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ECONOMIE DE L ACULTURE DU RIZ: CAS DU PERIMETRE IRRIGUE DE KOVIE

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par KOFFI BOTSOE
Université de Lomé - Ingénieur agronome 2001
  

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2.2.3 - INFRASTRUCTURES SOCIO-ECONOMIQUES

L'une des caractér1st1ques du v1llage de KOVIE est l'1mportance de son parc de décort1queuses à r1z. Toute la vallée du ZIO d1spose de 11 décort1queuses, dont c1nq apportées par le v1llage de KOVIE.

Parm1 les c1nq décort1queuses dont d1spose le v1llage, tro1s ont été achetées en 1999, ce qu1 just1f1e l'ampleur de la demande en décort1cat1on du r1z dans la zone ces dern1ères années.

A part ces décort1queuses, on trouve auss1 des moul1ns à gra1ns, des bout1ques qu1 vendent des art1cles d1vers allant des produ1ts pharmaceut1ques et phytosan1ta1res aux produ1ts de consommat1on générale.

Le v1llage abr1te également une école pr1ma1re, une case de santé et deux grandes égl1ses, une protestante et une cathol1que. A part ces 1nfrastructures, l'une des caractér1st1ques de KOVIE est son 1mposant marché, seule référence de tout le pér1mètre 1rr1gué de la vallée du ZIO.

Marché de Kovié

Ce marché s'an1me tous les samed1s et on y trouve des produ1ts agr1coles et manufacturés. Marché par excellence du r1z local, 1l reço1t des acheteurs d'or1g1nes d1verses : des v1llages et fermes env1ronnants.

Image N° 3

Dans le doma1ne agr1cole, le v1llage bénéf1c1e également des appu1s log1st1ques et techn1ques de d1vers organ1smes d'encadrement et de recherche.

La DRAEP, l'I.C.A.T basés au CRZ (Centre R1z1cole du ZIO), et le Centre d'appl1cat1on Agropastoral de KOVIE sous le contrôle de l'ESA, sont les pr1nc1paux structures d'appu1 1ntervenant sur le pér1mètre.

2.2.4 - ACTIVITES ECONOMIQUES

L'agr1culture const1tue la pr1nc1pale act1v1té économ1que de la populat1on. On y prat1que la culture du maïs, du r1z, du man1oc, de la banane planta1n et du har1cot. Tous ces produ1ts, qu1 pour la plupart sont autoconsommés, font également l'objet de commerc1al1sat1on, surtout le r1z. Il faut noter que depu1s son 1ntroduct1on dans le m1l1eu, le r1z tend à deven1r une vér1table culture de rapport pour les producteurs, surtout à KOVIE où l'ampleur de son commerce a donné à l'ensemble de la product1on de la vallée du ZIO le nom de «KOVIE molu » (R1z de KOVIE).

INGENIEUR AGRONOME
BOTSOE KOFFI
UNIVERSITE DE LOME/2001
BP : 8954 Lomé -- TOGO Tél : 00228 919 80 89 / Ema1l :
botsoenhotma1l.com

A part les cultures v1vr1ères, on y prat1que auss1 la culture maraîchère (gombo, tomates, p1ments, etc.). Elles sont prat1quées le long du canal et const1tuent des revenus d'appo1nt. L'élevage n'y est pas tellement développé. On dénombre néanmo1ns sur certa1nes parcelles une assoc1at1on de r1z canard. L'art1sanat est présent et en ple1n essor, surtout à cause du développement de la culture du r1z qu1 dans son passage a occas1onné la na1ssance d'autres types d'emplo1s tels que : la forge, la mécan1que (pour la ma1ntenance des motoculteurs et autres mach1nes des r1z1culteurs) ; la menu1ser1e, la maçonner1e (pour la réparat1on des canaux et d'autres types de construct1ons), la vanner1e pour ne c1ter que ceux-là. Le commerce, doma1ne de préd1lect1on des femmes y est également très développé.

2.3-METHODOLOGIE DE L'ETUDE

2.3.1- COLLECTE DES INFORMATIONS

Nous avons adopté la démarche méthodolog1que su1vante :

- Dans un prem1er temps nous nous sommes 1ntéressés à la zone de product1on c1blée. Nous y avons recue1ll1 des 1nformat1ons ut1les, qu1 ont or1enté par la su1te nos stratég1es d'approche de l'un1té pr1nc1pale d'analyse que nous avons cho1s1e.

- Dans un second temps, nous avons c1blé et lu un certa1n nombre d'ouvrage (études) fa1ts sur le r1z dans les pays de la sous-rég1on et au Togo.

Les 1nformat1ons recue1ll1es au cours de cette étape ont 1nsp1ré la confect1on de notre quest1onna1re d'enquête.

- Enf1n nous avons organ1sé les enquêtes par quest1onna1re qu1 seront su1v1es, plus tard du dépou1llement et de l'analyse des données.

2.3.1.1 -- LA PHASE DE LA DOCUMENTATION ET DES ENTRETIENS.

Nous avons effectué nos recherches dans les b1bl1othèques de la F.A.O, de la D.E.S.A de l'E.S.A et sur Internet.

Nous y avons parcouru plus1eurs documents, se rapportant à la culture du r1z en vue de déterm1ner, les po1nts forts et fa1bles de cette culture au Togo.

Au cours de notre documentat1on, nous avons 1dent1f1é l'ensemble des méthodes de product1on et de transformat1on qu1 permettent la rentab1l1sat1on de la culture du r1z.

La phase de documentat1on nous a également perm1s d'1dent1f1er les modèles à ut1l1ser pour évaluer la rentab1l1té du r1z et l'1nfluence des pol1t1ques agr1coles sur la f1l1ère.

2.3.1.2-LA PHASE DES OBSERVATIONS DIRECTES SUR LE TERRAIN : LES ENQUETES PROPREMENT DITES.

Les enquêtes ont débuté par une phase d'1mprégnat1on au cours de laquelle, nous nous sommes fam1l1ar1sé au m1l1eu de v1e des r1z1culteurs et avons su1v1 toutes les étapes de la product1on.

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Etalée sur 8 mo1s, cette phase d'1mprégnat1on a couvert deux sa1sons de culture. Elle a été poss1ble grâce au projet que nous avons 1n1t1é avec les producteurs dont l'object1f est la valor1sat1on du r1z local en vue de fac1l1ter sa d1str1but1on.

Notre pr1nc1pale un1té d'analyse est le r1z1culteur car, le plus souvent, 1l déc1de seul des techn1ques de product1on à adopter, du type de var1été à cult1ver, des spéculat1ons à entreprendre et de la forme f1nale du produ1t à commerc1al1ser. Ses déc1s1ons or1entent son explo1tat1on et 1nfluent sur la rentab1l1té de la culture.

72 producteurs sont récemment recensés à KOVIE. Tenant compte de cette populat1on de base, nous avons prévu d'enquêter le 1/3 so1t 21 producteurs. Ma1s l'1ntérêt qu'ava1t susc1té le projet de valor1sat1on du r1z auprès des paysans a mob1l1sé ces dern1ers, nous obl1geant f1nalement à trava1ller avec 32 producteurs.

Nous avons cho1s1 de rencontrer les producteurs sur les a1res de séchage ou dans leur ma1son. Etant plus d1sposé à répondre aux quest1ons à ces endro1ts, le producteur est cho1s1 dans le souc1 d'avo1r un échant1llon représentat1f.

Chaque fo1s que nous nous rendons dans le v1llage nous v1s1tons les a1res de séchage ou les ma1sons des r1z1culteurs en compagn1e d'un gu1de. A ces endro1ts, nous trava1ll1ons avec les producteurs d1spon1bles.

Notre seconde un1té d'analyse est le v1llage et les 1nfrastructures.

L1m1té par les moyens f1nanc1ers, nous ne pouvons trava1ller sur tout le pér1mètre du ZIO. Ma1s le cho1x de KOVIE n'est pas le fa1t d'un hasard pu1sque ce v1llage occupe une place prépondérante dans la r1z1culture.

Enf1n, nous avons analysé en amont et en aval de la f1l1ère r1z, l'act1on des partena1res de développement agr1cole, et celle des consommateurs du r1z en vue de déterm1ner leurs 1mpacts sur la product1on dans la zone c1ble et par-delà dans toute la f1l1ère du r1z au Togo.

2.3.2 - DIFFICULTES DE L'ETUDE.

Nous avons fa1t face à deux d1ff1cultés majeures :

- Les d1ff1cultés f1nanc1ères.
- Les d1ff1cultés log1st1ques.

Le manque de moyens f1nanc1ers à rendu plus d1ff1c1le la condu1te des travaux. Toutes les opérat1ons de recherche ont été f1nancées par fonds propre sans aucun sout1ent extér1eur.

2.3.3 - EXPLOITATION ET ANALYSE DES RESULTATS 2.3.3.1 - LE DEPOUILLEMENT

Nous avons fa1t un dépou1llement manuel.

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2.3.3.2 LES OUTILS UTILISES

Pour expl1quer les données recue1ll1es sur le terra1n, nous avons ut1l1sé les stat1st1ques descr1pt1ves et d1vers rat1os. Pour y arr1ver, nous nous sommes beaucoup 1nsp1rés du trava1l de Yawo Tokpa (1996), qu1 a fa1t une étude s1m1la1re à Agoméglozou, pour évaluer la rentab1l1té de la culture du r1z ; et des travaux de M1chel LABONNE(1989) pour évaluer les effets des pol1t1ques agr1coles sur la f1l1ère du r1z en vue de déterm1ner les facteurs qu1 peuvent fre1ner la culture dans le pays.

A- Les out1ls d'analyse de la rentab1l1té f1nanc1ère.

Le coût total de product1on par hectare (CT/ha)

- CTm/ha = total des charges nécessa1res pour une parcelle d'un hectare.

Le rendement moyen : (Rdm)

- Rdm = quant1té de r1z décort1qué (R1z blanc) obtenue par un1té de surface (ha)

Product1on totale décort1quée(Kg)

Rdm (Kg/ha) =

Surface totale emblavée(Ha)

Les fra1s F1nanc1ers : (FF)

- FF = Intérêt sur le cap1tal 1nvest1

CE x taux d'intérêt x temps d'occupation du sol

FF =

12

CE = Ensemble des Coûts effectués y compr1s les amort1ssements

Produ1t brut moyen à l'hectare (PBm/ha)

C'est la valeur de la product1on d'un hectare. Il comprend l'ensemble des produ1ts obtenus sur un hectare :

+ Ventes

+ Autoconsommat1on ;

+ Au tofou rn 1 tu re ;

+ Pa1ement en nature ;

+ Cadeaux ;

+ Stock en f1n de pér1ode

+ Sous produ1ts

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PBm/ha = Rdm x Pm

- Pm = Pr1x moyen (FCFA/kg) du marché de product1on

Revenu brut moyen par hectare : (RBm/ha)

C'est la d1fférence entre le produ1t brut moyen et les coûts effectués sans les fra1s f1nanc1ers.

RBm/ha = PBm/ha -- (CE -- FF)

Revenu net moyen par hectare (RNm/ha)

C'est la d1fférence entre le revenu brut moyen à l'hectare et le coût des emprunts.

RNm/ha = RBm/ha -- coût des emprunts

. Le produ1t brut nous permet de mesurer la product1v1té totale des moyens de

product1on. (Product1v1té du cap1tal = PBm/ha /CT)

- A part1r du produ1t brut, nous déterm1nons le produ1t brut par hectare qu1 permet

de mesurer le n1veau d'1ntens1f1cat1on de la culture.

- Lorsque le RNm/ha est > 0, on d1ra que la culture est rentable f1nanc1èrement,

- Lorsque le RNm/ha est < 0, on d1ra que la culture n'est pas rentable

f1nanc1èrement.

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TROISIEME PARTIE

Présentat1on et Analyse des Résultats

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3.1 - PRESENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS

3.1.1 -- SYSTEME D'EXPLOITATION.

Au cours de nos enquêtes sur le pér1mètre 1rr1gué de KOVIE, nous avons étud1é le mode de fonct1onnement des d1fférentes un1tés de product1on sous les aspects su1vants :

- Structure par âge des r1z1culteurs.

- Compos1t1on ethn1que et or1g1ne des r1z1culteurs.

- S1tuat1on matr1mon1ale des r1z1culteurs.

- Ta1lle des ménages et nombre d'act1fs par ménage.

- N1veau de scolar1té des r1z1culteurs. - Pr1nc1pale act1v1té des r1z1cultures.

- Structure et fonct1onnement des organ1sat1ons paysannes.

Cela, en vue de déterm1ner leurs contr1but1ons, pos1t1ves ou négat1ves à la product1on du r1z à KOVIE.

3.1.1.1 -- LA STRUCTURE PAR AGE DES RIZICULTEURS

Les 1nformat1ons recue1ll1es sur le terra1n nous font penser à une tendance au renouvellement de l'effect1f des chefs d'explo1tat1on sur le pér1mètre.

En effet, de plus en plus de jeunes se lancent dans la product1on du r1z et v1ennent remplacer leurs parents. D'où l'év1dence d'une transm1ss1on des techn1ques culturales du r1z, des pères aux f1ls. La moyenne d'âge au se1n de la populat1on des chefs d'explo1tat1on sur le pér1mètre est aujourd'hu1 de 39 ans, avec la mo1t1é de la populat1on qu1 à mo1ns de 38 ans.

Ces jeunes chefs d'explo1tat1on à la d1fférence de leur père, ont apporté à la culture en plus de leur dynam1sme un certa1n profess1onnal1sme du au fa1t qu'1ls ont passé plus de temps à l'école que leur père. (Vo1r 3.1.1.5)

Tableau 5 : REPARTITION DES RIZICULTEURS SELON LE FACTEUR AGE

Classes d'Ages

[20 à 30]

[30 - 40]

[40 - 50]

[50 - 60]

[60 - 70]

TOTAL

EFFECTIFS

8

8

10

3

3

32

FREQUENCES

25 %

25 %

31,25%

9,37%

9,37%

100%

Source : Résultat de l'enquête

Age moyen = 39 ans

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Age m1n1mal = 22 ans

Age max1mal = 65 ans

Ecart-type = 12,30 ans

Méd1an = 37,5 ans

F1gure 2 : DISTRIBUTION DES AGES

15

10

H is to g ra m m e montrant la distribution des
âges des riziculteurs

5

0

[20 ; 30] [30 ; 40] [40 ; 50] [50 ; 60] [60 ; 70]

C lasses d'âges

3.1.1.2- LA COMPOSITION ETHNIQUE ET ORIGINE DES RIZICULTEURS Les enquêtes nous ont perm1s de fa1re les constats su1vant :

- Sur le plan de la répart1t1on ethn1que, la populat1on des explo1tants est homogène sur le pér1mètre. Tous les chefs d'explo1tat1on sont de l'ethn1e éwé.

- Sur le plan de leur provenance, le tableau c1--dessous donne la répart1t1on su1vante :

87,5 % des explo1tants sont des autochtones ; les 12,5 % restants sont des étrangers (Allochtones). Ces dern1ers prov1ennent des v1lles et v1llages vo1s1ns (M1ss1on Tové, Assomé, ZIOvounou, Wl1, Tsév1é, Agoè, et Lomé). Ils y sont att1rés par les opportun1tés qu'offrent les 1nstallat1ons du pér1mètre.

Tableau 6 : REPARTITION DES RIZICULTEURS SELON LES ORIGINES

 

EFFECTIF

FREQUENCE

AUTOCHTONE

63

87,5

ALLOCHTONES

9

12,5

TOTAL

72

100

Source: Résultat de l'enquête

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3.1.1.3 : LA SITUATION MATRIMONIALE DES RIZICULTEURS.

Autrefo1s, en m1l1eu rural, la polygam1e éta1t cons1dérée comme un s1gne de prospér1té et un moyen d'acquér1r une ma1n-d'oeuvre fam1l1ale pour fa1re face aux act1v1tés agr1coles. Aujourd'hu1, avec l'évolut1on des mental1tés, la percée du chr1st1an1sme dans les m1l1eux ruraux et les problèmes f1nanc1ers l1és à l'éducat1on des enfants leur scolar1sat1on etc., on note un recul de la polygam1e.

Sur le pér1mètre de KOVIE, on a remarqué que les prem1ers producteurs à s'1nstaller, aujourd'hu1 devenus v1eux, sont en major1té polygames, so1t 66% de ces dern1ers, alors que les jeunes de mo1ns de 50 ans sont à plus de 80% monogames.

Les données du tableau 7 1nd1quent la d1str1but1on su1vante de la s1tuat1on matr1mon1ale ;

- %3 de la populat1on des explo1tants est cél1bata1re ;

- 66% des explo1tants sont monogames tand1s que, - 28% sont polygames.

Tableau 7 : SITUATION MATRIMONIALE SELON LES CLASSES D'AGES

FREQUENCES

 

Classes d'Ages

[20 ; 30[

[30 ; 40[

[40 ;

50[

[50 ; 60[

[60 ;

70[

S1tuat1on Générale

 

CELIBATAIRE

12,5 %

-

-

 

-

-

 

3 %

 

M A R I

E

 

Monogam1e

75 %

87,5 %

50

%

67 %

33%

 

66%

97

%

Polygam1e

12,5 %

-

50

%

33%

67 %

 

28 %

VEUF

-

12,5

-

 

-

-

 

3 %

 

TOTAL

100 %

100 %

100

%

100 %

100

%

100 %

 

Source : Résultat de l'enquête

- Pourcentage des cél1bata1res 3 % - Pourcentage des monogames 66 %

- Pourcentage des mar1és 97% - Pourcentage des polygames 28 %

- Pourcentage des veufs 3 %

3.1.1.4 -- LA TAILLE DES MENAGES ET NOMBRE D'ACTIFS PAR MENAGE

Les données montrent la s1tuat1on su1vante quant à la ta1lle des ménages : En moyenne sur le pér1mètre, un ménage compte 7 personnes dont 4 sont des act1fs agr1coles.

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Les jeunes producteurs just1f1ent la ta1lle de leur ménage par le souc1 de fa1re mo1ns d'enfants af1n de leur offr1r de me1lleures cond1t1ons de v1e ; ce qu1 les amène à adopter les méthodes contracept1ves et de l1m1tat1on de na1ssance prônée par les agents de l'A.T.B.E.F.

Tableau 8 : PRESENTATION DES MENAGES PAR CLASSES D'AGES

 

M

O

Y E

N E

S

 

Classes d'âge

Etat des Ménages

[20 ;

30[

 

[30 ;

40[

[40 ;

50[

[50 ;

60[

[60 ;

70[

S1tuat1on
Générale

Ta1lle Moyenne Des Ménages

 
 

3

 

5

 

9

 

14

 

11

7

Nombre d'Act1fs Agr1cole Moyen

 
 

2

 

2

 

5

 

9

 

11

4

Nombre de

personnes à charge

 
 

1

 

2

 

4

 

4

 

0,5

2

Source : Résultat de l'enquête

- Nombre moyen d'1nd1v1dus /ménage = 7 - Nombre moyen d'act1fs par ménage = 4 - Nombre max1mal d'1nd1v1dus /ménage =22 - Nombre max1mal d'act1fs /ménage = 16 - Nombre m1n1mal d'1nd1v1dus /ménage = 1 - Nombre m1n1mal d'act1fs /ménage = 1 -Ecart- type d'1nd1v1dus /ménage = 4,64 - Ecart -- type d'act1f /ménage = 3,52

3.1.1.5 -- LE NIVEAU DE SCOLARISATION DES CHEFS D'EXPLOITATION

Nous avons remarqué au cours de nos travaux plus de r1gueur dans la gest1on et dans l'organ1sat1on des travaux chez les plus jeunes r1z1culteurs et ceux qu1 ont reçu une éducat1on scola1re ou fa1t une format1on. Ce que nous avons qual1f1é de profess1onnal1sat1on du mét1er de la r1z1culture.

En effet, comme l'ont relevé D1d1er CHAVATTE et P1erre-Henr1 DEPREZ (1992), "l'évolut1on de l'alphabét1sat1on représente une des cond1t1ons de la profess1onnal1sat1on", car non seulement elle sert à dés1gner des opérat1ons nouvelles donc à les reconnaître ma1s auss1 à commun1quer et à comprendre l'étranger, supposé déten1r de nouveaux concepts pouvant apporter un plus à l'alphabét1sé.

Le magaz1ne (culture) de TOGO-PRESSE, dans sa parut1on du vendred1 7 septembre 2001, c1tant le projet PNUD, UNESCO TOG/87/008 1nt1tulé « Alphabét1sat1on fonct1onnelle 1ntégrée aux groupements v1llageo1s de product1on », révèle que : « le programme m1xte de l'alphabét1sat1on fonct1onnelle permet en plus de la maîtr1se des conna1ssances 1nstrumentales que sont la lecture et le calcul écr1t, l'amél1orat1on des apt1tudes et capac1tés profess1onnelles, soc1oculturelles des apprenants »

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Cec1 nous amène donc à ré1térer notre observat1on, à savo1r que le n1veau de scolar1sat1on joue un rôle déterm1nant dans le nouveau dynam1sme observé chez les r1z1culteurs.

Sur le pér1mètre, s1 les r1z1culteurs s'1ntéressent à l'éducat1on scola1re de leurs enfants et sont tous d'accord sur les b1enfa1ts des études, eux tous n'ont pas reçu une éducat1on scola1re. Sur le plan du n1veau de la scolar1sat1on, la s1tuat1on est la su1vante :

- Env1ron 72 % des chefs d'explo1tat1on ont reçu une éducat1on scola1re et savent l1re et écr1re.

- 3 % des r1z1culteurs ont fa1t le lycée pour certa1ns ou fa1t une format1on profess1onnelle pour d'autres.

- 16% ont fa1t des études seconda1res.

- 13 % ont eu leur Brevet d'Etude du Prem1er Cycle B.E.P.C

- 15% ont eu le Cert1f1cat d'Etudes du Prem1er Degré(C.E.P.D). - 25% ont fa1t le cours pr1ma1re.

- 28% n'ont pas fréquenté.

Une grande ouverture d'espr1t, un dés1r d'expér1menter de nouvelles techn1ques culturales et une plan1f1cat1on du trava1l... sont observés chez les r1z1culteurs 1nstru1ts.

Tableau 9 : NIVEAU D'INSTRUCTION SCOLAIRE DES RIZICULTURES SELON LES CLASSES

D'AGES.

Classes d'âge S1tuat1on

Alphabét1que

F

R E Q U E N C E S

[20 ;

30[

[30 ; 40[

[40 ; 50[

[50 ; 60[

[60 ; 70[

S1tuat1on
Générale

N'a reçu aucune
1nstruct1on scola1re.
(Ne sa1t l1re n1 écr1re)

12,5

%

25 %

30 %

33%

67%

28 %

A reçu une 1nstruct1on
Scola1re.
(Sa1t l1re et écr1re)

87, 5

%

75 %

70 %

67 %

33 %

72 %

Source : Résultat de l'enquête

3.1.1.6 -- LES PRINCIPALES ACTIVITES ECONOMIQUES DES RIZICULTEURS

De tous les explo1tants enquêtés, seulement 19% ne font que la r1z1culture, la major1té exerce en
dehors de la culture du r1z une seconde act1v1té économ1que. Ces act1v1tés économ1ques
seconda1res sont entre autres : Agr1culture (autre culture que le r1z) ; l'élevage de vola1lles

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(Canards et poules) ; l'art1sanat (menu1ser1e, mécan1que, couture) ; le commerce et l'ense1gnement. Ces act1v1tés leur apportent un revenu d'appo1nt.

Les données c1 dessous montrent la répart1t1on des ces act1v1tés selon qu'elles occupent une place pr1nc1pale ou seconda1re dans les act1v1tés économ1que du r1z1culteur.

Act1v1tés pr1nc1pales

R1z1culture!!!!!!!!. 81% des explo1tants. Art1sanat!!!!!!!!!. 19% des explo1tants.

Act1v1tés seconda1res

R1z1culture 19% des explo1tants.
Autres product1ons végétales

(Maïs et ou man1oc ou, n1ébé)34% des explo1tants. Maraîchage 6% des explo1tants. Aucune autre act1v1té!!!!!.19% des explo1tants.

3.1.1.7 -- LA STRUCTURE ET LE FONCTIONNEMENT DES ORGANISATIONS PAYSANNES.

Pour b1en mener leurs act1v1tés, les r1z1culteurs s'organ1sent en groupements. Ces groupements (au nombre de 9 sur le pér1mètre) sont formés sur la base des cr1tères su1vants:

- D1scr1m1nat1on sexuelle ;

- Clan ou appartenance fam1l1ale ;

- Or1g1ne allochtone ou autochtone du r1z1culteur.

Sur les 9 groupements 1dent1f1és, on a 2 groupements de femmes autochtones et 7 groupements d'hommes dont 1 groupement d'allochtones.

En moyenne, on note par groupement 9 r1z1culteurs. Sur le pér1mètre, 77% des producteurs de r1z sont membres d'un groupement.

Chez les r1z1culteurs, la créat1on des groupements est mot1vée pr1nc1palement par l'1dée de bénéf1c1er des a1des f1nanc1ères auprès des ba1lleurs de fonds. V1ent ensu1te l'entra1de.

Les producteurs sont unan1mes à reconnaître que leurs groupements ont été crées sous l'1mpuls1on des encadreurs agr1coles. A l'unan1m1té, tous les producteurs reconna1ssent que leur groupement a été crée sous l'1mpuls1on des encadreurs agr1coles.

Sur le plan de l'organ1sat1on, chaque groupement est d1r1gé par une équ1pe de tro1s(3) personnes :

- Un(e) prés1dent(e),

- Un(e) secréta1re,

- Un(e) trésor1er(ère).

Ces responsables ne sont pas rémunérés.

Sur les 9 groupements que compte le v1llage, 1/3 seulement fonct1onnent réellement. Ceux-c1
t1ennent des réun1ons su1vant une certa1ne pér1od1c1té et entreprennent régul1èrement des act1ons

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v1sant à la promot1on de leurs act1v1tés : Soum1ss1on de projets aux ba1lleurs de fonds ; entra1de entre les membres lors de l'exécut1on des opérat1ons culturales ; part1c1pat1on des membres aux programmes de format1on 1n1t1és par les encadreurs, etc. Les autres n'ex1stent en réal1té que sur pap1er.

3.1.1.8 - LA GESTION DES EXPLOITATIONS ET LA REPARTITION DES TACHES.

Aujourd'hu1, le chef d'explo1tat1on se comporte comme un chef d'entrepr1se qu1 plan1f1e son trava1l à chaque n1veau de la product1on.

Dès le début de la sa1son de culture, 1l va vo1r les groupes de personnes qu1 trava1llent hab1tuellement dans ses cas1ers. Il s1gne un contrat tac1te avec ces dern1ers en vue de s'assurer de leur d1spon1b1l1té au moment où 1l aura1t beso1n de leur serv1ce.

Dans sa quête, 1l prend contact avec :

- les femmes, chargées des tâches demandant beaucoup de f1nesse (le sarclage manuel après sem1s ; la récolte et le transport des pan1cules et du paddy) ;

- les jeunes qu1 sont le plus souvent explo1tés dés l'âge de 12 ans pour le rep1quage et la surve1llance des champs contre les prédateurs.

Pour les travaux de m1se en place de la pép1n1ère, d'épandage d'engra1s, de tra1tement phytosan1ta1re, de séchage et ceux nécess1tant l'ut1l1sat1on d'une mach1ne (le labour, le battage, le vannage, le décort1cage), le r1z1culteur ut1l1se la ma1n-d'oeuvre fam1l1ale ou loue les serv1ces d'un exécutant qu1 possède la mach1ne dont 1l à beso1n.

B1en qu'eff1cace, cette organ1sat1on du trava1l présente parfo1s des 1nsuff1sances. Durant la grande sa1son de product1on, 1l est observé un manque cruel de matér1els de product1on, et de ma1nd'oeuvre parce que, env1ron 80% des producteurs commencent leur campagne au même moment.

Cela nous donne l'occas1on de réfléch1r sur les problèmes de la d1spon1b1l1té et de l'access1b1l1té des moyens de product1on à KOVIE.

3.1.2- SYSTEME DE PRODUCTION

Le système de product1on prat1qué dans le pér1mètre r1z1cole de KOVIE est de type sem1-1ntens1f.

Sur le pér1mètre, les prat1ques culturales 1ntens1ves, aux caractér1st1ques b1en connues (ut1l1sat1on des semences sélect1onnées, d'engra1s ch1m1ques, d'herb1c1des, d'1nsect1c1des et l'usage de mach1nes agr1coles modernes telles : le motoculteur, la batteuse, la vanneuse etc.), côto1ent des prat1ques trad1t1onnelles basées sur l'usage de la force huma1ne.

S1 la tendance générale est à une modern1sat1on, le manque de moyen f1nanc1er et quelquefo1s de matér1els de product1on amène certa1ns producteurs démun1s à ma1nten1r les prat1ques trad1t1onnelles.

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LA DISPONIBILITE ET L'ACCESSIBILITE DES FACTEURS DE PRODUCTION.
A- Le Cap1tal fonc1er : D1spon1b1l1té

Les terres sont encore d1spon1bles dans le pér1mètre 1rr1gué de KOVIE. Présentement, à pe1ne 57% de la superf1c1e 1rr1gable (660 ha env1ron), est m1se en valeur depu1s le départ des Taïwana1s. L'aménagement de nouvelles parcelles en cas1ers ne se fa1t que t1m1dement. Les travaux de terrassement et de n1vellement qu1 coûtera1ent entre 600.000 FCFA et 700 000 FCFA / ha ne sont pas à la portée des pet1ts producteurs.

B - Le Cap1tal fonc1er : access1b1l1té

A KOVIE, on peut accéder à la terre de 3 façons d1fférentes : - par hér1tage d'un parent propr1éta1re terr1en ;

- par achat auprès d'un propr1éta1re ;

- par locat1on auprès d'un propr1éta1re.

A1ns1, on a les modes de fa1re-valo1r su1vants :

Ile fa1re-valo1r d1rect

Dans ce cas l'explo1tant est propr1éta1re terr1en par hér1tage ou par achat. En tant que nouveau propr1éta1re, Il est le seul responsable du terra1n ; 1l l'explo1te et jou1t ple1nement des ses fru1ts.

Env1ron 15% des explo1tants sont dans ce mode de fa1re-valo1r et parm1 ceux-c1, 10% sont propr1éta1res par hér1tage et 5 % par achat. Ces dern1ers représentent les allochtones qu1 v1vent sur le pér1mètre.

ILe Fermage

La major1té des r1z1culteurs, so1t 85 %, sont dans ce mode d'explo1tat1on. Ils sont autor1sés à explo1ter le terra1n à l'1ssue d'un contrat de locat1on, qu1 les obl1ge à verser une redevance annuelle de 200 kg de r1z blanc par ha.

Ce mode de fa1re-valo1r ne met pas l'explo1tant à l'abr1 d'une rupture de contrat un1latéral du propr1éta1re terr1en. L'explo1tant est obl1gé de fa1re deux sa1sons de culture par an, pour sat1sfa1re aux ex1gences du propr1éta1re qu1 pour t1rer plus de bénéf1ce de son terra1n, met la press1on sur l'explo1tant et l'obl1ge à produ1re même s1 ce dern1er n'a pas les moyens. Pour ne pas se fa1re ret1rer le terra1n l'explo1tant va s'endetter auprès des usur1ers pour fa1re la deux1ème sa1son ou s'1l a du r1z en stock 1l paye sa redevance ou enf1n emprunte du r1z chez un am1.

Su1vant le contrat qu1 l1e l'explo1tant au propr1éta1re du terra1n, lorsqu'1l n'y pas eu product1on, 1l ne peut y avo1r payement de rente.

C- Caractér1st1ques et répart1t1on des terres cult1vables.

Nous avons, à part1r de nos enquêtes, remarqué que les r1z1culteurs à chaque sa1son n'explo1tent qu'une part1e des terres qu'1ls ont à leur d1spos1t1on.

En moyenne un r1z1culteur d1spose d'une superf1c1e de terre 1rr1gable d'env1ron 2.21 ha so1t 44 cas1ers de 500 m2 chacun, répart1s souvent sur deux chant1ers.

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Le nombre de cas1ers explo1tés var1e en fonct1on des sa1sons. En moyenne, 1ls explo1tent 28 cas1ers à la prem1ère sa1son, et 33 à la deux1ème.

Les cas1ers sont généralement de forme rectangula1re ou carrée ; les cas1ers de forme losange sont rares. Sur 1 ha, on compte 20 ou 25 cas1ers su1vant que ceux-c1 respectent les d1mens1ons de 20m sur 25m ou de 20m sur 20m.

Une répart1t1on de la populat1on en fonct1on du nombre d'années d'expér1ence et de la ta1lle des explo1tat1ons, a perm1s de fa1re l'observat1on su1vante :

Les surfaces explo1tées augmentent en fonct1on du nombre d'année d'expér1ence.

