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Une introduction aux systèmes de lois de conservation

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par Jean-Michel KENFACK
Université Yaoundé I Cameroun - Doctorant en Mathématiques 2006
  

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2.5.2 Non existence de solutions régulières.

Dans ce paragraphe, nous allons nous intéresser à l'utilité des invariants de Riemann, nous établirons un critère de non existence de solutions régulières.

Théorème 2.6. (Invariants de Riemann). On suppose :

* u0 régulière à support compact.

* la condition de non linéarité :

(2.40) i >0 (i=6j).

0wj

Alors le problème avec valeur initiale (2.29) ne peut avoir de solution régulière u pour tout t = 0 si :

y1 x <0 ou y2 x <0 quelque part sur {t = 0} x R.

Preuve.

1- Supposons que pour tout t, u est solution régulière de (2.29). Posons :

{

a:=y1 x; , b:=y2 x y = w(u); y = (y1,y2) est solution de l'E.D.P (2.34). En différentiant la première

équation de (2.34) par rapport à x, on obtient :

(2.41) at + À2ax + 2 a2 + 2ab=0 où

2
0x

2

0w1+ 0x

2

 

0w2

=

2a+

0w1

 
 
 

0x

 

2 b (car wi, yi constants le long de la courbe

0w1 0w2

0w2

(s, x (s))). Utilisant (2.41) pour réécrire la deuxième équation de (2.34), on a : y2 t +À2y2 x =

(À21)b car (y2 t +À1y2 x)=0.Ona:

[ 1 )]

(2.42) at + À2ax + 22 (y2

a2 + t + À2y2 a = 0

x

0w1 À2 - À1 0w2

2- Intégrer (2.42), fixer x0 E R et poser :

(2.43) î (t) := exp

( Z t )

1 2 (y2 t + À2y2 ) (s, x1 (s)) ds

x

À2 - À1 0w2

0

{ ÿx1 (s) = À2 (u (s, x1 (s))) (s = 0)

(2.44) x1 (0) = x0

.

Ce qui suit est une conséquence importante de (2.36) (qui dit que y1 est constant le
long de la courbe (s,x1 (s)) ). Ecrire y1 (s,x1 (s)) = y1 0 = y1 (0,x0) (s = 0). Ainsi, on

voit que l'expression 1 0A2 considérée comme une fonction de v = w (u), dépend

A2 - A1 0w2

seulement de v2. Posant

f u l 1 0 A2 \

Y (u) .1 0 A2 - A1 0w2) (v01, v) dv.

Alors (2.43) et (2.44) impliquent :

t

(2.45) (t) = exp {/0 dds [Y (v2 (s, x1 (s)))] ds}

= exp {Y (v2 (t, x1 (t))) - Y (v2 (0, x0)) }

0A2

3- En transformant (2.45), on a :

dt( (t) á (t))2 dt

--1 d

A2

[( (t) á (t))-1] = ( (t) á (t)) = 0w 1 -1 car

dt 0 A2 1 2

d (t) 1

A2 -- = A1 0w2 (vt + A2v x) (t) á (t) = 1 (at + A2ax + , 0 á2) (t)

ow1

d'après (2.42),

=d d 0 A2

á (t) dt (t) dtá (t) 0w1 á2 (t)

=d d 0A2 d 0A2

á (t) (t) + (t) dtá (t) =-0w1á2 (t)=dt( (t)á(t)) =-0w1á2 (t)

D'où

t

(t) á (t))-1 = (á (0))-1 + f -1(s)ds.

Ce qui entraine :

u(2.46) á (t) = á (0) -1 (t) 1 + á (0) t 0A21(s) ds) .

0 0w1

4-Au vu de (2.34), v est bornée. Nous déduisons de (2.45) que 0 < è ? (t) = e pour tout t > 0, pour des constantes appropriées è et e. Cependant, il découle de (2.40) et (2.46) que á est bornée pour t > 0, si et seulement si á (0) > 0, ce qui entraine :

v1 x(0, x0) = 0.

En remplaçant v1 par v2 dans les calculs ci-dessus, on obtient v2x (0, x0) = 0. Nous concluons que si v1 x< 0 ouv2 x< 0 quelque part sur {t = 0} x IR, alors il n'existe pas de solution régulière de (2.29) pour tout t = 0.

Exemple 2.2.

Soient les équations générales d'Euler suivantes (quand l'énergie interne e est constante) :

J ñt + (ñv)x = 0 (conservation de la masse)

(2.47)(ñv) t + (ñv2 +p)x = 0 (conservation du moment)

où nous supposons

(2.48) p=p(ñ),

pour toute fonction régulière p : R ? R, (2.48) est appelée "équation d'état". Nous avons la condition d'hyperbolicité stricte

pÿ >0.

Posant u = (u1, u2) = (ñ, ñv) , le système d'équations (2.47) peut s'écrire ut + f (u) x = 0 pour

!

f = (f 1, f2) = u2, (u2)2

u1 + p u1cents ,

à condition que u1 > 0. Alors :

? ?

0 1

)2

A = Df = ? (u2 j

+ pÿ (u1) 2u2

- u1 u1

Par conséquent le polynôme caractéristique de A est donné par :

(u2 )2

PA (À) = À2 - 2u2 - pÿ (u1)

u1 À + u1

Les valeurs propres de A sont donc :

u2

À1 = u1

En notation physique, on a :

p p

p ÿ (u1) et À2 = u2

- u1 + p ÿ (u1)

À1=v?ó; À2=v+ó

pour la vitesse de son :

p

ó := pÿ (ñ).

Utilisant (2.35), considérons les équations différentielles.

(2.49) ÿx1 (t) = v (t, x1 (t)) + ó (t, x1 (t))

(2.50) ÿx2 (t) = v (t, x2 (t)) ? ó (t, x2 (t))

p

ó (t, x) = pÿ (ñ(t,x)), t = 0.

Nous déduisons de (2.36) que l'invariant de Riemann y1 = w1 (u) est constant le long des trajectoires de (2.49) et y2 = w2 (u) est constant le long des trajectoires de (2.50). A présent, déterminons directement w1 et w2. Premièrement, transformons (2.47) sous la forme de non divergence.

(2.51) ñt+ñyx+ñxy = 0

(2.52) ñty +ñyt + ñxy2 + 2ñyyx +px = 0.

Multipliant (2.51) par ó2 = pÿ(ñ) et se rappelant de (2.48), on a :
(2.53) pt+ypx+ó2ñyx =0

(2.51) dans (2.52) donne :

(2.54) ñyt +ñyyx +px = 0.

A présent, nous allons manipuler (2.53) , (2.54) de sorte à faire apparaître explicitement les directionsë1, ë2 = y #177; ó. Pour y arriver, multiplions (2.54) par ó et alors, l'additionant où le rétranchant à (2.53), on a :

½ pt + (y + ó) px + ñó (yt + (y + ó) yx) = 0 (2.55)pt+(y ? ó)px ? ñó(yt+(y?ó)yx)=0

De (2.55), on déduit que :

?

????

????

dt [p (t,X1 (t))] +ñ(t,X1 (t))ó(t,X1 (t)) d

d dt [y(t,X1 (t))] = 0

dt [p (t,X2 (t))] ? ñ(t,X2(t))ó(t,X2(t)) d

d dt [y(t,X2 (t))] = 0

dp
dt

Comme

= ó2 dñ dt ,

on voit que :

ñ

ó dñ #177; dy = 0

dt dt

(2.56)

le long des trajectoires de (2.49), (2.50) à condition que ñ > 0. Penser à present aux invariants de Riemann comme fonction de ñ et y; alors y1 = w1 (ñ, y) étant constant le long de la courbe déterminée par X1 (.) , nous avons :

d [w1 (ñ (t, X1 (t)) ; y (t, X1 (t)))] 0 = dt

Cw1

d Cw1d

=

dt [ñ (t, X1 (t))] + dt [y (t, X1 (t))]

Cñ Cy

Ceci coïncide avec (2.56) si :

 
 
 
 
 
 
 
 

0w1

 

=

ó (P)

P

 

0w1

=1.

 

0P

 

,

0v

Similairement, nous déduisons que :

 
 
 
 
 

0w2

=

ó (P)

P

 

0w2

=--1.

0P

,

0v

Intégrant, nous obtenons les invariants de Riemann suivants :

Z ñ Z ñ

ó (s) ó (s)

w1 = s ds + v, w2 = s d s -- v.

1 1

Vérifions à présent que w1 et w2 sont effectivement les invariants de Riemann; i.e que :
Dwi (u) .di (u) = 0 pour i = 1, 2

En effet, on a :

d1(u) = (1,v--ó); d2(u) = (1,v+ó) et

uó -- v uó + v

Dw1 (u) = P , 1 ; Dw2 (u) = P , --1

D'où

et

P P

uó -- v

Dw1 (u) .d1 (u) = P , 1 . (1, v -- ó)

P

=

ó--v
P

v -- ó + P

=0

uó+v )

Dw2 (u) .d2 (u) = P , --1 . (1, v + ó)

P

=0.

ó+v

=

P

v+ó
P

Par conséquent, w1et w2 sont bien des invariants de Riemann.

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