WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Analyse spatiale des écosystèmes de la zone de transition entre le Parc National W du Niger, la Réserve Totale de Faune de Tamou et la Réserve Partielle de Faune de Dosso (Sud-Ouest du Niger)


par Siradji Abdoulaye Abdou
Université Abdou Moumouni de Niamey  - Master II Biologie et Valorisation des Plantes Soudaniennes et Sahélo-Saharienne 2022
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

I.1.2.2. Histoire de la télédétection

L'histoire de la télédétection peut être scindée en cinq grandes époques (Midekor et al., 2013) :

? En 1856, date à laquelle la première photographie aérienne a été prise par Nadar à partir d'un ballon, fut le point de départ de la Télédétection. Cette dernière a tout d'abord évolué avec le développement de l'aviation, surtout pour des besoins de reconnaissance militaire.

? De la première guerre mondiale jusqu'à la fin des années 1950, la photographie aérienne devient un outil opérationnel pour la cartographie, la recherche pétrolière, la surveillance

Mémoire Master Siradji, 2021

Page 11

de la végétation. On assiste à un progrès continu de l'aviation, des appareils photographiques et des émulsions (couleur, infrarouge noir et blanc, infrarouge fausse couleur).

? La période qui commence en 1957 et s'achève en 1972 marque le début de l'exploration de l'espace et prépare l'avènement de la télédétection actuelle. Le lancement des premiers satellites, puis des vaisseaux spatiaux habités à bord duquel sont embarqués des caméras, révèle l'intérêt de la télédétection depuis l'espace. La première application opérationnelle de la télédétection spatiale apparait dans les années 1960 avec les satellites météorologiques.

? En 1972, un satellite de type ERTS rebaptisé au Landsat fut le premier satellite lancé en télédétection pour la gestion des ressources terrestres, ouvre l'époque de la télédétection moderne. Le développement constant des capteurs et des méthodes de traitement des données numériques ouvre de plus en plus les champs d'applications de la télédétection et en fait un instrument indispensable de gestion de la planète et de plus en plus un outil économique.

? Enfin, depuis les années 1970, la télédétection connait une évolution continue marquée par : la haute résolution spatiale des capteurs, diversifications des capteurs utilisés dans des domaines variés, multiplication des satellites dotés par des capteurs actifs.

I.1.2.3. Processus de la télédétection

Selon Bul (2008), le processus de la télédétection comprend généralement sept étapes (figure 6) à savoir :

Source d'énergie ou d'illumination (A) : À l'origine de tout processus de télédétection se trouve nécessairement une source d'énergie pour illuminer la cible. Le plus souvent, voire dans la presque totalité des cas, cette source d'énergie est le soleil. Mais le satellite lui-même peut être source d'énergie : c'est le cas pour le domaine de la télédétection radar.

Rayonnement et atmosphère (B) : Durant son parcours « aller » entre la source d'énergie et la cible, le rayonnement interagit avec l'atmosphère. Une seconde interaction se produit lors du trajet « retour » entre la cible et le capteur.

Interaction avec la cible (C) : Une fois parvenue à la cible, l'énergie interagit avec la surface de celle-ci. La nature de cette interaction dépend des caractéristiques du rayonnement et des propriétés de la surface. Chaque objet géographique émet ou réfléchi un rayonnement dans les

Mémoire Master Siradji, 2021

Page 12

diverses fréquences du spectre électromagnétique. Cette caractéristique s'appelle le comportement spectral. En télédétection, on suppose que tout objet ou classe d'objet sur la surface terrestre possède sa propre « empreinte digitale » dans le spectre électromagnétique (la signature spectrale), en fonction de la longueur d'onde du rayonnement qui est réfléchi ou émis par lui-même. Ainsi, une parcelle de canne à sucre aura des signatures différentes en fonction de son stade végétatif et de son niveau de maturation.

Enregistrement de l'énergie par le capteur (D) : Une fois l'énergie diffusée ou émise par la cible, elle doit être captée à distance par un capteur qui n'est pas en contact avec la cible mais embarqué à bord d'un satellite ou d'un avion par exemple, pour être enfin enregistrée sous format numérique.

Transmission, réception et traitement (E) : Cette information enregistrée par le capteur est transmise, souvent par des moyens électroniques, à une station de réception généralement située au sol où l'information est transformée en images (numériques ou photographiques).

Interprétation et analyse (F) : Une interprétation visuelle et/ou numérique de l'image traitée est ensuite nécessaire pour extraire l'information que l'on désire obtenir sur la cible.

Application (G) : La dernière étape du processus consiste à utiliser l'information extraite de l'image pour mieux comprendre la cible, c'est-à-dire la portion d'espace étudiée (une ville, une zone inondée, une forêt, etc.) afin de nous en faire découvrir de nouveaux aspects ou pour aider à résoudre un problème particulier.

Figure 6 : Les sept étapes du processus de télédétection selon Bul (2008) : (A) source d'énergie ; (B) atmosphère ; (C) cible ; (D) capteur ; (E) transmission, réception et traitement ; (F) interprétation et analyse ; (G) Application

Mémoire Master Siradji, 2021

Page 13

I.1.3. Technique de Système d'Information Géographique (SIG)

I.1.3.1. Histoire du SIG

Selon Françoise (2008), l'histoire du SIG peut être subdivisée en trois grande période à savoir :

? Du début des années 1960 jusqu'en 1975, les travaux de quatre chercheurs, impliqués dans les différents projets départ et d'autre dans le monde, sont à l'origine du concept de « Système d'Information Géographique ». Au Canada, c'est Roger Tomlinson qui décrit, la méthode la plus adaptée en termes de coût et de performance à la cartographie et à l'analyse des informations environnementales collectées dans le cadre de l'inventaire des espaces canadiens. Au même moment, en Grande-Bretagne, D.P. Bickmore est chargé de la réalisation de l'Atlas of Great Britain and Northern Island. Face aux critiques dont il est l'objet, du fait d'un délai de production trop long et de la complexité des documents réalisés, il propose une approche basée sur l'utilisation de technologies informatiques qui permettrait de stocker et de traiter les données, de modéliser les situations et de restituer de façons cartographique les résultats pour un rapport. Ces deux expériences simultanées vont parvenir à des conclusions similaires quant à l'intérêt du développement d'une filière numérique en cartographie. Aux États-Unis, Howard Fisher et Jack Dangermond développent une nouvelle méthode de cartographie automatique, fondée sur des réalisations graphiques rapides et peu coûteuses, qui associent à la carte des données statistiques. Ces chercheurs, animés par la même motivation de développer un outil technologique novateur afin d'accroître les performances et la qualité de la production cartographique et d'en diminuer les coûts, sont aujourd'hui considérés comme les précurseurs des SIG.

? À partir de 1973 jusqu'au début des années 1990, l'intérêt de développer ce type de système intégré est admis et la prise en charge du développement est assurée par des institutions nationales, surtout Nord-Américain. Ces années sont celles de la recherche universitaire qui débouchera sur les concepts fondamentaux et les premiers algorithmes d'analyse spatiale. La motivation va de faire avec l'avènement de l'informatique qui s'accompagne d'une diminution des coûts d'équipement et avec la fourniture de données satellitaires sous forme d'images numériques. C'est aux États-Unis que les premiers systèmes opérationnels ont vu le jour. On peut citer, à titre d'exemples, le logiciel « Geographic Resource Analysis Support System » (Grass) développé à partir de 1982 par les laboratoires de recherche du

Mémoire Master Siradji, 2021

Page 14

département de la défense américaine ou encore le logiciel Arc Info de la société ESRI (Environmental Systems Research Institute) fondée par Jack Dangermond à la fin des années 1960 et dont l'origine est le « Laboratory for Computer Graphics » de l'Université de Harvard, créé par Howard Fisher.

? Dès 1990, l'exploitation commerciale du SIG a débuté en profitant des progrès technologiques réalisés en micro-informatique. Les logiciels proposés sont divers et s'accompagnent de toute une gamme de produits matériels permettant d'acquérir une chaîne complète de traitement incluant les modalités d'acquisition et de restitution de l'information. Grace aux divers logiciels, une explosion de marché concernant à la fois le matériel, les logiciels et les données entraîne la multiplication des utilisateurs qui mettent en oeuvre des applications dans des domaines extrêmement variés. L'implantation des SIG dans divers secteurs d'activité est facilitée par une concurrence commerciale et par la standardisation des produits, et une certaine banalisation de l'utilisation des SIG. Sous la pression d'une demande croissante, le marché du logiciel, des données et des services s'ouvre rapidement.

I.1.3.2. Les différents composants d'un SIG

Le SIG est constitué de cinq composants majeurs (Collet, 1994) à savoir :

Les matériels informatiques

Le SIG fonctionne aujourd'hui sur une très large gamme d'ordinateurs, des serveurs de données aux ordinateurs de bureaux connectés en réseau ou utilisés de façon autonome. Des systèmes client-serveur en intranet, extranet voire via internet facilitant ensuite et de plus en plus la diffusion des résultats.

Les logiciels

Ils assurent six fonctions suivantes : saisie des informations géographiques sous forme numérique (Acquisition), gestion de base de données (Archivage), manipulation des données géographiques (Analyse), mise en forme et visualisation (Affichage), représentation du monde réel (Abstraction), la prospective (Anticipation).

Mémoire Master Siradji, 2021

Page 15

Les données

Les données représentent le contenu même de SIG. Elles peuvent être des cartes géographiques et/ ou des informations relatives à ces objets. C'est la composante la plus importante d'un SIG. Les données géographiques peuvent être, soit importées à partir de fichiers, soit saisie par un opérateur. Les utilisateurs

Le SIG étant avant tout un outil, qui s'adresse à une très grande communauté d'utilisateurs depuis ceux qui créent et maintiennent les systèmes jusqu'aux personnes utilisant dans leur travail quotidien la dimension géographique. Avec l'avènement de SIG sur l'internet, la communauté des utilisateurs de SIG s'agrandit de façon importante chaque jour, il est raisonnable de penser qu'à brève échéance, nous serons tous à des niveaux différents des utilisations de SIG.

Les Méthodes et Savoir-faire

Le SIG fait appel à de divers savoir, donc à des divers métiers qui peuvent être effectués par une ou plusieurs personnes. On retiendra notamment la nécessité d'avoir des compétences en analyse des données et des processus, en traitement statistique et en traitement graphique.

Figure 7 : Différents composants d'un SIG (Mahdid, 2019)

Mémoire Master Siradji, 2021

Page 16

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre"   Paul Eluard