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La conception française des opérations de paix

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par Antoine Sauvagnargues
ILERI - Master 2008
  

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Antoine Sauvagnargues

ILERI 4

Stratégie Défense

Mémoire

La conception française des opérations de paix

SOMMAIRE

INTRODUCTION

I - LA THEORIE FRANCAISE DES OPERATIONS DE PAIX

1) La politique française du maintien de la paix

2) L'évolution de la position française en matière d'opérations de maintien de la paix

II - LA REALITE DE L'ENGAGEMENT FRANÇAIS DANS LES OPERATIONS DE MAINTIEN DE LA PAIX : LE LIBAN ET LE KOSOVO

1) La Force Intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL)

2) Force de maintien de la paix dirigée par l'OTAN au Kosovo (KFOR) et Mission d'administration intérimaire des Nations Unies au Kosovo (MINUK)

CONCLUSION

ANNEXES

BIBLIOGRAPHIE

INTRODUCTION

A sa création en 1945, l'Organisation des Nations Unies (ONU) s'est donnée comme objectif de résoudre les problèmes internationaux. Pour cela, elle s'est dotée d'un certain nombre d'organes couvrant des domaines divers et variés parmi lesquels on peut trouver le Conseil de tutelle ou le Conseil économique et social. A la tête de cette instance internationale, le Secrétariat Général gère les aspects administratifs de cette grande machine et regroupe différents départements importants, en particulier le Département des Opérations de Maintien de la Paix (DOMP), qui s'occupe des opérations de maintien de la paix (OMP), prérogative principale de l'ONU.

« Les opérations de maintien de la paix des Nations Unies sont un instrument crucial à la disposition de la communauté internationales pour faire progresser la paix et la sécurité internationale »1(*).

L'Onu ne disposant pas d'armée, la Charte constitutive de l'organisation stipule qu'afin d'aider à maintenir la paix et la sécurité dans le monde, tous les États membres de l'ONU doivent mettre à la disposition du Conseil de sécurité les forces armées et les facilités nécessaires. Ainsi, les Casques Bleus, force militaire de l'ONU, sont composés de contingents provenant de chaque Etat membre.

Le DOMP, sous les ordres du français Jean-Marie Guéhenno (Secrétaire Général adjoint en charge des opérations de paix), assume la direction politique et exécutive des opérations de paix des Nations Unies et veille à l'accomplissement des mandats confiés par le Conseil de sécurité, en se tenant en contact permanent avec les membres du Conseil, les pays fournissant des contingents ou des ressources financières et les parties au conflit. Il s'efforce d'aider le mieux possible les missions sur le terrain et de leur apporter un appui logistique et administratif en faisant une utilisation optimale des moyens disponibles. Il s'agit notamment d'assurer en temps opportun le déploiement du matériel et l'offre de services de qualité, la mise à disposition des ressources financières nécessaires et l'entrée en fonctions de membres du personnel convenablement formés

De plus, par son histoire, son engagement international, son poids dans l'organisation, chaque Etat définit sa conception des OMP. Les pays fournissant le plus de troupes sont, pour le moment, les pays du Sud, voulant s'affirmer sur la scène international. De leur côté, les membres permanents du Conseil de Sécurité comme la France ou les Etats-Unis ont une vision personnelle et particulière de ces OMP.

La France a, depuis toujours, été fortement engagée dans le maintien de paix et de la sécurité internationale. Patrie des droits de l'Homme, son poids international a souvent été régi par ce principe de protection des libertés fondamentales. Elle a donc sa conception particulière des opérations de maintien de la paix. Cependant, quelle est-elle ? Quelle est la conception française des opérations de paix ? En quoi la France prouve-t-elle son engagement international envers la préservation de l'équilibre du monde ?

La réponse à cette interrogation demande dans un premier temps une réflexion sur la théorie de l'armée et de l'administration françaises quant à ces opérations de maintien de la paix. Dans un second temps, un aperçu de la réalité de l'engagement français dans les opérations de maintien de la paix nous permettra d'apporter un support concret à cette réflexion. En effet, avec la Force Intérimaire des nations Unies au Liban (FINUL) et sa présence au Kosovo dans le cadre de la KFOR la France met en pratique sa conception du maintien de la paix et de la sécurité internationale.

I - La théorie française des opérations de paix :

La politique française de maintien de la paix :

L'engagement français en faveur des opérations de maintien de la paix de l'ONU s'inscrit dans une position plus large de soutien à la seule organisation universelle première source du droit international, et plus particulièrement à son Conseil de sécurité, qui assume aux termes de la Charte la responsabilité principale du maintien de la paix et de la sécurité internationales. Cette conception politique du rôle du Conseil fait de ce dernier la source première de légitimité du recours à la force contre ou à l'intérieur d'un État.

La France a contribué à élargir la notion de menaces pour la paix et la sécurité internationales aux violations massives des droits de l'homme, à l'effondrement des structures étatiques, ou encore à l'exploitation illégale des ressources naturelles d'un État en conflit. Elle a plaidé pour la reconnaissance par la communauté internationale d'une « Responsabilité de protéger » pouvant justifier le recours à la force, tout en préférant envisager les instruments coercitifs comme des mesures incitatives qui doivent s'inscrire dans des stratégies plus larges de règlement des conflits.

Elle s'est montrée favorable au renforcement des capacités de dissuasion et de réaction rapide du Département des Opérations de maintien de la paix (DOMP) du Secrétariat général de l'ONU. Elle relaie les recommandations du rapport Brahimi (2000) pour améliorer la chaîne de commandement au sein du DOMP, son expertise, en concertation avec les pays contributeurs de troupes (résolution 1353), ainsi que la clarté des mandats votés par le Conseil et leur adéquation aux capacités du DOMP. C'est ce qu'ont montré les prises de position françaises préalables au déploiement de 2000 soldats français au Liban au sein de la FINUL renforcée en septembre 2006.

Depuis 1997, la France oeuvre au renforcement de capacités militaires de maintien de la paix en Afrique (concept RECAMP), en lien avec l'Union africaine, les organisations sous-régionales et l'ONU, avec des résultats en demi-teinte. Elle a également plaidé pour une présence accrue de pays d'Amérique latine et Caraïbes au sein de la MINUSTAH en Haïti et de pays musulmans au sein de la FINUL.

Les contributions de la France au budget des opérations de maintien de la paix de l'ONU se sont élevées à 251 millions d'euros en 2005 (320 millions de dollars US), pour une quote-part de 7,26% du fait d'une surcharge liée à son statut de membre permanent. Elles la placent au cinquième rang des contributeurs au budget des opérations de paix de l'ONU, ce qui tranche avec ses contributions volontaires au profit des agences spécialisées de l'ONU, jugées modestes par ses partenaires. Elle paie toujours sa contribution dans les délais requis, bien que l'accroissement récent du nombre d'opérations pèse lourdement sur son budget.

* 1 In ABC des Nations Unies, publié par le Département de l'information des Nations Unies

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