65°h des r1z1culteurs ayant mo1ns de 10 ans d'expér1ence dans la r1z1culture explo1tent en moyenne 1.6 ha, tand1s que ceux qu1 ont 30 ans d'expér1ence explo1tent en moyenne 2.64 ha. Une remarque s'1mpose : les prem1ers explo1tants ont une surface plus grande parce qu'1ls se sont 1nstallés les prem1ers sur le pér1mètre lorsqu'1l y ava1t encore à profus1on des terra1ns aménagés et des moyens de product1on. Ma1s avec l'arr1vée de nouveaux explo1tants, on a une d1m1nut1on des terra1ns aménagés et par conséquent une réduct1on de la ta1lle des explo1tat1ons. D'autres facteurs pourra1ent avo1r contr1bué à cette d1m1nut1on des superf1c1es, s1 nous tenons compte du fa1t qu'1l y a encore des terra1ns non explo1tés. Ces facteurs sont : les moyens f1nanc1ers, les mach1nes agr1coles et la ma1n-d'oeuvre.

Tableau 10 : REPARTITION DES CHEFS D'EXPLOITATION PAR ANNEES D'EXPERIENCE ET
TAILLE DES EXPLOITATIONS

Année D'expér1ence

Paramètres

[0 ; 10[

[10 ; 20[

[20 ; 30[

[30 ; [

Fréquence des
Explo1tants en
°h

65

4

9

22

Ta1lle moyenne des
explo1tat1ons
En ha

1.6

1.75

2.5

2.64

Source : Résultat de l'enquête

D - Le cap1tal f1nanc1er et le cercle v1c1eux d'endettement des r1z1culteurs de KOVIE.

L'argent const1tue l'un des facteurs essent1els à la product1on du r1z. Sans ce dern1er, 1l est presque 1mposs1ble de produ1re à KOVIE. De plus en plus, les r1z1culteurs de KOVIE font face à une monét1sat1on excess1ve de leur culture.

Jad1s, 1ls pouva1ent compter sur les semences sélect1onnées, les motoculteurs et autres mach1nes agr1coles, du CRZ sous la d1rect1on des Taïwana1s et, sur un remboursement en nature des serv1ces dont 1ls bénéf1c1a1ent à la f1n de la sa1son de culture. Ma1s aujourd'hu1 presque tous les serv1ces sont payés comptant et parfo1s à l'avance pour être sûr d'en bénéf1c1er effect1vement en

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temps opportun. Le désengagement de l'Etat v1s-à-v1s des subvent1ons et ass1stances qu'1l apporta1t aux r1z1culteurs en est pour quelque chose.

La conséquence qu'entraîne cette nouvelle s1tuat1on est l'endettement général1sé presque obl1gato1re dans laquelle se trouvent 86 % des producteurs, obl1gés de fa1re recours à des prêts pour fa1re face aux dépenses de product1on.

Les d1ff1cultés d'accès aux systèmes f1nanc1ers central1sés, depu1s l'échec de la C.N.C.A, ajoutées aux expér1ences désagréables fa1tes par les structures de f1nancement décentral1sées comme la FUCEC et les ONG du monde rural (face au non-remboursement des m1cro créd1ts), obl1gent aujourd'hu1 les producteurs à se rabattre sur des revendeuses de r1z communément appelées «bonnes femmes », et sur certa1ns fonct1onna1res du m1l1eu rural pour obten1r des créd1ts de product1on.

En moyenne auprès de ces nouvelles sources f1nanc1ères, un paysan soll1c1te un prêt de 145.000 F CFA/ha, pour une durée moyenne de 5 mo1s remboursable à un taux d'1ntérêt qu1 var1e entre 66 % et 100 %. Ce qu1 correspond à un taux d'1ntérêt mensuel compr1s entre 13% et 20%.

Le remboursement du prêt se fa1t en nature une fo1s les récoltes et le décort1cage du paddy fa1ts ; à ra1son d'un sac de 100 kg de r1z blanc dont le pr1x var1e entre 24000 FCFA et 28000 FCFA.

S1 trouver un f1nancement est d1ff1c1le pour le producteur, la tâche du prêteur se révèle souvent très d1ff1c1le quand v1ent le moment de recouvrer les fonds prêtés.

Il do1t fa1re appel au serv1ce d'un guetteur qu1 le met au courant des fa1ts et gestes du r1z1culteur pour qu'une fo1s les récoltes fa1tes, 1l pu1sse récupérer la part qu1 lu1 rev1ent.

Les structures de f1nancement décentral1sées telles que la FUCEC et les ONG qu1 développent un volet de m1cro f1nance dans leurs act1v1tés, ne sont pas préparées à la gest1on du remboursement en nature. Elles ne peuvent donc pas organ1ser la surve1llance des cultures de toutes les personnes à qu1 elles octro1ent des créd1ts comme le font les usur1ers. Leur tâche est rendue plus d1ff1c1le par le déla1 de remboursement qu1 est d'une année. Nous pensons qu'une redéf1n1t1on de leur stratég1e de recouvrement des fonds peut apporter un plus à leur programme de m1cro f1nance.

Après chaque récolte, le r1z1culteur endetté cède plus de la mo1t1é des produ1ts à ses créanc1ers que sont, les usur1ers, le propr1éta1re terr1en et ses ouvr1ers agr1coles.

Etant obl1gé de mettre chaque fo1s la parcelle en culture pour ne pas se la fa1re ret1rer, 1l do1t vendre une bonne part1e de ce qu1 lu1 reste de sa product1on juste après la récolte (pér1ode durant laquelle les pr1x chutent) pour recommencer la nouvelle sa1son.

La conséquence est le peu de moyens f1nanc1ers qu'1l réun1t pour fa1re face à la nouvelle sa1son. Il do1t de nouveau s'endetter : c'est le cercle v1c1eux d'endettement du r1z1culteur de KOVIE.

Les taux d'1ntérêt très élevés prat1qués par les usur1ers et l'échec des 1nst1tut1ons de f1nancement qu1 n'arr1vent pas à trouver une bonne stratég1e de recouvrement des créd1ts, appara1ssent à nos yeux comme les pr1nc1pales causes de ce cercle v1c1eux d'endettement. Ma1s une analyse approfond1e des cond1t1ons de v1e des r1z1culteurs et de leur gest1on des créd1ts nous permet de déterm1ner d'autres causes à leur dépendance f1nanc1ère.

Sur le pér1mètre, les producteurs qu1 font exclus1vement la culture du r1z, sont les plus endettés.
On comprend qu'1ls ne mangeront pas que le r1z, ma1s également d'autres produ1ts agr1coles. Ils

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do1vent les acheter, ce qu1 peut les amener à fa1re une mauva1se gest1on des créd1ts qu'1ls reço1vent.

En outre, des témo1gnages concordants révèlent que beaucoup de r1z1culteurs ut1l1sent les créd1ts octroyés par les structures de f1nancement à d'autres f1ns, so1t pour se mar1er ou pour fa1re la fête et se soûler.

La mauva1se gest1on des créd1ts par les r1z1culteurs sera1t également à l'or1g1ne de ce cercle v1c1eux.
E - La Ma1n-d'oeuvre.

Comme le montre le tableau c1-dessous, la culture du r1z est très ex1geante en ma1n-d'oeuvre.

Tableau 11 :DUREE DES OPERATIONS CULTURALES

OPERATIONS

Journée de manoeuvre /ha en
r1z1culture manuelle

Journée de manoeuvre /ha en
r1z1culture manuelle ass1stée

Défr1chement

4

4

Sarclage des d1gues

9

9

Labours

50

4

Planage et m1se en boue

15

5

Réfect1on des d1gues

4

4

M1se en place de la pép1n1ère

2

2

Transport et Rep1quage des plantules

22

22

Epandage d'engra1s

4

4

Tra1tement (herb1c1de et 1nsect1c1de)

4

4

Désherbage manuel

60

12

Effarouchant des o1seaux

35

35

Irr1gat1on et dra1nage

30

30

Récolte et transport au l1eu de battage.

30

20

Battage + Vannage

15

20

Séchage

15

15

Transport du paddy

10

2

Total

309

192

Source : Résultats des enquêtes.

Sur 1 ha en culture manuelle pure (c'est à d1re sans ut1l1sat1on de mach1ne n1 de désherbant ch1m1que), la r1z1culture 1rr1guée demande env1ron 309 journées de trava1l, dont les 35 % sont exécutées exclus1vement par les femmes.

Pour la culture manuelle ass1stée prat1quée sur le pér1mètre de KOVIE, 1l faut env1ron 192 journées de trava1l (sans compter le temps qu'1l faut pour le décort1cage à la mach1ne), avec 46 % du trava1l exécuté par les femmes.

S'1l est montré qu'à KOVIE, le r1z1culteur ne peut compter que sur 4 personnes act1ves dans sa fam1lle (vo1r tableau n°8), on peut donc s'attendre à ce qu'1l fasse appel à une ma1n-d'oeuvre étrangère face aux travaux qu1 en nécess1tent beaucoup plus. C'est le cas du rep1quage, du sarclage manuel, de la récolte et du transport des bottes de r1z du champ vers les a1res de séchage, travaux qu1 représentent en termes de durée d'exécut1on 80% des act1v1tés de la r1z1culture.

Il va sans d1re que le rôle joué par cette ma1n-d'oeuvre est déterm1nant, compte tenu du déla1 d'exécut1on et de la pén1b1l1té des travaux qu'1ls exécutent.

Cette ma1n-d'oeuvre est recrutée sur place et est const1tuée en grande part1e des femmes et jeunes garçons du v1llage.

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La rémunérat1on de la ma1n-d'oeuvre salar1ée se fa1t au comptant en argent hab1tuellement avant l'exécut1on de la tâche ou à la f1n de la sa1son en nature.

F - Les 1ntrants modernes.

L'usage des 1ntrants modernes rentre de plus en plus dans les hab1tudes du producteur de r1z de KOVIE.

Les 1ntrants modernes hab1tuellement rencontrés sont : - Les produ1ts phytosan1ta1res (herb1c1de, 1nsect1c1de) ; - Les engra1s ;

- Les semences sélect1onnées.

La fourn1ture des engra1s et semences de base est assurée par le CRZ et celle des produ1ts phytosan1ta1res et d'engra1s spéc1f1ques comme la potasse par des serv1ces spéc1al1sés (CHIMAGRO, AGRI-TOGO etc.) qu1 sont à Lomé et à Tsév1é.

On remarque un rapprochement des ses serv1ces de spéc1al1sés de la zone de product1on. Ils dés1gnent des représentants parm1 les r1z1culteurs, et les chargent de la d1str1but1on des produ1ts.

La fourn1ture en eau, est assurée par les techn1c1ens du centre qu1, durant les mo1s de mars à novembre, garant1ssent un approv1s1onnement soutenu et suff1sant. En retour on demande aux producteurs, le payement d'un dro1t d'eau qu1 s'élève à 20.000 FCFA/ha/an.

G - Evolut1ons et changements 1ntervenus dans les techn1ques et prat1ques culturales.

Beaucoup de changements sont 1ntervenus dans les techn1ques de product1on sur le pér1mètre depu1s le départ des Taïwana1s en 1972.

De plus en plus de jeunes s'1ntéressent à culture, ce qu1 sera1t sans doute à l'or1g1ne des changements observées.

L'un des prem1ers changements observés est la d1m1nut1on de la ta1lle de l'explo1tat1on par r1z1culteur.

En effet, avec l'augmentat1on de la populat1on des explo1tants sur le pér1mètre, la ta1lle des explo1tat1ons par r1z1culteur est passée de 2.64 ha à 1.6 ha. Avec cette réduct1on de la ta1lle des explo1tat1ons corolla1re de l'augmentat1on des explo1tants, on a un arrêt des rotat1ons avec pour conséquence d1recte l'appauvr1ssement des sols par surexplo1tat1on. Le nombre de sa1sons culturales passe de deux à tro1s par an sur certa1nes explo1tat1ons.

On note également une ba1sse du rendement qu1 est passé de 5 tonnes à 3 tonnes de paddy par hectare par an.

L'ut1l1sat1on des engra1s ch1m1ques est devenue 1ncontournable pour escompter un bon rendement. La quant1té d'engra1s ut1l1sée a également augmenté passant de 3 à 7 sacs de 50 Kg/Ha.

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3.1.3 - SYSTEME DE CULTURE

La r1z1culture est souvent assoc1ée sur le pér1mètre de KOVIE so1t à la culture du maïs et du man1oc so1t au maraîchage. La superf1c1e sur laquelle est prat1quée ces cultures seconda1res est est1mée à 70 ha pour l'ensemble du pér1mètre, so1t 2/5 des superf1c1es consacrées à la r1z1culture s1 on compare les ta1lles des terra1ns consacrés à ces deux types de cultures. Les cultures maraîchères sont fa1tes aux abords des canaux d'1rr1gat1on tand1s que les autres sont prat1quées sur les terra1ns pér1phér1ques aux r1z1ères.

3.1.3.1 -- LES FONCTIONS ET L'IMPORTANCE DES CULTURES SECONDAIRES.

Lorsqu'on les cons1dère sur le plan des superf1c1es occupées, le maïs et le man1oc, occupent une place de cho1x dans le système de culture du r1z1culteur. Env1ron 42% des r1z1culteurs font ces deux cultures et les dest1nent à l'autoconsommat1on pour ce qu1 est du maïs et à la vente essent1ellement pour le man1oc.

Contra1rement aux 1dées reçues, le maïs dont la far1ne sert à préparer la pâte, est l'al1ment de base des r1z1culteurs ; le r1z quant à lu1 n'est consommé que 3 fo1s dans la sema1ne.

Les revenus de la vente du man1oc servent au f1nancement du champ de r1z et aux dépenses de la fam1lle lorsque le r1z n'est pas encore récolté.

Les cultures maraîchères sont prat1quées par env1ron 8 % des r1z1culteurs. Les produ1ts de sa récolte sont dest1nés en part1e à l'autoconsommat1on et en part1e à la vente.

Les revenus apportés par ces ventes permettent aux r1z1culteurs de b1en ut1l1ser les fonds reçus pour la culture du r1z et les consacrent ent1èrement à elle.

3.1.3.2- LE MODE DE CULTURE.

A - Mode et 1mportance de la culture

Sur le pér1mètre de KOVIE on y prat1que essent1ellement la r1z1culture 1rr1guée.

Env1ron 84% des producteurs font deux sa1sons de culture par an, 12% tro1s sa1sons de culture et
4% une sa1son de culture par an.

B1en qu'une part1e de la product1on so1t dest1née à l'autoconsommat1on, le r1z produ1t est dest1né
essent1ellement à la vente.

A KOVIE, le r1z est cons1déré comme une culture de rente et 1l demeure la pr1nc1pale source de revenu de la major1té des v1llageo1s.

B - Les opérat1ons culturales du r1z

.= Préparat1on phys1que du sol

Les préparat1ons phys1ques à KOVIE, comportent 4 étapes fondamentales à savo1r : - L'essouchement ;

- Les labours mécan1ques ;

- Le planage ;

- Le défr1chement des d1gues.

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o Essouchement

De plus en plus abandonné au prof1t du brûlage des souches, l'essouchement est prat1qué après la récolte, juste avant le début du prem1er labour. Il cons1ste à enlever les v1e1lles souches de r1z qu1 sont restées plantées dans le sol après récolte. B1en fa1t, 1l fac1l1te le labour en amél1orant la progress1on du motoculteur dans les cas1ers.

Lorsqu'1l n'est pas fa1t, les v1e1lles souches s'1ncrustent dans les socs du motoculteur et empêchent ces dern1ers de b1en trava1ller le sol.

oLes labours

Au temps des Taïwana1s, les r1z1culteurs fa1sa1ent tro1s labours avant de fa1re le rep1quage. Ma1s aujourd'hu1 le manque de moyens f1nanc1ers et de matér1els des r1z1culteurs rédu1t le labour à deux.

Cette opérat1on permet aux r1z1culteurs de b1en retourner le sol, de l'ameubl1r et d'y enfou1r les débr1s végétaux. Un bon labour assure une bonne repr1se et un développement harmon1eux des plants rep1qués. Lorsque le labour est mal fa1t, le rendement est mauva1s.

ILe planage/n1vellement

C'est l'opérat1on qu1 permet au r1z1culteur d'aplan1r le terra1n, en vue d'obten1r une surface un1forme. Le planage permet une bonne répart1t1on d'eau d'1rr1gat1on dans les cas1ers.

Cette opérat1on est l'une des plus d1ff1c1les à réal1ser parce qu'elle est ent1èrement manuelle. Le r1z1culteur se sert des p1eds et des ma1ns pour ramoll1r les mottes de terre formées à la su1te des labours.

Au cours de cette opérat1on, le r1z1culteur procède à l'enfou1ssement de la fumure de fond, qu1 est chez 5 r1z1culteurs sur 6 (83% de r1z1culteurs) m1nérale. Seulement 17% ut1l1sent des engra1s organ1ques. La fumure organ1que const1tuée de bouse de vache mélangée à du son de r1z, est enfou1e dans les cas1ers à ra1son de 3 à 4 tonnes à l'ha.

La fumure m1nérale est const1tuée de NPK. Elle est enfou1e à ra1son de 200kg/ha.

oDéfr1chement des d1gues

Cette opérat1on non mo1ns 1mportante permet au r1z1culteur de rendre plus propre les abords de ses cas1ers. Elle permet auss1 une lutte eff1cace contre les paras1tes et prédateurs qu1 attaquent les jeunes pousses de r1z. Il cons1ste à sarcler les d1gues qu1 d1v1sent les parcelles en cas1ers.

L'opérat1on est répétée en moyenne 3 fo1s par cycle de product1on. Elle est fa1te par la fam1lle du r1z1culteur plus spéc1f1quement par le chef d'explo1tat1on ou ses enfants qu1 ont entre 12 et 15 ans.

INGENIEUR AGRONOME
BOTSOE KOFFI
UNIVERSITE DE LOME/2001
BP : 8954 Lomé -- TOGO Tél : 00228 919 80 89 / Ema1l :
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C - Préparat1ons ch1m1ques du sol.

Image N°4

Une canard1ère (R1z Canard)

Elles se résument à l'apport d'un engra1s organ1que ou m1néral (engra1s de fond), comme nous l'avons décr1t plus haut.

Il faut 4 sacs de NPK et 3 sacs d'Urée. L'engra1s est généralement fract1onné en tro1s et apporté aux plants en des pér1odes b1en déterm1nées.

Le moment des apports est fonct1on des var1étés cult1vées.

Pour les var1étés à cycle court comme le

TGR34 qu1 dure 90 jours, la prem1ère tranche est apportée 45 jours après le rep1quage.

La deux1ème tranche est apportée 10 jours plus tard so1t au début de l'ép1a1son et la dern1ère tranche à 25°h d'ép1a1son du champ.

Pour les var1étés à cycle long comme le IR841 qu1 dure 120 jours, la prem1ère tranche est apportée 52 jours après le rep1quage, la deux1ème 10 jours plus tard et la tro1s1ème à 25 °h d'ép1a1son.

L'élevage de canards, avec la construct1on de canard1ères sur les r1z1ères par certa1ns producteurs, assure également à ces dern1ers, un apport add1t1onnel en fumure organ1que. Les déject1ons des canards forment l'essent1el de cet apport en engra1s organ1que.

Les canards sont élevés d1rectement sur le terra1n, un cas1er leur est réservé, entouré de gr1llage. Le cas1er occupé par les canards (canard1ère) est al1menté en eau et dra1né régul1èrement. L'eau du dra1nage r1che en f1ente v1ent al1menter les plantes pendant les 40 prem1ers jours à part1r du rep1quage.

Image N° 5

Canards en d1vagat1on dans un cas1er

Après ces 40 jours, les canards sont l1bérés dans les cas1ers. Ces dern1ers en nageant dans l'eau des cas1ers, y la1ssent leur déject1ons et par leurs mouvements dans l'eau permettent son oxygénat1on.

Les canards sont ret1rés des cas1ers au cours des phases d'ép1a1son et de maturat1on. Les résultats sont encourageants, 6 tonnes/ha de paddy par sa1son. Les canards se reprodu1sent b1en et sont nourr1s à mo1ndre fra1s.

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D -- M1se en place de la culture

La m1se en place de la culture commence chez le r1z1culteur avec le cho1x de la var1été, su1v1 tout après de la m1se en place de la pép1n1ère pu1s du rep1quage qu1 1nterv1ent 15 jours après la m1se en place de la pép1n1ère.

liCho1x de la var1été

Il est notable chez le paysan, un réel 1ntérêt pour le cho1x de sa var1été ; car 1l a compr1s que la dest1nat1on f1nal de sa récolte (autoconsommat1on ou vente), dépendra essent1ellement du cho1x qu'1l aura1t fa1t.

Les caractér1st1ques su1vantes sont pr1ses en compte pr1or1ta1rement par le r1z1culteur, lors du cho1x de sa var1été :

- Rendement au gra1n,

- Parfum du r1z après cu1sson : la var1été do1t être parfumée, - Présentat1on du r1z après cu1sson,

- Couleur du gra1n,

- Po1ds des gra1ns : les gra1ns pesants sont appréc1és, - La longueur des gra1ns,

- La rés1stance aux malad1es.

Ce résultat, nous montre que le cho1x des var1étés ne se fa1t pas au hasard par le r1z1culteur, ma1s part1c1pe à l'accompl1ssement des object1fs que ce dern1er veut atte1ndre.

Les r1z1culteurs de KOVIE accordent une 1mportance part1cul1ère au rendement à la récolte. Ils se préoccupent auss1 des qual1tés externes et 1nternes de la var1été comme son parfum et sa présentat1on externe après cu1sson. Etant donné que ces deux dern1ères caractér1st1ques sont celles qu1 1ntéressent le plus le consommateur, nous avons conclu que nos seulement la culture est dest1née pr1or1ta1rement à la vente, ma1s également que tout est m1s en oeuvre pour que le consommateur so1t sat1sfa1t.

Une récolte abondante et la sat1sfact1on des cl1ents sont de bons augures pour la vente.

Les var1étés su1vantes, sont rencontrées dans le v1llage :

Tableau n° 12 : LES VARIETES CULTIVEES ET LEURS CARACTERISTIQUES

NOM

Rdt en
paddy/ha
(tonne)

PARUMEE

VERSE

DUREE (cycle)

ORIGINE
DISTRIBUTEUR

ELITE

3

Non

Non

120 jours

GHANA

SASSAKAWA

5

Ou1

Ou1

120 jours

PHILLIPINE

IR 841

4,8 à 5

Ou1

Non

120 jours

(ADRAO)

TGR 34

4

Non

Non

90 jours

TOGO (INCV)

IR 800

4,5

Ou1

Ou1

120 jours

TOGO (INCV)

IR ATIKPO

5

Ou1

Non

120 jours

GHANA

ANATCHEM

3

Non

Non

60 jours

Mango (TOGO)

Résultats de l'enquête

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ILa m1se en place de la pép1n1ère.

Image N° 6

Pépinière de 10 jours d'âge

La pép1n1ère est m1se en place, juste après le prem1er labour. Elle est 1nstallée à côté des cas1ers pour év1ter les longs parcours lors du rep1quage. Le ga1n de temps et l'économ1e d'énerg1e, font part1r des prem1ers souc1s du r1z1culteur. Un s1gne 1mportant de la monét1sat1on de la culture.

Pour une superf1c1e de 1 ha, le r1z1culteur ut1l1se env1ron 80 kg de semences, qu'1l repart1t un1formément sur quatre planches à pép1n1ère.

Une planche mesure 25 mètres sur 1,2 mètre so1t une superf1c1e de 30 m2. Avant le rep1quage la pép1n1ère est tra1tée 5 jours plus tôt avec du Furadan, (Protect1on des plantules contre les vers). Ils ut1l1sent en moyenne 500g du Furadan pour tra1ter 4 planches.

ILe Rep1quage

Image N° 7

Opération de Repiquage

Le rep1quage commence à 15 jours d'âge de la pép1n1ère. Il se fa1t en l1gne su1vant les schémas de sem1s : 25 cm x 25 cm ou 25 cm x 20 cm x 20 cm. Le dern1er schéma est le préféré des r1z1culteurs, 1l leur assure une dens1té plus élevée. On note chez le r1z1culteur, une tendance à confondre dens1té et rendement, c'est en réal1té ce qu1 mot1ve le cho1x du second schéma. Il est connu que plus la dens1té est grande, mo1ns chaque plant d1spose d'éléments nutr1t1fs dans le sol mo1ns le rendement est bon.

En moyenne les r1z1culteurs ut1l1sent 7 plantules par touffe lors du rep1quage, au l1eu de 3 recommandés par les encadreurs.

Ce nombre de plantules ajouté au schéma su1v1, conforte l'observat1on fa1te plus haut sur la tendance du producteur à confondre dens1té et rendement.

E - Entret1en des cultures

A KOVIE, pour év1ter que leur culture ne sub1sse l'1nfestat1on des paras1tes du r1z, ou qu'elle ne so1t envah1e par des prédateurs (rats, o1seaux, 1nsectes etc.), les r1z1culteurs adoptent les mesures su1vantes :

- Sarclage régul1er des abords du champ et des d1gues ;

- Surve1llance du champ par des guetteurs de l'ép1a1son jusqu'à la maturat1on des gra1ns. A

l'a1de de lance p1erre, ces guetteurs font la chasse aux o1seaux, vér1tables ravageurs du r1z.

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- Usage des herb1c1des6 et 1nsect1c1des7. .pour lutter contre les mauva1ses herbes et les attaques des 1nsectes et nématodes.

F - Récolte.

La récolte est manuelle. Elle est fa1te avec une fauc1lle ou un couteau et est assurée par les femmes engagées par le chef d'explo1tat1on. Les ép1s coupés sont rangés en tas dans chaque cas1er d'où 1ls seront transportés vers la batteuse sur les a1res de séchage.

G - Les Opérat1ons Post - Récolte.

ILe battage

L'opérat1on de battage se déroule une fo1s que la récolte est achem1née sur les a1res de séchage. Il est le plus souvent tr1buta1re de la d1spon1b1l1té des batteuses trop souvent soll1c1tées. Cette s1tuat1on est très souvent préjud1c1able aux r1z1culteurs, qu1, en sa1son de plu1e, sub1ssent des pertes 1mportantes su1te à la germ1nat1on précoces des gra1nes. L'hum1d1té amb1ante et les averses 1nop1nées (lorsque la récolte n'est pas m1se en l1eu sûr) en sont les pr1nc1pales causes.

ILe Séchage

Le séchage se fa1t sur des a1res aménagées à cet effet près des champs. Ces a1res sont fa1tes en c1ment et ne sont pas couvertes. Ce sont des l1eux publ1cs, constru1ts depu1s le temps des Thaïlanda1s.

Il n'ex1ste aucune structure des r1z1culteurs en charge de la gest1on des a1res de séchage. La seule règle en v1gueur est celle du « prem1er venu est le prem1er serv1 ». Cette s1tuat1on n'est pas sans conséquence graves sur les producteurs. Au cours de la grande sa1son de product1on, on note une paga1lle général1sée sur les a1res, cause de l'1nsuff1sance de places pour tous les producteurs. Conséquences, les séchages sont mal fa1ts, ce qu1 est un corolla1re d'une mauva1se conservat1on et d'un mauva1s décort1cage des gra1nes.

La durée du séchage dépend des facteurs cl1mat1ques, les a1res de séchage n'étant pas couvertes. Généralement, elle var1e entre une et tro1s sema1nes selon qu'on so1t en sa1son sèche ou en sa1son pluv1euse.

ILe vannage

Après séchage, le paddy est vanné pour être débarrassé de ses 1mpuretés. Le vannage se fa1t sur les a1res de séchage, près des r1z1ères.

ILe stockage

Les producteurs stockent le paddy dans des sacs de jute, qu'1ls entreposent chez eux ou parfo1s dans les magas1ns des propr1éta1res de décort1queuse. Pour ces dern1ers, c'est le moyen le plus sûr de s'appropr1er une plus grande part du marché de décort1cage.

6 .

Voir consommations intermédiaires, pour les herbicides utilisés et leur dosage.

7 Voir consommations intermédiaires, pour les insecticides utilisés et leur dosage.

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ILe décort1cage et emballage

Ces opérat1ons const1tuent les seules qu1 relèvent de la transformat1on du paddy. L'us1nage du r1z paddy est d'une grande 1mportance pu1squ'1l part1c1pe à la revalor1sat1on du produ1t récolté, en y ajoutant une plus-value.

Le décort1cage qu1 est fa1t à KOVIE, est du type sem1-1ndustr1el. Les gra1ns obtenus présentent un taux de br1sure qu1 var1e entre 25% et 35%. A ce taux, les consommateurs ne cons1dèrent pas le r1z comme parfumé, étant hab1tués à des taux var1ant entre 0% et 5%, pour les r1z parfumés 1mportés «gra1ns longs ».

La cause de ce taux un peu élevé de br1sure est à 1dent1f1er dans les un1tés de transformat1on rencontrées dans le v1llage, qu1 sont : des «l1gnes de deux modules » :

Décortiqueur à deux modules

Image N°8

- Un module décort1queur blanch1sseur.

- Un module nettoyeur.

Pour rédu1re le taux, 1l faut adjo1ndre à ce système les modules su1vants :

- Le module sécho1r ; - Le module tr1eur ; et - le module d'emballage

Ces dern1ers permettent d'avo1r un produ1t f1n1, haut de gamme, capable de concurrencer les produ1ts d'1mportat1on. Il s'avère donc opportun de réfléch1r à la confect1on d'un module tr1eur qu1 pourra répondre aux beso1ns et aux attentes des producteurs.

L'emballage du produ1t f1nal est fa1t dans des sacs de 50 et 100 kg, en f1bres polystyrènes.

3.1.4 - COMMERCIALISATION DU RIZ A KOVIE 3.1.4.1 - L'APPROVISIONNEMENT DES MARCHES.

Chaque année, 1l est produ1t sur le pér1mètre de KOVIE env1ron 8OO à 12OO8 tonnes de r1z blanc.

Cette product1on est ut1l1sée comme su1t :

- 1 à 2% est autoconsommé, à ra1son de 2,6 repas de r1z par sema1ne ;

- 48 à 54 % ut1l1sé pour le remboursement des dettes et créd1ts contractés.

Entre 45 et 50% seront déversés effect1vement sur le marché de KOVIE, fa1sant de ce marché le plus grand marché de gros de la rég1on mar1t1me.

L'approv1s1onnement du marché de KOVIE n'est pas cont1nu dans le temps. Il obé1t à une pér1od1c1té d1ctée par les cycles de la culture et les déterm1nants qu1 commandent la product1on chez le r1z1culteur.

En effet on note deux grandes pér1odes d'approv1s1onnement, que pr1v1lég1ent les producteurs. Ces pér1odes sont :

8

Déterminée à partir des chiffres d'affaire annuelle des décortiqueuses, qui varient entre 2.400.000 et 3.600.000fcfa

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- Les mo1s d'octobre, de novembre, et de décembre, qu1 correspondent aux pér1odes de récolte de la product1on de la grande sa1son pluv1euse. Les pér1odes de fêtes de la f1n d'année const1tuent le déterm1nant qu1 1nc1te le producteur à voulo1r mettre sa product1on sur le marché en ce moment.

En décembre, le r1z1culteur réal1se sa plus grande vente de l'année et les pr1x sont plus 1ntéressants.

- Les mo1s de ju1llet -- août, qu1 correspondent à la pér1ode de récolte de la product1on de pet1te sa1son pluv1euse.

Certa1ns producteurs poussés par les pr1x 1ntéressants des mo1s de mars et avr1l dus aux fêtes musulmanes et de Pâques font une tro1s1ème product1on dont les produ1ts déversés sur le marché en févr1er et mars se vendent b1en, d'autant plus que l'offre en cette pér1ode est fa1ble.

Horm1s la bonne pluv1ométr1e, les fêtes qu1 favor1sent la consommat1on et un pr1x de vente 1ntéressant, l'approv1s1onnement du marché en r1z est également 1nfluencé par les spéculateurs de KOVIE qu1 prat1quent un stockage abus1f du r1z.

Ces personnes achètent le r1z paddy à bon pr1x chez les producteurs obl1gés de vendre pour fa1re face à un beso1n f1nanc1er, le conserve pour les pér1odes de soudure en vue de le revendre à des pr1x plus 1ntéressants.

Ceux qu1 prat1quent cette spéculat1on sont les propr1éta1res de décort1queuses et quelques r1z1culteurs nant1s.

Les mo1s de févr1er, mars et avr1l et ceux de septembre et octobre, const1tuent les pér1odes ou l'approv1s1onnement du marché de KOVIE est fa1ble.

Le tableau c1-dessous montre l'opportun1té de l'offre su1vant les dates de sem1s. Tableau 13 : CALENDRIERS DE PRODUCTION ET MISE EN VENTE

DATE DES SEMIS

DATE DES RECOLTES

REMARQUES Récoltes --- Ventes

15 Févr1er -- 15 mars (79% à 100% des producteurs)

15 Ju1n-15ju1llet

Bonne récolte, vente très peu

conse1llée, car peu 1ntéressante ; l'offre étant très 1mportante tand1s que la demande est fa1ble.

15 Ju1n -- 15 ju1llet (100% des producteurs)

15 Octobre -- 15 novembre

Bonne récolte et pr1x très

1ntéressants vers décembre, car
demande très 1mportante.

15 Octobre-15 novembre (env1rons 21% des producteurs)

15 Févr1er --15 mars

Mauva1se récolte pour cause de manque de plu1es et présence plus abondante des prédateurs, ma1s pr1x très 1ntéressant pour mars et avr1l (car offre peu 1mportante, ma1s demande 1mportante)

Source : Résultats de l'enquête.

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