier les interrelations des acteurs concernant la circulation des flux. Ce dernier se présente de deux manières : les flux réels qui représente le travail et la production ; et le flux monétaires qui représente les salaires et la consommation.

a). 1. Stade de la consommation

A l'origine les hommes éprouvent les besoins et veulent les satisfaire. Tout procède du désir de consommation dans le temps, mais premier dans l'explication. C'est le pôle d'attraction efficace de l'activité économique.

a). 2. Stade de la production

Les biens à consommer doivent être produits et si le stade de production est commandé par le stade de consommation (il est absurde de produire pour produire), il précède ce dernier (on ne peut consommer qui n'a pas été produit).

a). 3. Stade des facteurs de production

Le stade de la production suppose lui-même celui de l'acquisition des facteurs de production. Le rôle du producteur est en effet celui de « combiner les facteurs de production ». Ces facteurs, ce sont les services de ceux qui travaillent, les ressources naturelles les capitaux prêtés par leurs propriétaires et l'organisation de l'entrepreneur. Ces prestations sont échangées contres des rémunérations. Ces rémunérations permettent de se porter en acquéreur au stade de la consommation. Le circuit économique est alors bouclé.

15

Achat des facteurs Rémunération

ENTREPRISES

MARCHE DES FACTEURS
DE PRODUCTION

MARCHE DES BIENS DE
CONSOMMATION

PROPRIETAIRES DES FACTEURS
DE PRODUCTION

Demande et Achat

-Flux monétaire -Flux réel

Rémunération

Consommation : Ménages.

A ce niveau, il est intéressant d'arriver à une division du travail car cela accroitra la production globale. Les stades du circuit économique deviennent distincts et le problème économique devient complexe car exige pour être résolu, une organisation efficace de l'ensemble de la société.

Du point de vue de l'organisation économique de la société, deux grands systèmes sont possibles, deux pôles entre lesquels se situent des organisations concrètes.

1. Le problème est théoriquement conçu et résolu par une seule autorité ou corps délibérant : c'est l'économie centralisée ou « planifiée ». La planification ne vise rien d'autre que la solution aux problèmes économiques d'une collectivité donnée. L'autorité décide de tout : ce qu'il faut produire, comment produire, et comment répartir la production.

2. Le problème n'est pas conçu, ni résolu au niveau global. Chacun (individu, ménage, entreprise) et le résout pour soi. C'est ce qu'on appelle «économie de marché ») ; appelée également « économie libre, capitaliste ou décentralisée ».

16

NB : Le marché est toute mis en contact des candidats acheteurs et des candidats vendeurs. En fin, le marché est l'expression des forces économiques les plus fondamentales et la politique a souvent avantage de contrôler ces forces et à s'appuyer sur elles plutôt qu'à s'efforcer de les supprimer.

I.7. LES FLUCTUATIONS ECONOMIQUES

a) Les cycles économiques18

Les cycles sont des périodes plus ou moins longues caractérisées par une succession de phases de hausse et de la baisse de la production. Ce cycle comporte une phase d'expansion économique (augmentation de la production), une phase de dépression et une phase de reprise.

Plusieurs cycles ont été en évidence. Les cycles décelés par Nicolas KONDRATIEF (1892-1930) se déroulent sur une cinquantaine d'années et comportent une phase de forte croissance des prix et de la production suivie d'une forte baisse.

A l'intérieur de ce cycle longs, on observe aussi des cycles courts d'une dizaine d'années, appelés cycles des affaires qui a été découverts par Clément Juglar.

La croissance économique permet la hausse du niveau de vie moyen dans un pays. La hausse massive du niveau de vie a marqué la société depuis la fin du 18e siècle19.

b) La politique économique

La politique économique désigne un ensemble de décisions prises par les pouvoirs publics afin d'atteindre, grâce à l'utilisation de divers instruments, certains objectifs concernant la situation économique. Ce sont les autorités économiques et monétaires d'un pays qui prennent les décisions de politique économique. Les mesures de cette politique doivent être coordonnées et cohérentes entre elles, il est nécessaire qu'une seule autorité décide ; c'est donc le gouvernement qui, avec l'aide des ministères

18 MUHINDO KIBWANA, Conjoncture économique, cours inédit, L1 MASCIE, UNIC-BENI, 2017.

19 Idem

17

et plus particulièrement du ministère de l'Economie, prend les mesures de politique économique. Certaines décisions de nature monétaire sont prises par une instance indépendante du gouvernement.

La politique économique cherche aussi à modifier l'évolution spontanée ou naturelle de l'activité économique. Elle s'appuie toujours sur une certaine vision, consciente ou non, du fonctionnement de l'économie. Par exemple, la théorie keynésienne qui justifie l'intervention de l'État par le refus du marché

On oppose souvent la politique conjoncturelle, dont l'horizon est de court terme (de quelques mois à une ou deux années), et la politique structurelle, dont les effets se font sentir à moyen et long terme (au-delà de deux ans). Dès lors, la politique conjoncturelle chercherait à maintenir ou à rétablir ce que l'on nomme parfois les «grands équilibres » et cela grâce aux politiques de régulation de la demande (encouragement ou freinage de la demande)20.

La politique structurelle chercherait en revanche à améliorer les structures et les bases de l'économie. On cite, parmi les principales politiques structurelles, la politique de la recherche, la politique des transports, la politique industrielle ou la politique agricole.

c) L'expansion21

Les économistes distinguent souvent l'expansion à la croissance. L'expansion est l'augmentation de la production sans changement important dans les techniques. Les facteurs de production et l'agenceraient général de l'économie et de la société. Elle n'est, de ce fait, qu'un phénomène à court terme.

La croissance économique est accroissement durable de la production globale d'une économie. C'est donc un phénomène quantitatif que l'on peut mesurer. C'est aussi un phénomène de longue période.

En effet, une augmentation brutale et sans lendemain de la production nationale ne correspond pas à la croissance économique. Il ne

20MUHINDO KIBWANA, Op.cit., p25 21 Idem

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faut donc pas confondre croissance et expansion, l'expansion caractérisant une augmentation de la production sur une courte période.

I.8. LES SECTEURS ECONOMIQUES

La vie économique d'une collectivité ou d'une nation est ensemble complexe de relation entre les individus et les institutions effectuant des activités des biens et services, l'investissement et la communication22.

Pour les physiocrates, la production économique impliquait la création d'une substance neuve, dès lors, la seule activité était l'agriculture. Selon Adam Smith, seul le travail est véritablement producteur.

Dans la science économique actuelle, produire c'est créer des unités nouvelles à l'occasion de la transformation d'objets matériels et des services rendus 23 . Selon FOURASTIE J., les activités économiques se subdivisent en secteur d'activités. Le secteur primaire, le secteur secondaire, le secteur tertiaire et le secteur quaternaire.

I.8.1. Le secteur Primaire

Il est celui placé au niveau initial de l'accession au produit tel qu'il peut participer à la consommation finale de biens et services, des matières premières jusqu'à une transformation. Il recouvre l'ensemble de l'agriculture, la pêche et l'élevage.

Dans notre milieu, le secteur primaire est caractérisé par une culture d'autosubsistance grâce à laquelle la population subvient à ses besoins alimentaires.

Dans ce secteur, il développe aussi les activités d'élevages de toutes sortes. L'agriculture traditionnelle est le moteur de la production vivrière dans le pays mais sa faible productivité entraine la paupérisation de la majorité de la population et par conséquent le ralentissement des activités industrielles en moyen est et long terme.

22 Bernier B. Initiation à la macro-économie, éd. du Nord, Paris 1984, P.17

23 P. MAFIKIRI, Cours d'économie rurale générale, G3 économie, inédit, UCG, 2003, P10

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L'agriculture moderne est étrangère au processus de développement national à ces sens que le prix de produit et des facteurs dans ce domaine suivent le rythme du pays.

I.8.2. Le secteur secondaire

Le secteur secondaire comprend : les mines, les industries, les manufacturés et les autres transformations. La structure économique du Congo souffre d'un traumatisme, héritage de la colonisation résultat de la mise en exploitation des ressources minières au détriment de l'agriculture vivrière, de la création des grandes plantations au mépris des paysans.

I.8.3. Le secteur tertiaire

Dans le monde moderne, il sied de noter que de plus en plus les productions sont obtenues pour être consommées au-delà de leurs frontières de réalisation. Ce secteur comprend : l'armée, l'enseignement, la santé. Lorsque l'économie est caractérisée par une sous production des biens et services et une forte autoconsommation, le secteur tertiaire devient parasitaire du secteur primaire.

Par contre, si la production devient abondante, la consommation se fait à un rythme moins important que celui de la production. Ce qui débouche nécessairement à l'augmentation de service de distribution et de la transformation en vue de préserver les qualités intrinsèques des biens produits. C'est ce dernier qui permet le développement du secteur secondaire, et occasionne la création d'emplois qui résulte à une abondance de la main d'oeuvre.

I.8.4. Le secteur quaternaire

Il couvre la nouvelle technologie de l'information et de l'informatique. D'une manière générale, les investissements dans le secteur primaire ont plus d'effets multiplicateurs que le secteur quaternaire. De la structure agricole par exemple dont dépendrait l'organisation de l'économie en RDC, l'évolution de cette structure a été comprise par la désintégration

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des réseaux routières en général, et à l'inefficacité de l'encadrement administratif, agronomique, l'insécurité, ...

I.9. LES AGENTS ECONOMIQUES

Pour faciliter l'étude systématique du comportement des hommes face aux problèmes économiques, 3 types d'agents économiques sont traditionnellement distingués: les ménages, les entreprises et l'Etat. Pour d'autres, on distingue 5 agents économiques : les ménages, les entreprises, les administrations publiques et privées (églises, partis politiques,...), les administrations de sécurité sociale, les institutions financières et le reste du monde.

Ces différents agents économiques participent à l'activité économique soit en produisant, soit en consommant l'activité économique qui consiste à produire, à échanger et à consommer des biens et des services.

A) LES MENAGES

Un ménage est l'ensemble des personnes vivant sous un même toit et qui prennent ensemble ou au nom des autres personnes des décisions financières. Les membres d'un ménage sont aussi des consommateurs. La théorie économique accorde aux ménages certains attributs:

? En premier lieu, les économistes considèrent les ménages comme un seul individu et supposent qu'il prend des décisions logiques ;

? En 2ème lieu, les économistes supposent que chaque ménage s'efforce d'atteindre un but, celui de maximiser sa satisfaction ou son bien-être et son utilité.

? Enfin, les économistes supposent que les ménages sont des détenteurs ultimes des facteurs de production dont ils vendent les services en échange d'un revenu.

Un ménage représente un foyer des personnes vivant sous le même toit et ayant un revenu pour consommer. Ainsi, une famille forme un ménage.

24 KASEREKA MATAMBO, P. Note de cours inédit de correspondance administrative et commerciale, G2 MASCIE, UNIC/Beni, 2010.

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Au sens statistique, un ménage ne peut comprendre qu'une seule personne. Pour les démographes, le ménage est l'ensemble organisé de personnes qui ont une activité économiques et perçoivent des revenus qu'elles utilisent en opération de communication.

1. Types des ménages

V' Les ménages ordinaires

C'est l'ensemble des personnes qui vivent habituellement dans un même logement ou local d'habitation séparé et indépendant. Ce sont essentiellement les familles et les personnes vivant seules à savoir : les célibataires, veufs, divorcés24. C'est encore l'ensemble des personnes qui vivent sous un même toit.

A part les ménages cités ci-haut, on distingue aussi le ménage résident et le ménage non résident. Le ménage résident est celui perçoit des revenus, effectuent des dépenses pendant un an ou plus sur le territoire national.

Exemple : les touristes, les fonctionnaires en missions... ; le deuxième effectuent des opérations économiques sur le territoire national

V' Importance des ménages dans la vie économique

La fonction principale du ménage dans le circuit économique reste la consommation des biens et services produit par les entreprises. Pour certains auteurs comme LARRAUX, les fonctions économiques principales des ménages consistent à fournir des factures de production (force de travail et capitaux) aux autres agents et utiliser les revenus de ces facteurs pour la consommation ou l'épargne.

V' Différence entre ménage et famille

Il règne de confusion entre ces deux concepts : D'après certains économistes, ménage n'est pas forcément une famille, car une famille peut comporter plusieurs ménages.

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D'après Dominique Brohard, la famille se caractérise par un groupe d'individus qui résident ensemble et qui sont unis par les liens d'alliances et de parenté25.

Par contre, le ménage est proche de la famille mais distinct, il retient le critère de coexistence mais pas celui de parenté ou d'alliance. Généralement, le chef du ménage est celui qui décide pour les autres membres du ménage comme chef de celui-ci. Le chef du ménage ne doit pas dépendre du sexe. Il peut être soit un homme, soit une femme et le chef doit avoir les qualités, ainsi que maitriser de soi.

Pratiquement, le chef du ménage est celui qui apporte des ressources pour la survie de celui-ci. C'est celui qui planifie les activités, les organises, les coordonnes, les contrôles, les commandes,...

V' La consommation

Pour vivre, l'homme doit satisfaire un certain nombre des besoins dont les uns sont primaires et les autres sont secondaires. La consommation est l'utilisation d'un service, la destruction d'un bien pour répondre à un besoin. Pour rappel, le besoin : c'est un sentiment de privation, un manque qui crée un désir de quelque chose. Les besoins sont multiples, facultatifs et illimités.

V' Le besoin primaire

Les besoins primaires appelés aussi fondamentaux ou besoins vitaux, sont ceux dont la satisfaction est indispensable à la vie ; ils peuvent être d'ordre alimentaire ou d'ordre physique.

V' Le besoin secondaire

Ces besoins concernent essentiellement l'habituellement, le transport, la communication, etc. Il faut comprendre que tout besoin dépend des revenus des ménages et toute augmentation de revenu se traduit par des nouveaux désirs. Il comprend alors que les besoins sont infinis car chaque satisfaction en secrète une autre.

25 DOMINIQUE BROHARD, Sciences Economiques et sociales, éd. Paris 2004, P., 28

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2. Le revenu

D'après l'économiste Anglais JICKS pense que mon revenu c'est-ce que je peux consommer sans m'appauvrir, c'est-à-dire sans entamer la valeur de mon patrimoine 26 .Selon Larousse, le revenu est une somme annuelle perçu par une personne ou une collectivité soit à titre de rémunération de son activité.

? Affectation du revenu des ménages

Le revenu des ménages correspond aux revenus perçus par les particuliers et donc l'usage est propre. Il est constitué de tous les types des revenus : les salaires, les revenus de la propriété, les dividendes et les intérêts personnels ainsi que les transports sociaux.

Ce dernier comprend : les revenus des pensions de la sécurité sociale et les autres prestations sociales. La comptabilité nationale fait apparaitre le revenu brut et le revenu disponible des ménages d'une part, les emplois des ménages d'autre part les acquisitions des biens de consommation durables tels que des voitures, ou des postes téléviseurs par les ménages ne sont pas considérés comme des investissements mais ils entrent dans la consommation des ménages.

B) L'ENTREPRISE

Définition : L'entreprise est définit comme étant une unité employant des facteurs de production pour produire des biens ou des services qui sont vendues à d'autres entreprises, aux ménages ou à l'Etat dans le but de lucre. Les entreprises sont souvent appelées «les producteurs» car elles détiennent des ressources de production.

Selon Jean-Claude, l'entreprise et toutes activités qui a pour but de produire de biens et services destinés à être vendue sur le marché de bien de consommation ou de production27.

Pour pierre GUIHO, l'entreprise est une unité autonome de production des biens ou des services ; et qui constitue un regroupement des personnes et des biens. Elle est aussi une cellule économique où sont

26Jean-Claude, cie, l'Investissement des entreprises, in rapport au près du conseil économique et social, Paris, 1998, p26

27GUIHO et Cie, Dynamique économique, 4e édition, Dalloz, Paris 1933, P49

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combinés, à l'initiative et sous la responsabilité de l'entrepreneur les facteurs de production entre autre l'homme, le capital, la nature et la technologie) en vue de produire lucrativement des biens et services ; c'est-à-dire une organisation composée d'hommes et des moyens réunis pour produire des biens destiné à la vente.

C'est dans ce contexte qu'on peut définir l'entreprise comme étant un système complexe constitué par des hommes et des techniques, qui sont capable de satisfaire aux besoins des hommes (individuel ou collectif), par sa capacité de s'adapter à un environnement changeant. Cette adaptation se réalise sur plusieurs plans complémentaires; chacun sait que sans la précision d'une concurrence qui progresse, l'entreprise doit faire progresser tous ses aspects (qualité, productivité....) tous ces aspects de ses activités. On notera que les besoins, les produits et le marché se renouvellent et que pour l'entreprise, s'adapter c'est aussi modifier la composition de ces activités, notamment par la diversification des branches nouvelles.

Les fonctions de l'Entreprise28

Selon Henri FAYOL, qui a mis en évidence et démontré au sein de l'entreprise qu'il existe six fonctions :

La fonction Technique : Cette fonction couvre les activités de la production, de fabrication et de transformation. Elle constitue ainsi la fonction de base dans le secteur industriel et de prestation de service ;

La fonction commerciale : La validité de l'entreprise dépend du temps de la fonction commerciale que de la fonction technique C'est-à-dire savoir acheter et savoir vendre. Les deux rôles de cette fonction sont : L'approvisionnement et la distribution. Son action est basée sur la connaissance du marché (l'étude préalable des besoins).

La fonction financière : Rien ne peut se réaliser dans l'entreprise sans l'intervention financière. Elle relie toutes les fonctions de l'entreprise.

La fonction de sécurité : D'une manière générale, toute mesure qui donne à l'entreprise la sécurité, au personnel la tranquillité d'esprit dont elle a besoins. Elle a pour mission de protéger le bien et les personnes.

28CT Aimé KAHIGHANA, Management II, Cours inédit, unic/Beni, G2, 2010, P15

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La fonction comptable : C'est l'organe de division de l'entreprise. Elle doit permettre de savoir à tout instant où l'on en est et où l'on va. Elle donne sur la situation économique de l'Entreprise les renseignements exacts, clairs et précis.

La fonction administrative : C'est elle qui cordonne toutes les fonctions possibles de l'entreprise.

s La finalité de l'entreprise

La finalité est définie comme le but, le mobil final, la raison d'être de l'Entreprise. C'est le pourquoi de l'existence de l'entreprise. Elle ne peut jamais se confondre avec l'objectif ; elle est donc en perpétuel devenir, elle ne disparait pas si elle est atteinte, nous savons que l'objectif est daté lorsqu'il est atteint, il disparait et un nouvel objectif se formule.

Au sein d'une entreprise, il existe plusieurs finalités : ces finalités peuvent être internes ou externes. Ainsi nous retrouvons des finalités économiques internes et externes, et des finalités sociales internes et externes.

Les finalités économiques internes visent les profits, les rentabilités et son amélioration, la croissance et le développement ; tandis que la finalité économique externe cherche :

- La satisfaction des besoins de consommation : l'Entreprise n'extrait
pas s'il n'y avait pas de besoin à satisfaire ;

- L'amélioration du niveau de vie : La réalisation de progrès aux innovations. Dans la mesure où l'Entreprise est avant tout un regroupement humain en contact avec d'autres groupes humains, elle a aussi des composantes sociales dans sa finalité.

La finalité sociale interne vise :

- La création d'emploi,

- La sécurité de l'emploi,

- La distribution des revenus ;

- Assurer l'épanouissement de l'individu,

- Réaliser l'harmonie des groupes sociaux antagonistes.

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La finalité sociale externe vise aussi l'intégration à l'environnement ; ne pas polluer, faire vivre une région, assurer une mission civilisatrice dans la mesure où il existe plusieurs finalités, le problème de leurs rapports se pose. Y-a-il harmonie, conflit, compromis, ou interdépendance ? En fait notons qu'il existe une interdépendance entre les différentes finalités possibles pour une entreprise.

? La structure de l'entreprise

Pour J.P SIMARAY, la structure d'une Entreprise est le squelette sur lequel vienne s'appuyer toutes les forces qui la font vivre : l'inspiration

créatrice, information, instruction, ordres, liaisons, exécutions, Elle
doit être conçue de leur utilisation efficace en permettant la mise en place des valeurs humaines29.

La structure doit être vivante, comme entreprise elle-même. Sa cristallisation est une indication de stagnation. La structure doit être présentée graphiquement par l'organigramme, l'instrument de travail du dirigeant.

? Le cycle de vie d'une entreprise

Comme un être humain, l'Entreprise connait des phrases successives allant de la naissance à la mort, en passant éventuellement par des périodes de croissance, de transformation de maladie ou des crises. Ce cycle commence par :

1. La période embryonnaire : Elle débute avant même la naissance de l'entreprise. C'est la période de rêve du créateur de l'entreprise ou de conception.

2. La naissance : A ce stade, l'entreprise voit le jour avec le soutien d'une personne ou d'un groupe qui veut concrétiser ce rêve. Les activités ou les secteurs à embrasser doivent être définis.

3. La tendre enfance : Si l'idée est réussie, l'étape suivante doit intervenir pour concrétiser les rêves qui deviennent réalités.

29CT Aimé KAHIGHANA, Op.cit., p28

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Généralement les entreprises qui sont à ces stades manquent des fonds et des soutiens. Ce manquement peut conduire à la mort.

4. Le décollage : Ici l'entreprise des occasions se multiplie un peu partout et veut le conquérir. Cependant elle n'a pas encore assez d'expérience.

5. L'adolescence : A ce stade, l'entreprise cherche à obtenir les meilleurs résultats possibles, en se fixant des buts et des objectifs dont elle est sure d'atteindre.

6. La croissance : Le développement de l'entreprise est conditionné par la bonne gestion qui vise l'efficacité et l'efficience

7. La maturité : A ce stade, l'entreprise cherche toujours l'efficacité et possède un système administratif à un rendement avec une vision multiple.

8. La transformation : La vie de l'entreprise n'est pas toujours figée (statique), elle ne cesse d'évoluer et au cours de son existence, elle est victime de la transformation très importante qui sont de nature diverse (la fusion, la création de filiales, ...).

9. La crise : Dans l'entreprise, les conflits peuvent surgir à tout moment entre travailleurs et représentants à propos de rémunération et de condition de travail. Lorsqu'une solution négociée à l'amiable n'est pas trouvée, l'entreprise peut connaitre la grève ou le lock-out (fermeture).

10. L'aristocratie : L'organisation est à bout du souffle, et ceux qui détiennent le pouvoir ou sa gestion cause une crainte insoucieuse de son avenir, mais n'exprime jamais cette crainte. L'entreprise parait être paralysée et devient moins innovatrice.

11. Le début de la bureaucratie : A ce stade le travailleurs qui avaient l'habitude de se grouper, se séparent les uns des autres et les couteaux sortent de leurs mains. Toutes les décisions sont suspectées et sont attribuées à des visions machiavéliques de la part de celui qui les a pris.

12. La bureaucratie : L'entreprise devient complément, il ne lui reste que des formulaires, des procédures et des paperasses à arranger.

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Ceux qui y restent sont des exécutants de dernières minutes qui ne font absolument rien pour redresser l'entreprise. Sa mort est donc certaine.

13. La mort ou la faillite de l'entreprise : Certaines maladies qui frappent l'entreprise s'avèrent parfois mortelles. Ainsi disparaissent bon nombre d'entreprise qu'on ne le croit. Partant de la pensée du prof N'SAMAN, le management est à l'entreprise ce que la médecine est au corps humains. Il y a lieu de faire ou d'établir une analogie entre l'anatomie du corps et la connaissance parfaite de l'entreprise champs d'action du management. L'anatomie apparait comme un impératif pour les futurs médecins et étudier l'entreprise est aussi un impératif pour les futurs managers.

Cela étant le manager, médecin de l'entreprise doit maitriser

l'entreprise c'est-à-dire connaitre parfaitement son fonctionnement et les hommes qui la composent. C'est pourquoi, l'entreprise doit être dotée d'une vie propre. Une entreprise bien gérée, survit plus que son fondateur c'est-à-dire que sa longévité est indépendante de celle de ses dirigeants.

C. L'ETAT30

1. Définition : l'Etat est formé d'un ensemble de personnes

physiques. C'est une personne morale collective souveraine et soumise au droit qu'elle crée ; c'est une personne morale qui possède un pouvoir souverain institutionnalisé s'exerçant sur une nation qui lui a conféré ce pouvoir.

Le terme « Etat » est essentiellement défini d'une triple façon. Au sens large, l'Etat désigne une « Cité » ou une collectivité organisée : l'Etat-Nation. Dans ce sens, l'Etat englobe tous les citoyens.

Au sens limité, l'Etat comprend seulement une partie de la cité organisée, à savoir la seule partie composée des gouvernants (les pouvoirs publics par rapport aux gouvernés ;

Au sens restreints, l'Etat désigne le pouvoir central par rapport aux autres collectivités qui lui sont inférieures. Il s'agit principalement du

30CT KAMBALE MUNZOMBO, Education à la citoyenneté, Cours inédit, G1, UOR/Butembo, 2008, P,57

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gouvernement et du parlement, mais parfois l'Etat se ramène au noyau suprême, au pouvoir hiérarchique ultime qui décrète et dicte ses décisions à l'ensemble du peuple.

2. Naissance de l'Etat

D'après Thomas HOBBES considère que l'Etat est le résultat d'un contrat passé entre tous les individus en vertu duquel les individus ont renoncé à leurs droits en faveur d'un seul individu qui a concentré les pouvoirs dans ses moins et crée l'Etat.

L'individu a ainsi trouvé un Etat où était éliminée la liberté absolue dans laquelle l'homme était loup pour l'homme.

Selon Jean-Jacques Rousseau, dans son livre « contrat social » (1762) a développé une théorie sur la naissance de l'Etat. Pour lui, l'apparition de la priorité privée a désorganisé légalité des hommes et a engendrés des conflits, des guerres entre eux.

L'Etat des conflits et des guerres ont amenés les individus à conclure un contrat, au terme duquel, ils ont renoncé à leurs libertés naturelles, en faveur de cette forme d'organisation qui est l'Etat.

3. Eléments constitutifs de l'Etat

a. Un territoire : c'est la surface géographique matérialisant un Etat et possédant des limites bien définis.

Ce territoire est constitué du sol, sous-sol et espace aérien.

b. Une population qui habite ce territoire.

c. Un pouvoir qui exerce dans la cadre de ce territoire.

d. L'indépendance et la souveraineté internationale.

4. Les formes de l'Etat

On distingue l'Etat unitaire et les Etats composés.

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o ETAT UNITAIRE

a. Définition

L'Etat unitaire est celui qui ne possède qu'un seul centre d'impulsion politique et gouvernementale. Le pouvoir politique, dans la totalité de ses attributs et fonction y relève d'un titulaire unique qui est la personne juridique Etat. Tous les individus placés sous la souveraineté de celui-ci obéissent à une seule et même à un régime constitutionnel et sont régis par les mêmes lois. L'Etat est unique.

b. Les modes de gestion dans un Etat unitaire

Un Etat unitaire peut être centralisé ou décentralisé. Dans un Etat, on exerce toutes les compétences de droits public. Ils ne partagent avec aucune autre personne, aucune personne publique n'existe en dehors de lui, en principe et en droit. La centralisation consiste à confier leur gestion au pouvoir central.

1. Les Etats composés

Dans cette catégorie on distingue :

- L'Etat fédéral ou la fédération

- La confédération d'Etat

- Les associations d'Etat

a) L'Etat fédéral

L'Etat fédéral est une union d'Etats au sein de laquelle une nouvelle collectivité étatique se superpose à ces derniers. En d'autres termes, des Etats souverains jusqu'alors acceptent de se grouper sous une manière unique en abandonnant une partie de leurs compétences. De telle sorte que la fédération a la forme d'une construction à deux étages. A l'étage inférieur, l'Etat fédéral lui, chaque entité fédéré devient un Etat secondaires disposant de sa propre législation.

b) La confédération d'Etats

La confédération d'Etat est une association de deux ou plusieurs Etats indépendants et souverains qui acceptent de collaborer dans certains domaines pour lesquels les Etats membres cèdent une partie de leur compétence internationale. Cette association repose sur un traité international appelé la « pacte confédéral » qui détermine les matières sur

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lesquelles la confédération est compétente. Contrairement aux Etats confédérés sont des Etats souverains dotés de la personnalité internationale. La différence entre l'Etat fédéral et la confédération des Etats réside dans le siège de souveraineté.

Dans un Etat fédéral, la souveraineté est unique car appartenant à la structure fédérale : dans une confédération des Etats, la souveraineté est multiple, car chaque Etat de la confédération se distingue de la fédération par une faible intégration entre les Etats associés par la règle de l'humanité qui préside aux décisions et par la liberté de sécession que conserve chacun des associés.

c) Les associations d'Etats

Les associations d'Etats sont à vocation extrêmement variées. On peut cependant citer :

- Les alliances militaires

- Les zones monétaires

- Les alliances économiques

5. Les fonctions sociologiques de l'Etat a) L'Etat gendarme :

Dans cette conception, l'Etat a pour mission essentielle d'assurer l'ordre ainsi que la sécurité des personnes et leurs biens. L'Etat doit maintenir l'ordre tant à l'intérieur, l'Etat doit prendre en charge l'armée et la diplomatie, il doit s'occuper de la justice, de la police et autres éléments de l'ordre public ; l'Etat doit assurer l'existence et la circulation d'une monnaie sur tout son territoire.

Pour cette doctrine, toute intervention de l'Etat dans l'économie est dangereuse, son rôle doit se limiter au maintien de la paix, de la sécurité et l'ordre pour permettre aux opérateurs économiques de faire leurs activités dans les meilleures conditions.

Si au XIXe siècle, les bons esprits estiment qu'il est conforme à l'ordre naturel que l'État ne s'en mêle point et attende que le jeu normal des mécanismes économiques rétablisse une situation saine, au xxe siècle, les opinions publiques ne tolèrent plus pareille passivité : pèsent de tout leur poids sur les pouvoirs publics.

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Dans la plupart des cas que nous venons d'envisager, la puissance publique se bornait à réglementer le rôle de l'État n'allant pas au-delà du contrôle. Sauf si le caractère exceptionnel des circonstances l'obligeait à intervenir, il ne se substituait pas à l'initiative privée, mais, sur d'autres terrains, le progrès de la technologie, pacifique ou militaire, a conduit l'État à prendre la place ou la relève de l'initiative défaillante ou impuissante.

Au xixe siècle, le coût des investissements, l'ampleur des mises de fonds initiales, subissent une élévation si rapide et si considérable que les capitaux privés ne sont plus toujours à même d'y faire face : seul le budget public est en mesure de faire les sacrifices indispensables. Déjà pour la construction des chemins de fer dans les pays où l'économie était à dominante foncière, la difficulté de mobiliser les capitaux conduisit les pouvoirs publics à prendre sur eux les risques majeurs et à consentir aux intérêts privés des conditions très avantageuses : concession de lignes et de réseaux, garantie d'intérêt. De même pour les investissements dont la rentabilité à court terme est faible ou aléatoire.

À ces facteurs objectifs, exempts de toute influence idéologique, des facteurs de mentalité ont ajouté leurs effets. Les données de psychologie collective n'ont en effet pas eu moins de part à l'extension du rôle de l'État que les contraintes objectives. Elles sont liées à quelques-uns des courants de pensée précédemment évoqués. La reconnaissance progressive des implications et des applications de l'idéal égalitaire de la démocratie, l'aspiration à la justice qui s'exprime dans les écoles socialistes et le christianisme social, ont fait apparaître anachronique la notion libérale de non-intervention et de neutralité de l'Etat. Sur qui compter pour corriger les inégalités entre les individus, celles de la naissance comme celles qui résultent de la vie en société, redresser les injustices inhérentes au fonctionnement de la collectivité, sinon sur l'État ?

b) L'Etat Providence

Est une forme d'Etat qui intervient activement dans les domaines social et économique en vue d'assurer des prestations aux citoyens. C'est encore une forme adoptée par certains Etats qui se dotent de larges

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compétences règlementaires, économiques et sociales en vue d'assurer une panoplie plus ou moins étendue de fonctions sociales au bénéfice de leurs citoyens. Cette forme d'Etat s'affranchit de la conception libérale d'un Etat limité à des fonctions d'ordre public et de sécurité.

Si l'État providence correspond strictement au système de protection sociale (la crise de l'État providence fait alors référence aux problèmes du financement des prestations sociales comme par exemple les retraites), cette notion est de plus en plus utilisée dans un sens large pour désigner les interventions économiques et sociales de l'État. Celles-ci continuent à se développer durant les années 50 et 60 et connaissent un regain avec la crise économique de 1973 (indemnisation du chômage, versement des préretraites par exemple). Il importe, en définitive, de bien faire la distinction entre les deux conceptions de l'État

L'État a acquis dans la plupart des pays industrialisés une place de premier plan. On doit d'ailleurs se demander si le rôle économique de l'État ne s'est pas toujours manifesté plus ou moins. Le libéralisme pur du xixe siècle ne serait alors qu'une vue de l'esprit. L'État a de tout temps prélevé des impôts, établi des régimes douaniers, etc.

Aujourd'hui l'intervention de l'État dans l'économie s'est considérablement développé et revêt des formes multiples. L'État est d'abord à l'origine de la réglementation qui s'impose aux acteurs économiques dans tous les domaines de la vie économique et sociale: règles du droit de la concurrence, de la consommation, du droit du travail...

L'État a mis en place un secteur public de production. Les trois vagues de nationalisation de 1936, de 1939-1945 et 1982 ont transféré la propriété de nombreuses entreprises à la collectivité. Après la Seconde Guerre mondiale la planification indicative a joué un rôle essentiel dans la reconstruction économique. Son rôle aujourd'hui est moins important.

L'intervention de l'État se traduit surtout par la politique conjoncturelle : l'État est responsable du maintien de la croissance et du plein emploi. Il assure grâce à son budget propre, à celui des collectivités locales et de la Sécurité sociale une fonction de coordination des

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investissements et de redistribution. Plusieurs traits caractérisent ce système économique:

La propriété collective des moyens de production. Cela signifie que tous les secteurs de l'économie appartiennent à l'État, qu'il s'agisse de l'industrie, des banques, des transports ou du commerce. L'agriculture est, elle aussi, collectivisée, même si certains paysans (ceux qui travaillent dans des coopératives que sont les kolkhozes) peuvent détenir un petit lopin de terre. Le pouvoir est exercé par des fonctionnaires nommés en réalité par le Parti communiste. On a ainsi appelé nomenk-latura l'ensemble des personnes occupant des postes de responsabilité dans l'État et le système économique soviétique et bénéficiant de privilèges particuliers.

La planification centralisée et impérative. Depuis les années 30, il existe des plans quinquennaux (5 ans) qui organisent toute la vie économique. Le Plan concerne tous les secteurs de l'économie : les entreprises sont consultées, mais le Gosplan (comité d'État de la planification) décide seul des objectifs détaillés que les entreprises, qui dépendent des ministères spécialisés, doivent atteindre. La plupart de ces objectifs sont des objectifs quantitatifs, fixés en unités physiques (tonnes, nombre d'unités produites, etc.). La planification est obligatoire pour toutes les entreprises.

Une économie contrôlée. L'activité des entreprises est entièrement sous le contrôle de l'État; l'entreprise se voit ainsi imposer ses clients et ses fournisseurs, ses approvisionnements faisant l'objet d'un rationnement particulier puisque seul le ministère décide des quantités achetées aux fournisseurs. Le contrôle de l'économie réside aussi dans la fixation autoritaire des prix. [...]

Un dernier élément de contrôle de l'économie concerne le secteur bancaire, la Banque d'État assurant simultanément les fonctions de banque centrale et de banque commerciale pour tous les agents économiques.

Le monopole du commerce extérieur. Celui-ci est entièrement sous le contrôle de l'État, une autorisation du ministère du Commerce extérieur étant nécessaire pour toute opération réalisée avec l'étranger.

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CHAPITRE DEUXIEME : APPROCHE METHODOLOGIQUE

II1. Population & Echantillon

a. La population

La population a été définie comme étant un ensemble d'individus délimitées spatialement et revêtu d'une signification sociale. Elle signifie encore l'ensemble des habitants d'un pays ou d'une ville.

En effet, l'évolution de la population cultivatrice de Mayangose a été de 4238 individu soit 394 ménages à l'année 2005, et de 41000 individu soit 5000 ménages à l'année 2017.

b. L'échantillonnage

La théorie d'échantillonnage a pour objet l'étude des relations qui existent entre la distribution d'un caractère de la population mère et les distributions de ce caractère dans les échantillons prélevés de cette population 31 . Pour que ces relations soient valables, il faut que les échantillons soient prélevés d'une manière aléatoire ou hasardeuse, c'est - à dire que tous les individus de la population aient la même chance d'être prélevé.

Il est parfois difficile pour de raisons pratiques ou financières de recueillir les informations sur tous les éléments d'une population. Ainsi, il faut étendre sur toute la population les conclusions tirées, des observations faites sur un échantillon de cette population.

c. Espèces d'échantillons

1. Echantillon représentatif : Un échantillon est représentatif d'une population pour un caractère, s'il n'y a pas de différence pour ce caractère entre la population et l'échantillon prélevé.

2. Echantillon accidentel : Il est extrait de la population selon une méthode de sélection guidée par des raisons de commodité pour le chercheur afin de ne pas différer le caractère observé dans l'échantillon à celui de la population. Un tel échantillon est économique. Cependant, il peut ne pas être représentatif par manque de structure.

31MULUME FRANÇOIS, Cours de statistique Mathématique, inédit, U.C.G 2001, P : 3

36

d. Méthode d'échantillonnage

Il existe plusieurs méthodes, mais aucune d'elles ne peut prétendre être considérée comme meilleure. Le choix d'une méthode pour le prélèvement d'un échantillon dépend de la population à étudier, de la structure de cette population, des objectifs de la recherche, du degré de précision souhaité pour les résultats, du temps et des ressources dont on dispose32.

1. Echantillonnage aléatoire simple

C'est une méthode d'échantillonnage pour laquelle tous les échantillons possibles de même taille ont la même probabilité d'être choisis et tous les éléments de la population ont une chance égale de faire partie de l'échantillon. La population doit être bien déterminée pour permettre l'extraction du nombre d'éléments fixés comme effectif de l'échantillon.

a) Quelques procédés pour ces types d'échantillonnage

Sondage systématique : Cette technique consiste à prélever systématiquement un individu sur n, si la taille de l'échantillon est déterminée.

Echantillonnage par grappes : Cette méthode consiste à choisir un échantillon aléatoire formé d'unités qui sont-elles mêmes des sous-groupes de la population ou "grappes". On présume que les unités à l'intérieur de chaque grappe sont toujours représentatives de la population. Ex : Enquête dans les grandes villes. La méthode consiste à diviser la ville en communes ou quartiers qui sont occupés chacun d'un certain nombre de familles. Puis, un certain nombre de quartiers sont sélectionnés pour faire partie de l'échantillon. Ce sont les procédées que nous avons utilisé dans ce travail.

Ainsi, la taille de notre échantillon a été tirée par la formule

N

suivante : n= 1+N( e) 2

n= taille de l'échantillon

N= Population finie ; & ou e= Marge erreur

32MULUME FRANÇOIS, Op.cit., U.C.G 2001, P., 4

37

II.2. METHODOLOGIE DU TRAVAIL

A. Méthode statistique

1. Analyse statistique

Il existe généralement deux principaux aspects de l'analyse statistique selon le type d'information ou de relation à illustrer qui découlent de la typologie des hypothèses : l'analyse uni-variée et l'analyse multi-variée33.

L'analyse uni-variée

L'analyse uni-variée porte sur une seule variable, elle permet de décrire la variable et dégager les différences ou les uniformités dans les modalités d'une variable qu'elle soit quantitative ou qualitative. Les principales mesures appliquées sont : La mesure de la tendance centrale, la distribution de fréquence et variabilité.

La distribution de fréquence

Pour les variables nominales et ordinales, il s'agit simplement d'un compte rendu des scores par les différentes modalités d'une variable. Ces nombres sont exprimés en pourcentage et représenté par des histogrammes, des diagrammes circulaires, les ogives...

La mesure de la tendance centrale

Les principales mesures de tendance centrale sont : la moyenne le mode, la médiane. Seule la moyenne retient notre attention pour notre travail. La moyenne arithmétique est la mesure la plus commune de tendance centrale, elle est la somme des scores divisée par le nombre de

scores et est souvent noté

 

(lire x barre) et donné par

=

? ou ?

somme de toutes les valeurs de x et n = nombre de valeur x.

33GIRAUX, Analyse statistique, éd. Gallimard, Paris 1994, P., 163

38

La variabilité

La variabilité des distributions renseigne sur la façon dont les différentes observations d'une variable donnée sont groupées autour de la valeur centrale ou s'en écartent34.

L'analyse multi-variée

L'analyse multi-variée est celle qui porte sur deux ou plusieurs variables en vues de mettre à jours l'existence des relations entre elles. En effet, l'objectif de la science consiste à découvrir les relations de causalité entre les faits, en termes de variable dépendante et variable indépendantes.

L'analyse multi variée la plus courante est l'analyse bi variée qui permette d'indiquer le degré par lequel deux variables numériques par exemple, le degré d'association est expliqué par un coefficient dit « coefficient de corrélation » sur un intervalle allant de -1 à 1

Une corrélation nulle signifie que la variation d'une variable x n'a aucun lien avec la variation de l'autre variable. Une corrélation positive signifie que la variation de la variable x est liée à la variation de y dans le même sens et dans une proportion donnée. Une corrélation négative signifie que la variation de la variable x est inversement proportionnelle à la relation entre l'offre d'un bien en fonction de son prix

Présentation des résultats

Une fois analysée, les données peuvent être présentées sous une forme plus lisible. Ce fait, il existe trois modes de présentation des données : l'énoncé, le tableau et la représentation graphique.

B) L'énoncé

Une simple succession de mots est le mode le plus élémentaire et le plus simple de communiquer le résultat d'une recherche. En effet, pour un résultat qui ne compte que quelques valeurs numériques tant du point de vue de l'auteur que de celui du public et pour décrire complètement un tel résultat, quelques lignes suffisent35.

34 GIRAUX, Op.Cit

35GIRAUX. Op. Cit. P : 167

39

CLe tableau

Le tableau se défini comme une matrice où chaque croisement de ligne et de colonne est susceptible de porter une valeur chiffrée au non chiffrée. Les chiffres qui apparaissent dans un tableau ne prennent leur sens que lorsqu'on leur associe une unité de mesure et que l'on reconnaît leur nature, par le biais des informations apparaissant. Sur les premières portées du tableau. L'on distingue deux types de tableau :

- Le tableau à une entrée : celle qui présente le résultat d'une seule
variable ;

- Les tableaux à deux entrées ou plus appelés tableaux de contingence. Ils sont constitués de rangée et des colonnes et se présentent sous forme de grilles.

Le prof, S. GIRAUX distingue généralement quatre règles de représentation des tableaux :

Tout tableau doit être titré

- On doit arrondir les chiffres présents dans un tableau On doit utiliser les mesures de synthèses, par exemple ajouter une colonne de moyenne à une série des données, ces mesures donnent un portrait d'ensemble de ce qui est évalué et permettent de mettre en évidence les valeurs extrêmes contenus dans le tableau.

- Le tableau doit être soigné. L'espace occupé par le tableau doit être
aménagé de manière à ce que les différences importantes entre les données présentent surtout aux yeux du lecteur l'idée générale du tableau

D) Les graphiques et autres figures

Les graphiques et autres figures sont plus importantes que les tableaux, rendent souvent l'information plus facile à mémoriser, surtout lorsque le nombre de données chiffrées est relativement élevé. On distingue :

- Les digrammes : Qui présentent généralement une seule variable de façon statique à un moment donnée.

- Les histogrammes : Servent à présenter l'évaluation d'une seule variable en fonction du temps.

40

? Les graphiques cartésiens : Sont utiles pour présenter les différentes modalités de deux variables, chaque point du plan ayant deux coordonnés x et y représentant respectivement la variable indépendante et la variable dépendante.

Notons que la réalisation de ce travail a connu l'utilisation de tableau ainsi que les graphiques cartésiens.

Technique documentaire

L'analyse des traces constitue un mode d'observation indirecte en sciences humaines par laquelle le chercheur est en contact non avec des êtres humains mais avec des matériaux laissé par l'histoire au par les hommes volontairement. Cette technique comprend : l'analyse de contenu, l'analyse de registres statistique et la méthode historique36.

L'analyse statistique

L'analyse statique est une technique de collecte d'information qui consiste à recourir à des données déjà enregistrées entre grand nombre pour étudier les caractéristiques de la population à laquelle on s'intéresse.

Cette technique permet alors d'utiliser ces donnée, les analyser au les ré analyser, les croiser, les interpréter au les réinterpréter afin d'entrer des nouvelles informations.

36P. KATSUVA, initiation à la recherche scientifique, cours inédit, U.O.R, 2007-2008, P : 50

41

II.3. DESCRIPTION DE MAYANGOSE

Selon certains rapports sur le conflit ICCN et population, Mayangose se situe dans le sous-secteur NYALEKE-MAVIVI, secteur de Beni-Mbau, groupement de Batangi-Mbau. Il comprend quatre notabilités : ? La notabilité de DJUMA, présidé par : DAKINGOLA SOMERE,

? La notabilité de MANGOLIKENE dirigée aussi par OLYMBIO MASIKINI SINYASI,

? La notabilité de MBOKYA NYALEKE dont MWENGE TAMBATAMBA ENYESI est le chef,

? La notabilité de KASINGA dirigée par OLENGA KIMA NZONDABO Jean-Marie.

Ces quatre notabilités ont aussi les grands vassaux et les petits vassaux37.

a) Les grands vassaux

- Biendera, Vassal de Matambo,

- Bakora, vassal de Mavivi,

- Lufungura, vassal de Ngite

- Kamera, vassal de Mbutaba

- Ndania, vassal de Banyisanza,
- Valegha, Vassal de Mathovya.

b) Les petits vassaux

- KambaleKibondo Honoré, petit vassal de Kause Ier,

- Emmanuel Rutangi, petit vassal de Bamale,

- Lubangula Ndele, petit Vassal de Mabambila

- Bambana Posombili, Petit vassal de Kadohu

- Kimwemambula, petit vassal de Mbongya

- Kaserekanzonda, petit vassal de Tubameme

- Abibomukosabei, petit vassal de Malolwe,

- Bakokoliaaliba, petit vassal de Nyaleke II,

- ChamaMbele Dieudonné, petit vassal de Nyaleke I

- KASEREKA KISANGA, Petit vassal de DjumaTépiomba

37 Rapport de la localité Bashu-Bakondo, cité par Bulembomwame, op.cit., p.32

42

- Mbeya, petit vassal de Djuma

La zone de MAYANGOSE s'étend sur le point d'intersection de l'ancienne piste d'Irumu et Boga à vieux-Beni et de la rivière Djuma, de l'intersection avec le méridien qui passe par le point où la rivière Malulu quitte le pied oriental de l'escarpement : de ce point, vers le sud, le pied oriental jusqu'à un point près du mont Luka, à 2 km au nord de l'ancien Lazaret, où le sentier logeant le pied et venant de la gite Zumbapénètre l'escarpement.38

Après avoir entamé le substrat des activités économiques précoloniales, les expropriations foncières ont profondément affecté l'organisation sociopolitique et religieuse des habitants du Nord-Kivu.

La terre constituait la base matérielle du pouvoir des chefs de lignages. A l'époque précoloniale les lignages constituaient le principal cadre de l'organisation des sociétés, le pouvoir et le prestige du chef de lignage étaient fonction de l'étendue de son domaine foncier et du nombre d'hommes qui y habitaient.

En plus de cela, la terre constituait un instrument des relations sociales et politiques du chef de lignage avec les chefs voisins. Il pouvait y accueillir des étrangers qui consolidaient sa position sociopolitique et sa force économique et militaire. Par échange des collines, deux chefs parvenaient ainsi à consolider leurs relations diplomatiques et arranger leurs différends.

Les expropriations et le déplacement forcé des populations qui s'en sont suivis se sont traduits par la perte du prestige de quelques lignages. Certains chefs de lignages et leurs sujets déplacés sont devenus des mendiants de terres et ont été obligés de vivre sous la dépendance de voisins avec lesquels traitent d'égal à égal39.

Avec une telle situation, il n'est trop étonnant que l'on puisse assister à des revendications paysannes en guise de récupérer les portions de terres dites « terres des aïeux », plis encore la question sur le droit de

38 Décret du 26 novembre 1935 in journal officiel du Congo-Belge, 9e année, p.390

39 IYHEMOPO BEBU, le parc national des Virunga, origine et évolution des conflits, cas du secteur nord, identification et analyse des facteurs prioritaires déterminants les conflits entre PNVI et les populations riveraines, inédit, 2005, p.47

43

pêche et autres ne cessent de préoccuper les populations qui voient marginalisées au détriment de la protection de la nature.

II.3.1. HISTORIQUE DE MAYANGOSE

Le Parc National de Virunga (PNVi) jadis Parc National Albert (PNA) fut créé à 1925. Depuis sa création. Les limites ont été modifiées maintes fois : en 1927, 1929, 1934, 1935, 1939 et 1950. Plusieurs décrets ont été annulés dans le temps, seul le décret du 12 Novembre 1935 complété par celui du 04 Mai 1950 reprend les limites légales du PNVi.

Les grandes étendues furent évacuées de plein gré par la communauté minoritaire autochtone Bapakombe à cause de la trypanosomiase très présente qui décimait les habitants à Vieux-Beni dans le Nord de la savane de la rivière Semuliki.

En attendant le retour à Vieux-Beni, après l'éradication de la maladie du sommeil, les ancêtres de peuple Minoritaire autochtone Bapakombe ont assisté aux déplacements des pancartes depuis 1944. Ceci a fait l'objet des conflits.

Et c'est le 15 Février 1958 après la matérialisation des limites du PNA sans l'aval de Chefs coutumiers que le Conseil des notables présidé par l'administrateur du Territoire M. VAN de WEGHE en présence du Conservateur KINT ont présenté les limites usuelles avec des bornes et pancartes aux notables et leur demandant s'ils étaient d'accord.

Sans relâche, le responsable de la communauté Minoritaire autochtone Bapakombe n'avait écrit un acte de cession de leurs anciens villages. Voilà pourquoi à MAYANGOSE, nous avons la limite légale qui localise Vieux-Beni parmi les points de repère (Cfr décret du 12 Novembre 1935 qui est incontestable par les deux parties) et la limite usuelle et visuelle mais non légale (du Procès Verbal du Conseil des Notables du 14 Mai 1958) c'est-à-dire que la Communauté minoritaire autochtone de Bapakombe conteste et dont copie en annexe. MAYANGOSE est une bande de terre située entre la limite légale et la limite usuelle.

S'agissant des limites de la ville de BENI suivant le décret n°041/2003 du 26 Mars 2003 portant création de la ville de BENI à son article 4 points 1 et 4 stipule qu'à l'Est, la ville de BENI se limite à 8Km du

44

rond-point du 30 Juin route MUTWANGA que les autorités urbaines ne respectent pas.

L'article 34 de la Constitution du 18/12/2006 telle que révisée par la loi du 20/01/2011 de la RDC stipule : « La propriété privée est sacrée. L'Etat garantit le droit à la propriété individuelle et collective acquis conformément à la loi ou à la coutume. Il encourage et veille à la sécurité des investissements privés, nationaux et étrangers. Nul ne peut être privé de sa propriété que pour cause d'utilité publique et moyennant une juste et préalable indemnité octroyée dans les conditions fixées par la loi. Nul ne peut être saisi en ses biens qu'en vertu d'une décision prise par une autorité judiciaire compétente. ». Les articles 3 et 5 de l'Edit n°002/2012 du 28/06/2012 portant rapport entre les Chefs coutumiers, Chefs terriens et exploitants agricoles en matière de gestion des terres coutumières en province du Nord-Kivu parlent des indemnités des Chefs coutumiers lorsque les terres coutumières changent de statut.

Au cours de nos enquête, nous avons trouvé que les BATANGI de MBAU sont des allochtones et n'ont reçu le pouvoir que pendant la période coloniale. Ceux-ci ont divisé les villages de Bapakombe et les attribuant à leurs frères Batangi. Bref, le Groupement de Batangi-Mbau serait le Groupement de Bapakombe car il regroupe les villages de Bapakombe. Ce conflit de pouvoir contribue efficacement sur la disparition de ce peuple minoritaire de Bapakombe.

II.3.2. OCCUPATION DE MAYANGOSE

Pour les auteurs Jean-Pierre D'huart et Alii, les causes d'occupation peuvent être proches, lointaines, directes ou indirectes. L'occupation de Mayangosse par la population pour l'agriculture, le déboisement et la déforestation. La pauvreté en milieu rural constitue une préoccupation majeure. Le chômage lié à la fermeture de plusieurs unités de production agricoles ou minière et à la recherche constante de terres pour augmenter la production de matières premières comme le café, la papaïne et le bois poussent les gens vers les sols fertiles.

45

La démographie régionale fait que les terres cultivables soient insuffisantes. En plus, cette même population sait que cette terre qui a été laissée par leurs ancêtres pourrait aujourd'hui se relever une planche de salut.

II.3.2.1. Procédure d'acquisition des terres

Quant à l'acquisition des champs, MAFIKIRI TSONGO déclare : « en Province du Nord-Kivu, en territoire de Beni, collectivité de Beni-Mbau et localité de Bashu-Bakondo. Il s'agit de l'attribution coutumière `usufruit coutumière), de l'héritage des terres, du don des terres et de l'achat des terres40 ».

L'octroi des champs dans le sous-secteur MAVIVI-NYALEKE a été fait principalement par le chef de localité Grégoire KITOBI résident à Ngadi en ville de Beni. Il a été épaulé dans cette tâche par ses fils et connaissances, entre autre : Jean Pierre Kitobi, Didi, Habibu, Roger, Pascal, Jean-Marie, Jules, Kazibwana, Kitsa, ... tout ceci a été fait avec l'entremise de certaines autorités politico-administrative pour des intérêts collectifs41.

La distribution des terres par les chefs coutumiers dans le MAYANGOSE a été faite moyennant paiement de 20$ par hectare, soit par remise d'une chèvre ou en échange avec des poules. Toute fois pour certain cultivateur, le champ a été donné gratuitement c'est-à-dire du chef coutumier vers le cultivateur et du cultivateur vers un autre paysan ; dans ce dernier cas, c'est le cultivateur qui gagne le prix de vente42.

II.3.2.2. Constat des ONGD sur la situation de Mayangose

Après descente sur terrain, plusieurs données ont été récoltées auprès de Chefs coutumiers des villages de BAPAKOMBE BAKONDO et aux agriculteurs de MAYANGOSE. Nous avons constaté que la partie menacée par les massacres dans la ville et sa périphérie fait partie intégrante des terres ancestrales des peuples autochtones de Bapakombe. En plus de massacre, cette partie de terres reste coincée d'une part par l'Institut Congolais sur la Conservation de la Nature (ICCN) qui, dès lors n'a jamais respecté les vraies limites du Parc National de Virunga (PNVi) créé en 1925

40Rapport évaluation MaviviMutsora, mai, 2005, p.12 41Idem

42 Ibidem

46

(Décret portant création du PNA) et dont certains décrets en fixent les limites et tout ceci sans aucune indemnisation en faveur de peuples autochtones tel que prévu par l'article 34 de la Constitution du 18/02/2006 de la RDC.

D'autre part, la création de la ville de BENI en 2003 dans la partie qui, pourtant resterait la seule source agricole de ce peuple autochtone après que la grande portion soit occupée par le PNVi. La ville aussi, n'ayant pas une limite claire, ne songea pas à l'encadrement de ce peuple autochtone élargie les limites dans les villages de Bapakombe et minimise le pouvoir coutumier pourtant aucune indemnisation n'a jamais été versé auprès de ce dernier. Au-delà de ces deux conflits, les BATANGI-MBAU se font passer pour autochtones de BENI. Minoritaire qu'il est, voulant réclamer leurs droits de ces institutions, le peuple autochtone Bapakombe se trouve menacé et en voie de disparition sur tous les plans :

? Sur le plan politique et administratif, la communauté Minoritaire

autochtone Bapakombe n'est visible dans l'administration publique que cela soit du niveau urbain, provincial et national, ni aucune représentativité chez le Parc National de Virunga et à la MONUSCO;

? Sur le plan économique, la communauté Minoritaire autochtone
Bapakombe vit dans l'extrême pauvreté suite à l'envahissement de leur terre (par l'ICCN, la ville de BENI et le Groupement de BATANGI MBAU) qui constitue la principale source de survie. En plus, cette dernière est menacée par les massacres odieux sans nom avec ses conséquences sur la vie socio-économique de ce peuple (destruction méchante de maisons, production agricole, pillage de petit bétail, etc).

? Sur le plan social, aucune infrastructure scolaire ni sanitaire,
culturelle, absence de routes de dessertes agricoles et d'autres projets de développement de la part de l'ICCN. La marginalisation dont sont victimes les BAPAKOMBE de la part d'autres ethnies a pour conséquence l'envahissement de leur terre et perte de leurs droits comme autochtone. Ce qui est plus malheureux ces

47

autochtones sont indexés d'être à l'origine du massacre alors qu'eux-mêmes en sont victimes. Plus de 300 personnes des toutes les catégories y compris certains chefs des villages tués dans leurs anciens villages. En octobre 2014, le massacre a été vécu par la population de NGADI vers KADOU où 30 personnes avaient été tuées, à VEMBA 120 agriculteurs massacrés, à KASINGA-MUNZAMBAYI 13 personnes, à KIDIDIWE 21 personnes, etc. Et aujourd'hui les survivants font l'objet d'études et d'arrestations dans l'insécurisassions de Beni. Un peuple peut- il s'auto exterminer ?

? Sur le plan psychologique : aujourd'hui victimes des massacres,
des kidnappings, des arrestations, des discriminations, des marginalisations la communauté Minoritaire autochtone Bapakombe vit dans la psychose qui a son tour entraine les traumatismes et les troubles mentaux.

48

CHAPITRE TROISIEME : PRESENTATION DES DONNEES, ANALYSE ET INTERPRETATION DES RESULTATS

Dans ce chapitre, nous présentons et analysons les données relatives à notre thème de recherche. En titre de rappel, nous analysons ici les données relatives à l'incidence du climat politique sur les activités socioéconomiques des cultivateurs de MAYANGOSE.

Pour une observation plus poussée des phénomènes que nous voulons étudier, nous avons prélevé un échantillon de 374 ménages sur une population d'étude de 5000 ménages.

En vue d'une concision, nous présentons nos données dans des tableaux puis sur graphiques. Une fois dans le tableau et sur graphique, nos données font l'objet d'une analyse.

Tableau N° 01 : Accroissement de la population43

ANNEE

INDIVIDUS

MENAGES

2010

4800

600

2011

7552

921

2012

12054

1470

2013

18730

2650

2014

31160

3800

2015

57399

7000

2016

49199

6000

2017

41000

5000

Source : Rapport de l'UEPCO/Beni, 2017

Commentaire : Ce tableau nous montre l'évolution de la population cultivatrice de MAYANGOSE depuis 2010 à 2017. Cette population a évolué d'une manière croissante. Cette évolution a été de 600 ménages soit 4800 individu à2010 et de 5000 ménages soit 41000 individus à 2017.

43 Bureau de l'IAPCO/BENI

49

- Taux d'accroissement de la population

En considérant la population de l'année de base (Po), la population de fin de période (Pn), et le nombre d'années de la période considérée, nous pouvons donc apprécier le taux d'accroissement de la population cultivatrice dans cette zone cible.

Nous allons déterminer l'accroissement de la population à partir de la formule suivante :

(1+a)n =

Pn

o

a= Pn 1l

C n Po /

=

(V41000 -- 1

4800

= (v ,5 1

-- 1) X 100

= ( 1,3074907 -- 1) X 100

0,3074907 x 100

a= 30, 749%

Ce résultat nous montre de quel degré la population cultivatrice augmentait chaque année. De par les données recueillies sur terrain, il en résulte que chaque année, cette population augmentait de 30,8% c'est-à-dire à moyenne chaque année de 2010 à 2017, plus au moins 1478 nouveaux cultivateurs étaient constatés chaque année.

50

Graphique n° 02 : Accroissement de la population

40000

70000

60000

50000

30000

20000

10000

Série1

Série2

0

4800

2010

1

2011

7552

2

12054

2012

3

18730

2013

4

31160

2014

5

57399

2015

6

49199

2016

7

41000

2017

8

Source : Nos recherches

Commentaire : De ce graphique, nous constatons une évolution linéaire de la population depuis le début de la nouvelle MAYANGOSE jusqu'à 2015. Le désintéressement de la population se manifeste à partir de 2015 jusqu'à 2017 suite à l'aggravation des cas de tuerie dans le milieu.

=

51

- Détermination de l'âge moyen des cultivateurs

Dans ce point, il s'agit d'analyser l'âge moyen des cultivateurs de MAYANGOSE. Pour se rassurer de leur tranche d'âge, il importe de retenir que le cultivateur le moins âgé a 18 ans et les plus âgés 68 ans.

A partir des formules ci-après, nous pouvons ainsi déterminer l'intervalle dans lequel varie l'âge de la plupart des cultivateurs. Ainsi, nous avons :

a) K= 1+ logn

b) d= Xmax-Xmin

c) a=

d) L1= Xin-

e) L2= L1+ a

k= est le nombre des classes

d= l'étendue de la variation
Xmax= âge élevé

Xmin= âge inferieur

a= amplitude
L1= Limite inférieure L2= Limite supérieure n= taille de l'échantillon

Concrètement nous avons :

a) k= 1+ log374

= 1+ x 2,57

= 1 + (3,33 x 2,57)

= 1+8,55

= 9,5 classes 9 classes

b) Nous savons que l'étendue de variation « d )) est déterminée pard= Xmax-Xmin

= 68-18

= 50 ans

L'amplitude « a )) est aussi déterminée par la formule suivante :

c) a=

52

=

= 6,25 6

d) L1= Xmin-= 18 - =

=

= 15

e) L2= L1+ a = 15 + 6 = 21

Tableau n° 02 : Age moyen des cultivateurs

Classes

ni

%

xi

nxi

xi-

(x- )2

ni(x- )2

[15-21[

11

2,94

18

198

-19

-361

-3971

[21-27[

72

19,25

24

1728

-13

-169

-12168

[27-33[

80

21,39

30

2400

-7

-49

-62720

[33-39[

70

18,71

36

2520

-1

-1

-70

[39-45[

66

17,64

42

2772

5

25

1650

[45-51[

25

6,68

48

1200

11

121

3025

[51-57[

24

6,41

54

1296

17

289

6936

[57-63[

16

4,27

60

960

23

529

8464

[63-69[

10

2,67

66

660

29

841

8410

?

374

 
 

13734

 
 

107414

 
 
 
 

37

 
 
 

Source : Nos calculs Nous savons que : = ?

2= ? ( )

53

2= =287,2 287

v

v = 16,9 17
n= 374

= 37

z. = 1,96

Intervalle de confiance å ( #177; z. . v )

å (37 #177; 1,96. )

å (37 #177;1,72)

å( )

Interprétation : Le tableau ci-haut nous présente 9 classes reprenant les tranches d'âges en rapport avec les 374 individus soumis à notre enquête. L'âge de nos enquêtés se situe entre 35 ans et 39 ans.

Ainsi, l'espérance mathématique en moyenne est de 37 ans. En termes d'intervalle de confiance, cette espérance mathématique de 37 ans est comprise entre 35 ans et 39 ans.

=

54

- Ancienneté des cultivateurs de Mayangose

Il s'agit ici d'apprécier la moyenne d'ancienneté des cultivateurs de

Mayangose.

 
 

= ?

= 4ans

 
 

k= 1+ logn

d= Xmax-Xmin a=

L1= Xin-L2= L1+ a

k= est le nombre des classes

d= l'étendue de la variation
Xmax= âge élevé

Xmin= âge inferieur

a= amplitude

L1= Limite inférieure L2= Limite supérieure n= taille de l'échantillon

Concrètement nous avons :

f) k= 1+ log374

= 1+ x 2,57

= 1 + (3,33 x 2,57)

= 1+8,55

= 9,5 classes 9 classes

g) Nous savons que d= Xmax-Xmin d= 8-1

= 7 ans

h) a=

55

=

= 0,875 1

i) L1= Xmin-

= 1 -

= 0,5

j) L2= L1+ a = 0,5 + 1

= 1,5

Tableau N° 03 : Ancienneté des cultivateurs de MAYANGOSE

classes

ni

%

xi

nxi

xi-

(x- )2

n(x- )2

[0,5-1,5[

10

 

1

10

-4

16

160

[1,5-2,5[

18

 

2

36

-3

9

162

[2,5-3,5[

40

 

3

120

-2

4

160

[3,5-4,5[

82

 

4

328

-1

1

82

[4,5-5,5[

90

 

5

450

0

0

0

[5,5-6,5[

98

 

6

588

1

1

98

[6,5-7,5[

25

 

7

175

2

4

100

[7,5-8,5[

7

 

8

56

3

9

63

[8,5-9,5[

4

 

9

36

4

16

64

?

374

 
 

1799

 
 

889

 
 
 
 

5

 
 
 

Nous savons que :

=

?

 
 

A partir des formules ci-après, nous pouvons ainsi déterminer l'intervalle dans lequel varie l'ancienneté de la plupart des cultivateurs de Mayangose.

56

Ainsi, nous avons :

2= ? ( )

2= =2,377

v

v = 1,54 2
n= 374

= 5

2

Nous constatons que l'ancienneté moyenne des cultivateurs de MAYANGOSE est égale à 5 ans. Ainsi, nous étudions l'intervalle de confiance à partir de la formule suivante :

z. = 1,96

Intervalle de confiance å ( #177; z. . v )

å (5 #177; 1,96. )

å (5#177;0,2)

å = (4,8#177; 5,2)

Commentaire : Nous sommes confiants à 95% partant des résultats ci-haut que l'ancienneté de cultivateurs est comprise entre 4,8 et 5,2 ans. Nous estimons que cette moyenne de l'ancienneté est consécutive à la situation vécue dans ce milieu, c'est-à-dire ce milieu est fréquenté essentiellement par la population ayant encore une force physique et courageuse.

57

Tableau n° 04: Répartition de la population selon les principales cultures.

Principales cultures

Effectifs

01

Manioc

335 ménages

02

Riz

255 ménages

03

Haricot

325 ménages

04

Maïs

278 ménages

05

Banane

223 ménages

06

Cacao

60 ménages

07

Café

20 ménages

Sources : Nos recherches

Commentaire : De ce tableau, nous trouvons que 335 ménages soit 89,57% font la culture de manioc, 255 ménages soit 68,18% cultivent le riz, 325 ménages soit 86,89% cultivent les haricots.

Ainsi, Nous constatons qu'un ménage cultive plus d'une variété à la fois, ce qui ne lui permet pas de se spécialiser et se concentrer dans une seule culture.

Tableau n° 05 : Estimation de la production agricole

ANNEE

PRODUITS

2010

2011

2012

2013

2014

2015

2016

2017

Cossette de Manioc

8007kg

17510kg

282220kg

338350kg

579600kg

482300kg

11000kg

530kg

Riz

20100kg

132000kg

240000kg

781760kg

953350kg

506900kg

1000kg

0 kg

Haricot

1325kg

31000 kg

75600kg

120575kg

193540kg

136212kg

1233 kg

329kg

Maïs

1223 kg

2910 kg

10880 kg

171804kg

199503 kg

9870 kg

798 kg

225 kg

Banane

0

1320 reg

121000 Re

392604 reg

396200reg

223400

1620 reg

187 regim

Source : Nos recherches

Commentaire : Ce tableau nous présente l'évolution de quelques produits agricoles pendant la période allant 2010 à 2017. Ces produits ont évolué d'une manière croissante jusqu'à 2014 pour la plupart.

58

De par ces éléments, nous comprenons que la production moyenne annuelle de ces produits agricoles est de 530 kg /par an pour les cossettes de manioc, 0 kg/ans pour le riz, 329 kg/an pour le haricot et 225 kg/an pour le maïs. Nous pouvons visualiser cela sur graphique.

Graphique N° 03 : Evolution de la production de cossette de manioc

la production

400000

700000

600000

500000

300000

200000

100000

Série2

Série1

0

8007

2010

1

17510

2011

2

282220

2012

3

338350

2013

4

579600

2014

5

482300

2015

6

11000

2016

7

2017

530

8

Source : Nos recherches

Commentaire : De ce graphique, nous constatons que la production de cossettes de manioc a progressivement augmenté au fur et à mesure que la population cultivatrice évoluait. Cet accroissement a sensiblement chuté voir même dépasser la ligne d'abscisses suite à la peur qui a gagné les cultivateurs et qui n'accédaient plus facilement à leurs champs.

59

Graphique n° 04 : Evolution de la production du riz

1200000

1000000

400000

800000

600000

200000

Série1

Série2

0

20100

2010

1

132000

2011

2

240000

2012

3

781760

2013

4

953350

2014

5

506900

2015

6

2016

1000

7

2017

8

0

Commentaire : De ce graphique ci-haut, l'évolution de la production du riz a été fonction de l'accroissement de la population et de la sécurité. En 2014, la production a été d'à peu près de 953 tonne. Cette production en échelle a directement joué positivement sur les conditions de vie des cultivateurs. En 2017, nous avons constaté une production nul (0) suite à l'insécurité dans la région.

60

Graphique n° 05 : Evolution de la production de régime des bananes

Titre de l'axe

450000

400000

350000

300000

250000

200000

150000

100000

50000

Série2

Série1

0

2010

0

1

2011

1320

2

121000

2012

3

392604

2013

4

396200

2014

5

223400

2015

6

2016

1620

7

2017

187

8

Commentaire : Ce graphique nous montre une évolution croissante de la production des bananes à partir de 2011 jusqu'à 2015. Cette production revient encore à la case de départ à partir de 2016 jusqu'aujourd'hui où on enregistre quelques régimes de bananes en provenance de MAYANGOSE.

61

Tableau n° 06 : Estimation de l'évolution du prix

ANNEE

PRODUITS

2010

2011

2012

2013

2014

2015

2016

2017

Cossette de Manioc

300 fc

250 fc

200 fc

150 fc

170 fc

250 fc

500 fc

600 fc

Riz

850 fc

800 fc

700 fc

450 fc

500 fc

550 fc

1000 fc

1600 fc

Haricot

300 fc

250 fc

200 fc

200 fc

350 fc

450 fc

600 fc

1500 fc

Maïs

350 fc

250 fc

200 fc

250 fc

350 fc

500 fc

600 fc

750 fc

Banane

800 fc

800 fc

1000 fc

1000 fc

1500 fc

4000 fc

6500 fc

8000 fc

Source : Nos enquêtes

Commentaire : De ce tableau ci-haut, nous constatons que le prix de la quasi-totalité de produits agricoles a sensiblement augmenté après la période de 2013 suite à l'inaccessibilité des champs.

Ceci nous pousse à représenter graphiquement nos données. Graphique n° 06 : Evolution du prix de cossettes de manioc

400

700

600

500

300

200

100

0

1 2 3 4 5 6 7 8

Série1

Source : Nos recherches

62

Commentaire : De ce graphique, nous constatons que le prix de cossettes de manioc a augmenté suite à la quantité insuffisante produite.

La farine de manioc constituent l'aliment de base de la population du milieu, l'accroissement du prix a sensiblement influencé le budgte et le revenu. Cette situation a aussi influencé le revenu des autres secteurs dans la région et plus particulièrement en ville de Beni.

