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Emprunts extérieurs et gestion de la dette: le cas du Gabon

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par Christian NDO
Université de Yaoundé 2 - DESS gestion de la politique économique 2008
  

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Ministère de l'Economie, des Finances, REPUBLIQUE GABONAISE

du Budget et de la Privatisation Union - Travail- Justice

----------------- -------------

Cabinet du Ministre d'Etat Libreville, le 22/09/2008

-----------------

Note

A la Haute Attention de Monsieur le Ministre d'Etat,

Chargé de l'Economie, des Finances, du Budget et de la Privatisation

Libreville

N° /MEFBP/CAB

Objet :

Monsieur le Ministre d'Etat,

Conformément à vos instructions relatives à l'examen d'une politique pertinente de souscription d'emprunts extérieurs garantissant une réduction significative de la dette publique, j'ai l'honneur de vous faire parvenir les résultats obtenus.

En effet, Monsieur le Ministre d'Etat, l'évolution des principaux ratios relatifs à la dette publique fait apparaître l'existence d'une forte pression financière du service de la dette sur les recettes publiques (27,5%) malgré le recul du stock de la dette.

Pour faire face à cette situation, il serait souhaitable de mettre en oeuvre une stratégie efficiente de souscription des emprunts extérieurs. Elle devrait être fondée sur :

Ø Des changements juridiques et institutionnels rentrant dans le cadre de référence de la politique d'endettement public dans la CEMAC défini par le règlement n° 12/07-UEAC-186-CM-15 du 19 mars 2007 ;

Ø Une politique de nouveaux financements extérieurs à travers la mobilisation des financements dégageant un taux de concessionnalité minimum de 10% ;

Ø La mise en oeuvre d'une gestion prudente de la dette dans le cadre de la prévention des crises d'endettement public ;

Ø Un recrutement des agents techniquement qualifiés dans le domaine des marchés financiers et la politique publique.

Vos hautes instructions m'obligeraient.

Le Conseiller Technique

Christian NDO

ANNEXE

SOMMAIRE

INTRODUCTON GENERALE

CHAPITRE 1 : L CHANGEMENTS JURIDIQUES ET INSTITUTIONNNELS

I-Dispositions pour la formulation et la mise en oeuvre de la politique d'endettement public

I.1- Champ d'application et obligation relative à l'élaboration d'une

politique d'endettement public.

I.2- Attributions de la structure de coordination

I.3- compétences en matière d'emprunt et de garantie

II-Localisation des institutions chargées de la gestion de la dette

II.1- Cellule de la statistique

II.2- Cellule de contrôle

II.3- Cellule des finances extérieures

II.4- Comité de coordination de haut niveau

CHAPITRE 2: MOBILISATION PRUDENTE DE NOUVEAUX

FINANCEMENTS

I-Caractéristiques de la dette extérieure

I.1- Evolution du stock de la dette extérieure

I.2- Evolution des ratios

II-Développement des marchés des titres publics

II.1- Cadre juridique des émissions de titres publics à suscription libre dans

la CEMAC

II.2- Types d'instruments et forme de titres

II.3- Mode de rémunération et programmation des émissions

III-Prévention des crises d'endettement public

II.1- Contexte général de la formulation des stratégies d'endettement

III.2- Importance et efficience des règles budgétaires

III.3- Gestion des risques

CONCLUSION GENERALRE

BIBLIOGRAPHIE

ANNEXES

TABLE DES MATIERES

SIGLES ET ABREVIATIONS

BEAC : Banque des Etats de l'Afrique Centrale

BVMAC : Bourse des Valeurs Mobilières d'Afrique Centrale

CEMAC : Communauté Economique des Etats de l'Afrique Centrale

IPPTE : Initiative pour Pays Pauvres Très Endettés

PIB : Produit Intérieur Brut

PPTE : Pays Pauvres Très Endettés

PVD : Pays en Voie de Développement

PIB : produit Intérieur brut.

ODM : Objectifs de Développement pour le Millénaire

PNB : Produit National Brut.

REN : Rapport d'Endettement Net

REB : rapport d'Endettement Brut

INTRODUCTION GENERALE

La crise de la dette a beaucoup contribué à la crise économique et sociale qui a secoué la plupart des pays du Tiers Monde au cour des années 1980 et qui a continué de sévir dans les pays en développement pauvres jusqu'aux années 1990. Le problème de la dette a eu un impact dévastateur sur la stabilité macroéconomique et la solvabilité internationale. Cet impact négatif de la dette a gravé les investissements, freiné la croissance et porté atteinte au commerce mondial.

Les paiements du service de la dette ont évincé les dépenses publiques pour l'éducation, la santé et les autres besoins sociaux. La négligence pour plusieurs notamment le Gabon, des éléments fondamentaux de la gestion de la dette a été un facteur important ayant contribué à la crise de la dette.

Ainsi, à moins d'un accroissement substantiel de ressource, il ne sera pas possible de réaliser les objets de Développement pour le Millénaire (ODM). Il faudrait par ailleurs recourir à différents types de financement du développement. Les emprunts d'Etat peuvent constituer un moyen idoine de mobilisation de fonds pour les priorités de développement.

Un emprunt d'Etat est un contrat entre les pouvoirs publics (le débiteur) et une autre nation souveraine ou une institution financière internationale (le créancier). L'opération est dite opération de crédit. Le mot crédit a pour origine le latin creditum. Le premier sens du verbe credo, attesté chez Plaute (254-184 avant Jésus-Christ) est celui de "prêter quelque chose à quelqu'un" avant d'avoir le sens religieux. On trouve la même dérivation étymologique en arabe, où le mot  " dîn", employé dans la sourate d'ouverture du Coran, a d'abord le sens de créance ou dette avant d'avoir celui de jugement puis de foi et religion. C'est dire qu'il y a dans une dette un engagement sacré, un contrat.

L'expérience des vingt dernières années a montré combien un fardeau de la dette trop pesant peut être préjudiciable. Il ressort des conclusions d'un certain nombre d'études 1(*) que les pays en développement dont les ratios de la dette sont élevés, ont enregistré de faible taux de croissance, pouvant faire baisser d'un point le pourcentage annuel du PIB. Ceci s'explique par le fait que, lorsqu'il y a surendettement, les investisseurs privés ne sont pas enclins à investir pour la consolidation de la croissance, craignant que les bénéfices prévisionnels ne soient taxés en vue d'assurer le service de la dette.

De tout ce qui précède, il s'avère que les niveaux insoutenables de la dette extérieure des pays pauvres en général et du Gabon en particulier sont le symptôme d'un problème beaucoup plus important à savoir la faiblesse de la croissance économique. De ce fait, les préoccupations de notre étude consistent à répondre à la question suivante : outre les mécanismes traditionnels d'allègement de la dette, quelle est la stratégie pertinente de souscription d'emprunts extérieurs pour une réduction significative de la dette du Gabon ?

La présente étude, après avoir fait état des changements juridiques et institutionnels, examine la nécessité d'une mobilisation prudente de nouveaux financements.

CHAPITE 1 : CHANGEMENTS JURIDIQUES ET INSTITUTIONNELS

Les apports extérieurs des ressources n'entraînent pas à eux seuls le développement économique du pays. Les motivations des individus et les changements sont les facteurs qui conditionnent réellement la réussite économique. Voilà pourquoi les 17 milliards de dollars US du Plan Marshall ont contribué à la relance de l'Europe ; celle-ci disposait en effet, en 1947, des compétences, des mentalités et des institutions nécessaires à la reconstruction. Une réforme juridique et institutionnelle s'impose donc dans la gestion de la dette du Gabon.

Ce chapitre présente d'une part, les dispositions pour la formulation et la mise en oeuvre de la politique d'endettement public et d'autre part, les institutions chargées de la gestion de la dette.

I- DISPOSITIONS POUR LA FORMULATION ET LA MISE EN OEUVRE DE LA POLITIQUE D'ENDETTEMENT PUBLIC.

La gestion de la dette publique au Gabon devrait désormais rentrer dans le cadre de référence de la politique d'endettement public et de gestion de la dette publique dans la CEMAC défini par le règlement N° 12/07-UEAC-186-CM-15 du 19 mars 2007.

I-1 Champ d'application et obligation relative a l'élaboration d'une politique d'endettement public

Les dispositions du règlement N° 12/07-UEAC-186-CM-15 du 19 mars 2007 s'appliquent aux emprunts intérieurs et extérieurs contractés par les démembrements de l'Etat, aux emprunts publics et privés garantis par l'Etat ou ses démembrements.

Les emprunts privés non garantis par l'état ou ses démembrements, les dons et les investissements divers étrangers ne sont pas soumis à ce Règlement. Ces emprunts peuvent revêtir différentes formes, notamment l'appel public à l'épargne et l'accord de prêt.

S'agissant de l'obligation relative à l'élaboration d'une politique d'endettement public, le Gabon, comme chaque Etat membre doit mettre en place une politique d'endettement fixant les orientations globales en matière d'emprunts publics intérieurs et extérieurs et de gestion de la dette. Les dites orientations déterminent une stratégie permettant de s'assurer que le niveau et le rythme de croissance de la dette sont soutenables à court, moyen et long termes, les objectifs de coûts et de risques de l'Etat seront réalisés.

La stratégie d'endettement public est consignée dans un document annexé à la loi des finances et comportant les indications minimales suivantes : la justification de l'emprunt, les plafonds d'endettement et garanties, la structure du portefeuille des nouveaux emprunts, les termes indicatifs des nouveaux emprunts, le profil de viabilité de la dette pour les quinze années à venir.

I-2 Attributions de la structure de coordination

Les pouvoirs publics doivent prendre des mesures nécessaires pour garantir la transparence du processus d'endettement et de gestion de la dette publique. A ce titre, il procède au moins une fois l'an à la publication d'un rapport portant les orientations et les objectifs de la politiques d'endettement public, l'encours et la composition de la dette publique notamment sa ventilation par monnaie par structure d'échéance et structure de taux d'intérêt.

Dans ce sens, les autorités doivent mettre en place une structure de coordination de haut niveau chargée :

- de suivre la mise en oeuvre de la stratégie nationale en matière d'endettement et de gestion de la dette publique ;

- d'assurer la coordination des actions des administrations et de gestion de la dette publique ;

- de veiller au respect des orientations et objectifs du gouvernement en matière de soutenabilité des finances publiques et de viabilité de la dette publique ;

- d'émettre un avis motivé sur tout projet d'emprunt intérieur et extérieur et demande de garantie octroyée par l'Etat ou ses démembrements ;

- de veiller au partage et à la circulation de l'information entre les structures et tous autres administrations et organismes participant au processus d'endettement et à la gestion de la dette publique.

La saisine de la structure de coordination pour avis est obligatoire pour tout projet d'emprunt intérieur et extérieur et de demande de garantie publics. Cet avis obligatoire prend notamment en compte les éléments suivants : l'intérêt de l'emprunt pour le Gabon, l'impact du nouvel endettement sur le service et la viabilité de la dette publique et enfin la comptabilité avec la stratégie d'endettement public.

I-3 Compétences en matière d'emprunts et de garantie par l'Etat et coordination de la gestion de la dette publique avec les politiques macroéconomiques

I-3-1.Les compétences

Le Gabon doit désigner une Autorité unique qui est seule compétente pour conduire les négociations et signer les conventions d'emprunt et tous autres accords relatifs à la dette de l'Etat.

Cette Autorité est également seule habilitée à signer les conventions de garantie octroyées par l'Etat à ses démembrements ou à des tiers.

S'agissant des conditions d'octroi de la garantie, les autorités gabonaises devraient s'abstenir de fournir la garantie pour des prêts dont les conditions sont plus onéreuses que celles de leurs propres emprunts.

I-3-2.Coordination de la gestion de la dette publique avec les politiques macroéconomiques

Il devrait exister au Gabon une systématisation de l'élaboration des stratégies de dette en cohérence avec les objectifs macroéconomiques à long terme et des contraintes de viabilité de la dette.

Ceci rend donc obligatoire les arbitrages relatifs à :

- la répartition du portefeuille des nouveaux emprunts entre dette extérieur et dette intérieure ;

- pour la dette extérieure, à la structure du portefeuille des nouveaux emprunts extérieurs, aux termes de ces engagements, à leur composition en devises, au profil de leur service et aux indicateurs de risque ;

- pour la dette intérieure, à la structure du portefeuille des nouveaux instruments de la dette intérieure, au profil des maturités des titres publics, aux indicateurs de coûts et de risques.

Une gestion préventive de l'endettement public devient plus que nécessaire. Il s'agit de l'obligation relative à l'indication du profil de viabilité des quinze (15) prochaines années. Ceci devrait conduire le Gabon à relier sa stratégie financière aux objectifs et perspectives macroéconomiques au moins sur les 15 années futures et à se montrer plus ambitieux et cohérent dans la formulation de sa stratégie de développement indispensable pour anticiper les chocs futures ainsi que les évènements pouvant peser sur la viabilité de sa dette.

La coordination proprement dite de la gestion de la dette publique avec les politiques macroéconomiques doit être obligatoire et devrait permettre de :

- réconcilier les horizons des politiques économiques et financières (politiques à court terme et objectifs à long terme) ;

- rationaliser le ciblage des politiques économiques ;

- préserver la cohérence des politiques économiques et financières ;

- garantir l'unification de la politique d'endettement.

Le ciblage des stratégies financières devrait permettre de renforcer la lisibilité des stratégies de gestion de la dette publique et clarifier les objectifs et orientations des politiques d'endettement. A un horizon donné (15 ou 25 ans), le ciblage pourrait se faire sur un critère de convergence, des objectif de viabilité de la dette dans le contexte PPTE ou indicateurs de soutenabilité des finances publiques, les ODM ou une volonté de développement de l'actuel marché financier.

Il doit également exister un bornage des politiques d'endettement public à travers la fixation des plafonds d'endettement et de garanties. Le bornage doit intervenir à deux niveaux : l'annexe de la loi de Finances et l'Instruction que le Ministre des Finance doit adresser en début d'année aux gestionnaires de la dette.

II- LOCALISATION DES INSTITUTIONS CHARGEES DE LA GESTION DE LA DETTE

Les Etats qui empruntent d'importantes sommes et ont une dette extérieure énorme, comme le Gabon, doivent pouvoir mettre sur pied des politiques méthodiques d'emprunt à l'étranger et de gestion de la dette, et veiller à la mise en oeuvre de ces politiques.

Il faudrait créer un Comité de coordination de haut niveau chargé de l'élaboration des politiques et de l'orientation des institutions responsables de la gestion de la dette.

Contrairement à la pratique actuelle, les responsabilités de gestion de la dette peuvent être réparties entre 3 cellules spécialisées : une cellule de la statistique, une cellule de contrôle et une cellule des finances extérieures.

II-1 Cellule de la statistique.

La cellule de la statistique rassemble des données ponctuelles sur l'ensemble de la dette extérieure du Gabon. Elle doit être basée au ministère des finances une structure qui suit avec précision les prêts dont le service est assuré par le budget de l'Administration centrale. Cette structure chargée de la dette doit rassembler les données sur tous les prêts extérieurs qui engagent l'Administration centrale. A partir de ces plannings, la cellule de la dette rassemble les listes des paiements du service échus chaque mois ; ce qui permet aux services du budget de faire une estimation globale des recettes et des paiements mensuels. La cellule de la dette au ministère des finances devient donc le point de contact officiel entre l'Administration centrale et les divers créanciers. Le plus important est qu'elle est la structure à laquelle les créanciers envoient les demandes de paiement lorsque les divers prêts arrivent à échéance.

Après réception des demandes, la cellule de la dette prépare un « ordre de paiement » permettant que les fonds publics servent à l'achat des devises dont on a besoin pour effectuer les paiements en question. La cellule de contrôle budgétaire s'assure que ce paiement est, en réalité, prévu au budget de l'Etat. Alors, l'ordre de paiement est transmis à la banque qui effectue des envois de fonds à l'étranger au nom de l'Etat.

II-2.Cellule de contrôle

La cellule de contrôle évalue la capacité du pays à honorer les paiements du service de la dette dans l'avenir.

Plusieurs structures de l'Administration centrale réalisent des prévisions à moyen et à long terme. Le ministère du plan fait des projections économiques dans le cadre de l'élaboration des programmes d'investissement du secteur public. Le ministère des finances fait des projections économiques pour des besoins de budgétisation. Les besoins en dépenses doivent refléter la nécessité d'assurer le service et le paiement de la dette publique extérieure. La Banque centrale doit faire des prévisions relatives à la balance des paiements. Ici également, les paiements futurs du service de la dette constituent une donnée essentielle.

Ainsi donc, il existe au sein de l'Administration centrale, trois structures qui réalisent des prévisions économiques chacune à partir d'une perspective différente : plan de développement à long terme, gestion du budget, gestion de la balance des paiements. Eu égard au rôle primordial de la gestion du budget et de la balance des paiements dans les emprunts à l'étranger, le choix devrait normalement s'opérer entre le ministère des finances et la Banque centrale comme responsable de la cellule de contrôle.

II-3 Cellule des finances extérieures

La cellule des finances extérieures détermine le type d'emprunt qui convient à un moment précis. Cela constitue la gestion active de la dette par opposition à la « gestion réactive ou passive de la dette » effectuée par la cellule de contrôle. La cellule des finances extérieures met en oeuvre les décisions du comité de coordination de haut niveau tout en lui servant en même temps de cellule consultative.

Il convient de placer les emprunts contractés au nom de l'Administration centrale sous le contrôle du ministère des finances, car celui-ci est le garant de la stabilité financière du pays.

II-4 Comité de coordination de haut niveau

La structure de gestion de la dette doit être coiffée par un groupe chargé de rassembler toutes les informations pertinentes sur la gestion de la dette et de définir la politique de l'état en matière de gestion de la dette. Le ministère des finances est le lieu indiqué pour abriter le comité de coordination de haut niveau.

La gestion de la dette peut être organisée plus méthodiquement en ayant toutefois recours à l'expertise des autres. Ainsi, la Banque centrale rend compte des développements récents et des projectifs de la balance des paiements ; le ministère du plan rappelle au ministère des finances les besoins prioritaires d'investissement du secteur public pour le développement.

Par ailleurs, en ce qui concerne la prise des décisions, il est nécessaire pour le ministère des finances de débattre des questions relatives à la gestion de la dette avec toutes les personnes susceptibles d'être affectées par ces politiques enfin de prendre des décisions pouvant être approuvées et d'être mises en oeuvre de façon harmonieuse.

Le comité de coordination de haut niveau doit être présidé par le ministère en charge des finances. La cellule des finances extérieures peut assurer les travaux de secrétariat. La Banque centrale doit être représentée par le Gouverneur ou le Directeur national, le ministère du plan doit être représenté par un Directeur. Le ministère du Commerce doit également y être représenté.

Le comité doit se réunir régulièrement, si possible chaque mois, pour évaluer le programme d'emprunt au cours des 6-12 prochains mois.

Ainsi, la politique de mobilisation d'emprunts extérieurs devrait être fondée sur de véritables changements juridiques et institutionnels articulés d'une part, autour de la formulation et la mise en oeuvre de la politique d'endettement public et d'autre part, la localisation des institutions chargées de la gestion de la dette. Alors, les pouvoirs publics peuvent envisager la mise en oeuvre effective de la stratégie de mobilisation prudente de nouveaux financements.

CHAPITRE II : MOBILISATION PRUDENTE DE NOUVEAUX FINANCEMENTS

Le Gabon est un pays à revenu intermédiaire de la tranche supérieure. En conséquence il n'est éligible qu'aux mécanismes classiques de restructuration de la dette extérieure.

Le présent chapitre examine, dans un premier temps, les caractéristiques de la dette extérieure du Gabon, ensuite le développement des marchés des titres publics et enfin, la prévention des crises d'endettement.

I- CARACTERISTIQUES DE LA DETTE EXTERIEURE.

Pour mieux cerner les caractéristiques de la dette publique extérieure il est nécessaire d'analyser l'évolution du stock, déterminer les ratios dette totale/exportations et service de la dette/exportations.

I.1- Evolution du stock de la dette publique

Les règlements au titre de la dette extérieure ont augmenté de 33%, grâce au traitement des dettes consolidées auprès du Club de Paris, d'un montant de 204,3millards de Fcfa. Les remboursements de la dette intérieure se sont effectués pour un montant de 97 milliards de Fcfa.

Globalement, à fin 2006, le stock de la dette publique est en net recul pour la troisième année consécutive. Toutefois, cet effort de désendettement ne laisse pas moins l'encours de la dette publique à un niveau encore très élevé (1688,4 milliards de Fcfa).

Tableau 1 : Encours de la dette publique

En milliards de Fcfa

2004

2005

2006

2006/20005

Dette extérieure

multilatérale

Bilatérale

Bancaire

Dette intérieure

1852,2

213,9

1620,3

18

168,9

1770,1

199,0

1558,8

12,3

124,4

1594,9

174,7

1403,6

6,6

93,5

-9,9%

-12,2%

-10,0%

-46,3%

-24,8%

TOTAL

2021,1

1894,5

1688,4

-10,9%

Source : Ministère de l'Economie, des Finances, du Budget et de la Privatisation

I-2- Evolution des ratios dette totale/exportations ; service de la dette/exportations et service de la dette/recettes publiques.

Les ratios dette totale/exportations ; service de la dette/exportations et service de la dette/recettes publiques permettent de mesurer le poids de la dette par rapport à l'économie.

Tableau 2 : Evolution des principaux ratios de la dette publique

Ratios (%)

1998

1999

2000

2001

2002

2003

2004

Dette totale/exportations

176,5

134,2

90,2

100,9

107

97,1

98,6

Service de la dette/exportations

29,4

29,4

17,2

28

18,9

16,4

18

Service de la dette/recettes publiques

16,7%

12,3%

30,5%

50,6%

17,9%

29,1%

27,5

Source : BEAC-Pôle dette

Le ratio dette totale sur exploitations est en nette diminution, il est passé de 176,4% en 1998 à 98,6% en 2004. Il traduit le niveau d'endettement atteint par le Gabon qui a conduit son classement par la Banque Mondiale et le FMI dans le groupe des pays à revenu intermédiaire de la tranche supérieure conformément aux seuils indicatifs de viabilité de la dette et performances des politiques et des institutions.

Le ratio service de la dette/exportations est passé de 29,4% en 1998 à 18% en 2004 alors que celui du service de la dette/recettes publiques est en hausse. La progression des recettes budgétaires a permis à l'Etat d'honorer ses engagements financiers envers ses créanciers à hauteur de 423 milliards de Fcfa soit 27,5% des recettes publiques.

Il apparaît qu'il existe une pression financière du service de la dette sur les recettes publiques. Le service de la dette constitue un lourd fardeau pour le budget de l'Etat malgré les réformes entreprises pour une bonne gestion de ces recettes et une amélioration en matière des recettes fiscales.

La réduction du ratio service de la dette sur exportations ne traduit pas une amélioration de la situation. En effet, la baisse de ce ratio est due aux restructurations de dettes obtenues par le Gabon et qui n'ont fait que différer les problèmes. La dette extérieure empêche le pays de consacrer des sommes plus importantes aux services sociaux de base pourtant le préalable à tout développement économique.

Le pays doit donc mettre en place d'autres stratégies de réduction de la dette comme par exemple le développement des marchés des titres publics et la prévention des crises d'endettement public.

II- Développement des marchés des titres publics.

Les budgets de la plupart des pays de la Zone Franc sont caractérisés par un déséquilibre structurel qui se traduit par un excédent des charges globales, y compris le service de la dette, sur les ressources. La plupart des pays demeurent alors encore tributaires de l'aide extérieure.

Les émissions des titres publics dans une économie moderne s'inscrivent dans la recherche des ressources alternatives pour le financement des besoins de trésorerie et d'investissement des Etats.

Au Gabon, les appels publics à l'épargne ne doivent pas déroger à cette pratique, mais en plus ils visent fondamentalement à la création et au développement des marchés de titres publics. La réalisation de cet objectif se traduit, entre autres, par la suppression des avances statutaires au titre des articles 16 et 18 respectivement des statuts de la BCEAO et de la BEAC.

II-1 Cadre juridique des émissions de titres publics à souscription libre dans la CEMAC

L'émission des titres publics à souscription libre a été décidée au sein de la CEMAC par le Conseil d'Administration de la BEAC au cours de ses réunions des 14 décembre 1999 et 30 mars 2000.

Initialement prévue au 1er janvier 2003 puis au 1er janvier 2004, la date de mise en oeuvre du mécanisme d'émission des valeurs du Trésor a été repoussée par le Comité Ministériel du 28 mars 2003 qui a décidé d'accorder un délai supplémentaire de la décision prise le 12 juillet 2001 par le Conseil d'Administration de la BEAC de geler les plafonds d'avances de la banque centrale aux trésors nationaux à leur niveau constaté au 31 décembre 2002 et de les réduire par dixième chaque année à partir de la date de lancement des adjudications. Les autres titres qui organisent le cadre juridique de l'émission des titres publics dans la CEMAC sont :

- l'acte additionnel N°03/01-CEMAC-UMAC du 11 novembre 2003 portant organisation, fonctionnement et surveillance du marché financier de l'Afrique centrale (COSUMAF);

- le règlement N°06/03-CEMAC-UMAC du 11 novembre 2003 portant organisation, fonctionnement et surveillance du marché financier de l'Afrique centrale.

II-2- Types d'instruments et forme de titres 

Conformément aux dispositions institutionnelles en vigueur les futurs titres à émettre dans la CEMAC sont de 13, 26 et 52 semaines au maximum. Il est prévu des obligations du Trésor et des obligations classiques de maturité supérieure à 2 ans ; tous ces titres d'Etat étant des titres de créances négociables

II-2-1.Types d'instruments

Il s'agit de :

- Bons du Trésor à court terme, d'une durée comprise entre 7 jours et 2 ans maximum (7, 28, 91, 182, 364 et 728 jours) ;

- Obligations du Trésor à moyen terme, d'une durée strictement supérieure à 2 ans.

II-2-2.Forme des titres

- Les valeurs du trésor seront dématérialisées (sans remise de titres) et assimilables ;

- Les Directions Nationales de la BEAC seront chargées, pour le compte des Trésors Nationaux, de l'organisation matérielle des adjudications des titres publics ;

- Les titres émis seront gérés, à titre provisoire, par une cellule autonome, dénommée « cellule de règlement et de Conservation des Titres (CRCT), logée aux Services centraux de la BEAC, ce qui facilitera les transactions (souscriptions, règlements et échanges)

- La CRCT sera chargée de la conservation des titres, de leur circulation et de leur administration en qualité d'organisme dépositaire des valeurs du Trésor. A terme, les obligations du Trésor seront transférées à la caisse régionale des dépôts des valeurs (CRDV) de la Bourse des Valeurs Mobilières de l'Afrique centrale (BVMAC). La valeur faciale des titres sera de 10 000 FCFA ou en multiple de cette somme.

II-3. Mode de rémunération et programmation des émissions

II-3-1.Mode de rémunération

Les intérêts seront calculés et réglés par l'Institut d'Emission lors de la souscription (en ce qui concerne les Bons du Trésor) ou annuellement (en ce qui concerne les titres à moyen et long terme) selon la formule des intérêts simples. Autrement dit, les intérêts sur les bons du Trésor seront précomptés et versés immédiatement dès la souscription du titre sans attendre l'échéance. En revanche, en ce qui concerne les obligations du Trésor, les intérêts seront soumis à l'impôt sur le revenu des valeurs mobilières selon le barème en vigueur dans chaque Etat.

II-3-2.Programmation des émissions

Les modalités d'accès à la souscription des valeurs du Trésor seront différentes selon qu'il s'agit de l'accès au marché primaire (marché des émissions nouvelles) ou de l'accès au marché secondaire (marché d'échange des titres déjà émis).

· Marché primaire des valeurs du trésor

Les émissions des Bons et des obligations du trésor se feront sous la forme d'appels d'offres ouverts aux établissements de crédit (banques et établissement financiers) ayant signé un cahier de charges leur permettant d'acquérir le statut de Spécialistes en Valeurs du Trésor (SVT)

Les adjudications de Bons du Trésor auront lieu une fois par semaine.

En revanche, les appels d'offres pour les adjudications d'obligations du trésor auront lieu mensuellement afin de ne pas perturber le marché par de grandes émissions ponctuelles.

Chaque adjudication met en concurrence les SVT, lesquels soumissionnent en leur nom propre et pour le compte de leur clientèle.

· Marché secondaire des valeurs du Trésor.

Les SVT seront tenus d'afficher à leurs guichets, les cours d'achat et de vente des valeurs du Trésor afin de permettre à tous les clients potentiels qui le désirent, d'acheter ou de vendre les titres émis. Ils seront tenus de conclure les transactions aux prix affichés.

Les titres émis à l'intérieur d'un pays pourront être souscrits par des agents non- résidents des autres pays membres de la Zone d'Emission. Les valeurs du Trésor seront côtées à la Bourse des Valeurs Mobilières d'Afrique centrale (BVMAC).

La mobilisation des ressources pour les besoins de l'Etat doit absolument se fonder sur la recherche de fonds aux conditions qui soient conformes aux capacités d'absorption et financières de l'Etat. L'émetteur devra à partir d'un plan de trésorerie constamment actualisé, évaluer les montants des besoins financiers et la rentabilité de la dépense à laquelle seront destinées les ressources à lever.

III- La prévention des crises d'endettement public.

La prévention des crises de la dette publique vise à éviter le Gabon de se retrouver dans des difficultés financières dans le future. Elle dépend de la mise en oeuvre d'une large gamme de mesures, principalement la formulation des stratégies d'endettement, l'importance des règles budgétaires et la gestion des risques.

III-1- Contexte général de la formulation des stratégies d'endettement.

L'expérience des pays qui ont mis en oeuvre avec succès des stratégies de désendettement à long terme fournit des enseignements précieux sur l'environnement dans lequel doit s'inscrire une stratégie d'endettement crédible.

Une stratégie d'endettement crédible, pour le Gabon, doit reposer à la fois sur :

- la réalisation d'un cadre macro-économique non générateur de dette ;

-des réformes sectorielles et structurelles diversifiées ayant permis de consolider le secteur bancaire et financier, d'améliorer l'environnement de l'investissement et de consolider les secteurs industriel, du touristique et judiciaire ;

- une gestion active de la dette extérieure concomitante au développement continu du marché de la dette domestique.

Toute stratégie d'endettement à moyen et long termes exige une programmation formelle et devrait s'inscrire dans le cadre plus global des références structurelles et institutionnelles visant à accroître le rendement des investissements et à amener un fonctionnement plus efficace de l'économie.

III-2. Importance et efficience des règles budgétaires.

Depuis la mise en place de la surveillance multilatérale et l'instauration des règles budgétaires communautaires, celles-ci ont fourni un point d'ancrage aux politiques budgétaires dans plusieurs pays et permis d'enregistrer des résultats importants dans les domaines de la stabilité monétaire, de la maîtrise des déficits budgétaires et extérieurs et de la baisse des taux d'endettement. Au Gabon, pays exportateur du pétrole, la création des Fonds de réserve pour les générations futures et des mécanismes de stabilisation des recettes budgétaires pourraient contribuer de manière significative à améliorer les transferts inter générationnels. L'on reconnaît cependant que l'existence des règles budgétaires ne suffit pas à orienter favorablement les dynamiques de la dette si elles ne sont pas appuyées par une volonté politique forte.

III-3- Gestion des risques

L'analyse de la dette extérieure du Gabon montre que les risques sont réels. Des dispositions doivent être prises pour la prévention de tels risques susceptibles de nuire à la gestion efficace de la dette. Il s'agit du risque de liquidité, le risque de marché, le risque de crédit et le risque opérationnel.

III-3-1.Le Risque de liquidité

Le risque de liquidité peut être apparenté à une variante élargie de refinancement, puisqu'il se rapporte au caractère adéquat de l'encaisse et des réserves. Vu sous cet angle, il rejoint les problèmes d'asymétrie des actifs et des passifs. Une liquidité moindre peut résulter d'une structure des échéances des actifs qui ne coïncide pas avec le profil par échéances des passifs. L'encaisse risque d'être insuffisante pour couvrir les obligations de financement. Le gouvernement ferait bien d'observer le principe général qui consiste à détenir suffisamment d'actifs liquides pour satisfaire aux besoins opérationnels avec une marge de précaution et à maintenir le risque de refinancement dans des limites prudentes afin d'éviter le non-respect des obligations de remboursement.

III-3-2.le risque de marché

Le fait de contracter des emprunts expose un gouvernement à des risques de marché causés par l'évolution de facteurs du marché, tels les taux d'intérêt et les taux de change. En guise d'exemple, notons que les mouvements défavorables des taux de change, des cours des produits de base ou des taux d'intérêt internationaux peuvent être néfastes pour le Gabon. Si le gouvernement a contracté un important volume d'emprunts privés étrangers, il pourrait très bien éprouver des difficultés à les rembourser dans une conjoncture qui se dégrade.

Des exemples récents de l'incidence de la variation de la monnaie et de taux d'intérêt défavorables non seulement sur la dette publique mais sur la dette extérieure de l'économie illustrent la nécessité, pour les gestionnaires de la dette, de prendre en compte les conséquences des risques de change et des risques de taux d'intérêt.

III-3-3.le risque de crédit

Le risque de crédit est lié au potentiel de non-exécution de la part d'un émetteur ou d'une contrepartie. Ainsi, le gestionnaire du compte du fonds de change veillera non seulement à ce que les actifs et les passifs partagent des caractéristiques, notamment les échéances et les monnaies dans lesquelles ils sont libellés, mais aussi à ce que la qualité du crédit des actifs soit élevée, afin de minimiser les pertes que pourrait provoquer la cessation des paiements.

III-3-4.Le risque opérationnel

Le risque opérationnel représente la probabilité que des défaillances des systèmes de gestion de la dette occasionnent des pertes financières imprévues. Pareilles pertes peuvent être attribuables à la défaillance du système d'information, à l'erreur humaine, à l'échec des procédures, à des erreurs commises dans l'exécution et la comptabilisation des opérations. A défaut de contrôles internes adéquats, les directives sur la gestion du risque (par exemple la définition du degré acceptable de risque juridique ou de risque de crédit de contrepartie ou du mode de gestion des actifs et des passifs du compte de change) seront d'une utilité limitée. Les vérificateurs internes doivent évaluer le respect des limites de risque, aussi bien que la fiabilité et l'actualité de l'information déclarée.

CONCLUSION GENERALE

Au terme de cette étude, il ressort que le Gabon est un pays à revenu intermédiaire de la tranche supérieure. En effet, le ratio dette totale sur exportations est de l'ordre de 98% et celui du service de la dette sur exportations est en diminution, il se situe à 18% en 2004.

Cependant, l'évolution de ces principaux indicateurs ne traduit pas une amélioration de la situation. En effet, la baisse de ces ratios est due aux restructurations de dettes obtenues par le pays et qui n'ont fait que différer les problèmes. Il existe une forte pression financière du service de la dette sur les recettes publiques. Par conséquent, le service de la dette constitue un lourd fardeau pour le budget de l'Etat malgré les réformes entreprises pour une bonne gestion de ces recettes.

Par conséquent et en raison des limites des mécanismes classiques du traitement de la dette extérieure du Gabon, plusieurs simulations sont faites pour identifier les moyens pouvant être mis en oeuvre pour un allégement durable de la charge de la dette publique extérieure du pays. Ces simulations reposent essentiellement sur la réorientation de la politique de nouveaux financements extérieurs à travers la mobilisation des financements dégageant un taux de concessionnalité minimum de 10% et la recherche d'un allègement du stock de la dette par la renégociation bilatérale de la dette pré date butoir due à certains créanciers du Club Paris.

Parallèlement à cette démarche, les autorités gabonaises devraient suivre d'autres recommandations fondées sur l'application d'une gestion prudente de la dette publique. Celle-ci implique :

- d'améliorer le suivi de la dette publique ;

- de coordonner étroitement la gestion de la dette avec les politiques budgétaire et monétaire ;

- de fournir aux gestionnaires de la dette un montant clair ;

- d'adopter une politique efficace de divulgation de l'information et de recruter, pour les structures de gestion de la dette, des agents techniquement qualifiés, qui connaissent bien les marchés financiers et la politique publique et qui soient capables en particulier d'effectuer des analyses du degré d'endettement tolérable, de manière à fournir aux pouvoirs publics des avis éclairés.

Le renforcement de la résistance face aux chocs exogènes exige notamment la consolidation d'un bon niveau de réserves de change, la diversification des exportations à long terme et la réduction des rigidités budgétaires.

BIBLIOGRAPHIE

· Anne Joseph, 1999 « endettement et contre-choc pétrolier : le cas du Cameroun » In dette et pauvreté, sous la direction de jean Yves Moisseron et Marc Raffinot, Economique 1999, pp. 165-188.

· Biao B. et al 1999, Endettement extérieur et développement humain au Cameroun, Service oecuménique la paix, Presses de l'UCAC, Collection « Economie et Conflit » chapitre 18.

· Bourguinat (H), 1997 Finance internationale, Paris PUF, Thémis, troisième édition, chapitre 18

· Gannagé E., 1994, Economie de l'endettement international, Théories et politiques, presses Universitaires de France, 2335 pages 1964.

· SEMEDO G., Economie des finances publique.

· Revue camerounaise de Management, Centre Universitaire de Douala, Deuxième trimestre, 1986

· Cahier de l'Université Catholique d'Afrique Centrale N° 5, la dette des pays du Sud.

· Pôle-Dette (BEAC) : - Bulletin d'information, d'études et de liaison,

numéros 2 ;11 ;14 et 15

-Rapport d'activité 2005 et 2006

TABLE DES MATIERES

NOTE AU MINISTRE

SOMMAIRE

SIGLES ET ABREVIATIONS

INTRODUCTON GENERALE ..............................................................................1

CHAPITRE 1 : L CHANGEMENTS JURIDIQUES ET INSTITUTIONNNELS..................

I-Dispositions pour la formulation et la mise en oeuvre de la politique d'endettement public...

I.1- Champ d'application et obligation relative à l'élaboration d'une

politique d'endettement public.............................................................................

I.2- Attributions de la structure de coordination...............................................................

I.3- compétences en matière d'emprunt et de garantie........................................................

I 3-1.Les compétences.............................................................................................

I 3-2.Coordination de la gestion de la dette publique avec les politiques macroéconomiques.........

II-Localisation des institutions chargées de la gestion de la dette.....................................

II.1- Cellule de la statistique......................................................................................

II.2- Cellule de contrôle...........................................................................................

II.3- Cellule des finances extérieures............................................................................

II.4- Comité de coordination de haut niveau....................................................................

CHAPITRE 2: MOBILISATION PRUDENTE DE NOUVEAUX

FINANCEMENTS.....................................................................

I-Caractéristiques de la dette extérieure.....................................................................

I.1- Evolution du stock de la dette extérieure...................................................................

I.2- Evolution des ratios..........................................................................................

II-Développement des marchés des titres publics..........................................................

II.1- Cadre juridique des émissions de titres publics à suscription libre dans

la CEMAC.....................................................................................................

II.2- Types d'instruments et forme de titres.....................................................................

II 2-1Types d'instruments.........................................................................................

II 2-2 Forme des titres.............................................................................................

II.3- Mode de rémunération et programmation des émissions................................................

II-3-1.Mode de rémunération.....................................................................................

II-3-2.Programmation des émissions............................................................................

III-Prévention des crises d'endettement public............................................................

II.1- Contexte général de la formulation des stratégies d'endettement.....................................

III.2- Importance et efficience des règles budgétaires........................................................

III.3- Gestion des risques..........................................................................................

III-3-1.Le Risque de liquidité..................................................................................

III-3-2.le risque de marché.....................................................................................

III-3-3.le risque de crédit.......................................................................................

III-3-4.Le risque opérationnel..................................................................................

CONCLUSION GENERALE................................................................................

BIBLIOGRAPHIE

ANNEXES

* 1 Poisson et al. (2001) ; cléments et al. (2003) ; Cordella et al .(2005)






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"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway