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Gestion durable des ressources halieutiques dans la retenue d'eau de Maga (Mayo-Danay, extrême-nord Cameroun)


par Eric Toussoumna
Université de Ngaoundéré - Master 2 2015
  

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2.1.2.2. L'efficacité des engins et techniques de pêche utilisés

Les engins de pêche sont des outils d'exploitation et d'exploration (hameçons et lignes, chaluts, filets maillants, etc.) pour le repérage et la capture des poissons. L'efficacité du pêcheur dépend de la nature de l'engin utilisé, de son état, du nombre engins en activité, de leur maniement expert et leur adaptation. Sur la retenue, la kyrielle de ces engins peut être regroupée en trois :

77

? Les filets :

On en distingue trois marques : les filets maillants (dormant ou encerclant), les sennes (sennes tournantes, sennes de plage) et l'épervier.

- Les filets maillants calés (zagazaga)

Les zagazaga sont des engins passifs qui capturent les poissons pendant leurs déplacements. Ils sont composés d'unités de 200 mailles de chute disposées bout à bout en longueur. Ils sont calés à l'aide de perches. Le filet mesure 50 à 250 m de longueur, rarement plus, pour une profondeur maximale de 3 m. Mais, pour des raisons pratiques, les pêcheurs ne montent que des filets de 50 m (photo 10).

Coordonnées de prise de vue : x=10°49'38» - y=14°57'12»

Photo 10 : Pêcheur de zagazaga à Maga

Sur la ralingue supérieure, les flotteurs, disposés tous les 50 cm, sont constitués par des semelles de sandales en plastique. Les poids accrochés à la ralingue du fond sont plus traditionnels, disques ou croissants de terre cuite (photo 11).

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Coordonnées de prise de vue : x=10°49'56»- y= 14°57'06»

Photo 11 : Poids à la ralingue du fond des filets zagazaga au lac Maga

Les mailles les plus fréquentes sont de 3 et 2 doigts (planche 04) et leur efficacité évolue en fonction des saisons. Les principales espèces ciblées sont : Tilapia sp., Alestes, les Schilbes mystus etc. lorsqu'ils sont en surface. Les filets dormants de fond sont les plus utilisés par les pêcheurs35. Ils sont plus favorables en saison chaude, mais les risques de putréfaction des poissons capturés sont plus élevés. Car, durant cette période les températures de surface peuvent dépasser 39°C (CBLT, 1997).

35 On distingue deux types de filets zagazaga : les filets maillant de fond (FMF) et les filets maillants de surface (FMS). Les noms filet dormant ou filets encerclant doivent être considérés comme des techniques de pêche.

a

b

c

79

Coordonnées de prise de vue : x=10°49'57» - y= 14°57'12»

Planche 4 : Types de filets mono filaments identifiés dans le lac de Maga

De la gauche vers la droite, on distingue respectivement : les filets monofilament à 2(a), 3(b) et 4(c) doigts. La probabilité de rencontrer un de ce type de filet dans l'un des campements des deux arrondissements est de 17,63 %. Cette probabilité est plus grande à Kaï-Kaï ou elle est de 54%. Ces engins excluent la sélectivité et la notion d'évitement qui voudraient que le poisson ait la possibilité d'éviter certains pièges dans l'eau. Très fins, ils sont invisibles aux yeux des poissons dans l'eau qui finissent par s'y emballer résolument grands et petits.

- Les sennes tournantes (Taro)

Les taros36 ou taru (hausa) sont des sortes de grandes sennes de 100 à 300 m de longueur et de 10 m de chute. Leurs mailles dépendent de l'espèce ciblée (Synodontus, tilapia, Tetraodon fahaka etc.). Elles s'échelonnent de 1 à 5 doigts et les filets les plus utilisés dans la retenue sont de mailles réduites (photo 12). Toutes les espèces peuvent être prises par ces types de pêche. Le taro est ici accroché par une extrémité à la berge, tandis qu'une pirogue, porteuse de l'autre extrémité, décrit un grand arc de cercle pour revenir près du point initial

36Cette technique a été vulgarisée par les Nupe du Nigeria sur la Bénoué et s'est diffusée par Garoua, le Mayo Kebbi (Léré au Tchad) et enfin le Logone (Seignobos, 1986). Ce n'est qu'à la suite de cette séquence que cette technique est arrivée à Maga.

80

(d'où le nom senne tournante). Un petit filet tendu contre les herbiers borde la berge pour empêcher les poissons d'y trouver refuge.

Coordonnées de prise de vue : x=10°49'57» - y= 14°57'12»

Photo 12 : Filets à Taro d'usage quotidien au lac de Maga - Les filets encerclants

Cette technique est une variante du taro. Les bancs37 sont représentés par des séquences d'herbes de 20 à 30 m2 en moyenne qu'on encercle dans le lac. La sortie est caractérisée par une phase de repérage et d'approche des bancs. Ensuite le filet est déployé en cercle autour des bancs et le cercle est refermé. En effet, une pirogue accompagne la poche à mesure qu'elle se rétrécit, pour éventuellement soulever la ralingue afin de la dégager de souches et paquets de vase gisant sur le fond, jusqu'à ce que la poche se referme.

37Grande troupe de poissons de la même espèce

81

- Les sennes de plage

Elles mesurent habituellement 300 à 400 m de longueur, mais peuvent atteindre 1 km, avec une chute de 10 à 20 m dans la partie centrale. Cette chute constitue une poche qui doit supporter le poids de la capture. Le maillage est entre 20 et 40 mm avec un fil résistant. Les sennes de plage ne sont pas des engins individuels, elles appartiennent à une communauté de pêcheurs (15 à 50) et sont utilisées en fonction des besoins et des disponibilités de main d'oeuvre. La senne de plage est transportée par une pirogue pour son déploiement, mais elle est halée depuis la plage (supra planche 05). Leur zone de pêche est constituée par la frange côtière où agissent les vagues (photo 13). Les poissons capturés sont en grande partie des juvéniles (5 à 15 cm).

Coordonnées de prise de vue : X=10°59'55»- Y= 14°47'10»

Photo 13 : Remontée d'un Taro à Maga

Naïvement contant, ces pêcheurs Massa utilisent des filets de 2 et 3 doits non réglementaires. Sous le regard enlacé parfois des gestionnaires -comme c'est le cas ici- qui laissent passer au prix d'une entente.

82

Les équipes mobiles de Taro sont subordonnées à la hauteur des eaux dans le lac (1,5 m au maximum). On ne les retrouve que pendant la période de décrue correspondant au retrait des eaux entre mars et juin. Dans leur diversité, elles ne représentent qu'à peine 3 % du total des engins rencontrés dans le lac en 2015. Toutefois, elles sont réputées pour leur efficacité et leur capacité de prélèvement. Elles ont réalisé 40% des débarquements enregistrés au CACP de Maga la même année.

- Les éperviers (Birgui)

L'épervier est un filet conique lancé dans l'eau. Il s'agit d'un engin actif dont la capture nécessite que le bout du filet soit plombé aux extrémités afin de permettre l'immersion du filet (photo 14).

Coordonnées de prise de vue : x=10° 50' 14» - j= 14° 55' 24»

Photo 14 : Pêche à l'épervier dans le lac de Maga

Deux pêcheurs sont embarqués à bord d'une pirogue en tôle pour au moins 6 heures si non toute la nuit. Afin de maximiser les prises, les pêcheurs utilisent du son de paddy qu'ils déversent dans une surface de 10 m2 en moyenne pour attirer les poissons. Une à deux heures plus tard, l'activité commence et ainsi de suite. Un sac (photo 15) acheté à 1000F ne peut servir que pour une sortie de pêche.

83

Coordonnées de prise de vue : x=10° 49' 58» - y=14° 56' 55»
Photo 15 : Sac de son paddy d'un pêcheur à épervier (Maga)

Les techniques de pêche actives très rentables nécessitent de gros efforts physiques et disqualifient les personnes âgées qui n'ont autre recours que les zagazaga et la pêche palangrière. Les éperviers représentent 2,5 % de l'ensemble des engins utilisés par les pêcheurs. Ils sont plus utilisés à Maga (52,30 %) où le plan d'eau est permanent.

? Les lignes

Les lignes comprennent un fil principal, un ou plusieurs engins accrocheurs (hameçons, leurre, turlutte), des avançons, un ou plusieurs lests (plomb, pierre), des flotteurs et un système d'arrimage (photo 16). Elles peuvent être montées ou démontées en fonction des besoins. La ligne est maintenue en pêche à une profondeur donnée à l'aide de flotteurs. C'est ainsi qu'on peut avoir également les palangres de fond qui visent les espèces benthiques38 à l'instar de clarias anguillaris ou Protopterus annectens (photo 5 et 9, annexe 01), et les palangres de surface qui ciblent les espèces de surface telles Lates niloticus, Tilapia Sp., Heterotis etc. (photo 2,1 et 12 annexe 01). Elles peuvent être appâtées (Wari) ou non appâtées (kadra).

38 Les espèces benthiques sont des espèces de fond par opposition aux espèces de surfaces qui peuvent êtres capturées par les filets maillants de surface.

84

Coordonnées de prise de vue : x=14°57' 10» - y= 10° 49' 58»

Photo 16 : Panier à palangre d'un pêcheur Kotoko à Maga

Les kadra sont des lignes de 500, 750, 1000, parfois 15 00 hameçons non appâtés, de 3 à 4 cm en général, espacés de 10 cm et montés sur un avançon d'une dizaine de centimètres. Les flotteurs constitués d'Aeschynomene elaphroxylon ou de petites cucurbitacées39 prélevées sur le site même des campements sont placés aux extrémités. Ces lignes sont accrochées à des souches ou à des perches (planche 05) et sont destinées à capturer surtout des poissons fouisseurs comme les Synodontis, Mormyres, silures (voir annexe 1). Les pêcheurs estiment leur rendement à 2 silures par jour pour 10 hameçons, au cas où le protoptère ou autre prédateur ne passe pas avant le relevé des lignes. Les hameçons doivent absolument briller pour attirer les poissons, ce qui contraint les pêcheurs à les renouveler tous les trois mois.

39 Famille de plantes dicotylédones à tige rampantes et à fruits parfois volumineux

a

b

85

Coordonnées des prises de vues : x=10° 46' 50»- y= 14° 55' 56»
Planche 5 : Palangres appâtées à HOFF (Maga)

À gauche (a), des souches prélevées sur les lieux auxquelles sont attachés à droite (b) 10 à 50cm de filet hameçonné. Plongés dans l'eau suivant une ligne, les Wari sont d'une utilisation quotidienne sur la retenue.

Les Wari diffèrent des kadra par leur structure appâtée et la nature même des appâts utilisés (planche 6). Ces appâts majoritairement constitués des juvéniles (petits poissons), ou des zooplanctons (Alestes dentex par exemple) attirent les poissons de grandes tailles à l'instar de Lates niloticus, Gymnarchus, Bagrus etc. préférés par les mareyeurs. En l'absence d'appâts naturels, des petits morceaux de savons de ménage les substituent.

a

b

86

Cliché : Toussoumna, juin 2016.

Planche 6 : Types d'appâts utilisés dans la pêche palangrière lacustre de Maga

En effet, un morceau de savons de 200 g (b) est divisé en 100 petits morceaux, lesquels morceaux sont accrochés aux palangres et immergés dans l'eau. Le rendement est si satisfaisant que les pêcheurs préfèrent acheter ce morceau de savon qui ne coûte que 125F à 150F comparé aux appâts naturels (a), quasiment 7 fois plus onéreux40.

On retient que la pêche palangrière pratiquée de deux façons sur la retenue de Maga est une technique passive. Lorsque la palangre n'est pas appâtée, on l'appelle Kadra ou palangre de fond et cible les espèces benthiques (au fond du lac). À l'opposé, les Wari s'occupent de celles de surface d'où, la nécessité de les appâter. Environ 22274 palangres sont en circulation dans la retenue et les kadra représentent 44,90 %. Le Wari est le plus utilisé avec 74,43 % de chance d'être rencontré et surtout à Maga où il est de 80 %.

- Les lignes à main

Elles mesurent entre 100 et 200 m avec des hameçons plus ou moins gros suivant l'espèce recherchée. Cette technique de pêche est active et nécessite la présence du pêcheur qui peut en manipuler deux ou trois à la fois. Durant la pêche la pirogue est généralement au mouillage pour un bon équilibre par rapport au fond. Avec 2,34 % d'engins, la ligne à main, peu productive, est rencontrée dans l'arrondissement de Kaï-Kaï qui en déteint le plus grand nombre soit 81 % de ces engins.

40 Un appât coûte 10 F alors qu'un morceau de savon de 150 F en produit 100 soit 1,5 F l' « appât ».

87

? Les nasses (Goura)

On distingue les nasses dites maliennes et celles traditionnelles en rotin qui sont très rares. Ce sont des enceintes de capture, ou plutôt ces abris-pièges (a, planche 07), dont on ne voit sortir de l'eau que le haut des branchages mis à l'intérieur, sont formés d'un sekko circulaire de 3 à 3,5 m de diamètre. À la périphérie du cercle, deux tores maintiennent une claie verticale de l m de branchettes, où sera ménagée une ouverture d'environ 1m. Sept à huit tresses régulièrement espacées permettront de déplacer ce sekko sur le fond sableux et de le hisser sur la rive.

Cet engin est généralement placé à quelques distances du bord ou immergé au niveau d'un banc de sable, zone calme peu profonde, l'ouverture tournée vers la rive (b, planche 07). Le poisson, attiré par ce havre ombreux, sera capturé. Lorsque l'engin sera hissé sur la berge, le poisson essayera en vain de fuir en direction du fleuve. Les protoptères représentent souvent plus de 80 % des prises. Ces enceintes de captures sont rarement isolées, elles peuvent aussi être reliées à un montage de parois de claies immergées qui guident le poisson vers elles. Elles sont actuellement aux mains des vieux adultes. Les nasses représentent 32,21 % de l'ensemble des engins en circulation et sont fréquemment utilisées (99,96 %) à Kaï-Kaï.

a

b

Coordonnées des prises de vues : x=10°47'26» - y= 15°02'05»
Planche 7 : Nasses maliennes (Goura) à Kéleo (Kaï-Kaï)

À gauche (a) une image parfaite du goura, engin célèbre pour sa capacité à capture les protoptères. Au premier plan de cette image, l'orifice d'entrée des poissons et à l'arrière-plan, la fenêtre par laquelle, les poissons sont retirés. À droite (b), il s'agit du même engin installé dans l'eau, en activité.

Il faut observer que la myriade d'engins de pêche à ce jour dans le lac a connu une évolution graduelle sous l'effet conjugué de l'effort de pêche et la dynamique des stocks. Leur nombre a été multiplié par 19 en moins de 25 ans. De 2626 engins au total en 1986, ils sont passés à 49562 en 2011 soit une hausse totale de 470 % en 25 et une hausse annuelle de 19 %. Depuis 2013 on estime que le cap de 50000 engins de pêche y a été atteint et les calculs de la CBLT se situent plutôt à la hausse pour l'année 2015 (57072 engins au total). D'ici 2020, on en sera à presque 60000 ce qui laisse croire que la progression va se maintenir encore pendant longtemps à la verticale. Le diagnostic posé à Maga où, en espace de 5 ans ils ont connu une augmentation de près de 90% confirme cette hypothèse (figure 12).

Années

Effectifs d'engins

14000 12000 10000 8000 6000 4000 2000

0

 

2010 2011 2012 2013 2014 2015

Source : Données de la DAEPIA de Maga.

88

Figure 12 : Évolution du nombre d'engins de pêche utilités à Maga (2010-2015)

89

En 1981, la mission d'étude piscicole du barrage de Maga avait dénombré 1285 lignes (kadra), 121 éperviers dont 67 avec des mailles de deux doigts, 46 avec trois doigts et 8 à un doigt ; 1090 zagazaga dont le plus courant, était celui à maille de 4 doigts ; 76 taro ; 8 sennes à bâton et 46 nasses maliennes. En examinant le tableau ci-dessous (tableau 7), ces chiffres ne sont en rien comparables à ceux de l'année 2011. Le moins qu'on puisse dire est que, leurs effectifs respectifs ont été multipliés par 5 pour ce qui est des kadra, par 8.6 pour les Éperviers, par 8 en ce qui concerne les zagazaga, 16 fois pour les taros et 8 fois les nasses maliennes.

Tableau 7 : Dynamique des engins utilisés dans le lac de Maga

Années

kadra

éperviers

zagazaga

Taro

Nasses

Total

Nombre en 1986

1285

121

1090

76

46

2626

Nombre en 2011

5696

1042

8738

128

15960

31564

Source : Données de MEPBM (1986) et ECREM (2011)

Si en 1986 on avait seulement 7 filets au km2, nous en sommes à plus de 156 aujourd'hui. Ce qui sous-entend une forte pression sur les ressources. Quoique nombreux, ces engins n'ont pas des caractéristiques homogènes (tableau 8). Cette variété constitue d'ailleurs le piment de leur efficacité. Car, quoiqu'interdits, les engins actifs, très performants prospèrent sur le lac.

Tableau 8 : Pourcentages des types d'engins dénombrés dans le lac de Maga en 2015

Arrondissem
ents

Filets dormants

Kadra

Wari

Birgui

Ligne

Taro

Filets

encerclant

Goura

Nasses

Maga

4048

3432

15267

545

222

53

169

2510

6

Pourcentage

46

60

92

52.30

19.10

41.40

0

16

100

Kaï-Kaï

4690

2262

1313

497

940

75

83

13450

0

Pourcentage

54

40

8

47.69

80.89

58.59

32.93

84

0

Total

8738

5694

16580

1042

1162

128

252

15960

6

Pourcentage

17.63

11.48

33.45

2.1

2.34

0.25

0.5

32.2

0.012

Source : Données de la DDEPIA-YAGOUA, 2015.

90

Ce tableau montre que sur les 8 types d'engins en cours dans la retenue, les plus utilisés (Wari, Kadra, Goura, Zagazaga) sont des engins passifs qui excluent l'évitement. Ils sont relayés par les engins actifs Taro, épervier, etc. très destructeur.

En examinant la structure des engins utilisés (figure 13), on comprend qu'elle n'est qu'une expression latente de la diminution de la taille des poissons. Autant les ressources s'amenuisent, les pêcheurs s'adaptent via des astuces spécifiques qui d'une manière ou d'une autre décuplent l'efficacité de pêche. La figure ci-dessous en dit plus.

Lignes à main

2%

Sennes tournantes (Taro)

0%

Filets encerclants

1%

Goura (nasses maliennes)

32%

Éperviers (Birgui)

2%

Nasses traditionnelles

Filets dormants

18%

Palangres
appâtées (Wari)

33%

Palangres non appâtées (Kadra)

12%

Source : DDEPIA-YAGOUA, Décembre 2015.

Figure 13 : Les engins utilisés dans le lac de Maga par catégories en 2014.

On constate que les engins utilisés par les pêcheurs tel qu'indiqué plus bas (figure 14) sur la retenue sont nombreux, performants et de plus en plus efficaces.

Zagazaga Taro Éperviers Kadra Wari Ligne à

main

Ngura

100

80

60

40

20

0

91

Source : Enquête de terrain, Mars 2016.

Figure 14 : Proportion des types d'engins utilisés principalement par les pêcheurs

Il faut noter qu'après la capture, les ressources sont valorisées. Cette opération suscite plusieurs autres activités qui dépendent étroitement de la capture.

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"Le doute est le commencement de la sagesse"   Aristote