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L'opportunité d'un marché boursier pour un meilleur financement des entreprises à  Madagascar

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par Ibrahim Chaibou Dan-Inna
Université de Toamasina (Madagascar) - Maitrise en Sciences de Gestion option Finance 2003
  

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C - Evaluation d'entreprise

1) Définition et objectif

Les méthodes théoriques d'évaluation d'entreprise permettent de donner un prix potentiel estimé à une action appelée « valeur intrinsèque » qui aide l'investisseur en bourse à prendre ses décisions d'achat et de vente. Evaluer une entreprise c'est estimer, à partir d'une analyse financière, sa valeur, autrement dit son prix potentiel. Cette évaluation nécessaire en cas de liquidation sert de référence de prix et de base de négociation en cas de prise de participation.

2) Les méthodes d'évaluation financière a) L'analyse fondamentale

La principale méthode d'évaluation est l'analyse fondamentale des comptes de l'entreprise. Elle peut se faire par deux approches différentes mais pas exclusives :

1 L'approche statique ou patrimoniale, par une analyse des actifs et des dettes au bilan pour déterminer par différence l'actif net réel.

2 L'approche dynamique ou économique, laquelle analyse l'évolution sur plusieurs années du compte de résultat afin d'établir, en fonction des prévisions économiques et stratégiques, des scénarios probabilisés (espérance mathématique) de résultats futurs (bénéfice, cash-flow) et applique à ces prévisions un taux de rendement espéré (généralement le taux du marché financier). La formule ci-dessous, calcule les résultats futurs auxquels s'est appliqué le taux de rendement espéré.

N

CFn +Valeur Résiduelle n=1 (1+i) n

Avec :

CFn le cash-flow prévu à l'année n ;

i le taux d'actualisation ;

N le nombre d'années sur lesquelles les prévisions sont établies ;

Valeur Résiduelle : valeur à laquelle la société sera évaluée à l'année N

Ce dernier terme, qui est le plus grand dans ce rapport, étant difficile à évaluer, le résultat de cette méthode ne peut qu'être indicatif. Cela n'empêche, elle reste une des méthodes les plus utilisées parmi les nombreuses analyses financières permettant aux investisseurs d'évaluer les entreprises.

b) Le PER (Le Price Earning Ratio)

Cette analyse relativement facile, part d'un quotient qui matérialise la cherté d'une action boursière :

Cours de bourse

PER =

Bénéfice par action

Il est le rendement inversé entre le revenu potentiel de l'action et son prix. On ne peut parler de revenu réel, que si au lieu du bénéfice par action, au dénominateur, il y avait le dividende par action.

L'accent est mis dans cette nuance sur l'usage plus rentable à long terme que l'entreprise pourra faire en disposant de ses bénéfices (Recherche, modernisation, etc.) que de les distribuer.

Le principe du PER est que plus le rapport arithmétique est élevé, plus il traduit l'anticipation par les investisseurs d'une forte progression du bénéfice les années suivantes.

Ce rapport peut varier fortement de 5 à 40, selon :

1 les types d'entreprises (entreprises de croissance, défensive, cyclique, en crise ou en déclin...) ;

2 les phases, baissière ou haussière du cycle économique ou de la finance générale ;

3 le lieu géographique de l'entreprise ou de ses activités principales ;

4 la bourse où elle est cotée ;

5 les modes boursières concernant telle ou telle activité, tel ou tel type d'entreprise.

Ce dernier point nous permet de considérer les éléments psychologiques qui interfèrent dans la tendance des cours. Il existe un modèle d'évaluation d'action qui prend en compte ce paramètre.

c) L'image boursière

L'image d'une action est un coefficient dérivé de son cours boursier. La valeur courante de l'image (I) est le cours de bourse (P) divisé par la valeur économique estimée (VEE) de l'action.

 

I=

P

Avec :

VEE

- VEE prenant en compte les fondamentaux économiques et les perspectives de l'entreprise (+ou - valeur intrinsèque) ;

- I quantifiant le sentiment et le comportement du marché envers l'action.

L'utilisation de ce coefficient nécessite la définition d'intervalles pour ses variations. A chacun de ces intervalles appelés fourchettes d'images, correspond un profil boursier, autrement dit la renommée et la famille de comportement en bourse de l'action (action de croissance, défensive, cyclique ou délaissée, etc.). Ainsi, ce coefficient variant dans le temps à l'intérieur d'une fourchette spécifique à l'action, des actions ayant des caractéristiques (degré d'attractivité) similaires peuvent avoir des fourchettes similaires. On peut avoir à titre d'exemple :

1 Une fourchette de variation de 0.3 - 0.8 pour une action à très faible attractivité ;

2 Une fourchette de variation de 1.2 à 3.0 pour une action à très forte attractivité.

La valeur la plus basse et la plus haute de la fourchette peuvent être atteinte en période de marché baissier ou haussier.

La fourchette d'image boursière permet ainsi d'estimer les cours potentiels extrêmes d'une action. Créée par Peter Greenfinch, l'Image boursière est un outil clé du modèle d'évaluation comportementale car permettant de l'affiner.

d) L'analyse comportementale

L'analyse comportementale d'une personne en psychologie consiste à observer le comportement d'un individu en fonction des stimulus, plutôt que d'investiguer ses pensées, dans le but :

3 normalement de l'aider par des conseils mais aussi agissant sur les stimulus (récompense /sanction) à éviter des comportements nocifs ;

4 parfois aussi de le conditionner à agir dans un sens ne correspondant pas à ses intérêts ;

5 ou encore de le mettre hors état de nuire (profilage criminel).

En finance, l'analyse comportementale d'une action cotée en bourse est une méthode, du domaine de la finance comportementale aidant à l'évaluation d'une action. Elle cherche à :

6 déterminer le profil boursier du titre, autrement dit comment les investisseurs sont susceptibles de l'apprécier et de réagir à tout ce qui concerne ce titre, en influençant ainsi son cours en bourse ;

7 traduire ce profil de comportement en paramètres d'évaluation pour estimer sa fourchette future de prix potentiels.

Ce modèle d'évaluation se distingue des autres types d'analyses, tout en les complétant.

e) L'analyse quantitative

Elle se caractérise par l'utilisation des mathématiques financières souvent dérivées de la

physique et des probabilités pour mettre au point et utiliser des modèles permettant aux gestionnaires de fonds et spécialistes financiers de :

8 mieux évaluer les actifs financiers, et surtout leurs dérivés ;

9 gérer plus scientifiquement leurs opérations en ajustant en permanence leurs portefeuilles dans une optique d'équilibre entre le risque et la rentabilité attendue.

f) L'analyse technique

Elle utilise des méthodes graphiques ou mathématiques sur des séries statistiques passées de prix et de volume des transactions pour détecter :

10 des tendances (canaux de cours, moyennes mobiles17...) ;

11 des cycles plus ou moins calculables (théorie des vagues, nombre de Fibonacci) ;

12 des signaux de maintien ou de ruptures de ces tendances (figures, graphiques diverses dont le célèbre « tête - épaule »18)

En raison de ses fondements en grande partie mathématiques et de son absence d'analyse économique, ce modèle qui considère que les petits porteurs achètent et vendent selon des critères assez irrationnels et pour qui la notoriété d'un titre et les rumeurs tiennent plus de place qu'une solide analyse (chiffre d'affaires, marché, concurrents, dettes à long terme...) se différencie des autres méthodes d'analyse financière par plusieurs points :

13 Elle ne s'intéresse pas aux fondamentaux intrinsèques (ceux de l'économie ou de l'entreprise) à la différence de l'analyse fondamentale, mais travaille sur les données extrinsèques (celles du marché financier) comme si les cours traduisaient des facteurs fondamentaux sous-jacents, ou tout au moins des anticipations, non encore publiquement connus ;

14 Elle part du comportement du marché, mais sans utiliser les notions explicatives de l'analyse comportementale ;

17 Voir annexe

18 Idem

15 son domaine (l'évolution des cours) est plus étroit et moins sophistiqué mathématiquement que celui de l'analyse quantitative.

Bien que controversée et considérée comme une méthode non fiable, l'analyse technique est de plus en plus utilisée.

Toutes ces analyses visent avant tout à essayer d'anticiper l'évolution future des cours. C'est à partir de ces analyses que l'investisseur jauge le risque et la rentabilité d'une action.

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