Graphique n° 07 : Evolution du prix du riz

1600

1400

1200

Titre de l'axe

1000

800

600

1800

400

200

0

Série1

1

2

3

4

5

6

7

8

850

800

700

450

500

550

1000

1600

Source : Nos enquêtes

Commentaire : Le prix du riz a été de 850fc à 2010, de 800 fc à 2011, de 450 fc à 2013 et de 1600 fc à 2017.

Cette variation du prix s'est manifestée au cours des années 2013 et 2014, où il y a eu croissance production suite au bon fonctionnement de l'appareil sécuritaire. La situation d'insécurité s'est beaucoup dégradée à partir de 2016 jusqu'aujourd'hui et par conséquent la rareté de produit sur le marché de négoce fait que le prix augmente sensiblement.

63

Graphique n° 08 : Evolution du prix des régimes de banane

Titre de l'axe

4000

9000

8000

7000

6000

5000

3000

2000

1000

Série1

0

800

1

800

2

1000

3

1000

4

1500

5

4000

6

6500

7

8000

8

Source : Nos enquêtes Commentaire :

A ce stade, le prix de produits agricoles au cours de l'année 2017, n'est plus abordable c'est-à-dire les quantités offertes sur le marché soit insuffisantes données ne correspondent. Un régime de banane qui se vendait à 800 fc à 2010, ce même régime se vend à 8000 fc même plus au cours des années 2017, 2018..

Ces différentes fluctuations de prix sur le marché, ont des effets sur le revenu et le budget des ménages. Nous pouvons donc apprécier cet effet sur le budget d'un ménage moyen à travers les calculs de l'inflation.

III. 4. L'INFLATION

L'inflation désigne une hausse durable des prix. Lorsque le prix d'un seul bien ou de quelques biens augmente, il n'y a pas forcement d'inflation car les prix de tous les autres biens peuvent ne pas bouger, voir

64

diminuer. L'inflation correspond alors à une hausse du prix moyen de tous les biens et services44.

En période d'inflation, certains prix augmentent plus vite que d'autres ; l'inflation s'accompagne donc d'une modification des prix relatifs c'est-à-dire des rapports de prix entre les biens considérés deux à deux. L'inflation peut prendre des formes extrêmes, c'est l'hyperinflation. Si l'inflation caractérise la hausse des prix, le contraire de ce phénomène est donc la baisse de prix. Il s'agit de la déflation ; qu'on ne doit pas confondre avec la désinflation qui désigne la baisse du taux d'inflation. Quand les prix augmentent toujours, mais à un rythme moins important qu'auparavant, il s'agit de la désinflation.

Mesure de l'inflation

a) Indices simples

Un indice simple est un rapport ente deux grandeurs dont la première appelée base, est adoptée comme valeur de référence et à laquelle on donne par convention la valeur 10045. Cet indice se caractérise par le fait qu'il fait la moyenne de tous les indices simples de plusieurs produits.

On parle d'indices statistiques chaque fois que l'on a à comparer deux grandeurs soit dans le temps soit dans l'espace et qu'on en effectue le rapport. Il est souvent utile de comparer les indices entre eux, ou simplement de connaitre la croissance des indices de deux années ou de deux périodes.46

44 Philippe le BOLLOCH, Economie générale, Paris, 1998, P., 61

45 Philippe le Bolloch, OpCit, P., 63

46 Ct. Kanduki Mbusa, Population et Environnement, Cours Inédit, L1 UNIC Beni, 2017

65

Tableau n° 07: Indice de prix

produits

Prix 2017

Indice de prix des produits en 2013

01

Farine de

Manioc

600fc/kg

600fc=

4

1 5 0 f c

02

Riz

1600fc/kg

1600fc=

5

300fc

03

Haricot

1500fc/kg

1500f c=

6

250fc

04

Maïs

700fc/kg

700fc=

4

180fc

05

Banane

8000fc/kg

8000fc =

8

1000fc

Source : Nos calculs

Commentaire : Les indices obtenus sont calculés en considérant la période de 2010 jusqu'à 2017.

Ainsi, nous avons compris que :

- Pour les cossettes de manioc, le prix d'un kilogramme a varié de 150fc à 600 fc. Ce qui nous a donné un indice de 4. En d'autres termes, le prix d'un kilogramme de cossettes de manioc a été multiplié par quatre. Donc un seau de 10 kg qui coutait 1500fc, est vendu à 6000 fc ;

- Pour le riz, l'indice est de 5 ;

- Pour le haricot, l'indice est de 6 ;

- Pour les bananes, l'indice est de 8.

Ces variations de prix ont sans doute de conséquences sur le budget des ménages. Ceci nous pousse donc à apprécier le taux d'inflation qui a perturbé le budget du ménage dont nous avons estimé le revenu moyen à 160 000fc soit aujourd'hui l'équivalant de 100$.

66

III.5. ELASTICICITE DE LA DEMANDE ET DE L'OFFRE

A) ELASTICITE DE LA DEMANDE

On appelle « élasticité » de la demande, le rapport entre la variation relative des quantités demandées et la variation relative des prix. L'élasticité est toujours négative. Mais l'interprétation fait en valeur absolue en tenant compte de la relation inverse.

åD= = =

L'élasticité indique la réaction des candidats acheteurs à une petite variation du prix. Elle est un nombre abstrait issu des variations relatives (en %) et non les variations absolues. L'élasticité peut varier de -& à + &.

A une variation nulle de la quantité, å =0, cela implique ou

A une variation nulle du prix, å= &, cela implique que ou - & = -&

Considérons la valeur absolue de la variation :

- Si l'élasticité est 1, cela veut dire qu'à une baisse de x % de prix, le
candidat acheteur répond en une augmentation de x% de la quantité, ou, à une augmentation de X% du prix, l'acheteur répond en une baisse de X% de la quantité. La demande est dite unitaire.

- Si l'élasticité est supérieur à 1, la demande est dite élastique (la
variation relative de quantité est supérieure à la variation relative du prix,

- Si l'élasticité est inférieur à 1, la demande est dite inélastique (la
variation relative à la quantité est inférieure à la variation relative du prix).

A ce niveau, il y a deux extrêmes :

a) La demande est totalement ou parfaitement inélastique lorsqu'on (ou rigide) est prêt à payer à n'importe quel prix pour obtenir une quantité demandée d'un bien.

b) La demande est totalement ou parfaitement élastique lorsqu'à un prix donné, le demandeur accepte n'importe quelle quantité. D'où il est possible d'énoncer a loi de la Demande : « toute chose restant

67

égales par ailleurs, les quantités demandées d'un bien varient en raison inverse de son prix.

B) L'OFFRE

L'offre d'un bien est la quantité de ce bien qui peut être vendue ou écoulée sur un marché à un prix donné. Si un cultivateur estime que les prix courant sont trop bas par rapport aux prix qu'il attend dans l'avenir, il aura tendance à réserver son produit. « C'est la spéculation haussière ». Il en est de même pour un consommateur (ou commerçant) qui arrête ses achats parce qu'il estime que les prix courants sont élevé par rapport aux prix avenirs. Il attend les prix les plus bas. « C'est la spéculation baissière ».

Ces considérations justifient la loi de l'offre : « toutes choses restant égales par ailleurs, les quantités offertes d'un bien varient à raison directe de son prix ».

B.1. ELASTICITE DE L'OFFRE

C'est une variation relative des quantités offertes par rapport à la variation relative des prix. Elle est positive en raison de la relation directe. L'offre est totalement inélastique lorsque le vendeur ne change pas la quantité à vendre malgré les variations des prix. L'offre est totalement élastique, lorsqu'à un prix donné, le vendeur est disposé à vendre n'importe quelle quantité (Cas de produits périssables, surtout alimentaire).

Cette situation d'inélasticité de l'offre est entrain de gagner progressivement le marché des biens qui se caractérisé surtout par la rareté de produits agricoles sur le centre de ravitaillement. Cela est consécutif à la situation sécuritaire du milieu.

Concrètement nous constatons pour 10kgs de farine de manioc, nous avons :

åD= =

Etant donné que la quantité demandé de la farine de manioc est inférieure à 1, la demande est inélastique c'est-à-dire malgré un montant colossale, ne couvre pas le besoin primaire de la consommation directe. Cette situation entraine dans beaucoup de ménage de nos enquêtés la

68

carence des aliments à mangé, et occasionne la sous alimentation chez nos enquêtés. Cette réalité s'est vérifiée pour tous nos produits sous enquêtes.

Cette situation nous pousse à dire que l'offre aussi est totalement inélastique car les cultivateurs qui parviennent à trouver un peu d'aliments à vendre n'acceptent pas d'augmenter sur la quantité malgré la variation de prix

Partant de ces éléments, nous confirmons à moitié notre hypothèse selon laquelle le climat politique du milieu entrainerait une diminution sensible de revenu du ménage.

B.2. DETERMINATION DU COEFFICIENT DE CORRELATION « r » ENTRE LA VARIATION DE LA QUANTITE DE PRODUITS AGRICOLES ET LEURS PRIX.

a) Définition

La corrélation est la recherche d'une relation qui existe entre deux

ou plusieurs variables. Le calcul de corrélation est destiné à mettre en évidence l'existence des relations entre deux ou plusieurs variables47. Si tous les points du nuage peuvent être représentés près d'une droite, la corrélation est dite linéaire ; si (( y » augmente proportionnément à (( x », la corrélation linéaire est dite corrélation positive ou directe ou encore croissante. Si y tend à décroitre pendant que x augmente, la corrélation est dite négative ou encore décroissante. Si y tend à décroitre pendant que x augmente, la corrélation est dite négative ou encore décroissante. Si tous les points du nuage ne peuvent être représentés près d'une droite, la corrélation est dite non linéaire et une équation non linéaire est appropriée pour ce cas de régression. Au cas où il existe aucune liaison unissant les variables, on dit que les variables sont non corrélées.

V' r= 0

V' r= 1

V' r= -1

Formule :

47 Mulume François, Op.cit.

69

? ? ?

rxy= v*( ? ) (? ) +*( ? ) (? ) +

r=

v[ ][ ( ) ( ) ]

=

=

= 0,00075

Vu le résultat de ce coefficient de corrélation, nous constatons une très faible corrélation entre la quantité de la farine de manioc et son prix car r tend vers 0. De ce résultat, il convient de signaler que le cultivateur n'a plus de revenu pour sa survie car le produits champêtre étant devenu rare sur le marché fait que le prix augmente très largement par rapport au à son pouvoir d'achat. Ce coefficient nous montre qu'il n'y a pas de rapport les quantités de produits sur le marché et leurs prix. Cela nous montre le niveau de vie de ces cultivateurs qui n'ont plus l'accès facile de leurs champs.

Partant de ce coefficient de corrélation, nous confirmons notre hypothèse selon laquelle le climat politique du milieu entrainerait un manque à gagner, ce qui engendrerait ipso facto une diminution sensible du revenu des ménages.

B.3. LA DROITE DE REGRESSION SIMPLE

La régression est un outil statistique où on tente surtout de produire la valeur d'une variable en fonction d'une autre. On suppose qu'il existe au préalable une certaine relation entre les deux variables. L'analyse de régression simple nous indique la nature de la liaison qui unit le deux variables ainsi considérées.48

La frontière entre ces deux notions n'est pas toujours aussi nette. Dans l'analyse de régression, nous estimons une fonction entière. Ce que nous obtenons à l'aide de l'analyse de la corrélation c'est un nombre, un indice qui a été conçu pour nous donner une photo instantanée de l'intensité avec laquelle deux variables évoluent ensemble.

48 CT. Mulume François, Op.cit.

70

Bien que la corrélation soit une technique moins puissante que la régression, le deux techniques sont intimement liées que la corrélation s'avère souvent très utile pour l'interprétation de la régression. C'est ainsi que réside la raison majeure pour étudier de près la corrélation sachant que y= a0 + a1x

a1= nExiyi-OExi)OEyi) nE xz- (xi) z

a1=

=

=

= 2404,8

ao= y-a1x

= 6000-2404,8

= 3595,2

La droite de régression nous donne

Y= 3595 + 2404,8x »

Il s'agit d'une régression linéaire positive car le coefficient r est

supérieur à 0.

Tableau n° 08 : Nouvelle orientation d'activités

Catégories

s/catégories

Effectif

Pourcentage

 

Vendeurs de Braise

69

18,4

vendeuses de légumes

93

24,8

Ambulants (tomates, canne à sucre, banane mure, etc)

15

4

Autres activités

197

52,6

Total

374

100

Source : Nos enquêtes

Commentaire : De ce tableau, nous observons une situation selon laquelle la plus part de la population s'oriente dans diverses activités de survie dont 69 individus soit 18,4% sont des vendeurs de braise, 93 individus soit 24,8% sont de vendeuses des légumes, 197 individus soit 52,6% s'orientent dans différentes informelles activités.

71

De ce qui précède, nous constatons que cette population prouvent suffisamment des difficultés pour répondre aux besoins primaires de leurs ménages tels que : les soins médicaux, le paiement de frais de loyers, le frais de transport, le paiement de frais de scolaire et autres.

Tableau n° 09 : Niveau de scolarisation des enfants

Niveau d'étude

Sexe

Total

Pourcentage

Féminin

Masculin

Scolarisés

458

364

822

54,8

Non scolarisés

188

131

319

21,2

Abandons

211

148

359

23,9

Effectif

857

643

1500

100%

Source : Nos enquêtes

Commentaire : Ce tableau nous présente les enfants scolarisées soit 54,8%, les enfants non scolarisés soit 21,2% et les enfants ayant carrément abandonné l'école faute des moyens financiers.

L'abandon de certains enfants est motivé par le fait que certains parents ont perdus leurs vie et d'autres n'ont plus d'activités pouvant leurs permettre de prendre à charge la scolarité de leurs enfants. Cette situation ne reste sans conséquence sur l'évolution de ces enfants ; d'autres embrassent automatiquement la carrière militaire et d'autres deviennent directement enfants de la rue communément appelé « Enfant Chègue ».

Etant donné que la farine de manioc constitue l'aliment de base pour le cultivateur, l'accroissement du prix a sensiblement diminué son

72

CONCLUSION GENERALE

Nous ne prétendons pas être exhaustifs pour tous les aspects de notre étude portant sur « Incidence du climat politique sur les activités sociaux économiques de cultivateurs de MAYANGOSE ». Pour aborder cette thématique, nous sommes partis de l'inflation et la rareté de certains produits agricoles notamment le riz, la cossette de manioc, le maïs etc.

Notre préoccupation était d'étudié les conséquences du climat politique sur la vie socioéconomiques des cultivateurs de MAYANGOSE. Ainsi, nous avons pensé que la situation observée du milieu entrainerait un manque à gagner, ce qui engendrerait ispofacto une diminution sensible du revenu des ménages.

Afin d'atteindre notre objectif, les méthodes statistiques ont été utilisées. Pour permettre à nos lecteurs ou au monde scientifique de s'imprégner de ses travails, nous l'avons subdivisé à trois chapitres : le premier chapitre a été consacré à la définition de concepts clef afin de lever l'équivoque ou la confusion de certains termes. Le deuxième chapitre a fait allusion à l'approche méthodologique ; dans ce chapitre, il s'agit de déterminer la population d'étude, l'échantillon, la méthode et les techniques de recherche. La présentation du champ d'investigation clôture le chapitre. En fin, le troisième chapitre est accès sur la présentation, l'analyse et l'interprétation des données recueillies auprès de nos sujets.

De l'analyse de ses éléments, il s'est dégagé que : Le tableau n°5 relatif à l'estimation de la production agricole de cultivateur de Mayangose, Ce tableau nous présente l'évolution de quelques variétés de produits agricoles pendant une période allant 2010 à 2017. Ces produits ont évolué d'une manière ou d'une autre. Le graphique n° 7 nous a montré que le prix de cossette de farine de manioc a doublé suite à la quantité insuffisante produite.

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revenu. Cette situation a influencé même le revenu des autres secteurs évoluant en ville de Beni comme en dehors de la ville.

Ces variations de prix ont sans doute de conséquences sur le budget des ménages. Ceci nous a poussés à apprécier le taux d'inflation qui a perturbé le budget du ménage dont nous avons estimé le revenu moyen à 160 000fc soit aujourd'hui l'équivalant de 100$. En suite nous avons abordé la question de l'élasticité de l'offre et de la Demande. Cette situation d'inélasticité de l'offre a gagné progressivement le marché des biens qui s'est caractérisé surtout par la rareté de produits agricoles sur le centre de ravitaillement. Cela a été consécutif à la situation sécuritaire du milieu.

Concrètement nous avons constaté que pour 10kgs de farine de manioc, nous avons estimé que :

åD= Variationrelativedelaquantité = 10 = 0.0016

Etant donné que la quantité demandé de la farine de manioc est inférieure à 1, la demande a été inélastique c'est-à-dire malgré un montant colossale, ne couvre pas le besoin primaire de la consommation directe. Cette situation a entrainé dans beaucoup de ménage de nos enquêtés la carence des aliments à mangé, cella a occasionné la sous alimentation chez nos enquêtés. Cette réalité s'est vérifiée pour tous nos produits sous enquêtes.

Cette situation nous pousse à dire que l'offre aussi est totalement inélastique car les cultivateurs qui parviennent à trouver un peu d'aliments à vendre n'acceptent pas d'augmenter sur la quantité malgré la variation de prix

Partant de ces éléments, nous avons confirmé notre hypothèse selon laquelle le climat politique du milieu entrainerait une diminution sensible de revenu du ménage, ce qui a engendré ispofacto une diminution sensible du revenu des ménages.

Somme toute, loin d'épuiser toute la matière sur l'Incidence du climat politique sur les activités socioéconomique des Agriculteurs de

Mayangose, nous n'avons juste qu'effectué une gymnastique non

74

négligeable dans cette étude. C'est pourquoi, nous demandons au futurs chercheurs scientifiques à bien vouloir nous emboiter le pas en abordant d'autres aspects de cette étude ; surtout sur l'impact de revenue de cultivateurs sur la population de la ville de Beni. Nous confirmons notre disposition à recevoir toute les propositions confirmatives ou contradictoires destinées à l'amélioration de ce travail.

75

BIBLIOGRAPHIE

I. OUVRAGES

1) ATLAIN N., Dix outils clés du cyber recruteur, Go éditions, Paris, 2000.

2) BAUDIN, Louis, Manuel d'économie politique, Vol.2, Librairie générale de droit et jurisprudence.

3) CLAUDE BERNARD ; Méthodes des sciences sociales, éd. Dalloz, Paris, 1992.

4) DOMINIQUE BROHARD, Sciences Economiques et sociales, éd. Paris 2004.

5) FERGUSON, et Cie, Théorie microéconomique, traduit de la porte, Economica, Paris, 1982.

6) GUIHO et Cie, Dynamique économique, 4e édition, Dalloz, Paris 1933.

7) Jean-Claude, cie, l'Investissement des entreprises, in rapport au près du conseil économique et social, Paris, 1998.

8) PIETTRE, André, Pour comprendre la vie économique, tome I, Dalloz, Paris, 1971.

9) SAMIR AMIN, Théories du capitalisme mondial, Paris, 1997

10) SAMUELSON, Paul, l'économie, Vol.2 Coll, Gaël FAIN, éd. A. Coin, Paris, 1967.

11) WAUTHY, E. et Cie, Principes d'économie politique, édition Hachette, Paris, 1995

II. TFC ET MEMOIRE

1) JECHONIE MBUSA THALIHALYA, Attitude de la population détruisant

le Parc National de Virunga face à l'opération de réhabilitation des limites Authentiques, TFC, inédit, ISDR/BENI, 2015.

2) KAMBALE MUKIRANIA, Exploitation anarchique du Parc National de Virunga, cas de Mayangose, TFC, inédit, ISDR/BENI, 2015.

76

III. COURS, DICTIONNAIRE ET REVU

1) C.T. KANDUKI MBUSA, Economie Politique, Cours inédit, G1, UNIC/BENI, 2016.

2) CT Aimé KAHIGHANA, Management II, Cours inédit, unic/Beni, G2, 2010.

3) CT KAMBALE MUNZOMBO, Education à la citoyenneté, Cours inédit, G1, UOR/Butembo, 2008.

4) Ct. Kanduki Mbusa, Population et Environnement, Cours Inédit, L1 UNIC Beni, 2017

5) Décret du 26 novembre 1935 in journal officiel du Congo-Belge, 9e année.

6) Dictionnaire Universel, S.V. « méthode », éd. Hachette, 2008

7) GIRAUX, Analyse statistique, éd. Gallimard, Paris 1994.

8) IYHEMOPO BEBU, le parc national des Virunga, origine et évolution des conflits, cas du secteur nord, identification et analyse des facteurs prioritaires déterminants les conflits entre PNVI et les populations riveraines, inédit, 2005, p.47

9) KASEREKA MATAMBO, P. cours inédit de correspondance administrative et commerciale, G2 MASCIE, UNIC/Beni, 2010.

10) MUHINDO KIBWANA, Conjoncture économique, cours inédit, L1 MASCIE, UNIC-BENI, 2017.

11) MUHINDO MUSONGORA, Macroéconomie, cours L1, UNIC-BENI, 2017, P22

12) MULUME FRANÇOIS, Cours de statistique Mathématique, inédit, U.C.G 2001.

13) P. KATSUVA, initiation à la recherche scientifique, cours inédit, U.O.R, 2007-2008.

14) P. MAFIKIRI, Cours d'économie rurale générale, G3 économie, inédit, UCG, 2003.

15) Philippe le BOLLOCH, Economie générale, Paris, 1998.

16) Rapport évaluation MaviviMutsora, mai, 2005.

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TABLE DES MATIERES

EPIGRAPHE ii

DEDICACE iii

REMERCIEMENTS iv

SIGLES ET ABREVIATIONS v

INTRODUCTION 1

1. ETAT DE LA QUESTION 1

2. PROBLEMATIQUE 2

3. HYPOTHESE 3

4. CHOIX ET INTERET DU TRAVAIL 4

5. METHODES ET TECHNIQUES 4

6. DELIMITATION DU TRAVAIL 5

7. SUBDIVISION DU TRAVAIL 6

8. DIFFICULTES RENCONTREES 6

CHAPITRE PREMIER : APPROCHE CONCEPTUEL 7

I1. LES ACTIVITES ECONOMIQUES 7

I.2. LES COUTS 10

- Coût fixe moyen (CFM) = CFTQ 10

- Coût variable moyen (CVM) = CVTQ 10

Il existe une relation entre le coût variable moyen et le rendement. En effet, le coût imputable à un facteur de production dans le coût variable moyen est inversement proportionnel au rendement de ce facteur. Exemple: si le rendement des ouvriers croit et que le salaire est fixe, les charges des salaires par unité diminuent; par contre si le rendement décroît, ces charges augmentent. Raison pour 1aquelleRF =

Q. 10

I.3. LES FACTEURS INFLUANCANT LE VOLUME DE LA PRODUCTION 11

I.4. LE CARTEL 12

c) Effets du cartel 13

I.5. LE TRUST. 13

I.6. LE CIRCUIT ECONOMIQUE 14

I.7. LES FLUCTUATIONS ECONOMIQUES 16

I.8. LES SECTEURS ECONOMIQUES 18

I.9. LES AGENTS ECONOMIQUES 20

A) LES MENAGES 20

B) L'ENTREPRISE 23

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C. L'ETAT 28

o ETAT UNITAIRE 30

a) L'Etat gendarme : 31

b) L'Etat Providence 32

CHAPITRE DEUXIEME : APPROCHE METHODOLOGIQUE 35

II1. Population & Echantillon 35

II.2. METHODOLOGIE DU TRAVAIL 37

II.3. DESCRIPTION DE MAYANGOSE 41

II.3.1. HISTORIQUE DE MAYANGOSE 43

II.3.2. OCCUPATION DE MAYANGOSE 44

CHAPITRE TROISIEME : PRESENTATION DES DONNEES, ANALYSE ET

INTERPRETATION DES RESULTATS 48

III. 4. L'INFLATION 63

III.5. ELASTICICITE DE LA DEMANDE ET DE L'OFFRE 66

B.3. LA DROITE DE REGRESSION SIMPLE 69

CONCLUSION GENERALE 72

BIBLIOGRAPHIE 75

TABLE DES MATIERES 77






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