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La désertification des terres agricoles et baisse des rendements en milieu sahélien: exemple du phénomene de salinisation dans les communautés rurales de Latmingué et de Ndiaffate (bassin arachidire du Sénégal)

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par Sanokho Malick
Université Gaston Berger de Saint-louis - DEA 2007
  

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Conclusion partielle (partie I)

A la lumière de cette partie étudiée, la problématique de ce sujet met en évidence un
ensemble de contraintes liées à la sursalure des terres. Celles-ci affectent le cadre
écologique et humain de manière négative. Pour pallier cela, la collectivité locale a

besoin d'être impliqué dans les projets entrepris par les autorités publics en collaboration avec des ONG (PBA-GTZ, Progert) dans un sens de rendre plus efficace l'exécution des actions.

Par ailleurs, l'élaboration d'une méthodologie de travail a permis l'accès à des informations brutes grâce à un procédé d'enquêtes questionnaires. Ces données obtenues ont fait l'objet d'un traitement spécifique avec des logiciels afin de mieux appréhender l'intensité du phénomène de salinité des terres dans ces zones en particulier.

Aussi, cette partie a vu l'élaboration d'hypothèses de recherche et d'objectifs lesquels éléments ont constitué la ligne de conduite de ce présent travail.

Chapitre I- Présentation des zones d'études

La présentation de la carte de situation joue une importance capitale car elle permet de mieux localiser les zones à étudier par rapport à une échelle géographique plus large comme ce fut la carte ci-dessus avec la région de Kaolack.

N° 1: carte de situation des deux CR étudiées

Soure : CSE, oct 2008

Par une simple lecture, l'on se rend compte que les deux Communautés rurales sont d'une position géographique presque commune, à la limite à l'Ouest de la région administrative de Kaolack ; zone par nature corrélée à des perturbations pédologiques liées aux facteurs humains et physiques. La particularité de cela, s'explique par la présence de fort taux démographique mais aussi par la sécheresse qui favorise les fortes évaporations.

1.1. LA ZONE COMMUNAUTAIRE DE LATMINGUE

Localisée dans l'arrondissement de Koumbal, sis au Nord -Ouest de la commune de Kaolack, la Communauté Rurale de Latmingué est composée de 82 villages étendus sur une superficie de 328.75 km2. Sa population est estimée à environ 25 213 habitants selon les données démographiques enregistrées par le conseil rural en 2007.

Au Nord, nous avons le bras de mer du Saloum qui longe la Communauté Rurale sur 24 km (source : Plan local de développement 2002). Au Sud, elle est limitée par les communautés rurales de Keur Baka et de Thiaré. A l'Est, nous avons l'arrondissement de Mbirkelane, et enfin à l'Ouest, elle est frontalière de l'arrondissement de Ndiendieng.

Par ailleurs, La carte communautaire de Latmingué est déterminante pour la connaissance des villages qui composent cette collectivité territoriale, mais elle est surtout d'un apport conséquent pour l'identification du réseau hydrographique. L'intérêt consiste donc à mieux comprendre les difficultés confrontées par les autorités locales à gérer à bien l'étendue de cette zone, mais aussi pour le chercheur de situer les zones fortement affectées par les eaux salées afin d'appesantir les interventions au niveau de celles-ci par de stratégies efficaces et adaptées.

u Les caractéristiques physiques

Le relief est relativement plat dans son ensemble .Cependant, il existe quelques poches de dépression localisées. Au Sud-ouest (Koumbal), au centre (Latmingué, Paga etc..), à l'extrémité Est (Keur yorodou et Thiacath Diery....).On constate également des bas fonds. En ce concerne le climat ; il est de type soudano-sahélien (chaud) avec l'alternance des deux saisons très contrastées.

La saison sèche varie du mois de Novembre à Juin sous l'influence de l'Alizé continental ou l'Harmattan, un vent qui est un agent érosif très actif.

S'agissant de la saison humide, elle est longue de quatre (4) mois juin à novembre), elle relève de l'installation de la Mousson. Concernant la pluviométrie, les isohyètes varient de 400 à 800 mm avec une moyenne annuelle décennale de 660 mm et un nombre de jours de pluies égales à 47 (source : relevées pluies CR Latmingué, 2007). Cette moyenne cache des fluctuations avec une variabilité inter annuelle importante.

u Le potentiel forestier

Le massif forestier de cette Communauté Rurale s'étend sur 17% du terroir soit 55.88 km2. Il est constitué d'une relative diversité d'espèces ligneuses qui sont essentiellement formées par :

> La réserve naturelle de Koumbal

> les formations forestières du littoral

> Les parcs agroforesteries

On peut les assimiler aux bois communautaires entretenus par des groupes à la base. > Les mises en défens

Elles sont au nombre de 45 dont 31 officielles dans cette Communauté Rurale. Ce sont des écosystèmes initiés avec l'appui de certains partenaires au développement comme le Projet d'Appui à la Gestion et à la Restauration des Ressources Naturelles (PAGERNA).

A l'instar des autres CR, celle de Latmingué dispose d'un potentiel forestier dont les ressources ligneuses jouent un rôle important dans la satisfaction de la demande destinée à la cuisine, au chauffage, à la pharmacopée traditionnelle mais surtout l'acquisition de revenus substantiels pour certaines couches sociales qui s'adonnent en plus des activités agricoles à l'exploitation forestière.

Cependant sous l'effet de la pauvreté rurale et de la désertification générée en partie par la salinité des terres, le couvert végétal est menacé de disparition.

Aujourd'hui, les résultats de l'analyse du secteur forestier effectuée, soulèvent une déficience dans la gestion des ressources forestières d'où le défi majeur lancé dans le Plan d'Aménagement et de Gestion du Terroir (PAGT) de la dite CR.

N° 2 : Carte d'occupation du sol de la CR de Latmingué

Soure : CSE, oct 2008

Cette carte d'occupation des sols dans la CR de Latmingué présente une distribution inégale des ressources dans l'espace terroir. Au Sud, un grand espace fait l'objet d'activités agricoles sous pluies où jalonnent les établissements humains.

Toutefois, la remarque évidente constitue la séparation du terroir en deux grands espaces par le bras de mer. Au Nord, les tannes occupent l'essentiel de l'espace avec une savane arbustive à arborée distillée également au Sud.

Toujours est-il que l'avancée des tannes vers les espaces de culture est néfaste pour le couvert végétal, justifiant les rares réserves forestières.

1.2. LA ZONE COMMUNAUTAIRE DE NDIAFFATE

La communauté rurale de Ndiaffate se situe dans l'arrondissement Ndiedieng, localisé dans le département de Kaolack. Elle compte 74 établissements humains et couvre une superficie de 209 km2, pour une population égale à 18 347 habitants environ en 2000 (Source : PLD Ndiaffate, Septembre 2001) avec une densité moyenne de 88 hbts/km2. Elle est limitée à l'Est par la Communauté rurale de Latmingué, à l'Ouest par l'arrondissement de Djilor, au Sud par les Communautés rurales de Ndiendieng et Keur Socé Palmarin, au Nord par les communautés rurales de Thiomby, Dya et la commune de Kaolack (Cf. carte de localisation). Elle est traversée dans sa partie Nord par plusieurs bolongs issus du bras de mer « le Saloum ». Cette CR se caractérise écologiquement par une dégradation très avancée de ses ressources naturelles et du couvert végétal ligneux en particulier.

Parmi les facteurs de la dégradation, il y a :

Les fortes pressions anthropiques sur les ressources.

La concurrence entre les différents usagers.

La salinisation progressive des terres, etc.

Aujourd'hui, la responsabilisation des collectivités locales quant à la gestion des ressources naturelles, se traduit par l'opportunité qui leur est offerte par les textes et lois en vigueur, d'élaborer et de mettre en oeuvre, par une approche participative, conjointement avec les services techniques, les ONG et les populations des règles portant sur la gestion des ressources naturelles de leur territoire. Autrement dit grâce aux transferts de compétences en matière d'environnement et de gestion des ressources naturelles, les communautés rurales peuvent être appuyées dans l'élaboration et la mise en oeuvre d'un ensemble de règles consensuelles pour réhabiliter, protéger et gérer les ressources de leurs terroirs, de façon à produire durablement des avantages écologiques, socio-économiques et culturels.

En effet, la gestion des ressources naturelles « communes » est possible s'il existe des règles effectives qui contrôlent l'accès et l'exploitation. Autrement dit, une régulation de l'accès à ces ressources communes. Seulement ces règles ne sont efficaces que s'il y a des mécanismes de surveillance et des mesures réglementaires pour les transgressions. Les mesures réglementaires doivent être effectives et graduelles. Des mécanismes associant les ayants droit ou usagers, sont nécessaires pour renégocier et modifier les

règles. Ceci est d'autant plus important que dans les zones à aménager, il existe parfois des enjeux latents autour de l'utilisation des ressources naturelles et sur lesquels il faut anticiper.

> Potentialités et investissements

Celle-ci (la CR de Ndiaffate) dispose d'énormes potentialités en termes de ressources naturelles et humaines, cependant l'avancée des eaux salées menace les exploitations agricoles, bien plus importantes qu'au niveau de la communauté rurale de Latmingué. Conscient de la nuisance de la salinité et de la dégradation des terres, le conseil rural intègre le volet protection de l'environnement dans son Plan Local Développement (PLD) de 2002.

Par ailleurs, dans le cadre de l'appui qu'elle réserve aux plans locaux de développement (PLD) et la lutte contre la pauvreté dans les zones rurales, la coopération allemande a investi en l'espace de trois ans (2001-2004) plus de 225 millions de francs dans la communauté rurale de Ndiaffate

Cet investissement s'inscrit dans le cadre d'un projet de reboisement qui favorise la reconstitution de la mangrove en vue d'une meilleure considération des préoccupations environnementales dans les actions de développement communautaires. Ainsi, par le biais de son conseil rural, ce projet pousse aujourd'hui un grand soulagement. Dans le domaine de la gestion durable des ressources naturelles par une meilleure intégration de la dimension spatiale et environnementale dans les plans de développement, la communauté rurale de Ndiaffate lie une coopération avec le GTZ.

Concernant la restauration des terres (le Projet de gestion et de restauration des terres dégradées du bassin arachidier), le Progert intervient, dans la mise en oeuvre de son programme, dans cette communauté rurale par des actions de reboisement et de sensibilisation. Le Programme bois de village 2005, initié depuis 2004, tente de répondre aux sollicitations des populations tout en répondant aux exigences pédoclimatiques de la zone d'intervention. La campagne a duré 3 mois (juillet - octobre) et a intéressé une cinquantaine de villages. A cet effet, une superficie de plus de 250 ha de terres a été reboisée dans la Communauté rurale de Ndiaffate dans le cadre de sa politique de restitution et de restauration du couvert végétal.

Toutefois, ces divers efforts consentis en partenariat avec des projets, n'ont pas empêché la sursalure des terres due à la remontée par capillarité des eaux salées. Ce qui

par conséquent constitue un facteur bloquant l'exploitation agricole et réduit les rendements des producteurs annuellement.

Les études à mener sur le terrain dans cette présente recherche consistent à mieux appréhender le problème de la salinisation, à connaître les stratégies locales en place et mieux à apporter une contribution scientifique dans la lutte contre la sursalure des terres et des eaux douces.

N° 3 : Carte d'occupation des sols de la CR de Ndiaffate

Soure : CSE, oct 2008

La lecture de la carte n°3 des sols relative à cette CR montre des potentialités énormes en termes de ressources naturelles. Un vaste réseau hydrographique couvre tout

l'espace Nord avec la présence de mangroves et de vallées humides en saison hivernage. Au centre et au Sud, la légende révèle un espace partagé entre les zones de cultures pluviales, les savanes (arborée et arbustive à arborée) et les établissements humains. Il faut dire que les tannes observées constituent la continuité de ceux localisés dans la CR de Latmingué.

Dans tous les cas, la présence de la salinité des terres gênent considérables le développement des activités agricoles dans la CR.

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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand