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Les enjeux environnementaux, économiques, sociaux et politiques de l'accès à l'eau dans l'agglomération de Lima et plus spécialement dans les quartiers dits « asentamientos humanos », quel avenir pour une ville assoifée ?

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par Claire Gaillardou
UFR de Géographie Bordeaux III - DEA de géographie, mention développement, sociétés et cultures 2007
  

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III- D'autres projets définitifs d'accès à l'eau à l'échelle

nationale et internationale

III-1 Stratégies mondiales d'accès à l'eau en milieu aride et hypothèses d'application au Pérou :

Afin de pallier la déficience en eau de la capitale liméenne et résoudre les pénuries, différentes techniques, qui ont été expérimentées à travers le monde, ont été évoquées par des chercheurs. Nous allons ici voir à travers l'étude de quatre exemples si ces techniques sont concrètement applicables à la situation de Lima.

-Dessaler la mer, un projet ambitieux qui ne cadre pas avec les réalités économiques du

ays :

C'est une réalité dans les pays qui ont les moyens de s'offrir cette technologie (Arabie Saoudite, Emirats Arabes Unis, Israël). Plus de 12500 unités produisent 1% de l'eau consommée dans le monde. Le procédé thermique, gourmand en électricité, a la faveur des pays riches.

Mais une autre méthode, par filtration, deux fois moins coûteuse, est possible. Elle rend le dessalement envisageable par des pays moins aisés comme l'Algérie, ou plusieurs usines sont en construction. Mais transformer l'eau de mer en eau douce reste une opération coûteuse : environ trois fois plus cher (0,8 euros par mètres cubes) que de la puiser dans des nappes souterraines ou de la capter dan des rivières.

En dépit du coût de production, la publication britannique Global Water Intelligence prévoit un doublement des capacités de dessalement au cours des dix années à venir (de 30 à 60 millions de mètres cubes par jours). Sur les soixante dix villes de plus de 1 million d'habitants situées en bord de mer ne disposant pas de suffisamment de ressource, Lima entrant dans cette catégorie, 42 sont susceptibles d'accueillir des installations de ce type.

Cependant au Pérou ce projet reste utopique devant l'importance de la dette internationale et les facteurs de crise économique du pays, elle est donc pour le moment à écarter radicalement dans la liste des solutions pour subvenir aux besoins en eau de la capitale.

-Capter les brumes et la rosée :

Cette technique a été inaugurée dans les années 1970 au Chili, l'une des régions les plus arides du monde. Elle consiste à tendre des filets en polypropylène entre deux poteaux. La nuit, les gouttelettes de brouillard, poussées par le vent, se prennent dans les mailles, tombent dans des gouttières et alimentent un réservoir. La technique, valable dans des conditions climatiques particulières, s'est développée à Hawaï, aux îles Canaries, en Croatie, et des projets existent aussi au Pérou. Un rapport de projet de 1982 existe concernant la zone côtière du Pérou, validé par l'UNESCO1. Cependant elle est encore très peu développée au Pérou, et pas encore dans la Métropole liméenne et nous n'avons pu, de ce fait en mesurer sur le terrain les touts et inconvénients.

-Faire tomber la pluie :

Dans d'autres pays (Chine, Grèce, Israël, Maroc), on a apprit à faire tomber artificiellement la pluie. Les météorologues repèrent les nuages au radar, envoient des avions qui libèrent des vapeurs d'iodure d'argent, faisant condenser les goûtes et pleuvoir la ou le besoin se fait sentir. Cependant, ce procédé est coûteux et très peu écologique. Il n'est donc pas non plus adaptable aux réalités péruviennes.

-Remorquer l'eau :

Certaines résidences de tourisme de la côte chypriote sont approvisionnées par voie maritime. Capté en Turquie, l'eau douce est conditionnée dans d'immenses poches de plastique et acheminée par bateau. L'idée de remorquer des icebergs de l'Arctique à l'Arabie Saoudite, évoquée dans les années soixante, n'a jamais été mise en pratique : le glaçon aurait perdu 20% de son volume au cours du voyage. Encore une fois, dans le cas du Pérou, ce système se révèle plutôt anecdotique en raison des coûts qu'un tel projet impliquerait ainsi que des réalités climatiques actuelles de réchauffement de la planète, entraînant la fonte des glaciers.

1

BELAUNDE SUAREZ, Manuel, VALVERDE TORRES, Alfonso, 1982, Proyecto Especifico binacional « Aprovechamiento de las nieblas costeras (camanchacas) en las zonas aridas del pacifico sur », Lima : Universidad Nacional Federico Villareal, Proyecto Pasamayo, UNESCO/ROSTLAC, 35 pages.

Cette fonte s'observe aujourd'hui dans les Andes et elle est un enjeu important, car on parle de récupération de l'eau issue de cette fonte, ce qui pourrait orienter les développeurs vers des projets techniques plus crédibles.

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand