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Vulgarisation du genre à  travers le processus de la décentralisation enjeux et perspectives d'une communication de changement de comportement en RDC

( Télécharger le fichier original )
par Jolie Bolowa
Université catholique du Congo - Licence en journalisme information et communication 2010
  

Disponible en mode multipage

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EPIGRAPHIE

« La femme sage bâtit sa maison

Et la femme insensée la renverse de ses propres mains »

Proverbe 14, 1

« Les belles mains sont celles qui réalisent des actions nobles,

Bonnes et vraies, les beaux pieds sont ceux qui vont alléger les chagrins des autres »

JOLIE BOLOWA.

« Lorsque les femmes ne participent pas

Au développement endogène d'un pays sur un pied d'égalité,

Ce sont les membres de la société qui en pâtissent »

KERNAL DERVIS

DEDICACE

A DIEU plein d'amour,

Père qui nous a donné l'opportunité

D'élaborer et rédiger ce travail de fin d'étude universitaire ;

A nos parents

Metally Lompala et Catherine Longendja,

Pour leur efforts consentis durant notre vie, jusqu'à ce jour.

REMERCIEMENT

Ce travail marque le terme de notre deuxième cycle de cursus universitaire. Il constitue les prémisses d'un dur labeur. Le chemin n'a pas été facile, il nous a couté sacrifice, et persévérance.

Sincèrement, nous sommes très fières des riches enseignements et la formation intégrale reçue à l'Université Catholique du Congo, notamment à la faculté des communications sociales.

Pour ce faire, nous tenons à remercier les personnes qui de près ou de loin, nous ont assistés moralement, intellectuellement, et durant notre cursus universitaire dans cette alma Mater.

C'est ainsi que, d'un coeur reconnaissant, nous adressons nos remerciements aux autorités de l'Université Catholique du Congo, en particulier, celle de la faculté des communications sociales.

C'est pourquoi, nous avons une dette lourde à rendre au professeur FULGENCE MUNGENGA, notre directeur, nous avons trouvé en lui un maitre doué, dont les connaissances n'inspirent aucune contestation. Ces remarques et sa rigueur scientifique nous ont permis de réaliser en toute objectivité ce travail de fin d'étude.

Nous disons un grand merci à la société de Marie pour l'hospitalité qu'elle a réservée à notre égard. Particulièrement le Révérend, Père Léo pauels, l'aumônier de la communauté laïc Marianiste et le Révérend frère Christophe Muyuka, Directeur Général de l'institut supérieur d'informatique Chaminade, pour leur soutient apporté à notre formation universitaire. Nous saluons aussi avec les mêmes égards, les Révérend frères Jeans Bosco Mukolo, Secrétaire Général Académique de l'I.S.I.C et Brice Octave Ngakonomo, Secrétaire Général administratif de l'I.S.I.C, pour leur soutient social et moral dont nous étions bénéficiaires.

Merci infini à tous ceux qui nous ont assistés et soutenu d'une manière particulière durant nos années académiques, les professeurs, Abbé Joseph Baambe, Mme Esperance Bayedila, ainsi que, Messieurs, Jean- Louis Bongungu, Jose Boonga, Trabet Liloo, Jeans pierre Impoma, Albert Itsindo, André Bokila, pour leurs soutient dont nous étions bénéficiaire.

Nous sommes très reconnaissantes envers nos frères et soeurs, Mathu longendja, Emanuel Longendja, Patrick isoloke, Joséphine LIkoku, Agnès Elumbu, Olive Bongoli, Jeansmine isofale, Fifie Mamputu, pour les conseils et encouragements.

Nos remerciements vont également aux compagnons de lutte avec qui nous avons cheminé ensemble, nous pensons ici à Mr l'abbé jean Calvin Mutuba, Père Arsène Logro, Thiery lusanga, Franck Tseta, Jacques Munoka, Maryse Manzanza, Ivette Musafiri, Eloge N'sanda et à bien d'autre dont les noms n'ont pas été cités, qu'ils trouvent également l'expression de notre amour parfait.

JOLIE BOLOWA

INTRODUCTION GENERALE

0.1. Objet

Notre étude porte sur la vulgarisation du genre à travers le processus de la décentralisation. Le but poursuivi est la promotion du Genre dans les provinces et entités décentralisées, pour le développement intégrale de la personne, ainsi que sa participation en tant que membre de la société civile.

L'éducation relative à l'environnement vise justement le développement d'attitude chez les individus comme Jean Lohisse souligne que « L'homme est en contact avec1(*) Il communique »2(*). C'est la raison pour laquelle les différentes sociétés ont établi des systèmes éducationnels des citoyens pour qu'ils se comportent de façon saine et responsable. Et vivant en harmonie avec les autres pour jouer des rôles essentiels dans la société car, la communication est la condition sine qua non de l'existence humaine.

De ce fait, « il s'ensuit que, l'échange, les interactions humaines conduisent d'avantage à une certaine modification des attitudes, de comportement de l'homme »3(*).

Aussi, c'est sur base des significations que les individus interagissent. C'est ainsi que les stimulations autonomes d'un individu placé dans un environnement donné, et pourtant tous les actes posés par l'homme, exprime donc un comportement

D'un autre point de vue, le changement suppose est un passage d'un état à un autre, sous une amélioration de la vie. Toute application ou un comportement expliquerait alors que, ce dernier soit véritablement observable.

C'est en ce sens que, les Béhavioriste estiment qu'on ne peut formuler des lois qu'à propos des choses observables. Or on peut observer le comportement de l'homme de ce qu'il fait et dit, ainsi que à travers ses actes.

Pour ce faire, parler du changement de comportement, c'est aborder le développement centré sur l'homme, à savoir le développement de tout au service de la société.

Le contexte d'application et de la conception de la communication pour le changement de comportement D'Awa Seck devienne très capital, car la République Démocratique du Congo, est un pays caractérisé par les antivaleurs dans tous les domaines et surtout dans le domaine communicationnel.

Problématique

Par ailleurs, en dépit des dispositions constitutionnelles favorables à une représentation significative des femmes dans les institutions nationales et provinciales.

C'est ainsi que la consécration de la parité dans son article 14 de la constitution de la troisième république promulgue depuis le 18 février 2006, par le Président de la République Joseph Kabila Kabange. Il l'avait consacré du principe de la promotion de l'égalité de chance et de l'autonomisation de la femme4(*).

Le retard accusé au niveau de la scolarisation de la jeune fille ne l'explique pas par le sexe, mais plutôt sur la conception que l'on a du rôle de la femme à savoir celui d'être bon pour la procréation, la religion et le ménage. Le constat est que les études sont encouragées pour les jeunes garçons, alors que l'instruction des femmes est négligée. C'est l'une des causes de la faible représentation de celle-ci dans les institutions de la république.

Cette mentalité traditionnelle nous colle encore actuellement et rétrograde. Or dans la majorité des foyers congolais en général et kinois en particulier, c'est la femme qui assure la survie et la gestion de la famille.

Le genre que nous promouvons apparaît donc comme « une stratégie pour transformer les préoccupations et les expériences des femmes et des hommes dans une dimension intégrale au niveau de l'élaboration, l'exécution, la supervision et l'évaluation des politiques des programmes dans toute les sphères »5(*).

De sorte que les femmes et les hommes bénéficient de même avantage et l'inégalité ne soit pas perpétuée.

En outre, le Genre vise, l'équité, c'est-à-dire, à tenir compte de l'identité et l'spécificité de la femme et de l'homme dans les actions à mener la justice sociale. L'équité prône également pour la participation de la femme au poste de prise des décisions à l'échelle nationale, provinciale et locale, en tant qu'actrice de développement au même pied d'égalité que l'homme6(*). En ce qui concerne la promotion de l'implication du Genre dans la politique de la décentralisation, l'adaptation de la législation nationale déjà ratifié par la République Démocratique du Congo, chacun à sa manière de percevoir le Genre « qui pour les uns est une forme de dictature de la communauté internationale, une bombe d'instabilité des mariages africains, une campagne pour la promotion de la femme, une idéologie de bouleversement de l'identité culturelle congolaise ou une structure qui essaye de mettre en place une division des classes sociales entre les hommes et les femmes »7(*).

De ce fait, les huit objectifs adopté en septembre 2000 à l'occasion du sommet qui réunissent 189 pays membres de l'organisation des Nations Unies, le troisième objectif constitue un atout majeur pour la femme dans le monde. Celle-ci consacre le principe de la promotion de l'égalité de l'homme et de la femme. Dans la mesure où la décentralisation vise l'autonomie des entités territoriales, leur participation au développement et dans la gestion de la chose publique.

Elle peut favoriser la participation et la représentation significative de la femme.

Il est clair qu'on ne peut pas parler du développement ou d'un changement social d'une société sans toutefois tenir compte de la compétence, de l'équité, et de la formation adéquate de l'individu.

Raison pour laquelle la problématique qui se dégage de cet objet d'étude est de savoir comment la femme participe-t-elle dans le processus de la décentralisation ?

Qu'elle stratégie communicationnelle peut-on utiliser pour contribuer au changement de comportement de la femme congolaise en sorte que celle-ci sache cerner le bien fondée du Genre ?

Hypothèse

Nous partons de l'hypothèse selon laquelle, le Genre offre à la femme et l'homme la possibilité d'avoir un accès à la gestion de la chose publique. Mais c'est une approche qui n'est pas encore bien appréhendée et ne cadre pas avec notre réalité sociale et culturelle.

La conception de la communication pour le changement de comportement peut-être appliquée en République Démocratique du Congo. Dans la mesure où le pays est confronté à une crise sociale très préoccupante.

Les choix spécifiques restent nombreux entre autres l'éducation, la santé, le social, la politique ect. Toutefois, dans le cadre de cette recherche, nous allons plus aborder le champ ou le domaine communicationnel

Méthodes et techniques

Le travail de la pensée, de l'esprit exige la détermination méthode à suivre pour atteindre les résultats escomptés.

Dans le cadre de ce travail nous nous basons sur l'approche d'une lecture commentée. Cette approche sera essentiellement complétée par la technique documentaire, qui consiste à mettre la lumière des données recueillies dans le document que nous serons à mesure de mieux expliciter les conditions de l'application de la méthode de la communication pour le changement de comportement.

En effet, ce courant qui s'inspire des théories de la psychologie sociale et cognitive qui a pour objectif d'élaboration des programmes visant à changer le comportement individuel quotidien.

Cadre théorique

Notre travail se fonde sur la théorie du comportement prévu D'ICEIK AJZEN. Cette théorie est le prolongement de celle d'action raisonnée similaire d'Ajzen et Ficheben. Elle nous aide d'établir ce qu'est possible de changer le comportement des personnes à travers la communication. En tenant compte de leurs attitudes, des normes et des convictions.

Selon cette conception ou théorie d'Aceik Ajzen « les normes ou convictions comportementales sont celles au sujets des expériences normatives des autres »8(*). Tandis que les convictions de contrôle sont au sujet de la présence des facteurs qui peuvent faciliter ou empêcher  , La performance du comportement, la norme subjective et la perception du contrôle du comportement qui mène à la formation d'une intention comportementale.

Intérêt du sujet

De prime abord, l'intérêt de notre recherche sur la vulgarisation du Genre à travers le processus de la décentralisation des enjeux et des perspectives dans le milieu rural reste scientifique. Du fait qu'au terme du deuxième cycle, l'exigence académique recommande un exercice de pensée, d'esprit scientifique sanctionnant ce parcours universitaire.

En second lieu, nous avons choisi d'aborder ce sujet d'actualité en ce moment où tous les pays, particulièrement africains, doivent être au rendez-vous de la globalisation, du développement intégral et endogène. Et la République démocratique du Congo en général et la province de l'Equateur en particulier n'en font pas exception.

Pour y arriver, il faut éradiquer certaines antivaleurs qui pèsent sur cette province: chômage, analphabétisation, enclavement ... tout cela provient en grande partie des propres comportements de la population.

Sur un autre registre, plusieurs campagnes de sensibilisation et de conscientisation sous le mass médiatique pour le changement de comportement n'ont pas abouti. C'est ainsi que l'approche abordée dans ce travail va au delà des considérations antérieures tentera de proposer des pistes de solutions pour arriver à une fin louable.

Délimitation du sujet

Nous allons limiter ce travail dans le temps depuis l'an 2006 jusqu'à 2009 sur l'aspect purement communicationnel étant donné que cette conception de la communication pour le changement de comportement est applicable dans la vie sociale. D'une part, dans l'espace au sein de la province de Mbandaka/Equateur.

Et d'autre part, il portera sur l'examen d'un certain nombre d'aspects comportementaux pour ainsi arriver à escompter les résultats sur l'ensemble de la société. Tout ceci à cause des contraintes qui nous sont imposées entre autre les moyens à notre disposition pour réaliser un travail scientifique de ce nom.

Difficulté rencontrée

En effet, tout travail de recherche scientifique recommande ainsi la réunion de tous les atouts pour sa réalisation. Ainsi pour la réalisation de notre dernier, nous avons été butés à des difficultés d'ordre matériels, financiers. Il faut ajouter à cela le non accès aux document détenu par les ministères du Genre et de la décentralisation. En fin, il faut signaler également celles liées au contrainte de temps nous imparti pour la réalisation du présent travail.

Economie du travail

Dans le cadre de cette recherche scientifique, outre l'introduction générale et la conclusion, nous avons trois chapitres qui se subdivise de la manière suivante :

Dans le premier chapitre, il sera question de l'approche notionnelle et théorique. Le deuxième chapitre se focalisera sur la politique du processus de la décentralisation en République Démocratique du Congo. Le troisième et dernier chapitre portera sur La vulgarisation du genre à travers le processus de la décentralisation Les enjeux et les perspectives en République Démocratique du Congo.

CHAPITRE PREMIER

APPROCHE NOTIONNELLE ET THEORIQUE

INTRODUCTION

Dans ce premier chapitre nous allons mettre en lumière les différentes théories, ainsi que les concepts pouvant intervenir dans la compréhension, de la vulgarisation, du Genre, la communication, et la décentralisation.

Dans la présente recherche, il va de soi que, comme nous abordons ce sujet sous un angle purement communicationnel comme pièce et principe de base à mettre en oeuvre dans l'édification d'une société démocratique.

Il nous semble alors impérieux d'aborder ces concepts et théorisation, car cette clarification devrait nous aider à comprendre et soutenir notre recherche scientifique.

I.1. VULGARISATION

I.1.1. Définition

Selon J.P. Truxello et Ph. Corso, « La vulgarisation est une propagation dans un public peu au fait averti des notions spécifiques complexes »9(*).

D'après le petit Larousse grand format en contenu, « la vulgarisation est une action qui consiste à rendre une connaissance des idées accessibles au grand public ». En d'autres termes, il s'agit de mettre des connaissances techniques et scientifiques à la portée des non spécialiste »10(*).

Les objectifs de la vulgarisation sont :

- les objectifs de la diffusion

- les objectifs d'information ;

- les objectifs de motivation-séduction ;

- les objectifs d'initiation ;

- les objectifs de motivation.

I.1.2. Les objectifs de diffusion

Les objectifs de diffusion supposent que, vulgariser c'est d'abord diffuser, publier, mettre à la disposition du grand public. Il s'agit là d'un problème essentiel dans le progrès de la science de diffuser l'information au couche de la population non informé de fait afin de les motivés

I.1.3. Les objectifs d'information

Ces objectifs doivent chercher à éveiller l'intérêt des publics non pour dire, mais pour faire comprendre l'importance d'un problème, d'une situation et faire familiariser la population avec les faits qui se déroulent dans la société.

I.1.4.Les objectifs de motivation-séduction

Les objectifs de motivation-séduction consiste à répondre à des besoins, en l'occurrence le besoin de l'innovation. En fait, on répond à la curiosité des gens ou simplement on la suscite. La séduction va de pair avec la motivation et la conviction.

I.1.5.Les objectifs d'initiation

Les actions de vulgarisation visent à une initiation à la démarche innovante dans la société. La vulgarisation augmente le capital d'idées possible. Sur ce, l'initiation commence par la découverte du champ de la connaissance scientifique pour aboutir au dévoilement de la complexité des choses à l'aide des questions qui permettent d'accorder au plus profond de la réalité.

I.1.6. Les objectifs de la motivation

La démarche mobilisatrice vise à faire comprendre certes, le mais aussi les connaissances sociales, économiques, politiques, écologiques, ... Il s'agit d'aider les gens à mesurer l'impact sur la vie quotidienne et à prendre position face à des voix qui sont faits à un niveau national11(*).

La vulgarisation réussit lorsqu'elle atteint ces objectifs, c'est-à-dire lorsqu'elle contribue à familiariser avec la spécificité de la démarche scientifique, avec les limites que celles-ci se donne, et qu'elle fournit ces cadres permettant d'appréhender les choix sociaux qu'applique telle ou telle technologie12(*).

I.1.7. Moyens de méthodes de vulgarisation

Les moyens et les méthodes de vulgarisation son :

- partir des objectifs à atteindre au niveau des destinataires, savoir à quoi on veut aboutir ; choisir un certain contenu informationnel limité ou original.

- Replacer l'information dans un contexte d'ensemble dans lequel le destinataire peut se situer, c'est-à-dire, qu'il soit indispensable de repérer les principaux centres d'intérêt des destinataires à ce sujet, leurs représentations, leurs préoccupations,.

- Simplifier l'information non seulement au niveau de langage par la traduction dans des mots courts, mais aussi au niveau de raisonnement par la sélection et la schématisation des principales opérations.

- Présenter la façon stimulante, en ayant recours à l'analogie, au récit, à la vulgarisation, à la mise en scène, à l'élément humain13(*).

I.2. LE GENRE

Introduction

La notion du Genre n'est pas à confondre avec le sexe et encore avec la femme. Elle consiste plutôt en une construction socioculturelle des rôles et des rapports entre les hommes et les femmes dans la société.

Cette investigation nous permettra de clarifier les concepts connu, du Genre, d'égalité, de l'équité, de parité et pour mieux comprendre et orienter notre démarche scientifique.

I.1.2. Historique du Genre

Le Genre peut être situé dans des recherches en anthropologie et ethnologie. Ici les études féministes datent de la fin des années 60. Avant ces écrits anthrocentrisme rend les femmes invisibles en tant qu'actrice sociales et en tant qu'être humain14(*).

En 1989, Antoinette Fouque, « Figure emblématique du mouvement de la libération des femmes (MLF), crée l'alliance des femmes pour la démocratie avec comme visé d'oeuvrer à la démocratisation de la société15(*).

C'est à partir de 1994, elle a mené ce combat dans un mandat de députée au parlement européen.

Pour ce faire, le Genre est le concept de la 4e conférence mondial sur les femmes tenu au mois de septembre 1995 à Pékin (Beijing) avec comme thème du forum des ONG « Regarder le monde avec un oeil de femmes »16(*).

Et pour le suivi de cette importante réunion, l'assemblée générale a convoqué une session extraordinaire à New York en juin 2000 en vue du suivi des progrès réalisés au cours du programme d'action de Beijing.

I.1.2. Origine du concept Genre

En effet, de 1950 à 1975, c'est l'approche « Emancipation de la femme qui visait l'amélioration de son statut social et légal.

Avec la déclaration de la journée internationale de la femme en 1975 et la conférence mondiale de Mexico, c'est l'essor de « Genre ».

Pour les nations unies, la notion du Genre apparaît vers 1970 aux Etats-Unis, la commission économique et sociale défini Le Genre comme étant « le processus de favoriser l'implication de la femme et de l'homme à toute action planifier, y compris la législation, les politiques ou les programmes dans tous les domaines de la vie et à tous les niveaux17(*).

Dans les années 80, la démarche axée sur l'égalité de sexes est apparue dans la foulée de l'approche de développement. Il s'agissait donc de promouvoir la condition de la femme dans la société.

A cet effet, l'égalité des sexes était l'objectif ultime18(*).

Le programme d'action adopté à la quatrième conférence des nations sur les jeunes tenue à Beijing en 1995, a fait l'objet de l'intégration de la problématique hommes-femmes dans la société. C'est une stratégie de la promotion de l'égalité de chance de tous dans les postes de décision.

En juillet 1997, le conseil économique et social des nations unies a défini la notion du Genre dans une démarche de l'équité. il s'agit d'une stratégie visant à incorporer les préoccupations et les expériences des femmes aussi bien que celles des hommes, dans l'élaboration, la mise en oeuvre, la surveillance et l'évaluation des politiques de développement et que l'inégalité ne puisse se perpétuée.

Les recommandations issue de la conférence de Luxembourg en 2000, et retenues en 2005 à l'occasion du Pékin + 10, a engagé la société congolaise a adoptée une stratégie conjuguant de manière complémentaire les programmes de renforcer le statu des femmes en tenant compte de la compétence, de l'équité et l'éthique.

C'est pourquoi, en République Démocratique du Congo, le concept a pris un ampleur considérable depuis la promulgation de la loi sur la parité dans l'article 14 de la constitution de la 3e République en 2006, pour son excellence Joseph Kabila Kabange président de la République Démocratique du Congo, jusqu'à nos jours.

I.1.3. Définition

Le Genre en latin « gemus » signifie, au contraire du sexe biologique, les différences liées aux rôles et hiérarchie attribués aux hommes et aux femmes au sein d'une société. Ces différences sont d'avantages défini par les conditions socioculturelles et individuelles, et dépend de la tradition d'une société ou d'un pays et varient souvent les cultures. Le terme « genre », selon une signification grammaticale, est une variable qui permet de classer les substantif en masculin, féminin et neutre ex : un oiseau, la notion, une maison, la tortue, il pleut, au marge ... ».

Actuellement, il a dépassé la signification grammaticale. Il vient de mot anglais « Gender » et se rapporte aux mentalités et comportement socialement construit.

En effet, le concept Genre renvoie à l'éventail de rôle et rapport déterminés par la société, aux traits de personnalités, aux attitudes ou aux valeurs, à l'influence et au pouvoir relatif que la société attribue aux hommes et aux femmes en fonction de leur différences. Il détermine l'accès aux droits aux ressources et aux opportunités, qui varie en fonction de la culture.

L'égalité du Genre implique que tous les êtres humains qu'ils soient homme ou femmes sont égaux d'une façon complémentaire pour développer leur capacités personnelles et de faire le choix sans les contraints que leur imposent les stéréotypes, les rôles qui leur ont été assignés par la société ou par les préjugés.

En outre, l'égalité signifie que le comportement, les aspirations et les besoins différents des femmes et des hommes sont pris en considération, valorisés et appuyés de la même manière19(*).

Pour ce faire, le concept Genre vise l'équité c'est-à-dire, tenir compte de l'identité et la spécificité de la femme et de l'homme dans les actions à mener qui doit être exercé par la justice sociale.

Elle se veut globale et s'inscrit dans une perspective de transformation sociale des relations d'inégalités entre les êtres humains.

D'après Marguerite « le Genre correspondent aux rôles sociaux variables des hommes et des femmes, par opposition à leur fonction reproductives inchangeables. Elle fait références aux aspects culturels et sociaux, aux caractères acquis, et non inné des rôles et des tâches que les femmes, les hommes remplissent dans leurs activités politique, social, économique pour chaque secteur de la vie en société20(*). Sur ce le Genre détermine la répartition des tâches, les rôles et droits élevés pour chaque individu.

I.1.3. Le système social et construction culturelle du Genre

1. Le Genre n'est pas le sexe

D'après l'atelier régional sur la statistique du Genre à Dakar, « La confusion est souvent faite entre le concept sexe et celui du Genre21(*).

Dans la langue française, le terme « Genre » est utilisé pour distinguer grammaticalement le féminin au masculin. Cela explique, encore très souvent l'amalgame est fait en matière d'action de développement entre Le Genre et la femme.

Le concept sexe fait référence à la différence qui existe entre l'homme et la femme sur le plan biologique et anatomique inscrite dans le genre de l'un et de l'autre, il relève du naturel et ne peut être changé chez l'individu.

Par contre le concept Genre se réfère à la place donnée dans une société aux individus, il s'agit d'un homme et d'une femme et à la nature des rapports sociaux qui évoluent dans le temps et dans l'espace et relèvent d'une construction.

Cette construction culturelle est fondée sur une réinterprétation idéologique de la différence biologique de sexe. Cette construction que connaît chaque société humaine, peut donner à une organisation édifiée une redistribution des rôles entre les individus de sexe différent, sur une attribution différentielle de la fonction sociale ainsi que la détermination des rapports interpersonnels entre la femme et l'homme.

Tableau 1. Tableau sur la distinction entre le Genre et le sexe

Le sexe Le Genre

Sexe

Genre

Condition physique, liés aux chromosomes, aux organes génitaux

Construction sociale et psychologique

Il est naturel inné

Après par la naissance

Biologiques

Perpétuel par la socialisation, l'éducation, les familles, les institutions politiques de l'Etat

Universel scientifiquement et vérifiable

Varie dans le temps, l'espace, la culture, l'âge, la religion etc.

Immuable

Changeable, est défini par les attentes, la compétence, les normes, etc.

 

Détermine les rôles, responsabilités, les comportements, les valeurs attribués aux hommes et aux femmes dans la société22(*)

 

I.2.4. Le Genre une approche du développement

Le concept « Genre qui fait référence à un aspect de l'organisation sociale, en tant que tel n'est pas nouveau date depuis 1975 jusqu'à nos jours »23(*) ce qui est récent, c'est la systématisation de l'utilisation de ce concept comme approche du développement et sa vulgarisation dans les pays sous développés. C'est une approche qui se penche sur les rapports sociétaux et non plus sur les femmes comme facteurs déterminant des activités de développement. Celui-ci met l'accent sur les forces sociales, politique, économique qui déterminent la manière dont les hommes et les femmes peuvent participer aux activités des projets, pour en tirer profit et contrôler les ressources de manière équitable.

Tableau 2. Tableau sur le Genre comme une approche de développement

Intégration de la femme au développement I.F.D.

Genre et développement

L'approche

Une approche qui considère que le problème du développement est que la femme a été oubliée ou écarté

Une approche de développement qui_ prend en compte les rôles des femmes et des hommes

Le centre d'intérêt

Les femmes

Les rapports entre les hommes et les femmes

L'exclusion des femmes qui représente la moitié des ressources potentielle de productivité pour le processus de développement. La non reconnaissance des rôles de femme

Les relations de pouvoir inégales (riches et pauvres) entre les femmes et les hommes qui empêchent un développement équitable, ainsi que la pleine participation de tout le monde

L'objectif

Un développement plus efficace et plus efficient, les femmes qui prennent les décisions

Un développement équitable et durable, où les femmes et les hommes prennent ensemble les décisions

La solution

Intégrer les femmes au processus de développement existant

Accroître le pouvoir des plus démunis et des femmes et des hommes pour transformer des relations égalitaires

Les stratégies

Projet pour les femmes, pour accroître la productivité des femmes

Identifier (considérer les besoins pratiques déterminés pour les femmes et les hommes en vue d'améliorer leur condition de vie

Accroître les revenues des femmes, leur capacité d'effectuer les tâches traditionnelles, liée à leurs rôles

Traiter en même temps les intérêts stratégiques des femmes et des hommes pour un développement axé sur le genre24(*)

 

I.1.5. Egalité

Selon le Larousse, l'égalité non féminin vient du latin (aquilitas) cela veut dire, qualité de ce qui est égale. Les individus sont égaux et soumis aux mêmes obligations. Par exemple (égalité civile, politique, économique et sociale, etc.)

Pour le bureau de la Monuc du Genre l'égalité signifie des comportements, les aspirations et les besoins différents des femmes et des hommes sont pris en considérations, pour les valoriser.

L'égalité de Genre implique que tous les êtres humains qu'ils soient hommes ou femmes ont les mêmes droits de développer leurs capacités personnelles et de faire des choses sous les contraintes que leur imposent les stéréotypes, les rôles sociaux rigides et qui ont été assignés par la société et ou par les préjugés.

I.1.6. Equité

N.F. vient du latin (acquitas) c'est-à-dire égalité, se définit comme étant, la vertu de ce qui possède un sens naturel de la justice, pour respecter les droits de chacun. Cela veut dire que, l'impartialité, justice naturelle ou morale, considéré indépendamment du en vigueur, mise en place dans la société.

D'après le Bureau du Genre de la Monuc, l'équité signifie un partage raisonnable des biens, en tenant compte de certains différences, suivant des considérations d'ordre moral et sociale.

C'est pourquoi, l'équité dans le Genre tient compte de l'identité, de la spécificité de la femme et de l'homme dans les actions à une vie qui s'inscrit dans une perspective de transformation sociale, au niveau des relations d'inégalité entre être humain vivant dans la société.

I.1.7. La parité

Vient du latin (panus, égal), selon le dictionnaire Larousse, cela signifie comme était égalité parfaite, conformité, par exemple, sur le plan politique, il y a une égalité mixte en matière de la représentation significative des hommes et des femmes dans les assemblées élues.

Le Bureau de la Monuc du Genre souligne que, ça peut être une égalité qualificative garantie par l'accès à certaines fonctions électives.

La parité dont il est question dans l'article 14 de la constitution de la 3ème République, n'est pas équivalent à un quota de 50% - 50%. Elle est d'abord fonctionnelle, c'est-à-dire qu'il ne s'agit pas d'une égalité mathématique (deux femmes et deux hommes. C'est pourquoi, la parité engendre la compétence, l'éthique et l'équité.

Les différents domaines du Genre

Cependant, si les inégalités de genre persistent nous pouvons souligner que, des reformes législatifs significatives à travers la constitution ont été entreprises en RD Congo, en faveur de l'égalité de genre et du respect des hommes et des droits des femmes25(*).

Pour remédier à cette situation, la mise en oeuvre d'un programme approprié pour réussir l'application de la promotion de l'égalité des chances, l'équité de traitement et la parité homme/femme dans les postes de prise de décision.

« Sur ce, l'égalité n'est pas seulement le fait d'assurer le même traitement à tous, c'est permettre à tous, hommes et femmes de bénéficier des mêmes chances, droits et opportunités d'accéder à tous les niveaux d'instruction, de participer au développement endogène et durable, ainsi que la gestion de la chose publique au niveau national et international »26(*).

Genre et gouvernance politique

Après l'adoption des recommandations issue de la conférence de Luxembourg en 2000, et retenues 2005 à pékin, le gouvernement de la République Démocratique du Congo, a montré son engagement politique pour la promotion de l'égalité de chance. Depuis l'an 2006, la RDC s'est dotée d'une nouvelle constitution. Ce document adopté à travers leur référendum populaire, est le texte de loi qui va régir le fonctionnement des institutions de la République Démocratique du Congo.

« La nouvelle constitution traduit la volonté politique et l'expression nationales des populations à un Etat légitime, juste, démocratique, organisé et soucieux du bien être socio-économique. Dans son préambule et dans ses articles, 5,14 et 15, celle-ci a mis en place les buts « légitimation de toute politique d'égalité et d'équité de Genre »27(*).

A cet effet, le gouvernement de la RD Congo a mis en place, un nouvel élan et s'engage à promouvoir des réformes institutionnelles en faveur de la Bonne Gouvernance et de l'intégration de la démarche basée sur l'égalité entre les hommes et les femmes.

« La participation des femmes dans les instances de prise de décision à tous les niveaux des institutions politiques et publique reste encore minime. Cela empêche la majorité de la population constituée des femmes (elles représentent 53,7% de la population active, contre 46,3% pour les hommes) à faire entendre et à faire valoir ses aspirations et besoins »28(*).

D'où l'importance de l'application du principe de jouissance d'égalité et de parité dans la vie politique et publique tant au niveau local, provincial qu'international est indispensable pour le développement d'un pays.

Genre et processus électoral

Un accord global et inclusif signé en décembre 2002 entre le gouvernement congolais, les mouvements armés, l'opposition politique et la société civile, avaient comme objectif de mettre fin au conflit et à la guerre, afin de réunifier le pays pour organiser des élections libres transparentes et démocratique au cours d'une période de transition de 24 mois. Ces institutions de la transition ont été mises en place incluant (ex commission électorale indépendante), actuellement la commission électorale nationale indépendante (CENI)29(*)

C'était un atout majeur et important d'initier ce processus en assurant la participation des femmes et des hommes, aux prises de décision et à la gestion de la chose publique. Cela a permis la participation et l'implication de la femme comme étant « l'élection, candidates) à tous les niveaux des élections à trouver l'information et sensibilisation.

« A l'issue d'un séminaire national organisé du 4 au 5 décembre 2009, par l'association des parlementaires européen pour l'Afrique (AWEPA) en sigle, à Kinshasa, les femmes leaders politiques ont demandé au ministère du Genre de la famille et enfant de la RD Congo, de s'engager à la participation des femmes aux prochaines élections en 2011 »30(*). Elles envisage également de sensibiliser leurs partis politiques pour mobiliser davantage l'électorat féminin.

La prise en compte de la dimension genre dans les élections améliora l'accès des groupes désavantagés particulièrement les femmes, à l'information sur le processus électoral et assurera leur participation. Il incitera les femmes à participer au processus électoral et à présenter leur candidatures également pour les élections en 2011.

Il est indispensable d'assurer l'intégration de l'égalité dans toutes les instances et activités de la commission nationale indépendante, de faciliter l'accès à l'information, à la formation et à la participation des femmes congolaises dans toutes les étapes du processus électoral.

Genre et culture

« La culture fait partie de la trame de toutes sociétés ». Elle imprègne l'essence des choses et nous permet de comprendre pourquoi il doit être ainsi. Les relations entre les hommes et les femmes sont des éléments essentiels de la culture, en ce qu'elles façonnent la vie quotidienne au sein de la famille, et également dans la société elle-même.

La culture influence l'économie, les politiques, les interactions sociales et le développement endogène d'une société. Elle peut jouer un rôle actif dans la formation de l'individu, de la famille, de la communauté ainsi que la nation.

« Elle est l'âme d'un peuple à un moment précis d'histoires qui se manifeste par un code de communication verbale et non verbale »31(*).

« Celle-ci se défini comme étant, l'ensemble des normes, rites valeurs, conviction et habitudes d'une société ».

Toute société a sa propre culture, ses valeurs , ces croyances, ses habitudes, sa manière de voir les choses et dont nous devons tenir compte dans la vie courante.

La conception du Genre ne cadre avec pas automatiquement avec la culture congolaise.

Genre et l'éducation

Le retard accusé au niveau de la scolarisation de la femme (fille) en RD Congo, ne s'explique pour le sexe, mais plutôt la conception que la société congolaise a doté du rôle de la femme notamment, celui d'être bon pour la procréation, la religion et le ménage. Les études généralement, sont privilégiées pour les garçons alors que la scolarisation de la femme semble être faible dans la province de l'Equateur/Mbandaka.

Chaque année « le rapport mondial de suivi sur le programme « Education pour Tous » de l'Unesco, évalue les progrès accouplés dans la réalisation des objectifs assignés lors du forum mondial sur l'éducation à Dakar (Sénégal) en 2000 ». À cet effet, le pari de l'état de l'égalité de chance entre la femme et l'homme varient sur base de niveau d'éducation et d'instruction.

C'est pourquoi la convention adoptée par la conférence générale de l'Unesco en 1960 pose les jalons de l'égalité de chance pour les femmes et les filles dans le domaine de l'enseignement.

Le but visé est non seulement à éliminer la discrimination dans l'enseignement, mais également à promouvoir une égalité de chance et de traitement dans tous les domaines de la vie sociale.

I.3. LA DECENTRALISATION

3.1. Historique

« Depuis 1982, le président Mobutu vu le constant d'une part qu'une centralisation trop durable des pouvoirs risquait à la longue d'asphyxier le système administratif et économique du pays, et d'autre part, compte tenu de l'immensité du territoriale, il était impossible pour harmoniser et équilibré des régions »32(*).

Comme par exemple à Kinshasa, il était difficile d'appréhender correctement les problèmes des entités régionales et locales, pour y apporter des solutions initiales et participatives. C'est pour cela, il était nécessaire de rapprocher le pouvoir du peuple et de redonner une impulsion nouvelle au développement du pays.

C'est dans cet esprit que fut promulguée l'ordonnance-loi n° 82-0006 du 25 février 1982 partant sur l'organisation territoriale, politique et administrative de la République du zaïre.

Sur ce, l'ordonnance-loi n° 95/006 du 20 décembre 1995, portant sur la décentralisation territoriale, administrative et politique a été promulgué par le président pour se défendre contre les critiques de l'Union pour la Démocratie et le Progrès social en sigle UDPS.

Tous ces textes contiennent des dispositions reconnaissant aux entités administratives décentralisées, une autonomie financière d'intérêt commun.

La nouvelle constitution promulguée le 18 février 2006 a innové l'organisation d'un état unitaire caractérisé par le régionalisme politique au niveau des provinces d'une part, et la décentralisation administrative d'autre part, à l'échelon inférieur des entités territoriale de base.

I.1.1. Définition

La décentralisation est un concept complexe et dans sa complexité, elle peut être définie comme étant un mode d'organisation, une technique d'administration qui consiste à transférer des responsabilités, des compétences et des ressources pour la gestion des affaires locales pour des organes élu d'une collectivité ou entité territoriale de base, dotée d'une personnalité juridique et jouissant de l'autonomie de la gestion et de la libre administration des ressources humaines, économique, financière matériels et techniques33(*).

I.1.2. Fondement de la décentralisation

Le constat est que, pour toute forme de gestion des affaires publiques, la nécessité de mettre en place des normes et les procédures de régulation est d'une importance capitale, en vue d'assumer une distribution optimale des ressources disponibles à travers un processus d'échange et de transfert des compétences humaines. « La décentralisation se fonde pour améliorer les échanges et les régulations entre le gouvernement central et les entités décentralisés »34(*). Cette optique à trois critères à savoir :

- L'efficacité ;

- l'efficience ;

- la responsabilité.

Celle-ci peut aussi se fonder à travers ses huit principes de base notamment :

I.1.3. Le subsidiarité

La subsidiarité est un principe très important surtout là où l'on veut permettre et encourager la participation et l'autonomie locale. D'une part, la subsidiarité signifie qu'un citoyen doivent lui-même réglementer de façon responsable toutes les éventualités de la vie auxquelles il est capable de faire face lui-même, conjointement avec sa famille, ou en, coopération volontaire avec d'autres, sans aucune intervention de l'Etat ou des autres autorités publiques, et sans empiéter sur ses droits et sur les libertés des autres. D'autre part, ce principe oblige les communautés les plus grandes et ; finalement l'Etat a agir toutes les fois que les circonstances sociopolitiques commencent à surcharger les capacités des individus ou de plus petites communautés. La subsidiarité implique donc une obligation de l'Etat d'aider les individus et les plus petites communautés en développant leurs compétences (Hofmeister 1997 : 17-19).

La subsidiarité, c'est le principe suivant lequel tout problème doit être résolu au niveau le plus bas où on puisse le réaliser et où il est le plus pertinent. Le gouvernement n'intervient pas dans l'administration des affaires locales sauf là où c'est vraiment nécessaire, pour laisser la grande responsabilité des compétences au niveau local et ainsi favoriser une administration de proximité et efficiente. Les interventions de l'Etat central ne doivent être que subsidiaires par rapport à celles des provinces et des entités locales. Les instances provinciales et locales gardent leur signification et leurs fonctions spécifiques, l'Etat central restant compétent dans les domaines où son intervention est plus efficace. Il va de soi que les compétences provinciales et locales, et la diversité qui en découle, doivent être respectées, tant en ce qui concerne les compétences même que les ressources nécessaires pour les développer correctement.

I.1.4. L'autonomie

Le principe de subsidiarité implique que l'entité territoriale décentralisée se voit reconnaître, par le pouvoir central, le droit de s'administrer elle-même pour certaines affaires transférées par le pouvoir central et de jouir d'une certaine autonomie, tout en restant soumise au contrôle du tutelle (tutelle administrative sur les organes et sur les actes). L'existence de la personnalité juridique permet l'autonomie et la libre administration des affaires locales. L'autonomie d'une entité décentralisée se remarque non seulement dans l'élection des dirigeants des organes et dans la capacité du corps des fonctionnaires mais aussi par l'acquisition et la maîtrise de moyens financiers suffisants. L'autonomie fiscale doit être le corollaire de l'autonomie politique. Il est fort probable que l'autonomie politique puisse devenir une réalité ans être assortie d'une autonomie fiscales.

L'autonomie locale se manifeste dans des processus locaux inclusifs et par des autorités locales qui sont renforcées grâce à des décisions et des ressources qui sont significatives pour le peuple.

I.1.5. L'efficacité

La volonté du pouvoir central de transférer certaines de ses responsabilités et pouvoirs à des structures régionales ou locales permet l'efficacité de la performance organisationnelle et bureaucratique de l'administration locale et favorise une administration du développement. L'efficacité signifie la responsivité, c'est-à-dire la capacité réelle de répondre aux besoins et attentes des gouvernés, à prévenir et à résoudre les problèmes concrets qui préoccupent les citoyens.

I.1.6. La proximité

Les structures décentralisées sont théoriquement plus proche des citoyens et peuvent être plus aptes à mener une politique développement adéquate en favorisant la prise des décisions plus conformes aux réalités locales que ne le ferait le pouvoir central structurellement et géographiquement très éloigné des populations. La décentralisation permet de tenir constamment compte des particularités de chaque population dans son environnement immédiat.

I.1.7. La valorisation

La décentralisation valorise les fonctions des responsables des entités territoriales décentralisées. Les fonctions de maire, de bourgmestre, de chef de secteur et de chef de chefferie ne sont plus précaires, c'est-à-dire vouées au hasard mais la durée du mandat des membres des organes délibérants tout comme les responsables de l'exécutif est légalement garantie. Toutes ces autorités n'ont plus besoin pour tous les problèmes de leur ressort de s'adresser à la hiérarchie. Cette valorisation permet aux entités de devenir des niveaux de prise de décision et de gestion efficace qui soient capables de mobiliser davantage de moyens pour leur expansion et pour leur fonctionnement. Cette valorisation met constamment à l'épreuve la performance des dirigeants.

I.1.8. La participation

L'élection des dirigeants des entités décentralisées contribue à la participation politique des citoyens et constitue un moyen de sanction positive ou négative des dirigeants. La population à la base acquiert un sens élevé de responsabilité et augmente ses capacités de prendre des initiatives pour leur développement local.

I.1.9. La supériorité

S'il faut préserver une autonomie suffisante et adéquate des provinces et des entités locales, il est non moins important que l'Etat central ne soit subordonné ni aux provinces ni aux entités locales dans les domaines ou son action s'impose dans l'intérêt général. C'est pour cette raison qu'il convient de distinguer clairement les compétences exclusives de l'Etat central, les compétences exclusives des provinces et des entités locales et les compétences concurrentes ou partagées, étant entendu que la répartition entre compétences exclusives et concurrentes exige une grande discipline de la part des acteurs.

C'est en fait l'instance, qui dispose des plus grands atouts de pouvoir, qui contrôle les décisions. Cela est vrai aussi bien dans un système centralisé que décentralisé. Dans un système décentralisé, les autorités centrales ont tendance à recourir plus au principe de supériorité qu'au principe de subsidiarité. La supériorité réside dans le contrôle de tutelle administrative exercé par le pouvoir central sur les actes du pouvoir local. La supériorité du pouvoir central se manifeste enfin dans l'appui-conseil que le pouvoir central apporte aux provinces et aux entités locales.

I.1.10. La solidarité

L'autonomie des entités territoriales décentralisées ne supprime pas le droit pour tous les citoyens d'avoir une chance égale dans la jouissance des richesses nationales. C'est pourquoi, la solidarité est nécessaire pour éviter le développement inégal des entités locales décentralisées. Des mécanismes de' péréquation sont toujours créés pour promouvoir la solidarité et l'unité nationale.

I.3. MISSION DE LA DENCENTRALISATION

Selon le professeur Félix Vundwawe, la mission de la décentralisation est de servir véritablement l'intérêt général et le citoyen en tant qu'utilisateur de diverses service, doit agir avec proximité cela signifie que, connaissant les problèmes qu'elle doit résoudre, elle aura à s'approcher de plus35(*).

Elle vise également les missions ci-après :

- Promouvoir la démocratie participative,

- Stimuler l'initiative et le développement à la base ;

- Garantir la Bonne gouvernance pour l'intérêt général servant dans un contracte d'unité, de solidarité et de principe de subsidiarité.

I.3.1. Objectif de la décentralisation

Complémentairement à sa mission, l'objectif majeur poursuivi pour la décentralisation et le développement intégrale et intégré dans la mesure où il pourra notamment :

- Promouvoir la démocratie participative en vue de permettre une plus grande participation de la chose publique ;

- Stimuler « la conscience citoyenne et consolider l'unité nationale ;

- Garantir le respect des droits de la personne humaines ;

- Moderniser et adapter les structures administratives du pays etc.

- Promouvoir la participation de la femme et de l'homme dans la gestion de la chose publique.

I.2.4. Les formes de la décentralisation

I.2.4.1. La décentralisation politique

Quant à la décentralisation politique plusieurs auteurs ne donnent pas une réponse satisfaisante. Selon Buttgerbach «  Eric croit que ces auteurs confondent le point de vue de la science et celui de la technique36(*).

Partant du fait que, la décentralisation politique évoque le phénomène de l'autocratie de la gestion qui est reconnue çà l'autorité où à un service public ne peut pas être étudié sous l'angle et les méthodes de la science politique.

Sur ce, la décentralisation politique, propose la coordination des responsabilités, comme une technique de service de l'intérêt général. Elle favorise donc le développement endogène à partir de la base par la population. La promotion de la démocratie locale par la participation des citoyens dans la prise de décision.

Outre ses avantages, la décentralisation présente quelques inconvénients ci-après :

- La création des institutions locales, exécutif et organe délibérant ;

- La mise en place des nouveaux emplois qu'augmentent les charges au sein de l'administration publique ;

- Elle fait pour l'Etat de l'unicité, voir la multiplicité des pôles de décision au sein du gouvernement ;

- De plus en plus il y a des conflits de leadership qui peuvent surgir entre les organes délibérant et les exécutif locaux ;

- La décentralisation peut créer une nouvelle dictature avec à la tête des entités territoriale décentralisés.

C'est pourquoi, si le principe de la solidarité et la péréquation n'est pas appliquer, il y aura risque de frustration des entités décentralisée à faible capacité de mobilisation des recettes fiscales.

Selon Mabiala, « l'Etat a tout intérêt, la décentralisation, car elle permet la Bonne Gouvernance, la transparence dans la gestion, le devoir de rendre compte à la population, une meilleure communication horizontale et verticale »37(*).

La mobilisation des moyens adéquate est d'importance capitale pour résoudre les problèmes locaux, et l'implication de la société civile.

I.4. LA COMMUNICATION

Définition

Le concept communication demeure un concept pourvus de plusieurs sens, c'est-à-dire polysémique. Plusieurs auteurs ont tenté de le circonscrire dans un cadre définitionnel propre à chacun d'eux. Nous allons essayer d'en comprendre la substance et dégager les différents traits caractéristiques.

Le petit Larousse définit la communication comme étant « l'action de communiquer, d'établir une relation avec autrui.

Cette définition se réalise sur la dimension d'influencer, que celle de transfert de l'information comme l'affirme Gille Willet « les définitions se limitent en types de messages possibles spécifient seulement qu'ils forment des signaux38(*).

Au regard du développement, la communication est un processus par lequel les informations et des idées sont échangés en vue d'apporter des changements désirés.

C'est pourquoi pour mieux appréhender cette notion complexe, il nous revient de la comprendre au sein de la triologie : Information éducation, communication (I.E.C.)

1.3.1. La triologie

Dans le domaine de la communication pour le changement de comportement, il existe trois concepts qui sont sensé d'être reliés pour atteindre les objectifs fixé par le changement de comportement assignés.

Il s'agit des termes ci-après :

1.3.1.1. Information

Se définit comme transmission des nouvelles, d'un message, à un sens unique entendu comme le savoir, la connaissance. Informer c'est donc dire, donner, divulguer, transmettre, publier des renseignements ou information sur un sujet définit, sans instance, sa savoir si un changement de comportement et dans l'attitude suivrai.

1.3.1.2. L'éducation

Selon le petit Larousse, l'éducation se définit comme étant, l'action de développer méthodiquement une faculté particulière. C'est former l'esprit de quelqu'un, développer ses aptitudes intellectuelles, physiques sans un sens moral.

L'on voit clairement que, l'éducation est une transmission de nouvelles compétences. Elle vise la facilitation de l'apprentissage aide l'individu à prendre des décisions rationnelles en connaissance de cause, afin d'influencer leur comportement à long et moyen terme.

1.3.1.3. La communication

Elle est donc le processus planifié et destiné à encourager les individus à adopter de nouveau comportements.

Eu égard de ce qui précède, nous pouvons dire que, la triologie information, éducation et communication (IEC) est un ensemble des techniques ou des moyens matériels qui permettent de transmettre des messages, des informations, afin d'abouti à un changement de comportement. Le concept c'est l'art d'accompagner des personnes par une acquisition des connaissances et de nouveaux apprentissages ou d'un changement propice de comportement »39(*).

I.3.2. Processus de communication

Le processus de communication tient compte de l'implication de deux acteurs notamment l'émetteur et le récepteur ou plus davantage. Fondamentalement il est question de schéma de la formule de Lass Well :

Qui ? dit quoi ? Comment ? à qui ? avec quel effet ?

a) Qui : émetteur

Comment ? Canal (média)

Quoi : message à qui : récepteur

Avec quel effet ? ! effet (Rétroaction)

Schématiquement :

B

M

A

C

Rétroaction40(*)

Donc on connaît un processus de communication :

1. L'émetteur ou la source ou distinction :

C'est celui qui émet le message. Il encode ce message afin de le rendre intelligible. L'émetteur peut être une ou un groupe de personne. La source alors la charge de l'information.

2. La réception ou le destinataire

Il reçoit le message, il découle et interprète le message reçu. Le destinataire s'adresse à la source.

3. Le canal

C'est le support à travers lequel le message est transmis. C'est la liaison qui peut être physique, psychologique.

La rétroaction ou le feed-back

Ce terme provient de l'anglais et signifiant « injonction ou retour ». Il a été défini par le professeur Norbert Wiever « L'art de bien commander un système en informant du résultat de son action sur l'extension »41(*). La rétroaction est donc la réaction, la réponse du récepteur qui permet d'évaluer la transmission du message. Cette réaction peut être verbale ou non verbale.

I.3.3. Types et formes des communications

I.3.3.1. Formes de communication

Généralement, il existe deux formes de communication : la communication non verbale et la communication verbale.

I.3.1.1. La communication verbale

La communication verbale est celle qui est faite par le signe linguistique. Ces signes se constituent généralement un corpus appelé langue42(*). La communication utilisée par les hommes est de ce registre. Cette communication se fait à travers la voix qui est la parole. Cette dernière est l'instrument le plus important que l'homme dispose pour rendre la vie intéressante. Car sans elle, on aurait moins de possibilité de montrer aux autres ce que nous pensons et ressentons.

Bref, la communication verbale permet une expression directe des sentiments humains à travers des signes linguistiques très précis.

I.3.1.1.2. La communication non verbale

Elle est une communication basée sur la compréhension implicite des signes non exprimés par un langage tel que les couleurs, l'art, voire les vêtements ou les odeurs.

Elle est définie par ailleurs donc, comme le fait d'envoyer et de recevoir des messages sans passer par la parole mais au moyen des expressions du visage, des postures, des gestes, des bruits divers »43(*). Rentrons dans la même ligne de compte, la position du corps, des mines, la coiffure, le choix vestimentaire.

En outre, la communication non verbale peut être constituée des signes acquis et même innés.

Dans le premier cas, il est clair que, nous apprenons dès l'enfance par initiation. Nous utilisons dès lors la communication non verbale dans ce sens que celle-ci vient appuyer notre propos.

Dans le second cas, donne lieu à l'explication selon laquelle nous communiquons de manière non verbale et toute inconscience et de ce fait, certains de nos gestes sont quelques fois universels car ils sont implantés dans le système nerveux de tous les êtres humains. Nous avons par exemple le hochement de la tête d'avant en arrière qui exprime tantôt l'affirmation ou la compréhension.

I.3.4. Type de la communication

Selon J. Dunond, « Il existe différentes types de la communication notamment :

- la communication de masse ; la communication interpersonnelle, culturelle, sociale, directe.

Nous n'épinglons quelques types notamment la communication de masse et interpersonnelle, la communication directe. La mesure ou ces deux formes de communication facilitent une meilleure gestion dans la compréhension des aspects entrent en ligne de compte de processus de communication pour le changement de comportement.

I.3.4.1. La communication de masse

Elle se définit généralement comme un échange d'information entre un grand nombre de personnes et à travers les mass média. Les mass media sont les instruments de ce que l'on nomme « la communication de masse ».

Selon Alex Mucchielli, « elle est donc un ensemble des communications qui font usage des ses outils.

Par ailleurs, dans la communication de masse, on fait allusion ç une masse hétérogène, anonyme en terme d'audience »44(*).

Les deux caractéristiques qui se dégagent de la communication de masse sont :

- Elle est publique : c'est-à-dire il y a un aucun secret, toutes les informations sont débattus en milieu public sans restriction pour d'autres individus. Tous sont mis auparfum de nouvelle ; se partagent des idées sur leurs questions communes.

- elle actuelle et immédiate : cela revient à son caractère d' actualité et surtout l'immédiateté du moment à l'information n'est intéressante lorsqu'elle est offerte directement. C'est-à-dire, c'est une « denrée qui peut être périssable »

1.3.4.1. La communication interpersonnelle

La communication interpersonnelle est celle qui met en jeu des individus dans leurs relations singulières et spontanées. Elle est donc un échange d'information entre deux ou plusieurs personnes : dans le cas d'une causerie d'amis par exemple, ... elle se base sur un principe de gratuité c'est-à-dire on parle pour parler sur fond de la condition de sympathie ou doit au moins du besoin de communiquer ou le désir de communiquer.

La communication directe

La communication directe regroupe toute les actions de communication qui permettent d'attendre directement les individus cibles. Elle renvoie des messages personnalisés au travers les différents canaux.

Elle utilise des fichiers et des bases de données sur les propres voie postales, adresse e-mail, face à face,...

SECTION II : CADRE THEORIQUES

II.1. L'approche de communication de changement de comportement

Introduction

Parler de changement de comportement suppose une vue nette de l'amélioration d'un comportement considéré comme déviant, mal éduqué... C'est une volonté affichée d'une vision d'amélioration des conditions dans un domaine donné.

Tout de même, il faut reconnaître que des récentes études et travaux dans le domaine de changement de comportement, s'inscrit alors une logique d'un processus long et même difficile. Il sera inopportun de s'attendre à un changement dans l'immédiat, ou à chercher à saisir les étapes rigoureuses du changement de comportement des individus.

La communication pour le changement de comportement (CCC)

Au regard de certain désastre social que l'on connaît dans un pays sous développé comme, la République Démocratique du Congo, très souvent pallier au changement de comportement, au croire qu'il suffit de produire les affiches, les émissions TV et radiodiffusion ou de diffuser les campagnes par des messages pour changer le comportement des individus.

Il est en effet, aujourd'hui démontré que cette optique n'est pas tout suffisante pour contribuer de manière efficace au processus de changement de comportement au sein de la société ou d'une communauté.

C'est ainsi que l'approche de la communication pour le changement de comportement (CCC) en sigle, offre des stratégies et des perspectives prometteuse et joue effectivement ce rôle crucial en vue d'atténuer l'ampleur du désastre du moment où cette perspective va bien au delà du modèle basé sur la simple diffusion des informations.

Cette dernière ne peut amener le changement que dans les connaissances, pour le changement d'attitudes et/ou de comportements.

La CCC, constitue donc un élément plutôt incontournable et même moteur pour le développement d'une société. Elle intègre donc sa stratégie sur toute la dynamique du comportement souhaité en plus l'implication de la participation active et affective des individus concernés.

Sur ce, sur base de cette théorie, nous allons essayer d'apporter des explications et la compréhension par des théories suivantes :

- la théorie de comportement prévu,

- la théorie cognitive de Bandura ;

- le modèle procède - proced.

-

Définition et principe de CCC

Définition

La communication pour le changement de comportement se défini « comme un processus intégré dans un programme global, qui fait appel à la participation de la communauté, et produit des messages et approches personnalisés en utilisant une variété de moyen de communication directe afin de définir des comportements positifs favorisants un changement durable de comportement »45(*).

Autrement dit, la communication pour le changement de comportement, s'inscrit dans un processus d'interactivité et intégration s'intéressant à plusieurs niveaux. Cela peut permettre sa vulgarisation puisse atteindre toutes les couches de la communauté cible. Elle aide à créer un climat propice dans un esprit de responsabilité et de solidarité des individus.

Selon Awa Seck, « La communication pour le changement de comportement permet »46(*)

- Une amélioration des connaissances ;

- Une stimulation des dialogues au sein des communautés ;

- Une promotion de changement d'attitude indispensable ; 

- Une diminution de la stigmatisation et de la discrimination ;

- Une sensibilisation des pouvoirs publics à la nécessité des politiques de réglementation adaptée à la société ;

- Un développement de compétence et de l'auto efficacité.

Principe de la CCC

En ce qui concerne le principe de la CCC, la liste n'est pas exhaustive, mais nous allons retenir quelques principes pour bien mener un processus de changement de comportement. Selon Awa Seck, cette dernière présente notamment !

- Etre faite par des biais d'un travail de proximité ;

- Cibler des périodes bien définies, c'est-à-dire propice pour joindre les groupes ciblés liés aux facteurs de risque/ou incitant à changer le comportement ;

- Chaque information doit avoir des objectifs spécifiques bien définis ;

- Etre mener par des pairs pour favoriser une meilleure participation aux sujets, des discussions au sein des groupes homogènes ;

- Faire appel à la participation active des groupes cibles et des personnes influencés de la communauté en général ;

- Prévoir la rechute.

Rôle et objectifs de la CCC

La CCC a pour objectifs d'une part :

- d'accompagner les personnes et les groupes vulnérable en vue d'aboutir à une modification de comportement ;

- de susciter un changement de comportement et de le maintenir,

- créer une demande pour des informations et des services,

- accroître les connaissances chez les groupes cibles,

Et d'autre part,  les objectifs de la CCC peuvent être :

- la promotion de la vie sociale et le développement durable ;

- la modification des pratiques discriminatoire ;

- l'appropriation par la communauté des suivi pour des intérêts public.

La théorie du comportement prévu

Arrières fonds historiques et contexte d'émergence

L'action de la communication de masse, représentée par les médias, notamment la radio, ICEIR Ajzen souligne que « il ne suffit pas seulement d'accroître les connaissances à partir soit des campagnes de publicité en fournissant des informations »47(*).

Il faut plutôt que ces campagnes visent les attitudes, des normes perçus et de contrôle et c'est de là qu'on peut avoir des meilleurs résultats pour le changement de comportement.48(*)

C'est ainsi que, la théorie du comportement prévu peut nous aider justement à expliquer pourquoi ces campagnes portent sur le simple transfert des connaissance ne réussissent pas et propose une alternative sociale pour cette fin. C'est donc une approche participative et respectueuse même compréhensible et compatissante. Un autre accent est mis sur la dimension de la communication interpersonnelle constituant un canal qui favorise le changement d'attitudes et des comportements.

Cela peut s'expliquer par le fait que la communication interpersonnelle permet un « feed-back immédiat et instantané.

Tandis que, les convictions normatives donnent lieu à une pression sociale perçue à ce qu'on appelle la norme subjective. Les convictions de contrôle provoquent le contrôle de compatirent aperçu. En effet, la mise en commun d'attitude envois le comportement, la norme subjective et la perception de contrôle comportemental engendrent la formation d'une intention comportementale. Si l'attitude et la norme comportementalement sont plutôt favorable, il décorderait que le contrôle prévu sera corollaire à une intention forte de l'individu à effectuer tel comportement à l'adopter.

Présentation graphique

La théorie de comportement prévu d'ICEIR Ajzen

La théorie du comportement planifié qui est une modifié de la de Ajzen et Feeshbein.

Contrôle Perce les c

Intention d'agir

Comportement

Normes subjectives

Attitude envers le

Source : Schéma traduit de d'ICEIK Ajzen, Martin Fishben, Understunding attitudes and predectivy social behaviow, site internet dispariste http//www.2manage.ca/methodes Ajzen theorypleane behaviow.fr

Du moment où les interlocuteurs sont dans un climat de compréhension, destime et de confiance mutuelle.

Articulation de la théorie

La théorie de comportement prévu d'ICER Ajzen se fonde sur trois éléments essentiels.

1) Les convictions comportementales : qui sont selon l'auteur, des émissions par rapports aux conséquences probables du comportement.

2) Les convictions normatives : qui sont en rapport avec des expériences normatives des autres.

3) Les convictions de contrôle : sont des convictions au sujet de la présence des facteurs facilitant ou pouvant empêcher la performance du comportement d'un individu. Ces trois éléments constituent des prises en compte nécessaire dans ce cas des programmes visant les changements de comportement des personnes et une attitude favorable, défavorables.

La théorie cognitive des Bandura

Cette théorie postule que, les différences individuelles, la façon d'accomplir une action ou d'emprunter un comportement significatif, s'expliquent en grande partie par deux croyance à savoir :

- la croyance en efficacité du comportement ;

- la croyance en efficacité personnelle. C'est ainsi que, la force de l'efficacité individuelle se situe au moment où un comportement social ou relie à l'éducation sociale est emprunter et constitue un indice de persévérance.

Mais le problème réside dans l'adoption d'un niveau de changement de comportement de manière durable, par des individus n'ayant pas suffisamment confiance en eux où une force de caractère.

