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Investissement direct étranger et croissance économique en RDCongo (de 1990 à 2006)

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par Salvatores Yoshua
Université de Goma - Licence 2007
  

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CHAPITRE PREMIER 

REVUE DE LA LITTERATURE EMPIRIQUE SUR LA RELATION CROISSANCE ECONOMIQUE - INVESTISSEMENT DIRECT ETRANGER

Les bases scientifiques des IDE ont été construites à partir de trois grands courants de pensée : le courant traditionaliste, des modernistes et celui des intégristes. La plus grande contribution des traditionalistes aux IDE provient de l'attention qu'ils portent aux conséquences des IDE dans le pays en développement (PVD) et la critique qu'elle porte au paradigme OLI qui regarde les IDE comme étant essentiellement positifs. D'un autre côté, les contributions des modernistes (Mundell, Hymer etKindgle berger, Ronald Coase et Olivier williamson, etc) et des structuralistes ont été largement critiquées du fait que toutes ces théories n'étaient pas vérifiables.

I.1 DÉFINITION DES IDE3(*) :

D'une manière générale, le manuel de la balance des paiements du Fond Monétaire International (FMI) définit les investissements étrangers (IDE) comme différentes opérations financières destinées à agir sur la marche et la gestion d'entreprises implantées dans un pays différent de celui de la maison mère.

Ainsi, sous le terme d'IDE se regroupent essentiellement deux types d'opérations. D'une part, celles réalisées à partir d'une croissance interne au sein d'une même firme transnationale entre la maison mère et ses différents établissements implantés à l'étranger (filiales, bureaux de représentation, etc) : création ex nihilo de nouvelles unités, extension des capacités de production des unités déjà existantes, flux financières entre établissements, réinvestissement local des bénéfices. D'autre part, celles realisées par croissance externe, à condition d'atteindreau moins 10% du capital de l'entreprise étrangeère convoitée. Ce seuil est désormais retenu internationalement pour distinguer les IDE des « investissements de portefeuille », par définition beaucoup plus volatile et correspondant aux prises de participation inférieures à 10% du capital d'une entreprise. Dans ce cas précis, l'investissement est consideré par l'entreprise comme une forme de diversification international de son portefeuille.

I. 2. MÉCANISMES ET TRAVAUX EMPIRIQUES

I. 2. 1. la théorie de la croissance endogène : un cadre approprié pour l'étude de l'effet de l'IDE sur la croissance économique4(*).

La croissance économique implique une inter relation entre des facteurs économique, social et politique. Les premières théories de la croissance économique (Adam SMITH, 1776 ; Thomas MALTUS, 1798 ; David RICARDO, 1817) ont mis l'accent sur l'importance de l'expansion quantitative des facteurs de base dans la production, à savoir : le capital, le travail et la terre, le rôle de la croissance des marchés dans l'amélioration de l'efficience et de la productivité d'une économie, et le rôle de la demande et des effets multiplicateurs de l'augmentation de l'investissement et les exportations.

L'avènement des modèles néo-classiques, tels que celui de Solow (1957), a changé le domaine de recherches, en accordant une grande importance aux changements techniques et au rôle que peuvent jouer des éléments tel que l'amélioration de l'organisation de la production dans la croissance économique. Le modèle de Solow, avec l'hypothèse des rendements d'échelle décroissant du capital, stipule que les économie qui ont un niveau initial du stock du capital par tête plus faible, tendent à avoir des rendement d'échelle et des taux de croissance plus élevés. Ce qui va leur permettre de converger à long terme vers les pays riches.

Le principal défaut de ce modèle, est l'hypothèse de rendement décroissant du capital qui signifie que la croissance de l'output pourrait ne pas être attribuable à la croissance des inputs. L'existence des rendements décroissants, fait que, l'accumulation du capital ne peut rendre compte d'une croissance soutenue. Ainsi, une croissance à long terme, ne peut avoir lieu, que si l'on prend en compte les améliorations technologiques liées au progrès des qualifications et liées à l'innovation. Donc, l'apparution d'un facteur résiduel qui est attribué au progrès techniques, est considéré comme exogène. Ce constat, a incité les spécialistes à chercher de savoir comment le taux de croissance peut être déterminer par un facteur exogène. Ainsi, des modèles ont été développés, dans lesquels, les déterminants clés de la croissance sont endogènes.

La nouvelle théorie de la croissance ou la théorie de la croissance endogène a vu le jour avec des économistes tels que Romer (1986), Lucas (1988), Barro et Sala-i-Martin (1995) et Grossman et Helpman (1991). Ces modèles ont mis l'accent, sur le rôle central de l'accumulation et de la diffusion de technologie dans la croissance économique. L'existence des externalités technologiques et des connaissances viennent contre-balancer les effets des rendements décroissants de l'accumulation du capital et donc maintiennent l'économie à une croissance soutenue à long terme.

L'avènement de la théorie de la croissance endogène a encouragé la recherche sur les canons, par les biais desquels, l'IDE peut promouvoir la croissance à long terme. Puisque, dans le cadre des modèles de croissance néoclassique de type Solow, l'effet des IDE sur la croissance est limité, vu l'hypothèse des rendements décroissants. Les IDE influencent seulement le niveau du revenu, le taux de croissance à long terme reste inchangé. Autrement dit, le principal limites des modèles néo classique, est que, la croissance à long terme ne peut résulter que du progrès technologique et/ou de la croissance de la population, de la force du travail, qui sont considérés comme exogènes. L'IDE affectera la croissance uniquement à court terme, tandis qu'à long terme, et en raison de la loi des rendements décroissant par rapport au capital, l'économie convergera vers un état stationnaire, comme si l'IDE n'avait jamais pris place dans celle-ci, n'affectant en aucune manière le taux de croissance à long terme (De Mello, 1997).

L'IDE peut contribuer significativement à l'accroissement du stock des connaissances dans le pays d'accueil, non seulement en fournissant des nouveaux biens d'équipement et des nouveaux procédés de production (Changement techniques incorporés), mais davantage, en offrant un nouveau savoir faire en management et en améliorent le niveau de qualification pouvant être diffusé aux firmes locales (Changement techniques désincorporés). L'amélioration de qualification peut avoir lieu par une formation formelle des travailleurs où par le « Learning by doing » au sein des filiales étrangères. L'IDE en améliorant le stock des connaissances du pays hôte, aura aussi bien un effet à court terme qu'à long terme sur l'économie d'accueil, et augmente le taux de croissance de long terme. Romer, stipule que les firmes multinationales en fournissant des nouvelles connaissances aux PVD, réduisent les écarts technologiques entre ces pays et les pays avancés, ce qui peut constituer un facteur important de croissance et de convergence économique.

Plusieurs facteurs (capital humain, l'accumulation du capital, le commerce international et la politique gouvernemental), qui selon la théorie de la croissance endogène expliquent la croissance à long terme, peuvent être véhiculé par l'IDE. L'IDE est supposé, stimuler la croissance, par la création d'avantages comparatifs dynamiques conduisant au transfert des technologies, l'accumulation du capital humain et l'intensification du commerce international. Ces avantages dynamiques, souvent connus sous le nom des spillovers, sont liés les uns aux autres, complémentaires, et ne doivent pas êtres étudiés séparément.

* 3 Yelé M.B., l'analyse de déterminants de flux d'IDE dans les pays de l'UEMOA, consortium pour la recherche économique en Afrique, Guinée, 2005

* 4 MAROUANE Alaya, Investissement direct étranger en Tunisie, Université de Nice, France, 2004

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