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Dégradation de l'environnement et sante de la population dans la ville d'Aboisso

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par Gnake Mathieu NIAMKE
Université Felix Houphouet Boigny - Doctorat  2016
  

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3 - Les impacts de la dégradation de l'environnement sur la santé des populations

Santé et environnement sont aujourd'hui au coeur de nombreuses préoccupations économiques, sociales, médicales, psychologiques, tant scientifiques que pratiques. En raison des profonds bouleversements provoqués par les mutations technologiques sur l'environnement naturel et humain, une attention croissante est portée à l'importance et au rôle des risques environnementaux sur la santé humaine.

Gilles (1992), ne cache pas son inquiétude quant à la relation environnement - déchets. Il affirme que les problèmes environnementaux sont aujourd'hui en première place des préoccupations mondiales. Il évoque le problème de santé des populations qui est fortement lié à la dégradation de l'environnement.

Un groupe d'experts de la Banque Mondiale (2006) déclare que le travail de collecte des déchets expose les personnes concernées à un risque sanitaire. En général, les maladies telles que la

3 Spécialiste de l'étude, de la prévention et de l'éradication des épidémies.

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tuberculose, la bronchite, la dysenterie, la parasitose intestinale, la diarrhée, les maladies parasitaires, les troubles visuels, les maux de tête et les troubles gastriques sont liées aux déchets.

Picheral H. (1995) affirme que les relations entre le lieu, l'espace et la santé demeurent ambigus du fait de conceptions disciplinaires différentes. D'abord du fait d'une confusion fréquente entre géographie et cartographie, et d'une définition encore mal cernée de l'environnement. La mesure de l'état de santé se fait par ailleurs le plus souvent à partir de données biomédicales et selon des méthodes biostatistiques. L'espace et le lieu sont alors compris comme de simples supports, indifférenciés, stables et immuables, sans référence à leur organisation et leur usage. On maintient enfin une frontière artificielle entre géographie des maladies et géographie du système de soins. Dès lors, les géographes doivent rester géographes et intégrer les faits de santé dans leur analyse de l'espace à plusieurs échelles.

Cairncross S. et al (2004), les facteurs liés à l'environnement sont la cause de 21 % des maladies dans le monde, et cette proportion est encore plus grande dans les pays en développement. D'après ces auteurs, 1,7 million de jeunes enfants meurent chaque année de diarrhées dues à une alimentation en eau non potable, à un assainissement et à une hygiène inadéquate. 1,4 million des décès d'enfants liés des infections respiratoires sont attribuables à la pollution de l'air atmosphérique.

Fischer G-N. et Dodeler V. (2009) étudient les risques environnementaux dans la perspective de la psychologie de la santé. Cette étude permet d'appréhender la nature des interactions santé-environnement en établissant des liens entre indicateurs de risques environnementaux et réponse sociale. Ils montrent en particulier que l'impact de l'environnement sur la santé comporte des enjeux spécifiques non seulement en raison des caractéristiques biologiques, mais aussi des comportements de santé liés à l'environnement

Le cabinet de la Ministre de la Santé de la Communauté française de Belgique, (2006) fréquemment interpellé sur des problèmes de santé environnementale relève que de nombreuses activités humaines, qu'elles soient industrielles, chimiques, agricoles, voire domestiques, sont responsables de dégradations de l'environnement (réchauffement de la planète, changements climatiques et perturbations des écosystèmes, diminution de la couche d'ozone, pollution des sols et des eaux mais également de l'air, etc.). Ces « menaces environnementales » constituent

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un risque majeur pour la santé de l'homme (apparition et/ou recrudescence de pathologies diverses : maladies cancéreuses, maladies infectieuses, malformations congénitales, pathologies cardiovasculaires et respiratoires, diminution de la qualité de vie et du bien-être, etc.).

Bertrand et al (2005), pointent la nécessité de distinguer « effets à court terme (quelques jours) et les effets à long terme (quelques dizaines d'années) des variations de la qualité de notre environnement sur notre santé ». Cette confusion est due au peu d'études qui estiment correctement les effets à long terme. Les effets à court terme sont par contre bien identifiés et probablement les auteurs des études citées ont tendance à extrapoler abusivement les effets à long terme.

Salem G. (1998), évoque la multiplicité des villes avec toujours le problème des impacts sanitaires, ainsi que l'émergence de pathologies nouvelles. La santé apparaît ainsi comme un puissant révélateur des inégalités interurbaines et des dynamiques sociales en cours.

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