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D'une motricité subie à  une motricité agi : le soin psychomoteur comme soutien à  l'élaboration d'une motricité intentionnelle chez l'enfant porteur d'autisme


par Juliette Landeau
Université Claude Bernard Lyon 1 - ISTR - D.E. Psychomotricien 2022
  

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2.2.3. Moyens d'adaptation

Des moyens inconscients d'adaptation à ces expériences sensorielles s'observent dans la façon dont les personnes autistes appréhendent le monde. Souvent, les personnes autistes fonctionnent en monotraitement, c'est-à-dire que pour préserver leur énergie et éviter la surcharge, elles ne traitent qu'un sens à la fois. Cela implique une perte des informations provenant des autres sens (Bogdashina, 2012/2020).

L'évitement de contacts trop directs avec leur environnement est aussi un moyen de se protéger de la surcharge. Effectivement, la perception directe pour chaque canal sensoriel est généralement hypersensible. Les personnes autistes fonctionnent donc avec une perception périphérique, plus facile à gérer au quotidien. Cela explique en partie leurs difficultés à regarder les personnes dans les yeux, ce contact est trop direct (Bogdashina, 2012/2020).

Les personnes autistes compensent parfois le défaut d'une modalité sensorielle par l'utilisation des autres sens. Cela conduit par exemple à l'appui sur l'olfaction pour découvrir les objets ou les personnes chez certains (Bogdashina, 2012/2020).

Des fonctionnements en résonnance sont remarquables chez les personnes autistes. La personne se perd dans les caractéristiques de l'objet, les fusionne à elle-même, et ressent les émotions de l'autre sans comprendre son origine. On appelle cela l'échoémotion (Bogdashina, 2012/2020).

2.3. Les stéréotypies et autostimulations 2.3.1. Définitions

Nous allons ici revenir sur l'un des critères de diagnostic des TSA : les comportements restreints, répétitifs et stéréotypés. Tout d'abord, il semble important d'expliquer ce qu'est un comportement stéréotypé. Les stéréotypies sont très fréquentes dans les TSA, mais difficiles à définir (Gorgy, 2018). En effet, la multiplicité de leur expression et le manque de connaissances sur les mécanismes physiopathologiques à leur origine rendent difficile le processus de définition. De plus, de nombreux termes différents sont utilisés pour les qualifier : persévérations, compulsions, comportements répétés... Les avis sur leur classification divergent aussi beaucoup.

On peut cependant les définir comme des conduites répétées, rythmées qui n'ont pas de sens apparent, sur un mode d'expression vocal ou moteur (Albaret, 2018; D'Ignazzio, 2019; Gorgy, 2018). Leur forme et leur intensité ne varient pas ou très peu.

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Ces comportements sont suppressibles (Gorgy, 2018) et sont à différencier des tics moteurs qui sont plus courts et variables, des rituels dans les troubles obsessionnels compulsifs ou de crises d'épilepsie (Albaret, 2018).

On distingue deux types de stéréotypies, celles dites primaires qui sont présentes dans le développement normal de l'enfant, et celles dites secondaires qui sont liées à des troubles (Albaret, 2018). Les stéréotypies primaires sont une manifestation corporelle des processus de développement neurologiques. Leur intensité est plus faible et elles ne persistent pas au-delà de 3 ans. Les stéréotypies secondaires sont pathologiques, intenses et persistantes. Leur degré de sévérité est souvent relié à un quotient intellectuel bas.

Dans les TSA, leur apparition est précoce (D'Ignazzio, 2019). On distingue plusieurs types d'expression des stéréotypies (Albaret, 2018; D'Ignazzio, 2019; Gorgy, 2018). Elles peuvent être motrices et toucher différentes parties du corps, dans des mouvements simples ou complexes, avec ou sans objet, de motricité fine ou globale (D'Ignazzio, 2019; Gorgy, 2018). Les autostimulations sensorielles, avec une recherche de sensations et de plaisir, sont aussi une forme de stéréotypie. Les aspects moteurs et sensoriels sont difficilement séparables, c'est pourquoi on trouvera souvent le terme d'autostimulations pour évoquer des stéréotypies (Gorgy, 2018).

Les stéréotypies peuvent être cognitives, et s'exprimer par des rituels ou un contrôle de l'environnement comme les alignements d'objets, ou encore verbales (D'Ignazzio, 2019).

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