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Depenses publiques et équilibre sur le marche des biens et services au Burundi: une analyse empirique (1987-2006)

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par Donatien BANYANKIRUBUSA
Université du Burundi - Licence 2009
  

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II.2. Evolution de certains agrégats macroéconomiques au Burundi

La croissance économique du Burundi est handicapée par l'instabilité du cadre macroéconomique et les obstacles structurels8(*) dont les principales caractéristiques sont développées dans la suite de cette section.

II.2.1. L'instabilité du cadre macroéconomique

Le besoin d'assainissement du cadre macroéconomique au Burundi se reflète à travers des déséquilibres économiques et financiers qui handicapent la relance de la croissance économique et limitent considérablement les possibilités de réduction de la pauvreté.

Ainsi, les dépenses publiques présentent aujourd'hui une structure qui ne favorise pas la croissance économique. Une large part des dépenses courantes est consacrée aux paiements des salaires et des dépenses incontournables liées aux impératifs de réhabilitation des populations sinistrées et des réformes des corps de défense et de sécurité. L'investissement a chuté de près de 15% du PIB en 1992 à moins de 10,8% à fin 2005. Ce phénomène de désinvestissement est fortement préjudiciable à la croissance économique.

Le système fiscal burundais est caractérisé par une base de prélèvement étroite et des taux élevés. Cette pression fiscale est défavorable à la croissance, dans la mesure où elle s'exerce sur un secteur structuré de petite taille, ce qui favorise l'évasion fiscale et la corruption et ces derniers se répercutent sur l'état du trésor public.

L'économie burundaise est confrontée à des problèmes des déséquilibres de la balance des paiements parce que les exportations sont faibles par rapport aux importations suite à la détérioration des termes de l'échange liée à la fluctuation du cours du café et à la nécessité d'apurer les arriérés de paiement envers les créanciers extérieurs.

Pour faire face aux déséquilibres des opérations internes et externes, le gouvernement a dû recourir à un endettement interne et surseoir au remboursement de sa dette extérieure. Les avances de la Banque Centrale ont plus que doublé entre 1997 et 2002 et les arriérés de paiement extérieur ont augmenté, passant de 5,2 millions de $ en 1995, à 85,7 millions en 1999 pour atteindre 78,6 millions en 2004.

Le financement bancaire de l'Etat a entraîné une croissance rapide de la masse monétaire et une augmentation des prix. En conséquence, l'inflation a fortement augmenté même si elle est en train d'être maîtrisé grâce à une politique monétaire restrictive. L'évolution du secteur monétaire a été marquée par une nette progression du crédit intérieur qui ne s'est pas traduite par une augmentation de crédits d'investissement à moyen et long terme. Il en est résulté une flambée des prix sans précédent et une dégradation subséquente des revenus réels.

* 8 MPDR, Op. Cit., p. 21

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"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway