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Inventaire des espèces ligneuses locales pour le reboisement à des fins énergetiques

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par Emmanuel-tsadok NGWAMASHI
Université de Kinshasa - Graduat 2009
  

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I.1.3. Enjeux économiques et de développement

Les enjeux de l'exploitation énergétique de la biomasse sont multiples. Tout d'abord, face aux fluctuations du prix du pétrole, la biomasse est amenée à devenir une source d'énergie alternative économiquement compétitive. D'autre part, l'intensification de la production énergétique à partir de biomasse contribue à une meilleure indépendance énergétique des pays en développement.

L'utilisation du bois énergie à grande échelle a également l'avantage de dynamiser l'économie locale.

En effet, l'exploitation de la forêt, la collecte, le transport, le conditionnement et l'exploitation des installations de production sont créateurs d'emploi au niveau local. A dépense égale, l'énergie bois générait 3 à 4 fois plus d'emplois que les énergies classiques « fioul, gaze,... » (Mermoud 2006).

En France par exemple ; d'après le ministère des affaires sociales, du travail et de la solidarité ; l'exploitation annuelle de 1000 mètres cubes de bois génère directement un emploi qualifié à temps complet.

Le sommet mondial sur le développement durable à Johannesburg dans le pays de Nelson Mandela en 2002 a fait de la lutte contre la pauvreté une priorité.

L'accès à l'énergie est une condition du développement. Or, deux milliards de personnes dans le monde en sont encore privées. La biomasse énergie constitue une opportunité de développement pour les pays du sud, à l'instar de la République Démocratique du Congo si l'on considère que la plus grande disponibilité de la biomasse d'Afrique se trouve justement dans notre pays.

Les obligations en matière de réduction des gaz à effet de serre conduisent les pays industrialisés à développer l'usage des énergies renouvelables. L'accent est mis aujourd'hui sur la recherche notamment dans le secteur de la biomasse énergie qui parait aujourd'hui incontournable pour répondre aux enjeux environnementaux à long terme en envisageant des filières comme celle de la gazéification pour l'obtention d'un gaz combustible par une transformation chimique d'un produit carboné solide (bois) ou liquide.

En effet, le gaz produit, constitué en particulier de monoxyde de carbone et d'hydrogène, peut être utilisé :

Ø Soit comme combustible pour les moteurs/turbines à gaz ou plus récemment pour les piles à combustible ;

Ø Soit comme gaz de synthèse pour la production de biocarburants grâce au précédé Ficher-Tropsch.

I. 2. SITUATION DU BOIS-ENERGIE EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

Le bois est la principale source d'énergie de la majorité des pays en développement ou en voie d'industrialisation et des pays sous développés (Schenkei et al. 2002). Dans ces pays, la biomasse, et particulièrement le bois, demeure la principale source d'énergie (Doumenge 1990).

Dans la consommation totale d'énergie en République Démocratique du Congo, le bois de feu et le charbon de bois entrent pour 80% (Kadiata 2007). Selon le même auteur, la consommation faite par les ménages représente la presque totalité (99%) de toute l'énergie bois consommée.

Ainsi, à part les petites quantités de pétrole (kérosène) et d'électricité, les ménages font donc presque exclusivement appel à l'énergie ligneuse pour satisfaire leurs besoins en énergie de cuisson.

L'énergie bois (dendro-énergie) produite localement et de surcroit renouvelable, confère au Congo une certaine autarcie énergétique ; situation qui se traduit par des substantielles économies de devises (Kadiata 2007).

En revanche, le recours au charbon de bois comme énergie privilégié des citadins ne manque pas d'exercer des pressions de plus en plus fortes sur le capital forestier du pays (Kadiata 2007). C'est dans le voisinage des grands centres que ce problème se pose avec acuité.

Le prix à payer, ce sont des dommages irréparables infligés à l'environnement. En effet, en sommant les usages domestiques, commerciaux et industriels, la demande en bois de feu devrait atteindre 55 millions de m3 équivalant bois en l'an 2005 avec une progression annuelle de 2.72% soit à peu près le taux de croissance démographique qui sera de 3% (Kadiata 2007).

Pour Schenkei et al. (2002), la gestion des écosystèmes forestiers n'est pas rationnelle dans la plupart des pays sub-sahariens. Les données statistiques affichent de très grandes disparités de chiffres entre pays voisins aux caractéristiques géographiques et économiques similaires.

Ces différences sont dues à la difficulté d'obtenir des statistiques fiables sur les combustibles non-commerciaux ou échappant aux circuits de distribution enregistrée. Ceci est particulier vrai dans les pays en développement, excepté les pays comme le Sénégal où l'approvisionnement en charbon de bois des grandes villes passe généralement par un circuit de commercialisation organisé.

Dans ce cas, selon les ingénieurs en eaux et forêts et les forestiers de terrain ; des concessions forestières sont accordés à des organismes agrées pour la fabrication de charbon de bois. Chaque année, une région est désignée par les ingénieurs en eaux et forêts et les forestiers de terrain qui indiquent aux exploitants les surfaces qui peuvent être utilisées à des fins de carbonisations. La coupe et la carbonisation sont effectuées par des tâcherons. Ensuite, le charbon de bois est acheminé vers les grandes villes par camions. A l'entré de chaque ville, les camions doivent franchir un poste de contrôle avant de livrer leur chargement à un négociant de charbon de bois. Le charbon de bois est ensuite acheminé vers les grossistes, puis vers les détaillants (Mermoud 2006).

Contrairement au Sénégal, la République Démocratique du Congo n'a aucune politique du genre à contrôler le secteur du bois énergie et la carbonisation dans les milieux périurbains des grands centres du pays en général et de Kinshasa en particulier au moment où il est prouvé que cette manière d'exploiter les ressources forestières de façon non durable dégrade les écosystèmes (Kapa et al. 2006). Si rien n'est fait dans les années qui viennent, la pression sur les écosystèmes devrait s'accroitre tant que la biomasse, et singulièrement le bois, restera encore pour des nombreuses années les principales sources d'énergie en République Démocratique du Congo (Doumenge 1990).

Une possibilité de diminuer la pression sur les ressources naturelles ligneuses des quelques recrus forestiers qui restent dans les environs des centres urbains serait de reboiser systématiquement les espaces occupés par des formations herbeuses (savanes) (FAO 2006).

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"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry