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Depenses publiques et équilibre sur le marche des biens et services au Burundi: une analyse empirique (1987-2006)

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par Donatien BANYANKIRUBUSA
Université du Burundi - Licence 2009
  

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II.4.2. Dépenses publiques et déséquilibre entre l'Epargne et l'investissement

Même si l'épargne est inférieure à l'investissement, l'investissement lui aussi reste minime car il occupe en moyenne 15,4% du PIB pour toute la période d'étude. Les dépenses publiques devront prendre le relais pour financer l'investissement afin de combler le déficit enregistré sur le marché des biens et services au Burundi.

Le différentiel de l'équilibre est resté positif sur toute la période. Ainsi, l'investissement est resté supérieur à l'épargne. Nous voyons aussi que les dépenses publiques et le différentiel suivent tantôt la même allure tantôt des évolutions opposées. La figure suivante illustre l'évolution des dépenses publiques et le différentiel de l'équilibre entre l'épargne et l'investissement au Burundi.

Figure 11 : Evolution des dépenses publiques et du différentiel d'équilibre entre l'Epargne et l'Investissement au Burundi (1987-2006)

Source : Nous-mêmes à partir des données de l'annexe 1 et 2.

L'analyse de la figure montre que sur toute la période, le différentiel d'équilibre a enregistré une diminution moyenne de 5,4%, les dépenses publiques quant à elles, ont augmenté de 12,1%. Le plus grand écart entre l'épargne et l'investissement a été observé en 2005 où il a été de 69882,7 millions tandis que le plus petit écart de 7461 millions a été observé en 1997. Pour les dépenses publiques, la plus grande augmentation a été de 61,9% en 1993 tandis qu'on a observé la plus petite augmentation en 2005 (0,5%) par rapport à l'année précédente. La plus petite variation de l'écart entre l'épargne et l'investissement a été observé en 2003 où elle a été de 3,2% par rapport à l'an 2002. On note aussi que l'écart (I-S) a été en moyenne de 21225,3.

Au titre du second chapitre, il était question de présenter les Dépenses publiques et l'équilibre sur le marché des biens et services. Nous avons pu constater que les dépenses publiques du Burundi sont classées en trois catégories : les dépenses dites en capital, les dépenses de fonctionnement et les dépenses hors budget. Nous nous sommes rendu compte également que les dépenses de fonctionnement occupent une place prédominante dans le total des dépenses faites par l'Etat.

Nous avons aussi constaté que l'investissement est supérieur à l'épargne nationale du Burundi, ce qui nous laisse dire qu'il y a un déséquilibre sur le marché des biens et services au Burundi. Donc, les projets d'investissement sont supérieurs aux intentions d'épargner, le taux d'intérêt débiteur étant largement supérieur au taux d'intérêt créditeur.

Comme la théorie ne permet pas de confirmer directement l'impact d'une variable sur une autre, il nous est utile de mener une analyse empirique afin de discerner l'impact des dépenses publiques sur le différentiel d'équilibre entre l'épargne et l'investissement.

CHAPITRE III : DEPENSES PUBLIQUES ET EQUILIBRE SUR LE MARCHE DES BIENS ET SERVICES : ANALYSE EMPIRIQUE

Le but de ce chapitre est de vérifier les hypothèses de notre travail avec une méthodologie empirique. L'économétrie procède à la mise en épreuve des théories économiques par l'application des méthodes statistiques aux données empiriques. Ainsi, l'économétrie est « une approche scientifique visant à la compréhension des aspects économiques de la conduite humaine » (HENDY, 1995).

Dans ce cas, l'économétrie sert à confirmer ou infirmer ces théories alternatives par des évidences chiffrées. L'économétrie a souvent besoin des méthodes spéciales pour différentes statistiques et mathématiques car les données ne proviennent pas d'expériences contrôlées et sont donc plus sujettes à des erreurs de mesure.

« L'économétrie a pour but l'étude des problèmes économiques, tant sur le plan théorique que sur le plan d'application avec le même esprit constructif et rigoureux que celui qui s'est imposé dans les sciences physiques, et en employant les mêmes méthodes quantitatives à la fois d'ordre mathématique et statistique sur le plan théorique et empirique11(*) ».

Avant de procéder à toute estimation, nous avons analysé les propriétés des séries pour nous assurer que la spécification et les résultats qui vont en découler seront fiables. Dans un premier temps, nous avons exposé la conduite théorique des tests de racine unitaire, de coïntégration, du modèle à correction d'erreur ainsi que des tests de diagnostic. En effet, le traitement des données statistiques en économie nécessite, en plus de la connaissance de la théorie économique, le maniement des techniques statistiques et économétriques qui sont les instruments de l'analyse empirique.

L'un des objectifs de l'économétrie est de confronter les prédictions des modèles théoriques aux données économiques à l'aide de modèles statistiques. Cette confrontation pour être réalisée doit suivre un certain nombre d'étapes :

- la spécification du modèle ;

- le recueil des données ;

- l'estimation des paramètres du modèle ;

- les tests de spécifications et la respécification.

* 11 Maurice A., Puissance et danger de l'utilisation de l'outil mathématique, Econometrica, 22 (1), 1954.

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