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les traits de personalité dépendante chez les toxicomanes

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par Parvaneh Majd
Université Rennes 2 - Master Recherche2 2006
  

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Discussion finale

Dans cette étude, notre sujet était sur les types de personnalités étant en lien avec la dépression et l'addiction. Aujourd'hui, on sait que les toxicomanes présentent plus fréquemment des troubles psychiatriques que dans la population générale et que les sujets présentant des troubles mentaux montrent une plus forte appétence pour les drogues.

L'association dépression et toxicomanie ne fait plus aucun doute qu'elle soit primaire ou secondaire. Dépression et toxicomanie s'influencent réciproquement, la dépression précédente accompagnant ou succédant à l'usage de toxiques. Les mêmes facteurs biologiques ou psychopathologiques peuvent produire une pathologie à double expression : toxicomanie et dépression. (Valeurs, M. 2000).

Certains états dépressifs peuvent être en rapport avec un dysfonctionnement biologique consécutif à l'action des drogues ou au sevrage. Enfin, la prise de drogue peut représenter pour le sujet une tentative en cherchant à s'euphoriser de lutter contre la perception d'affects dépressifs.

Donc, dans un processus de traitement, en plus de sevrage, il faut faire un constat sérieux sur ce problème et ses conséquences. Car le manque de connaissances précises de troubles mentaux nuit à toutes les étapes du traitement de ces personnes et même amène souvent le clinicien dans une impasse.

Mais toujours, les patients addictifs ne présentent pas de dépression clinique. Ils n'ont pas le tableau clinique selon DSM.IV. Donc, il nous faut chercher l'existence des autres facteurs qui sont en lien avec la dépression chez cette population.

Plusieurs auteurs ont proposé deux dimensions de la personnalité en lien avec la dépression, la dépendance affective et l'autonomie qui ont déjà été expliqués. Egalement nous savons que la dépendance affective a été décrite comme un facteur de risque prédisposant à une conduite addictive ; donc dans cette étude notre objectif était l'étude de ce trait de personnalité en lien avec les deux : la dépression, de même que les conduites de dépendance. Conjointement on la compare avec la personnalité d'autonomie.

En résultats, pour envisager nos hypothèses, les toxicomanes ont rempli trois questionnaires, Echelle sociotropie autonomie Beck, l'inventaire dépression Beck et l'addiction admise scale.

Les données obtenues ont été analysées par SPSS.

La première hypothèse était : il existe une différence significative entre la sociotropie et l'autonomie chez la population toxicomane. Les résultats montrent que la moyenne pour l'échelle sociotropie est « 87.46 » et celle de l'autonomie est « 80.48 » et t obtenue «  t = 6.92 » qui montre une différence significative entre ces deux types. Il explique qu'il existe des traits de sociotropie plus forts que les traits d'autonomie chez les sujets échantillon.

La deuxième hypothèse est sur la relation entre la sociotropie et la dépression. Le résultat obtenu était « .0.43% » au niveau 0.05 (2-tailed) qui montre une relation positive entre ces deux variables. Il est intéressant constater que si les personnes addictives ne présentent pas la dépression clinique, par contraire elles présentent des traits de personnalité sociotropie, elles sont probablement vulnérables à la dépression et il est utile de constater ce trouble mental chez cette population afin de les orienter à vers des traitements adaptés à leurs besoins.

La troisième hypothèse était sur la relation entre la dépression et l'autonomie, le résultat était «r= 0.17% »qui montre il n'existe pas une relation significative entre ces deux variables.

Pour la quatrième hypothèse l'existence de la relation entre le type de dépendance affective et l'addiction admise il existe aussi une relation significative et positive  «  r = 0.23% ».

La cinquième hypothèse, la relation entre le type d'autonomie et l'addiction admise, nous avons obtenu «  r= -0.61 » qui montre qu'il n'existe pas de relation significative entre ces deux variables, en revanche, il existe une relation négative mais faible entre l'autonomie et l'addiction admis.

Le sixième hypothèse était sur une relation entre la dépression et l'addiction admise dans laquelle nous avons eu également une relation positive et significative « r= 0.31% ».

Pour la septième hypothèse Dans une analyse factorielle entre 3 groupes, les personnes sociotropes déprimées, sociotropes non déprimées et l'autonomes déprimées, les moyennes d'addiction admise ( 7.87, 5.25 et 6.90 ) (F= 4.64) montrent que les personnes sociotropes déprimées présentent une addiction admise plus élevé que deux autres groupes.

On peut comparer ces résultats avec les résultats précédents, comme recherche Inserm sur les conduites addictives (Jeammet et coll.). Dans leur recherche, les deux dimensions ça veut dire, dépendance affective et l'autonomie étaient en lien avec la dépression. La corrélation « 0,57 » entre l'autonomie et la dépression et « 0,34 » pour la relation entre sociotropie et la dépression.

Dans notre étude la relation existe entre la dépression et la sociotropie, mais entre la dépression et l'autonomie il n'existe aucune relation. La corrélation positive entre le score total à l'échelle de Beck et le type de sociotropie confirme ce que nous retrouvons par rapport au diagnostique selon le DSM-IV : l'échelle de Beck se corrèle plus fortement avec l'échelle sociotropie (r = 0,43%, significatif à 0,01) qu'avec l'échelle autonomie (r= 0,17).

Egalement, dans la recherche Jeammet et coll. Les deux dimensions sont plus importantes chez les sujets souffrant de conduites addictives par rapport aux témoins.

Mais dans notre recherches , la dimension dépendance affective est plus élevé que l'autonomie ( la moyenne pour sociotropie « 87 » et celle de l'autonomie « 81 » «  t= 6.92  significatif au niveau 0.05 » , qui est proche aux autres recherches, dans la littérature, tous les auteurs qui ont comparé la structure factorielle de l'outil dans les deux sexes retrouvent toujours des différences entre les hommes et les femmes, et cette hétérogénéité touche en particulier la dimension de l'anaclitisme ou sociotropie chez les hommes. Dans cette étude les sujets étaient aussi des hommes qui présentaient plus fortement la dimension sociotropie.193(*)

Sur la relation entre ces deux types de personnalités avec l'intensité d'addiction, les résultats ont aussi montré une corrélation positive entre l'addiction admise et la sociotropie, alors qu'il n'existe aucune relation entre l'addiction admise et l'autonomie. Ces résultats sont différents de ceux de Jeammet et coll. Pour eux les deux dimensions sont en lien avec l'addiction. En tout cas, dans notre étude, le facteur dépendance ou sociotropie se différencie significativement du facteur d'autonomie.

Une des hypothèses permettant d'expliquer cette divergence est que l'échantillon ne serait pas représentatif de la population masculine générale. Parmi les différentes variables qui pourraient influencer de manière significative les résultats, la classe sociale paraît importante. Dans notre groupe en effet la fréquence de sujets appartenant à la classe des ouvriers et la plupart avec un niveau d'éducation primaire et collège. Il est possible que cette diversité sociale corresponde à un niveau culturel différent, ce qui expliquerait les différentes interprétations données par les sujets des deux cultures (Français, Iraniens).

On peut ajouter à ces facteurs, l'autre facteur qui est la mauvaise compréhension des questions parce que ce questionnaire n'a pas été validé sur la population Iranienne.

Et enfin, nous avons eu une corrélation significative entre la dépression et l'addiction admise qui corresponde avec la littérature par exemple dans l'étude de Deykin et coll, l'abus de drogue et d'alcool avait presque toujours suivi la dépression majeure.194(*)

Dans celle de De Milio (1989), la symptomatologie dépressive avait débuté avant l'abus de drogue dans environ la moitié des cas, ce que confirment les enquêtes épidémiologiques qui identifient la symptomatologie dépressive comme un facteur de risque du début de l'usage de drogue.195(*)

Les données obtenues dans l'étude de Jeammet et coll, indiquent que l'Anaclitisme (Dépendance affective) et l'Autocritique (Autonomie) sont parmi les meilleurs facteurs prédictifs de la conduite addictive. Mais nos résultats montrent que seulement le facteur dépendance affective peut montrer une vulnérabilité à la dépression et l'addiction admise chez cette population toxicomane Iranienne.

Il peut être l'une de limites de l'étude. On propose que l'étude de la validité concourante devra être complétée en utilisant d'autres outils, en particulier les outils explorant des dimensions proches de l'autonomie et de la sociotropie tels que le Dépressive Expériences Questionnaire (DEQ), la Dépendance Affective Scale (DAS).

Une interprétation causale de ces résultats n'est certes pas possible mais ils sont toutefois compatibles avec notre hypothèse selon laquelle les symptômes addictifs pourraient représenter une forme masquée de dépression ou une façon de traiter l'humeur dépressive. Egalement, il montre que dans le courant du traitement de ces personnes, il faut constater le problème de la dépression et en particulier, quand les toxicomanes présentent des traits de personnalité sociotropie ou la même dépendance affective. Ils sont dans un risque d'atteinte à la dépression et ensuite la prise de drogues.

* 193 Blatt et coll, 1976). Psychomotrice properties of the depressive experiences questionnaire for adolescence. Journale personal. Assessment 1992, 59, 1,82-89.

* 194 Jeammet PH, Flament M, Corcos M. (2003).

* 195 Bukstein et coll ; 1989. Chro et coll ; 1988. D'après Farger F (1996). Toxicomanie et troubles mentaux, une revue critique de la littérature. Revue Psychotrope RIT (1996), 3, 7-17.

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand