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L'usage et l'appropriation des réseaux sociaux par les jeunes: Le cas de FACEBOOK

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par Julia Denat
Institut de la communication - Université de Lyon 2  - Master 1 Communication des Organisations  2016
  

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PARTIE 1 : MUTATION DES PROFILS DES INDIVIDUS ET

AVENEMENT D'INTERNET CHEZ LES JEUNES 14

Introduction de la partie 15

I.1. Le contexte : Le passage d'une société traditionnelle à une société moderne 16

I.1.1. L'âge moderne et la théorie de l'individu par excès 16

I.1.2. Le processus de socialisation dans la création de l'identité. 18

I.1.3. Le pouvoir de l'avènement des TIC et de l'Internet 21

I.2. Facebook, un dispositif permettant la liberté à « la génération `'je m'exprime par

l'image» ». 24

I.2.1. Un lien étroit entre la société et les réseaux sociaux 24

I.2.2. Le principe de fonctionnement des réseaux sociaux et de Facebook 25

I.2.3. Génération Y, une culture de l'identité numérique 29

I.3. Les limites des réseaux sociaux et du Web 2.0 chez les jeunes 32

I.3.1. Quand le harcèlement devient virtuel 32

I.3.2. Le développement de l'isolement social 35

I.3.3. Un nouveau dispositif d'influence pour les leaders d'opinion et les entreprises 38

Conclusion de la partie 42

PARTIE 2 : L'ANALYSE DES USAGES DE 8 INDIVIDUS AGES

DE 15 A 25 ANS 44

Introduction de la partie 45

II.1. Les divers usages des 15, 25 ans sur Facebook 47

II.1.2. Deux grandes catégories d'usage sur Facebook 47

II.1.2. Usage passif 51

II.1.3. Un moyen d'émettre son opinion et de revendiquer une cause 56

II.2. Facebook, un outil de revendication d'une identité travaillée 61

II.2.1. Les photos de profil et de couverture : un enjeu identitaire 61

II.2.2. L'opportunité de mettre en avant une nouvelle version de soi 67

II.2.3. Le sentiment du contrôle et de la maîtrise de son identité virtuelle 72

II.3. Les individus ont-ils conscience des conséquences de leurs usages ? 76

5

II.3.1. L'acceptation ou non de l'exploitation de ses données personnelles 76

II.3.2. Une conscience et une connaissance approfondies de Facebook chez les plus âgés

81

II.3.3. Facebook : un outil marketing encore mal connu de la Génération Y 85

Conclusion de la partie 90

CONCLUSION 92

Bibliographie 96

Annexe 99

6

Introduction

A l'ère de la troisième mondialisation, celle de l'Internet, le web apparaît comme un dispositif de communication et d'informations total.

En effet, il permet l'information, le commerce, le service, l'initiative du citoyen, la documentation tout en proposant un accès direct aux sources et à des liens. Le mode de diffusion mass médiatique originel repose, aujourd'hui, sur une interface personnelle.

Celle-ci reprend les logiques éditoriales classiques de la communication mais y ajoute trois modes originaux : que le mode institutionnel, l'interactivité et une compétence méta-éditoriale. En tant qu'agrégats de médias personnels, reliés les uns aux autres, les médias sociaux représentent une véritable alternative à la communication de masse permettant la naissance de communautés qui court-circuitent les institutions et concurrencent les instances culturelles traditionnelles.

Durant l'époque de la «postmodernité», d'après Anthony Giddens, nous avons affaire à un individu singulier qui n'hésite pas à affirmer son identité publiquement en s'émancipant de sa place de récepteur ou consommateur de l'information. Il est en mesure de devenir un agent médiatique à part entière. Henry Jenkins évoque l'émergence d'une `' communauté participative `' élaborant des supports informationnels.

Toutefois, cette individualisation des parcours biographiques et professionnels s'ajoute, sur le plan socio-économique, à la montée des pratiques de la société de consommation. Celle-ci a contribué à l'émergence de sujets prompts à se définir par leurs modes de consommation, leurs apparences extérieures et leurs supports de présentation de soi. Le rôle accru conféré au choix, à l'évaluation et à la notation comme mode d'exposition et de définition de soi, a renforcé le poids des choix et des usages individuels. 1

1 GIDDENS Anthony, 1994, Les conséquences de la modernité, Paris, L'Harmattan, 192p: Dans ce compte rendu, il caractérise la « postmodernité » par l'époque du développement des systèmes d'information et de communication, une connaissance scientifique de la société et la conscience de soi.

7

L'ouverture à laquelle on assiste est celle d'un espace de parole et d'expression, qui est autant un espace de lutte contre le pouvoir politique contrôlant la parole publique qu'un espace d'expression et d'exposition de soi.1

John B. Thompson parlera lui d'une `' Transformation de la visibilité `' qui aurait lieu, aujourd'hui, de la part des individus. Celle-ci demande des capacités que l'individu peut maîtriser jusqu'à une certaine limite.

« La gestion de la visibilité - un art intrinsèquement imparfait. »2

La mutation de l'individu social vers la singularité, à travers sa volonté de rendre visible son identité, est un sujet qui suscite beaucoup de questions sur l'usage de ces nouveaux dispositifs que sont les réseaux sociaux. Martucceli Danilo dit à ce sujet :

« Ce qui hier était censé être octroyé par les institutions et les formes sociales, est désormais censé être produit de manière réflexive par les individus eux-mêmes. En bref, notre modernité serait inséparable d'une injonction spécifique contraignant les individus à devenir des individus. » 3

Les réseaux sociaux auraient tendance à engendrer une transparence accrue sur la vie privée des usagers qui seraient contraints à faire des choix dans leurs pratiques. Ces nouveaux dispositifs ont un rôle primordial chez les jeunes d'aujourd'hui. Ils leur permettent certaines revendications de la sphère privée dans un espace public.

Ce sujet de transparence ouvre de nombreux débats et suscite des critiques. Pour autant, nous pourrions nous poser la question de la conscience des conséquences

1 JENKINS Henry, 2013 La culture de la convergence, Des médias aux transmédias, [2006]: En étudiant la communauté des fans, il évoque leur capacité de s'exprimer sur les transmédias en s'appropriant leur culture. Les possibilités (de la part des usagers), de manipulation de l'image, de travestissement des documents médiatiques et de parodies présentant des vertus pédagogiques, pendant les premières décennies du 21ième siècle.

1 THOMPSON John B, 2000, Communiquer à l'ère des réseaux (n°100), Transformation de la visibilité, p187215

3 MARTUCCELI Danilo, 2001, La société singulariste, p.38

8

que cette transparence impose et comment les jeunes qui ont connu l'effervescence du web2.0 utilisent les nombreux dispositifs d'un réseau social à des fins personnelles. Pour cette étude sur l'usage des réseaux sociaux, j'ai choisi de me concentrer sur le cas de Facebook. Pourquoi ce réseau social ?

Tout d'abord, parce que Facebook est un réseau social qui inclut de nombreux outils permettant les interactions entre les usagers tout en étant un dispositif propice à une construction de son identité virtuelle. De nombreux articles scientifiques ont été publiés à ce sujet.

Le sujet des réseaux sociaux a été abordé, en particulier, par Danah Boyd et Nicole Ellison dans leur article `' Sociality through Social Network Sites `'1. Comme l'indique Nicole Ellison lors d'une interview dans Hermès, La Revue :

« Les recherches dans ce domaine évoluent si rapidement qu'il est difficile de se tenir au courant de tout ce qui est publié, même si c'est dans sa langue maternelle. »2

En effet, à l'heure de l'avènement des nouvelles technologies de l'information et de la communication, les innovations ne cessent de progresser, sans parler de l'internet et de tous les nouveaux dispositifs qui y sont liés.

Toutefois, je tiens à participer à la compréhension de ce nouveau dispositif mêlant intimement une logique informationnelle et une logique communicationnelle, tout en analysant l'usage de ses jeunes utilisateurs. La génération qui a grandi avec la naissance du web a tendance à être pointée du doigt comme une génération hyper-connectée. Ce terme péjoratif est notamment appuyé par le fait que les jeunes d'aujourd'hui seraient inconscients des dangers d'internet et des réseaux sociaux. Ils publieraient ouvertement leur vie privée sans réfléchir aux conséquences que cela peut engendrer.

1 BOYED Danah est une chercheuse en sciences humaines et sociale avec Nicole Ellison, professeure universitaire en télécommunication elles ont écrit l'article Sociality through Social Network Sites publié dans The Oxford Handbook of Internet Studies en 2013

2 ELLISON Nicole, 2011, Réseaux sociaux et capital social, Hermès, La Revue 2011, n°59

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Personnellement, je me questionne sur ces idées reçues car faisant partie de cette génération, je ne pense pas que les jeunes soient inconscients de la puissance de l'internet, des possibilités et des fonctionnalités de Facebook.

Une autre question se pose : que veut dire être né avec internet ? Si cette affirmation définit le fait que les enfants nés au milieu des années 90 seraient des usagers incontestables d'internet, alors tout le monde aurait eu un ordinateur dans son foyer à la fin des années 90 et tous ces jeunes l'auraient utilisé. Cette question mériterait une réflexion plus approfondie.

Plus objectivement, nous pourrions donc axer notre réflexion sur le fait que cette génération a plutôt connu la transition entre la vie sans internet et la vie avec. Ce détail qui semble anodin pourrait changer beaucoup de choses au niveau comportemental sur les réseaux sociaux des jeunes.

Cette hypothèse m'a permis d'élaborer mon étude pour comprendre cette différence des usages entre les jeunes de 21 ans et 29 ans et ceux de 15 ans à 20 ans, nés alors qu'internet et les ordinateurs prenaient une plus grande part dans leur quotidien que la génération précédente.

Dans cette étude, il s'agira d'analyser plus précisément et plus intimement l'usage de Facebook que font les jeunes. Comment l'utilisent-ils ? Pourquoi ? Ont-ils conscience des conséquences d'un `' like `' ou d'un commentaire sous la publication d'un proche ou d'un article public ? D'après Monique Dagnaud :

« Les jeunes s'exprimeraient en roue libre sur la Toile, s'exhiberaient sans en mesurer les conséquences... »1

Ce réseau social aujourd'hui utilisé à des fins liées au marketing de la part des entreprises, permet aussi le développement de l'exposition de la sphère privée des individus provoquant un potentiel danger pour l'usager.

1 DAGNAUD Monique, 2011, Génération Y, Les jeunes et les réseaux sociaux de la dérision à la subversion, SciencesPo Les presse, p.17

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En effet, Facebook est un média social dans lequel se côtoient commerce, politique et vie privée mais il permet aussi à chacun d'être émetteur, récepteur, éditeur dans un espace-temps réduit. Alors Facebook serait-il en quelque sorte un dispositif propice à la création d'une identité virtuelle chez les jeunes ?

Facebook est critiqué au sujet de la transparence entre le secteur privé et le secteur public et notamment sur le respect de la vie privée. Les adolescents, de par leur manque de maturité et leur enthousiasme à se proclamer libre et pas comme les autres, ont aujourd'hui, l'opportunité de créer leur propre image virtuelle en revendiquant publiquement ce qu'ils sont et ce qu'ils aiment. Les questions que l'on se pose sont donc :

Les utilisateurs ont-ils conscience de toutes les fonctions et les opportunités que Facebook propose y compris pour les entreprises commerciales et politiques ? Ou en d'autres termes : Ont-ils conscience des conséquences de leur usage sur ce média social ? Ont-ils conscience de l'utilisation par Facebook des données qu'ils diffusent ?

Tout en prenant en compte le grand nombre d'utilisateurs dans le monde, j'ai décidé de cibler les jeunes français, faisant partie de la génération Y : les personnes nées entre 1994 et 1982 d'après Monique Dagnaud.

Marc Prensky, sociologue américain définira cette génération comme les `' Digital Natives `', les jeunes qui sont nés avec le Web. Ce choix est donc en lien avec mon sujet car il désigne une génération qui a grandi pendant l'avènement du Web social (Web 2.0). 1

Auteure de ce mémoire et faisant partie de la génération dite `' Digital Native `', je suis moi-même utilisatrice de ce réseau social qui compte 1.13 milliards d'utilisateurs actifs dans le monde à la fin du deuxième trimestre de 2016.2

De plus, d'après une étude du Petit Digital publié en 2015, 87% des usagers de Facebook auraient entre 18 et 29 ans.

1 PRENSKY Marc, 2001, Digital Natives, Digital Immigrants, art MCB University Press, Vol.1, N°5

2 D'après une étude du Journal du net.

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Monique Dagnaud définit la Génération Y comme les enfants étant nés entre 1982 et 19941, je m'intéresse à des individus de cette génération, compris entre 22 et 29 ans. Ce panel étant assez étroit, je décide de l'élargir aussi à la Génération Z qui succède à la Génération Y, c'est-à-dire les personnes nées après 1994. Celle-ci est plutôt définie dans le secteur du marketing par rapport à l'étude de son comportement afin d'établir des stratégies marketing pour influencer à la consommation.

Toutefois, il me semble intéressant de prendre en compte cette génération qui est susceptible de présenter des usages différents sur Facebook que la génération Y. Je m'intéresserai donc à une partie des adolescents pour une cible comprenant les deux générations, c'est-à-dire une partie des individus de la Génération Y et une partie des individus de la Génération Z soit, la tranche d'âge des 15 ans - 29 ans. Je pense qu'étudier l'usage et la conscience des personnes provenant de la tranche d'âge des 15 ans - 29 ans, me permettrait de mettre en lumière des données pertinentes pour mon étude.

Ma première hypothèse est que Facebook génère divers usages de la part des utilisateurs âgés de 15 à 25 ans. Ma deuxième hypothèse suppose que Facebook est un outil de revendication d'une identité travaillée. Enfin, ma dernière hypothèse s'interroge sur la conscience des conséquences des usages des utilisateurs de mon échantillon (15-25 ans), en évoquant que les plus jeunes n'ont pas forcément conscience des conséquences de leur usage sur Facebook contrairement aux plus âgés.

Mon travail de recherche consiste donc à comprendre l'usage de Facebook auprès des jeunes et d'analyser la conscience des conséquences de leur usage sur ce réseau social. Pour cette étude je fais le choix d'un raisonnement empirico-déductif2 qui, à l'aide de ma problématique, me permet d'établir des hypothèses susceptibles d'être validées à la fin de ce travail de recherche. J'aborderai, pour cette étude, un travail méthodologique qui s'appuiera sur des données qualitatives.

1 DAGNAUD Monique, op.cit, p8

2 PALLIE Pierre et MUCHIELLI Alex, 2008, L'analyse qualitative en sciences humaines et sociales, Armand Colin, p.140 -155

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Mon objectif sera donc de comprendre comment les jeunes utilisent Facebook et dans quel but, tout en essayant d'analyser leur conscience sur les conséquences de leurs usages.

Mon travail de recherche se fondera, en première partie, sur une approche théorique et conceptuelle, des études qui ont déjà été menées par des chercheurs et des sociologues afin de comprendre les mutations de la société pour arriver à définir le comportement des individus d'aujourd'hui dans la société moderne.

Celle-ci me permettra de comprendre les individus d'aujourd'hui et plus particulièrement le comportement des jeunes entre 15 et 29 ans pour le mettre en lien avec le réseau social Facebook, sujet de ma recherche. Dans cette partie, je définirai la société et la sociologie des individus du 21ème siècle tout en évoquant la société du 19ème siècle pour comprendre la mutation dont elle a fait l'objet. Il est important de cadrer le contexte de ma recherche en faisant une analyse globale des comportements des individus de la société contemporaine avec l'aide des théories et des concepts élaborés par les chercheurs et les sociologues.

Toujours, dans cette partie j'étudierai le Web 2.0 (web social), les réseaux sociaux, leurs dispositifs et le lien qu'ils entretiennent avec les individus de la société d'aujourd'hui. Pour se recentrer sur la problématique de ce travail de recherche, je me concentrerai sur Facebook, avec une recherche théorique sur ce qui a déjà été analysé au sujet de ce réseau social.

Dans cette partie, j'évoquerai aussi le comportement des adolescents à l'effigie de ce réseau en m'aidant des études des sociologues et chercheurs à ce sujet. La première partie de cette approche théorique m'aidera donc à faire le lien entre les individus contemporains et le fonctionnement de Facebook pour essayer de comprendre leurs usages.

Enfin, il me semble primordial de comprendre le public des jeunes français pour centrer ma recherche sur un public spécifique, car à mon échelle, il sera impossible de pouvoir généraliser les conclusions de la recherche que j'aurai mené avec une technique empirique qualitative. Je définirai donc ce public qui sera la cible de toute ma recherche.

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Dans une deuxième partie, je me confronterai à la réalité en mettant en place la technique des entretiens semi-directifs auprès de huit personnes ayant entre 15 et 25 ans.

Lors de cette étude empirique qualitative reposant sur des entretiens semi-directifs, le but sera, tout d'abord de comprendre comment les individus utilisent Facebook. J'appliquerai la technique des entretiens sur huit individus de différents âges afin de faire émerger des usages divers de Facebook. Le but de ces entretiens sera donc de valider ma première hypothèse sur le fait que les individus utilisent ce réseau social pour pouvoir se créer plus ou moins une identité virtuelle.

J'ai conscience que mes données ne sont pas totalement représentatives de la réalité étant donné que, selon mes moyens, je n'ai réalisé que huit entretiens. Mon travail sera donc fondé exclusivement sur du qualitatif, et mes données ne me permettront pas de de généraliser les comportements que j'aurai pu faire émerger après mon analyse. Toujours à l'aide de la technique des entretiens avec des individus d'âges différents j'évoquerai la question des consciences de ceux-ci sur leur usage de Facebook. Mes deux hypothèses étant liées, je n'ai réalisé qu'un entretien pour chaque individu tout en évoquant mes deux hypothèses.

Enfin, je conclurai ma recherche par une synthèse mettant en lien l'approche théorique et les données relevées lors de mon enquête de terrain pour pouvoir valider mes hypothèses.

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Partie 1 : Mutation des profils des individus et avènement d'internet chez les jeunes

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"I don't believe we shall ever have a good money again before we take the thing out of the hand of governments. We can't take it violently, out of the hands of governments, all we can do is by some sly roundabout way introduce something that they can't stop ..."   Friedrich Hayek (1899-1992) en 1984