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Les migrations de populations dans la commune de Savalou: impacts socio-économiques

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par Lambert AGODO
Université d'Abomey Calavi - Maà®trise, Géo humaine et Economique 2009
  

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5.2. Les facteurs d'ordre économique et administratif

5.2.1. Les facteurs économiques

Les facteurs économiques qui favorisent les migrations de populations dans la commune de Savalou se rapportent à l'histoire économique et la faiblesse des revenus de la population de la commune de Savalou d'une part et celle des populations étrangères d'autre part.

En effet la commune de Savalou a connu une histoire économique qui explique fondamentalement le phénomène des mouvements de populations qui la caractérisent (PDC Savalou). Ainsi toute la communauté, à l'instar des autres populations rurales du moyen Bénin, la commune de Savalou était choisie pour la promotion de différentes cultures d'exportation telles que le coton, l'anacardier et les cultures vivrières qui font l'objet des transactions nationales comme l'igname, l'arachide, le maïs le haricot, le manioc et les plantations de bois. La commune dispose également de deux usines d'égrenage du coton graine, d'usine d'alcool alimentaire qui attirent les jeunes et d'autres catégories sociales d'étrangers.

Malgré ces conditions, le déclin de l'agriculture surtout celle de rente a compromis la satisfaction des besoins de certaines couches sociales de la commune : les jeunes, les adultes et mêmes les enfants qui vont à la recherche de travail afin de pouvoir répondre à leurs besoins quotidiens. La population de Savalou étant globalement rurale, ne dispose que de la production agricole et de quelques moyens de transformation rudimentaires, pour satisfaire à ses besoins fondamentaux.

Mais depuis son histoire, cette population malgré les efforts des différents gouvernements n'a réussi à se prendre en charge et à vivre heureuse. Cette situation serait due au caractère archaïque des moyens de production combiné à la dégradation des facteurs environnementaux.

Malgré cette situation, les pauvres paysans fournissent des efforts pour cultiver suffisamment le champ mais malheureusement ils sont confrontés aux aléas climatiques ou aux intempéries naturelles. Les paysans enregistrent des pertes importantes et sont aussi soumis aux mauvaises pratiques des prix des produits agricoles sur le marché.

Il faut noter que comparativement aux communes environnantes, la commune par ses potentialités compte chaque saison des métayers qui se déplacent pour le salariat agricole.

· Le salariat agricole

Ce type de mouvement spontané se manifeste de plus en plus dans la commune de Savalou. Il est plus présent dans les arrondissements périphériques de la ville de Savalou. Il s'agit des onze arrondissements à caractère rural. Il se développe du fait de l'extension des exploitations agricoles pour les cultures de rente notamment le coton et les cultures vivrières dont le maïs, le haricot, l'arachide et de plus en plus le riz.

Ces migrants arrivent par groupe de deux à trois personnes. Ils viennent par la demande des populations autochtones ou de façon spontanée. Ils sont pris en charge par les chefs de familles ou leurs propriétaires qui les intègrent dans la famille ou les installent dans les fermes. Ce type de mouvement de population est très intense pendant les saisons des pluies et pendant les périodes de moisson. Pendant la petite et la grande saison pluvieuse, les hommes accompagnés de leurs enfants tous âgés de plus de 09 ans vont travailler sur de nouvelles terres. Les femmes et les enfants moins âgés de 09 ans restent à la maison pour s'occuper des travaux domestiques. Les hommes, vont travailler dans les champs des tierces personnes. Ils sont payés en fonction de travail fait. Les uns sont payés par jour et les autres par semaine et les autres encore par mois. Il y a même de ces personnes qui sont payés à la fin de leur séjour.

Ces personnes pratiquent comme activités le labour, le défrichage, le sarclage, dans la période allant de février à juillet d'une part et de Novembre à Décembre d'autre part. Les frais payés à ces immigrés varient entre 2.000 F et 4.000 F CFA par parcelle. En effet pour le labour, ils prennent 3.000 F par parcelle pour le terrain habituellement cultivé et 3.600 f pour de nouveau terrain.

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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille