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Etude de la dysfonction erectile chez les hommes et la consommation des boissons aphrodisiaques vendues dans la chefferie de Bukumu


par Éric KITALYABOSHI NDACHO
Université de Goma - Docteur en médecine 2021
  

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CHAPITRE PREMIER : GENERALITES

1. Définition

La dysfonction érectile (DE) est un symptôme défini par l'incapacité persistante ou récurrente à obtenir et à maintenir une érection permettant un rapport sexuel satisfaisant. Une évaluation objective ou le déclaratif de la partenaire peut aider au diagnostic mais c'est l'affirmation par le patient qui représente l'élément déterminant du diagnostic. Il s'agit donc d'un diagnostic d'interrogatoire. [20] Ainsi définis, les troubles érectiles ne tiennent malheureusement pas compte du caractère non douloureux d'une érection normale, de même que du retour à l'état de flaccidité du pénis après la consommation de l'acte sexuel. Il existe en effet des érections douloureuses et irréductibles, survenant la plupart de temps en dehors de toute stimulation sexuelle : il s'agit là du priapisme que nous ne traiterons pas dans cette étude. Par ailleurs certaines éjaculations surviennent à très court terme, limitant la durée de l'érection et altérant considérablement la qualité de l'acte sexuel : c'est l'éjaculation précoce, également exclue de cette étude, de même que la baisse de la libido qui est une absence du désir sexuel chez l'homme frappé par cette maladie. [18]

2. Épidémiologie

La DE est fréquente. Près de 39 % des patients ont occasionnellement des problèmes d'érection, et 11 % au moins en ont une fois sur deux rapports sexuels ; cela représente 500 000 personnes en Suisse où l'on compte un trouble sur quatre rapports ; et en France plus de 2 000 000 d'hommes en soufrent [26]. La DE dépend essentiellement de trois paramètres, outre leur autre manifestation idiopathique. Ces 3 paramètres sont : l'âge du sujet, sa situation familiale et les pathologies préexistantes.

- Par rapport à l'âge, les statistiques montrent que 2% des hommes dans la quarantaine sont concernés, tandis qu'à partir de la soixantaine cette prévalence monte à 25% [18]. Finalement, plusieurs auteurs s'entendent pour dire que le vieillissement entraîne un déclin de la fonction sexuelle chez l'homme en bonne santé ; les érections apparaissent plus lentement et sont moins rigides, l'éjaculation est moins vigoureuse, le volume éjaculatoire diminue, la période réfractaire s'allonge, la sensibilité tactile du pénis s'émousse et les érections nocturnes voient leur fréquence et leur durée décroitre.

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- Globalement, un mauvais état général, l'existence d'un diabète, d'une maladie cardiovasculaire, d'une maladie psychiatrique, de troubles psychologiques, de conditions socioéconomiques défavorables, d'un tabagisme, d'un déficit hormonal sont des facteurs de risque de DE établis.

- Le rôle de la DE iatrogène médicamenteuse est également certain tel que la Cimétidine, Amlodipine, la Metformine. [20]

- L'activité physique, la minceur, une faible consommation d'alcool, l'absence de tabagisme diminuent le risque de DE. [20]

3. Anatomie du pénis

Le pénis, organe de la copulation et de la miction chez l'homme, est constitué essentiellement par les organes érectiles entourés par des enveloppes.

3.1. Les enveloppes

Hormis le gland, les organes érectiles sont entourés de quatre enveloppes; de la superficie à la

profondeur on a :

- La peau, fine et mobile ;

- Le dartos pénien ;

- Le fascia de colles ;

- Le fascia pénis ou fascia de Buck.

3.2. Les corps érectiles

Le pénis contient trois structures qui permettent l'érection ; car elles contiennent du tissu érectile. Ce sont les 2 corps caverneux (latéralement) qui sont des cylindres parallèles situés au centre du pénis, et le corps spongieux (médian en dessous) qui contient l'urètre et qui constitue l'essentiel du gland (en avant).

3.3. Les corps caverneux.

Constituer d'un squelette conjonctif de près de 50 % de fibres musculaires lisses dites trabéculaires ; un réseau d'espaces vasculaires (espaces sinusoïdes), dont la face interne est tapissée par un endothélium, qui a la capacité de sécréter des substances actives sur la musculature lisse : monoxyde d'azote (NO).

3.4. Le corps spongieux :

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Il engaine l'urètre antérieur sur toute sa longueur.

Son albuginée est moins résistante et ses aréoles contiennent moins de fibres musculaires lisses. Il est séparé des corps caverneux par le fascia de Buck.

3.5. Le gland :

Il présente à son sommet le méat urétral et est séparé du reste du pénis par le sillon balanopréputial sauf sur la ligne médiane où le prépuce vient s'attacher à lui par l'intermédiaire du frein. Le gland est formé d'un tissu érectile identique à celui des corps caverneux et du corps spongieux, mais dépourvu d'albuginée.

3.6. Vascularisation du pénis Artérielle:

L'artère pudendale interne (API) anciennement appelée artère honteuse interne, donne principalement l'artère profonde du pénis (artère caverneuse) ; celle-ci pénètre dans le corps caverneux et donne des branches courtes, les artères hélicines, se terminant directement dans les espaces sinusoïdes.

L'artère dorsale du pénis branche terminale de l'API assure la vascularisation du gland. Veineuse:

Le drainage veineux est assuré par un réseau profond qui draine les espaces sinusoïdes et qui conflue vers la veine dorsale profonde puis vers le plexus veineux de Santorini et les veines pudendales qui se terminent dans les veines iliaques internes.

3.7. Innervation du pénis

Le pénis possède une innervation somatique sensitive et une innervation par le système nerveux autonome sympathique (SNAS), dont le centre est lombaire (D10- L2), et par le système nerveux autonome parasympathique (SNAPS), dont le centre est sacré (S2-S4). L'état de flaccidité ou d'érection du pénis est déterminé par l'état de contraction ou de relâchement des fibres musculaires lisses (vasculaires et trabéculaires), véritable moteur de l'érection, sous le contrôle d'une part des neuromédiateurs du système nerveux autonome (SNA) et d'autre part des substances vasoactives sécrétées par l'endothélium.

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4. La physiologie de l'érection [24,25] :

Lors de l'état flaccide, le système nerveux central (SNC) n'envoie pas de message érogène : le tonus sympathique inhibiteur est prédominant. Les fibres musculaires lisses érectiles vasculaires et trabéculaires sont contractées, empêchant tout remplissage des corps érectiles. Les veines drainent librement le sang pénien.

4.1 Les mécanismes de l'érection [18] :

Lors de l'érection, le SNC envoie des messages érogènes. Le SNAS est inhibé et le SNAPS est activé. La libération de substances vasoactives NO et la prostaglandine E1 (PGE1) par les cellules endothéliales des espaces sinusoïdes, en réponse à l'étirement des cellules musculaires lisses, entretient le relâchement musculaire lisse et donc l'érection.

L'érection se déroule en trois phases : la tumescence, la rigidité puis la détumescence.

4.1.1 Le stade de la tumescence :

Elle est caractérisée par le relâchement des fibres musculaires lisses trabéculaires : baisse initiale de la pression intra-caverneuse ; le volume des corps caverneux se majore par déploiement des fibres élastiques de l'albuginée tout en maintenant sa forme cylindrique grâce aux cloisons transversales issues de cette enveloppe.

4.1.2 Le stade de la rigidité :

Le relâchement des muscles lisses des aréoles ayant ainsi permis leur remplissage et l'augmentation de la pression jusqu'à la valeur de la pression artérielle systémique, Le débit veineux chute de manière considérable au niveau de la veine dorsale du pénis, ce qui conduit à une augmentation de la pression intra-caverneuse (environ 110 mmHg). Cette rigidité du pénis dépend donc non seulement de l'apport artériel, mais aussi de l'efficacité de l'occlusion veineuse dans les corps caverneux.

4.1.3 La détumescence :

Au moment de l'éjaculation, les voies génitales et les muscles périnéaux sont le siège d'ondes contractiles d'où leur relâchement, par une stimulation du système sympathique. La pression intra pénienne s'effondre, entraînant la normalisation du retour veineux et le début de la détumescence.

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5. La physiopathologie de la dysfonction érectile

La multiplicité des systèmes intervenant pour permettre l'érection et leurs intrications les uns dans les autres, exigent une parfaite synchronisation pour mener à bien ce processus. La défaillance d'un de ces systèmes peut à lui tout seul être à l'origine d'une DE. Pour bien comprendre cette physiopathologie, il faut savoir tout d'abord que la DE peut relever de mécanismes organiques mais aussi fonctionnels, dont il est indispensable de faire la part pour pouvoir donner à chaque patient le traitement le plus adapté. Ces mécanismes qu'ils soient organiques ou fonctionnels relèvent d'affections vasculaires, endocriniennes, neurologiques, iatrogènes, psychologiques ou même psycho-sociales [21].

6. Étiopathologie de la dysfonction érectile

6.1. La dysfonction érectile d'origine organique Ce sont les plus rares ; nous avons entre autres:

a. Atteinte tissulaire

Les structures péniennes, comme tous les autres tissus de l'organisme humains, sont exposées à des dommages plus ou moins importants et au vieillissement :

a. 1. Lésion des corps érectiles

- Fibrose du tissu aréolaire

Cette fibrose est la conséquence d'une atteinte des corps caverneux, dont les lacunes sont remplies de sang noir et épais, entraînant une érection douloureuse et anormalement prolongée dans le temps. C'est le priapisme (de diagnostic purement clinique), dont la prise en charge relève de l'urgence.

- L'induration des corps caverneux

C'est la maladie de La Peyronie. Décrite par La Peyronie, alors médecin de Louis XV. Cette maladie est une lésion bénigne qui entraîne une densification localisée de la paroi d'un corps caverneux (albuginée). Son évolution, variable, se fait souvent vers la régression spontanée en laissant localement une induration nette, une « plaque » dure palpable à l'examen clinique au niveau du pénis. La déviation du pénis en érection du côté de la plaque (empêchant la rigidité rectiligne pénienne) en est une conséquence ; mais ce n'est qu'en cas de déformation importante qu'il peut y avoir une DE. Rarement cette affection évolue vers une sclérose du tissu aréolaire. Son évolution spontanée se fait plutôt vers la régression au bout de deux ans

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environ [8]. Et si l'incurvation est majeure, une intervention chirurgicale simple peut rendre le pénis rectiligne mais avec deux réserves : le redressement se fait au prix d'un certain raccourcissement du pénis, et il ne faut opérer que si la maladie est tout à fait stabilisée.

a. 2. Traumatismes du bassin

Lorsqu'ils entraînent une rupture de l'urètre, les traumatismes du bassin peuvent également être à l'origine de DE. Une fracture de la verge peut entraîner les mêmes conséquences [29].

b. Lésions vasculaires

b.1. Les causes artérielles :

Ce sont surtout les médicaments utilisés pour le traitement de l'HTA qui peuvent en être la cause. La DE cesse habituellement quelques temps après l'arrêt du traitement d'antihypertenseur.

b.2. Les atteintes veineuses

On peut observer une « fuite veineuse » (défaut d'occlusion) au niveau des veines du pénis : le sang s'échappe des corps caverneux au cours de l'érection. En fait, l'existence de ce type de fuite est actuellement remise en question [18]. Les séquelles de priapisme, comme cela a été dit plus haut, constituent une cause de DE irréversible, de même que la sclérose en plaque.

c. Atteinte neurologique

Ceci se rencontre principalement dans les traumatismes de la moelle épinière, la maladie de Parkinson, le tassement des vertèbres lombaires et/ou sacrées, le syndrome de la queue de cheval.

d. Atteinte hormonale

L'érection a un lien étroit avec les hormones mâles, en particulier la testostérone ; mais la diminution du taux de testostérone dans le sang est plus souvent associée à une baisse de la libido, une perte d'intérêt pour le sexe, qu'à une DE. Le taux de cette hormone diminue progressivement à partir de 40-50 ans, et cette diminution est d'environ 30% vers l'âge de 70 ans. Cependant, la plupart des hommes gardent un taux de testostérone dans les limites de la normale, si bien que 5% [23] seulement des patients consultant pour dysfonctionnement érectile ont un taux de testostérone dans le sang inférieur à la normale. Il faut noter aussi qu'il n'y a pas chez l'homme de baisse hormonale brutale comparable à la ménopause chez la

- L'étude des caractères sexuels secondaires, à la recherche de signes d'hypogonadisme ou de féminisation ;

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femme. Autres causes hormonales : on peut citer l'hypogonadisme (conséquence d'une tumeur hypophysaire), un traitement par oestrogènes ou anti androgènes, une castration médicale (agonistes de la LHRH) ou chirurgicale, l'hyper ou l'hypothyroïdie, les maladies des glandes surrénales (maladie de Cushing, maladie d'Addisson), l'augmentation de la prolactinémie au cours de l'insuffisance rénale chronique où de nombreuses hormones ont une sécrétion et un métabolisme modifiés (d'où l'intérêt du dosage de la créatininémie).

6.2 La dysfonction érectile d'origine psychogène

Ce sont :

- la dépression ;

- le stress (professionnel, social, dans le couple) ;

- l'anxiété, dont l'anxiété de performance.

Toutes les causes psychiques conduisent habituellement à des cercles vicieux : la dépression,

le stress, l'anxiété conduisent à des troubles sexuels, qui eux-mêmes aggravent l'état qui les a

générés [18].

7. Étude clinique 7.1 L'interrogatoire

Cinq points sont essentiels :

n Les antécédents : en particulier chirurgicaux ou traumatiques mais aussi médicaux ;

n Les traitements médicamenteux ;

n Le type de DE : primaire ou plus souvent secondaire, ses caractéristiques (rigidité, durée ou fréquence insuffisante, maintien d'une possibilité de rapport), l'existence ou non d'érections matinales ou nocturnes, la possibilité d'érections normales par masturbation ;

n Le maintien d'une libido et d'un orgasme ;

n Les relations dans le couple : en particulier, l'entente entre les deux partenaires, l'existence ou non d'une demande de relations sexuelles de la part de la partenaire (se souvenir que 30 % des partenaires ménopausées sont opposées à la reprise des rapports après une interruption) et parfois les relations extraconjugales et leur qualité.

7.2 L'examen physique

Il est indispensable mais son apport est souvent limité. Il comporte:

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- L'examen des organes génitaux par l'évaluation de la taille des testicules et de leur consistance ;

- L'examen du prépuce et de la peau du pénis : appréciation de l'élasticité pénienne et palpation à la recherche de plaques de fibrose ; -un toucher rectal avec appréciation de la prostate et du tonus du sphincter anal ;

- L'étude de l'état cardiovasculaire : palpation des pouls fémoraux et distaux ainsi que pénien ;

- Un examen neurologique orienté, étudiant la sensibilité périnéale, le tonus du sphincter anal et le réflexe bulbocaverneux.

8. Examens complémentaires 8.1 En première intention

On procédera à un bilan dit de « débrouillage », se limitant à des examens biologiques et des avis spécialisés complémentaires [27]. Au chapitre des examens biologiques on recherchera les facteurs de risque cardiovasculaires (glycémie, cholestérol HDL, triglycérides), puisque toute DE doit être considéré, jusqu'à preuve du contraire, comme un marqueur d'anomalies cardiovasculaires [23]. Le bilan hormonal (testostéronémie, LH et FSH, prolactinémie) se fera ensuite ; et sur le plan urologique on dosera le PSA et la créatinine. Les avis spécialisés complémentaires seront demandés pour mettre en évidence une pathologie que l'on suspecte, ce en vue d'une prise en charge globale de la santé du patient

8.2 En deuxième intention Ils sont au nombre de deux :

L'injection intra caverneuse de drogues érectogènes (test à la papavérine ou au moxisylyte) et l'échographie Döppler pénienne.

Ce bilan de deuxième intention n'est indiqué qu'en cas d'échec prouvé de la première prise en charge, après s'être assuré que cette prise en charge initiale a été suffisante et bien suivie.

8.3 En troisième intention

Il s'agit de l'électromyographie du muscle bulbo-caverneux, de l'évaluation de la latence du réflexe bulbo-caverneux, de la mesure de la vitesse de conduction du nerf dorsal du pénis et

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des potentiels évoqués. Un bilan tissulaire (après biopsie des corps caverneux) peut être demandé en dernier essor, pour évaluer le pourcentage de fibrose des corps caverneux.

9. Traitement

9.1 But du traitement

C'est surtout de restaurer la fonction sexuelle ; de traiter une dépression et d'améliorer la vie du couple.

9.2 Les méthodes

Le traitement de la DE est soit médical ou chirurgical, en fonction de l'étiologie.

9.3 Les moyens

Les moyens thérapeutiques englobent les règles hygiéno-diététiques, les produits médicamenteux et toutes les techniques chirurgicales indiquées pour son traitement.

9.4 Les indications

Le traitement de la DE n'est pas toujours étiologique ; car il est impossible de soumettre tous les patients au bilan étiologique lourd et coûteux qu'il faudrait, pour déterminer avec précision les causes responsables de DE.

Aussi traite-t-on en première intention par des mesures non ou peu spécifiques (prise en charge d'inspiration sexologique + traitement symptomatique). Ce n'est qu'en cas d'insuccès de cette première prise en charge que l'on adaptera le traitement aux résultats de l'enquête étiologique ; et selon le cas on procédera alors à une psychothérapie, un traitement médical ou un traitement chirurgical, l'avis du psychiatre étant toujours bon à prendre même en cas de dysfonction reconnus comme organiques, puisque tout dysfonctionnement érectile a fatalement un sévère retentissement psychologique.

9.5 Traitement de la dysfonction érectile d'origine organique

9.5.1 Traitement de première intention [25]

On doit en premier lieu conseiller l'arrêt de tout toxique et de tout traitement nocif (si cela est bien entendu possible). De plus, on peut prescrire un traitement stimulant non spécifique et anodin, tel l'aspartate d'arginine (Arginine Veyron*, Sargénor*, Potentiator etc.) par exemple.

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Agrémenté de paroles rassurantes, ce traitement peut suffire si le dysfonctionnement érectile est dû simplement à une « baisse de forme » transitoire comme cela peut se voir au cours de la vie de tout homme.

9.5.2 Le traitement médical de deuxième intention

La vitaminothérapie est encore largement proposée, en raison de son action sur l'asthénie d'une manière générale et quel qu'en soit l'étiologie. On a des agonistes dopaminergiques (yohimbine) et du Mésilate de bromocriptine, puis très récemment le methyltestostérone (Sexoforte*).

Ces derniers sont eux-mêmes principalement indiqués aux cas où une hyper prolactinémie et/ou un hypogonadisme sont prouvés, et ce en l'absence d'un processus tumoral sellaire, supra sellaire ou prostatique.

Les autres nouvelles molécules actuellement disponibles sont : le sildénafil (Viagra*), tadalafil (Cialis*), vardénafil (Levitra*).

Ces produits répondent au traitement de la DE d'origine vasculaire, et restaurent la fonction érectile déficiente en accroissant le flux sanguin vers le pénis.

Le traitement médical de deuxième intention reste donc largement dominé par la voie parentérale. La testostérone (Androtardyl* par exemple) est administrée à raison d'une injection intramusculaire par mois ; et l'administration de cette hormone peut avoir un certain effet même chez le patient qui la sécrète normalement, en raison de son action stimulante générale et de la valeur psychologique de ce type de traitements.

Tableau I : Traitement chirurgical

- Revascularisations (pontages) : Patients jeunes (< 60 ans), sans neuropathie ni diabète, motivés et informés DE artérielles post-traumatiques essentiellement.

Complications : hyper vascularisation du gland Échecs : 40 %

- Implants péniens : Le plus souvent gonflables (rarement semi-rigides) Sélection des patients Inconvénients : pas de turgescence du gland, irréversible

Complications :

- Infections : 1 à 5 % des cas (diabétiques)

Dès lors le processus de traitement est largement engagé puisque le patient consent à appréhender sous l'angle psychologique son trouble sexuel.

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- Fuites du liquide de remplissage ou migration du réservoir en cas de prothèses gonflables : 5 % après 1 an, 20 % à 5 ans et 50 % à 10 ans.

9.5.4. Autres traitements : Le système vacuum

Cette technique permet une érection dans la plupart des cas. Elle consiste à provoquer un afflux sanguin dans le tissu érectile, au moyen d'une dépression dont l'origine est une pompe à vide. Une fois l'érection et la rigidité obtenues, un garrot est placé à la racine du pénis pour réduire au minimum le drainage veineux et maintenir ainsi l'érection.

9.6 Traitement de la DE d'origine fonctionnelle

Lors de la consultation, une enquête clinique doit être faite impérativement, même si elle semble à tort conforter le patient qui attend une réponse physique simple à l'explication de ses troubles. Assez souvent, le trouble psychologique en cause est flagrant, aisément reconnu par le praticien, et assez facilement explicité au patient comme si celui-ci, au plus profond de lui-même, en avait deviné l'existence.

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Ainsi une prise en charge psychothérapique doit être basée sur le dialogue, la mise en confiance et la déculpabilisation.

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