Présentation graphique.

La théorie sociale cognitive de Bandura

Croyance en l'efficacité personnelle dans l'adoption du comportement

Environnement

Comportement

Croyance en l'efficacité du comportement pour obtenir le résultat

Source : Schéma traduit de Godin, G., L'éducation sociale : les fondements psychosociaux de la définition des messages éducatifs, Sciences sociales et santé, vol. 9, n° 1991, p. 64-94.

MODELE PRECEDE-PROCED

«PRECEDE» est un acronyme anglais de «prede-sposing, Reinforcing, and enabling constructes in education Ecological Diagnostics and Evaluation»

Procède selon l'auteur signifie « Policy Pegalatory and organisationnal constructs in educational and enviromental development49(*).

Le premier terme renvoie au facteur disposant de renforcement et facilitant identifier par diagnostique éducationnel /écologique et de l'évaluation de ce dernier.

C'est-à-dire la phase de l'analyse qui constitue la première composante du cache de planification de la promotion de la vie sociale.

Le second terme renvoie aux politiques, les réglementations ainsi que les organisations dans le développement éducationnel et environnemental.

C'est donc la composante du développement de la planification initiant la mise en oeuvre et l'évaluation du processus »50(*).

Il est un modèle développé en deux axes ou prémisses à savoir l'analyse comportementale et l'analyse environnemental :

1) L'analyse comportementale examine les facteurs individuels et collectifs favorables et défavorables à l'adoption d'un comportement et même à la planification d'un programme pour changer la situation sur terrain.

2) L'analyse environnementale

Il met en exergue les forces sociales, organisationnelles, économiques et sociales des publics visés pour pouvoirs modifier leur comportement.

Toutefois, le modèle précède-proced même s'il constitue un outil flexible puisqu'il complète par des théories en communication pour le développement et constitue une stratégie complète pour renforcer les niveaux des choix, des agents, des contenus, des moments des lieux et des approches de communication par le changement de comportement.

Conclusion partielle

Au terme de ce premier chapitre basé sur l'approche notionnelle et théorique qui cadre avec notre domaine de recherche sur la vulgarisation du Genre à travers le processus de la décentralisation dans la province de l'Equateur.

Il ressort que, la conception de la communication pour le changement de comportement telle que énoncée par ICEIK Ajzen et Awa Seck ne suffit pas totalement pour expliquer le phénomène de changement de comportement des individus durable. C'est ainsi qu'au de la CCC, nous avons provoqué d'autres théories et modèle qui peut nous aider pour la compréhension et la détermination du changement de comportement notamment dans de domaine éducationnel et social.

Nous pouvons citer la théorie de l'apprentissage, qui est devenue une théorie sociale cognitive de Bandura, le modèle procede-proced, ainsi que la théorie de comportement prévu.

CHAPITRE DEUXIEME

LE PROCESSUS DE LA DECENTRALISATION

INTRODUCTION

Dans ce second chapitre, il sera question de préciser quelques repères historique sur le processus de la décentralisation.

Pour mieux appréhender cette notion, nous allons faire un bref aperçu historique retraçant son évolution. La première section va focaliser sur l'origine de la décentralisation, la décentralisation dans la constitution du 3e République de la RD Congo, la philosophie de la décentralisation. La décentralisation et le développement ; la deuxième section portera sur l'apport du Genre dans la décentralisation, l'implication du Genre dans le processus de la décentralisation, la troisième section se basera sur la présentation de la province de la province de l'Equateur/Mbandaka.

La décentralisation est un concept important, le fait même qu'il continu à être d'action cité doué notre pays et son applicabilité semble être difficile.

Plus d'une personne avisée affirme et confirme que, le processus de la décentralisation, est un programme noble, ambitieux et digne d'un grand peuple congolais. Elle favorise une école qui permet aux fils et aux filles du pays à se conduire en hommes et femmes politiquement responsables et engagés de façon consciente dans l'oeuvre grandiose de l'édification d'une nation prospère et garantir l'unité nationale51(*).

A cet effet, le modèle congolais de la décentralisation dans la 3e République promulgué par le président de la République Joseph Kabila Kabange, depuis le 18 février 2006, traduit la vision des principales forces politiques sur le mode de gestion des affaires publiques, en vue de promouvoir la libre administration des provinces et des entités locales dans le respect de l'unité nationale et de l'intégrité territoriale.

SECTION 1. ORIGINE DE LA DECENTRALISATION

I.1. Aperçu historique

Il convient de signaler, qu'en rapport avec l'histoire de notre pays, de 1885 à 1960, date de l'accession de la RD Congo à l'indépendance et à la souveraineté internationale, en réalité, ce n'est qu'au fur et à mesure de l'occupation effective du territoire que l'autorité coloniale a senti la nécessité de façon efficiente les entités rurales afin de mieux soumettre les populations autochtones à l'autorité de l'Etat. C'est une façon d'utiliser les chefs coutumiers pour asseoir la domination coloniale52(*).

Après l'indépendance, en 1982, la RD Congo, s'engage résolument sur la voie de la décentralisation territoriale des responsabilités aux motifs de rétablir l'autorité de l'Etat, de pacifier ce pays, d'assurer la cohésion nationale et l'intégrité territoriale, de redonner la parole au peuple, d'assurer le développement harmonieux et équilibré des provinces, de donner aux forces vives et aux opérateurs économiques au niveau des provinces et des entités décentralisées l'autonomie en ce qui concerne l'initiative et la décision.

Pour ce faire, après les deux guerres du Shaba en 1977 et 1978, à l'occasion de la création de l'Union pour la Démocratie et le Progrès Social UDPS en sigle, face aux critiques internes et externes sur la gestion du pays, le président Mobutu, se décida de promulguer la loi sur la décentralisation en 1982.

De ce fait, selon le professeur Kayinda Lusanga « l'échec de cette loi a été intervenu à cause de manque des hommes compétents, instruits, intègre et doué pour la marche des institutions et la non organisation des élections locales et municipales »53(*).

Sur ce, ce qui est à la base du développement d'un pays, ce n'est pas la forme de l'Etat unitaire ou fédéral, mais plutôt une administration territoriale basée sur la décentralisation. Il faut pour cela éduquer le peuple, c'est-à-dire la base, pour acquérir l'esprit décentralisé.

SECTION 3. LA DECENTRALISATION DANS LA CONSTITUTION DE LA 3e REPUBLIQUE DE LA RD CONGO

Aux termes des dispositions légales, de l'article 3 du chapitre I de la constitution, promulgué depuis le 18 février 2006, stipule que « La République Démocratique du Congo est composée de la ville de Kinshasa et de 25 provinces dotées de la personnalité juridique54(*). Monsieur Vundwawe souligne que « La République Démocratique du Congo, a innové l'organisation d'un Etat unitaire caractérisé par le régionalisme politique au niveau des provinces d'une part, et par la décentralisation administrative d'autre part à l'échelon inférieurs des entités territoriales décentralisés55(*). Il convient de noter que, cette décentralisation peut être à l'instar de cette preuve, de l'ordonnance n° 006, du 15 février 1982, cette fois une option constitutionnelle de la volonté du peuple au cours du vote du Référendum du mois de décembre 2005.

I.1.1. Nouveau découpage territorial

Dans l'article 2 de l'organisation constitutionnelle de la RD Congo, la répartition des 25 provinces ci-après :

1. Bas-Uele

2. Equateur

3. Haut-Katanga

4. Haut-Lomami

5. Haut-Uele

6. Ituri

7. Kasaï-occidental

8. Kasaï-oriental

9. Kongo centrale

10. Kwili

11. Kwango

12. Lomami

13. Lualaba

14. Lulua

15. Mai-Ndombe

16. Maniema

17. Mongala

18. Nord-Kivu

19. Nord-Ubangi

20. Sankuru

21. Sud-Kivu

22. Sud-Ubangi

23. Tanganyika

24. Tshopo

25. Tshuapa56(*)

Cette répartition stipule que, les dispositions de l'alinéa de l'article 2 de la présente constitution entraînant en vigueur endéans trente six mois qui suivront l'installation effectives des institutions politiques et ministères dans un gouvernement issus des élections libres et transparentes. Et les entités administratives décentralisés sont : le district, la cité et quartier.

Le but poursuivi est non seulement des rapprocher les administrés de centre provinciaux des décisions mais également :

- liquider les tendances cessionistes de certains provinces qui sont démantelé ;

- une autonomie culturelle caractérisée par l'usage au sein de l'administration locale des langues locales ;

- participation de la population à la gestion des affaires locales, rapprochement des administrés aux administrations, prise des décisions rapides adaptés aux circonstances et en pleine connaissance de besoins des administrés dont elle se trouve rapprochées ;

- Institutionnalisation de la participation et de la dimension locales et l'existence des élites locales élues pour animer l'administration locale ;

- un centre d'initiative, d'impulsion, de responsabilité et de décision et de mise sur pied des programmes et des projets de développement durable et équitable ;

- permet de développer la confiance et des compétences de citoyens de toute catégorie confondue et de combattre la malhonnêteté et la corruption au niveau local57(*) .

Cela signifie que, il existe une nette répartition des compétences entre l'Etat et les provinces. Celle-ci exercent des compétences concurrentes avec le pouvoir central pour d'autres matières.

En ce qui concerne les provinces, elles peuvent prendre des bonnes initiatives locales, et deviennent aussi des sources de développement à la base.

C'est pourquoi, il semble être utile que les performances des gouverneurs des provinces et des responsables des entités territoriales décentralisés soient médiatisées et connues du public pour encourager l'excellence et l'esprit d'émulation parmi les autorités provinciales et locales.

I.1.2. Les nouvelles provinces

Il convient de noter que pour qu'un découpage territorial soit optimal, il faut qu'il puisse répondre aux quatre critères suivants : taille convenable, population convenable, accessibilité et viabilité économique.

Dans l'histoire récente de notre pays, chaque fois que l'(on avait procédé à en découpage, il y avait toujours des craintes. En effet, lorsque l'on a découpé la province du Kasaï en deux nouvelles provinces - la Province du Kasaï Occidental avec comme Chef-lieu Kananga et la province du Kasaï Oriental avec comme chef-lieu Mbuji-Mayi, on disait que cette dernière ne serait pas économiquement viable mais curieusement elle est devenue plus viable que Kananga.

En 1988, l'ancienne Province du Kivu, de taille trop grande constituant un handicap à la bonne administration, a été découpée en trois provinces correspondant à ses trois anciens districts, à savoir : le Nortd-Kivu, le Sud-Kivu et le Maniama, Ce découpage territorial devait servir d'expérimentation à un futur découpage territorial et administratif progressif d'autres provinces du pays (Vunduawe 2009 : 122). Les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu sont économiquement viables tandis que celle du Maniema ne l'est pas. La viabilité économique d'une province dépend toujours des ressources disponibles, de l'ingénierie locale et de la capacité organisationnelle de ses dirigeants.

L'article 2 prévoit l'organisation de la République Démocratique du Congo en 25 provinces et plus la ville de Kinshasa qui le statut de provinces sont les suivantes : Bas-Uélé, Equateur, Haut-Lomami, Haut-Katanga, Haut-Uélé, Ituri, Kasaï, Kasaï Oriental, Kongo central, Kwango, Kwilu, Lomami, Lualaba, Lulua, Mai-Ndombe, Maniema, Mongala, Nord-Kivu, Nord-Ubangi, Sankuru, Sud-Kivu, Sud Ubangi, Tanganyika, Tshopo et Tshuapa.

Tableau n° 4. Anciennes et nouvelles provinces avec leurs chefs-lieux

Ancienne province

Cehef-lieu

Nouvelle Province

Chef-lieu

Bandundu

Bandundu

1. Kwango

Kenge

 
 

2. Kwilu

Bandundu

 
 

3. Mai-Ndombe

Inongo

Bas-Congo

Matadi

4. Kongo central

Matadi

Equateur

Mbandaka

5. Equateur

Mbandaka

 
 

6. Nord-Ubangi

Gbadolite

 
 

7. Sud-Ubangi

Gemena

 
 

8. Mongala Lisala

Lisala

 
 

9. Tshuapa

Boende

Kasaï-Occidental

Kananga

10. Kasaï-central

Kananga

 
 

11. Kasaï

Tshikapa

Kasaï-Oriental

Mbuji-Mayi

12. Kasaï Oriental

Lusambo

 
 

13. Sankuru

Lusambo

 
 

14. Lomami

Kabinda

Katanga

Lubumbashi

15. Haut-Katanga

Lubumbashi

 
 

16. Haut-Lomami

Kamina

 
 

17. Lualaba

Kolwezi

 
 

18. Tanganyika

Kalemie

Kinshasa

Kinshasa

19. Kinshasa

Kinshasa

Maniema

Kindu

20. Maniema

Kindu

Nord-Kivu

Goma

21. Nord-(Kivu

Goma

Province Orientale

Kisangani

22. Tshopo

Kisangani

 
 

23. Bas-Uélé

Buta

 
 

24. Haut-Uélé

Isiro

 
 

25. Ituri

Bunia

Sud-Kivu

Bukavu

26. Sud-Kivu

Bubavu

 

Il convient de noter que la Cour des Comptes contrôle la gestion financière provinciale c'est-à-dire les comptes des provinces et des entités territoriales décentralisées, conformément à l'article 180 de la Constitution.

I.1.3. Les institutions politiques provinciales

Les institutions politiques provinciales sont : l'Assemblée provinciale et le Gouvernement provincial (const. Art. 195.).

I.1.4. L'Assemblée provinciale

L'Assemblée provinciale est l'organe délibérant de province sur des questions relevant des compétences exclusives de la province et exerce le contrôle sur le gouvernement provincial ainsi que sur les services publics provinciaux et locaux. Ses membres sont appelés des députés provinciaux (const. Art. 197, al. 1er ).

Elle légifère par voie d'édits dans les domaines relevant des compétences exclusives de la province. Mais la législation nationale prime sur l'édit provincial. Elle peut également légiférer sur les matières relevant de la compétence concurrente du pouvoir central et de la province, sous réserve de la comptabilité de l'édit avec la législation nationale. Elle est également habilitée à exercer un contrôle a priori ou a posteriori sur certains actes déterminées du gouvernement provincial.

L'Assemblée provinciale participe à la constitution du Parlement par l'élection des sénateurs.

Les députés provinciaux sont élus au suffrage universel direct et secret ou cooptés pour un mandat de cinq ans renouvelable (Const. Art. 197, al. 4). 

Il convient de noter cependant que, selon la loi électorale, lors de l'installation effective de nouvelles provinces, les députés provinciaux élus ou cooptés sont de droit membres des nouvelles assemblées suivant leurs circonscriptions électorales respectives (LE, art. 238).

I.1.5. Le gouvernement provincial

Le Gouvernement provincial est composé d'un gouverneur, d'un Vice-Gouverneur et des ministres provinciaux. Le gouverneur et le Vice-gouverneur sont élus pour un mandat de cinq ans une fois renouvelable par les députés provinciaux au sein et en dehors de l'Assemblée provinciale. Les ministres provinciaux sont désignés par le gouverneur au sein et en dehors de l'Assemblée provinciale (const. Art. 198).

Il convient de savoir que, selon les dispositions de la loi électorale, le mandat des membres de l'exécutif des provinces à découper cesse à l'installation des institutions des 26 nouvelles provinces. La commission électorale nationale indépendante (CENI) organisera l'élection des gouverneurs et vice-(gouverneurs de ces nouvelles provinces. Ces derniers achèveront les mandats de la législature en cours.

Le gouverneur est le chef de l'exécutif provincial. Il représente la province en justice et auprès des tiers ; Il nomme, relève de leurs fonctions et, le cas échéant, révoque les ministres provinciaux. Il dispose de l'administration publique en province. A ce titre, tous les services publics nationaux et provinciaux sont placés sous son autorité (LLAP, art. 28).

Le gouvernement provincial exécute les lois et règlements nationaux par l'intermédiaire de ses services ; il coordonne et supervise les services qui relèvent de l'autorité du pouvoir central.

I.1.6. La répartition des compétences entre le pouvoir central et les provinces

L'article 202 de la Constitution énumère 36 matières relevant de la compétence exclusive du pouvoir central tandis que l'article 203 énumère 21 matières relavant de la compétence concurrente (domaines de collaboration) entre le pouvoir central et les provinces et l'article 204 les 29 matières relevant de la compétence exclusive des provinces. La somme des compétences concurrentes et exclusives des provinces confère à celles-ci une libre administration qui leur laisse une large autonomie dans des domaines qui favorisent le développement local.

I.1.7. Les dimensions de la décentralisation

En matière de la décentralisation, le professeur Vundwawé dégage les aspects politiques, économiques, juridiques ou administratifs et culturels.

- sur le plan politique, la décentralisation est le corollaire de la démocratie : elle favorise la formation du citoyen par le jeu de l'élection et lui permet la maîtrise des rouages du pouvoir et de la technique de la gestion des affaires publiques. La décentralisation territoriale est ainsi perçue comme une véritable école politique58(*).

En ce qui concerne le niveau économique, décentralisé, c'est assurer un développement harmonieux et équilibré des régions et autres entités territoriale décentralisés59(*).

Le droit de prendre l'initiative en matière de programmes et projets de développement économique, accordés aux entités locales, ouvre la voie au privilège des programmes aux projets locaux, c'est-à-dire à un développement national harmonieux et équilibré.

Dans le cadre juridique ou administratif, décentraliser, c'est transformer en centre d'impulsion les entités locales60(*).

Cette détermination de donner aux entités décentralisées une personnalité juridique soulève que, chaque entité décentralisée est dotée d'une autonomie plus ou moins large, dans la gestion de leur affaires locales.

La qualité de personne juridique offre à ses entités les droits et des obligations et aussi la compétence de s'obliger et d'obliger les autres.

Au terme du décret-loi n° 081 portant organisation territoriale et administrative de la RD Congo du 02 juillet 1998, les entités administratives comme le district, la commune et autre que celles de la ville de Kinshasa, la cité, le secteur et la chefferie, le quartier, le groupement, le village, ne sont pas décentralisées et ne disposent pas des personnalités juridiques61(*).

Par contre, la province, la ville, le territoire ou la commune pour la ville de Kinshasa sont des entités décentralisées et disposant, ipso facto des personnalités juridiques qui leur permet d'avoir une autonomie financière et d'action pour réaliser leur développement sans trop attendre du pouvoir central.

C'est ainsi que le Gouverneur de province, le maire de la ville, l'administrateur de territoire et le bourgmestre de la commune de la ville de Kinshasa ont un double qualité d'être à la fois organe locaux du gouvernement central et organes propre de l'entité décentralisé.

Les organes délibérant sont : « Le conseil provincial ou conseil de la ville de Kinshasa, le conseil communal, le conseil de territoire, le conseil de secteur ou de chefferie62(*).

I.2.4. La philosophie de la décentralisation

Dans une conférence animée le 16 décembre 2008 à l'intention des étudiants de première licence en communications sociales, le professeur Vundwawe souligne que, la décentralisation est d'abord un état d'esprit qu'il faut cultiver63(*). Techniquement, il fait la différence entre la décentralisation territoriale qui consiste à donner la personnalité juridique à une portion du territoire : province, territoire, secteur ... et la décentralisation technique qui est un système d'organisation institutionnelle de l'administration par lequel le pouvoir de décision est confié à des organes autre que et agents du pouvoir central dans le cadre de la décentralisation. Les organes locaux ne sont que soumis au pouvoir hiérarchique, ils sont élus démocratiquement par le peuple. Par la philosophie profonde, nous pouvons faire allusion aux idées sur lesquelles se fonde la politique de la décentralisation.

En effet, pour Le Prof. Vundwawe, il faut avoir un esprit décentralisé, c'est-à-dire l'esprit démocratique, l'esprit de partage dans un principe de subsidiarité.

L'organisation peut plonger ses racines dans l'histoire, la culture, au quotidien, les réalités et les besoins fondamentaux de la population au sein de la société, pour le développement durable et endogène.

A cet effet, la grande difficulté se situe au niveau des entités décentralisées, de mobiliser des recettes, réside dans la corruption et l'existence des réseaux informels de recouvrement des recettes et surtout la faible capacité extractive.

I.2.5. La décentralisation et le développement

Dans ce pays, la République Démocratique du Congo, il faudra prôner pour une décentralisation politique, administrative, économique, sociale et culturelle.

Cela peut être une profonde conviction de la bonne gouvernance, de la bonne gestion de la chose publique parce que, celle-ci permet la bonne gouvernance, la transparence dans la gestion, le devoir de rendre compte, une meilleure communication horizontale et verticale, mobilisation des moyens financiers adéquats, et une implication efficace de la société civile.

Sur ce, une question nous revient en tête pourquoi font-il décentraliser ce pays ? De prime à bord, au niveau politique, la décentralisation vise, le développement de l'organisation des entités décentralisées, en fournissant l'émergence d'un Etat de droit démocratique, la promotion de droit de l'hommes, et l'égalité des chances au niveau de prise de décision entre l'homme et la femme, en tenant compte de la compétence, de l'éthique et l'équité.

Car dans un processus de développement, on ne peut pas parler du développement ou d'un changement social au sein d'une société sans toutefois tenir de la compétence et de la qualité de la formation intégrale de l'individu.

Secundo, dans le cadre administratif, l'expérience nécessité de la décentralisation, c'est de favoriser le rapprochement de l'administration et la gestion des ressources humaine, naturelles, financières et technique avec la population.

Tierso, en ce qui concerne le niveau social et culturel, l'objectif de la décentralisation est d'associer tout les membres de la société civile de s'impliquer pour le développement du pays et l'identification des besoins et des problèmes au sein des entités décentralisés.

Pour ce faire, la responsabilité de la société civile porterait non seulement sur les actions de participation efficace et effective, mais aussi et surtout de contrôle dont elle dispose dans une société politiquement et socialement organisés.

A cet effet, l'opinion publique a le besoin d'être informé sur la gestion de la chose publique. 

S'agissant de la participation égale des groupes culturellement et socialement marginalisés, le professeur Vundwawe souligne que « la participation sans exclusions de tous les citoyens à l'oeuvre du développement endogène, est un principe démocratique au centre de la démocratie »64(*).

Sur ce, la minorité ethnique et les pauvres sont à appeler à s'impliquer dans le processus de développement dans un pays. C'est pourquoi, le professeur Mbiye Hilaire soulève que, « la lutte contre le tribalisme, la promotion de la diversité culturelle, est une source de richesse, et un facteur de cohésion sociale, de paix et de développement dans un pays démocratique »65(*).

Il est important de mettre en place les moyens appropriés, pour décentraliser la RD Congo en générale, et la ville province de Mbandaka en particulier. Il s'agit notamment :

- un cadre juridique (constitutionnel, législatif et réglementaire,

- des ressources humaines (des cadre compétents, expérimentés et honnêtes),

- des finances publiques suffisantes, et en cas d'abus du pouvoir, un juge compétent et indépendant devra alors intervenir pour trancher des conflits de compétence, ou sanctionner des fautifs.

I.2.6. Contraintes de la décentralisation

La nouvelle constitution de la 3ème république prévoit une argumentation de 11 à 25 provinces, plus la ville de Kinshasa.

Ce processus peut offrir les opportunités aux entités décentralisées, mais comporte également des risque qui demande un pays à adopter une approche stratégique, pour que la décentralisation soit effective sur le terrain. Mais, ce problème, se fait face à plusieurs contraintes notamment :

I.2.6.1. La voracité du pouvoir central

L'ennemi de la décentralisation est le refus du pouvoir central de céder une partie de son pouvoir.

Par contre, pour que la décentralisation réussisse, il est utile que la répartition des compétences, telle que prévue dans la constitution, soit scruptensement respecter.

C'est pourquoi, l'assemblée nationale doit constamment veiller à cela et interpeller toute les autorités qui relèvent de la compétence exclusive du pouvoir provincial.

La tutelle administrative doit se limiter au contrôle de l'égalité des actes et les opportunités.

La mentalité attentiste des pouvoirs provinciaux

Depuis la nuit du temps, les autorités administratives provinciales et locales ont été habitués à attendre toutes les décisions du pouvoir central (Kinshasa) et en se considérant elles-mêmes comme des simples exécutant de décision de l'autorité hiérarchique.

Cependant, l'avènement de la démocratie et la décentralisation vont opérer un dessaisissement d'un certain nombre de prérogatives, par le pouvoir central de transférer un pouvoir au niveau provincial.

Après la mise en place des institutions démocratiques, une prise de distance vis-à-vis du pouvoir central est nécessaire pour se débarrasser d'un comportement centralisateur vers les provinces et ses entités décentralisées puissent prendre réellement conscience de leur pouvoir.

C'est pourquoi, les autorités provinciales doivent faire preuve de leur créativité et un esprit d'initiative, afin de donner une nouvelle impulsion du développement local et amener la population à l'impliquer positivement à la gestion de la chose publique.

2.8. Le manque d'adhésion de la population

Si la décentralisation est considéré comme une affaire des cadres qui obtiennent des nouvelles possibilité d'entrée du pouvoir dans la gestion de la chose publique, de gagner de l'argent et de se jouir des honneur de la population, cela ne peut pas aboutir à un développement endogène au sein des entités décentralisés.

Cela étant, il est nécessaire de mener des activités de sensibilisation de la population pour qu'elles comprennent le bien fondé de la décentralisation, et accepter ce processus afin de favoriser son bien être pour son adhésion et sa participation efficace.

2.9. L'impatience de la population

Après seize ans de transition, cinq ans de guerres consécutives et multiformes ainsi que 3 ans de période un plus quatre : l'organisation des élections démocratiques, libres et transparentes en 2006 ; l'installation d'un gouvernement issu des élections jusqu'à nos jours, la population est devenu impatiente de voir la nomination des acteurs locaux dans des entités territoriales décentralisés (communes, district, ...). Elle pense que, il suffit seulement de mettre en place les nouvelles institutions, pour mettre fin à la pauvreté et le sous-développement local.

Cependant, ce processus peut prendre du temps, pour l'amélioration des conditions de vie de la population.

La réalité sociale de la ville province de Kinshasa nous prouve que, l'impatience de la population réside au niveau du taux élevé de chômage, de la corruption, l'instabilité monétaire, l'insécurité, le manque d'eau et d'électricité, etc.

A ce sujet, au niveau des entités décentralisé la population ne peut pas seulement avoir des autorités locales, voir celles-ci doivent être capable de garantir la sécurité nécessaire, la paix, les besoins sociaux, pour un développement endogène et durable.

2.10. La gestion ethnique du pouvoir

Il n'est pas possible qu'une province soit caractérisée par l'homogénéité ethnique, car certains groupes ethniques ont une plus grande importance démocratique que d'autres. C'est peut-être le constat fait au niveau des entités décentralisés, cela peut mener la discrimination et source de conflit. On peut craindre qu'il y ait tyrannie de la part de la majorité, qui veut prendre les postes de responsabilités au détriment des minorités, qui risque de ne pas adhérer aux politiques communes.

Au niveau de l'entité décentralisée, il est nécessaire que, les autorités doivent se soucier de la représentation de toutes les forces sociales au sein des institutions. Cela a pour objectif de lutter contre toute sorte de tribalisme et de clientélisme.

2.11. La culture de l'échec

La décentralisation ne peut réussir si les ennemis se retrouvent nombreux au sein et en dehors des institutions publiques.

La mentalité congolaise pense souvent de se marquer de ceux qui veulent promouvoir le bien commun, pour un développement durable dans le pays

Cela peut-être caractérisé par des stratégies d'intrigue, médisance, de recherche de la mort physique ou politique des acteurs politiques de la place au sein des institutions et les membres de la société civile.

La désinformation et la démobilisation de la population qui se retrouvent au sein des regroupements qui ne peuvent pas donner satisfaction ont ambition de tous les membres dans l'opposition et les entraves sont responsables de tout ses actes.

Cela implique l'impérieux nécessité, que la performance des autorités des entités décentralisé soient médiatisés et en commun avec la population. Ceci va permettre l'implication du public, l'excellence pour un développement endogène.

2.12. L'incivisme fiscal

Si la population congolaise refuse de contribuer aux charges publics, le gouvernement ne peut pas avoir les moyens financiers pour la réalisation de ses projets.

Le grand défi des provinces et des entités territoriales décentralisées sera de trouver les moyens nécessaires pour le financement et la maximisation des recettes publiques.

2.12. Le manque de personnalité qualifié

En République Démocratique du Congo, le processus de la décentralisation, c'est une réforme qui va apporter le développement au niveau des entités décentralisés. La nécessité d'avoir un personnel compétent et qualifié d'imprégné un esprit de la décentralisation est d'une importance cruciale.

Ce personnel devra être formé pour mieux appréhender les lois qui régissent dans la constitution sur le processus de la politique de la décentralisation. Cette capacité va répondre aux attentes des tâches assignés, la vulgarisation et sensibilisation de la population dans ce processus de la décentralisation soit effective.

2.13. Le manque d'organisation de l'élection locale

L'organisation de l'élection libre, démocratique et transparente, au niveau de l'entité décentralisée, est une importance capitale, pour promouvoir la démocratie dans notre pays.

Le manque d'organisation de locaux, peut empêcher l'adhésion de la décentralisation, car la personne qui est nommé par le pouvoir central, n'est pas voté. La nécessité d'organisé ses élections sera indispensable, pour promouvoir un développement durable et endogène.

II.3. DES RAISONS DE CRAINTES

Si l'organisation de la décentralisation doit plonger ses racines dans l'histoire, la culture et le vécu de la population, pouvons-nous être à l'aise, ici et maintenant, pour dire que l'application de la politique de la décentralisation, accompagné du découpage territorial, telle que définie par la loi soit voté au parlement, et sans un risque de cessession de la RD Congo.

En effet, dans son parcourt historique, la RD Congo, notre pays, a connu des sécessions des guerres consécutives avec menace de balkanisation. La situation actuelle, marquée par la guerre et l'insécurité dans l'Est de la République et la province de l'Equateur, menace l'unité et l'intégrité de territoire nationale.

L'expérience de la formule un plus quatre avec ses corollaires qui sont : la répartition équitable des responsabilités ; la géopolitique et surtout, le clivage Est-Ouest, le nombre impressionnant des candidatures aux dernières élections présidentielles et législatives, suivies des contentieux électoraux sont autant des signes clairs qui témoignent de l'absence de l'esprit décentralisé dans le chef des acteurs politiques congolais.

La décentralisation, l'a dit le professeur Vundwawé « est une volonté, une lutte pour le redressement socio-politico-économique du pays. Pouvons-nous être à l'aise si et maintenant pour souscrire à celle-ci comme mode de gestion indiqué des affaires publiques, lorsque l'on sait que le pays est sous administré ? Sans être exhaustif, voilà autant d'interrogation qui décrivent le vécu pénible et la gravité du sort de nos populations tant dans la capitale que dans les autres provinces du pays66(*).

En réalité, lorsque l'on se réfère au parcourt historique du pays marqué par des sécessions et des guerres consécutives avec menace de Balkanisation du territoire nationale, lorsque l'audit dans les actions et actes des acteurs politiques des notre pays de absence d'une culture (esprit) décentralisé et, en tout, lorsque l'on constate l'incapacité de l'Etat, malgré l'installation d'un nouvel ordre institutionnel, à faire face au problème du vécu de nos populations : souffrances, insécurités, ..., l'application de la politique de la décentralisation comme mode de gestion des affaires publiques doit se faire avec prudence et délicatesse pour ne pas fléchir vers l'éclatement pur et simple de notre nation.

Face à ce risque, nous proposons la communication pour le changement de comportement comme une stratégie susceptible d'amener les congolais à acquérir une culture et un esprit décentralisé. Car le développement du corps est l'apanage de tout le monde.

II.4. APPORT DU GENRE DANS LA DECENTRALISATION

C'est dans un souci de moderniser la vie politique et de renforcer une démocratique d'aucuns qualifient de « inachevées » que certains mouvements de femme avait commencé à revendiquer la mise en place des mesures visant à favoriser une participation équilibrée des femmes et des hommes au processus de développement endogène et durable67(*).

En effet, en 1989, notamment Antoinette Forgue figure emblématique des mouvements de la libération des femmes (MLFE), crée l'alliance des femmes pour la démocratie.

L'objectif visé était d'oeuvrer à la démocratie de la société, à partir de 1994, elle mène ce combat dans le cadre de son mandat de député au parlement européen.

C'est ainsi que les institutions européennes deviennent un relais de premier plan pour la promotion de la démocratie paritaire, dont les enjeux dépassent le cadre de revendication féministes.

Pour ce faire, il n'est pas question de diviser le peuple en catégorie, puisque tous les hommes sont égaux, à fortiori de constituer une assemblée qui soit un reflet de la composition sociale, raciale ou structurelle de la population.

Sur ce, Madame Marie Bapu souligne que « l'analyse du contrat congolais relève que les femmes représentent plus de 52% de la population, mais qu'elles subissent d'énorme inégalités dans les divers secteurs de la vie, notamment, l'éducation, l'information, la politique, l'économie, etc.68(*).

Cependant certains proverbes congolais indiquent que « l'homme ne peut gérer seul le pouvoir, sans la contribution de la femme. En outre, dans les milieux ruraux elles assurent des travaux d'exploitation agricoles, leurs positions économiques au sein du ménage, est également renforcée à la suite de l'effondrement en secteur formel et de l'argumentation du chômage dans le secteur non agricole.

Cette femme assure la survie quotidienne, dans la majorité des ménages à travers diverses activités informelles, au marché et dans le champ.

Ainsi, pour mieux comprendre la situation des hommes et des femmes, il est important d'examiner attentivement, leur vécu quotidien pour y déceler d'énormes inégalité et écarts à consoler.

L'implication du genre dans le processus de ce décentralisation

L'esprit de la décentralisation renvoie à un développement endogène qui tient compte du contexte économique, politique, social et culturel au niveau des entités décentralisées. Car l'identité et la culture de chaque groupe social est lié à son milieu et son contexte de vie.

De ce fait les modèles de développement conçus à l'échelon national ne sont pas adaptés à la réalité locale. Cela justifie la nécessité de l'implication des acteurs sociaux au niveau local dans le but est de69(*) :

- l'identification des problèmes liés crée aux responsabilités concrètes et quotidiennes des individus dans leur différentes activités ;

- la conversion des besoins en demandes sociales pour l'élaboration des politiques en développement durable et endogène.

A cet effet, les divers interactions qui existent les acteurs de développement au niveau de la décentralisation, nous pouvons à ce niveau occulter le rôle que doit jouer le Genre dans une entité décentralisés.

Ses rôles peuvent se divisés de la manière suivante :

a) Rôle productifs

La femme à l'instar de l'homme doit se donner au travail qui permettra l'obtention d'une rémunération ou d'un moyen de subsistance. Ceux-ci doivent modeler le sens du travail en tenant compte de l'évolution économique.

Le prolongement de ce rôle est celui de la production sociale au niveau de la section communautaire. A ce niveau, il s'agit des activités qui assurent la cohésion et le développement de la communauté.

b) Rôle reproductif

Certaines activités telles que la reproduction de la main d'oeuvre et l'efficacité du travail, la socialisation de la fille et garçon à la scolarisation, comme les acteurs principales de devenir de la société de demain.

c) Rôle politique

L'homme et la femme peuvent avoir le même intérêt stratégiques, crée à un développement pour la différence de la société purement démocratique. Cela peut être pragmatique à travers, l'occupation des postes.

La rentabilisation maximale et la contribution de l'homme et de la femme dans le processus de la décentralisation, ainsi que la résolution des problèmes de la population, demande que l'accent, soit mit sur le rôle, statut, les fonctions sociales spécifiques attribués par la société puissent tenir compte de la compétence, de l'équité et l'éthique, cela peut conduire à l'adaptation d'une approche, genre,, et des questions crée à la parité qui relèvent d'un cadre conceptuel d'un développement endogène et durable.

C'est ainsi que, l'approche Genre permet de saisir également les interactions sous-jacentes à la dynamique sociale, intra-classe ; intra-notion, intra-race qui généralement peuvent être

Elles peuvent fournir d'informations indispensables à la connaissance d'autorité et dépendances et accordent non seulement les questions par rapport à la femme mais aussi à l'homme en terme des besoins et d'apport de développement »70(*), en vue de mettre en exergue les questions de qualité de vie de chaque individu, de la justice sociale et équitable concernant l'homme et la femme.

De ce fait, l'implication du Genre dans le processus de la politique de la décentralisation au sein de la ville province de Mbandaka peut demeurer un souhait indéniable de tous les habitants de cette entité décentralisée.

La culture et la réalisation de la décentralisation en RD Congo s'avère d'une importance capitale, pour conscientiser la population de tenir compte de son implication dans la gestion de la chose publique. Car le développement de ce pays nous engage tous étant que être socialement humain.

SECTION III :

II.1. Description de la ville de Mbandaka 71(*)

Pays

République Démocratique du Congo

Province

Equateur

Ville

Mbandaka

Maire

Christine MWANYA

Communes

Mbandaka, Wangtata

Anciens noms

Coquilathville, Equateur ville, Station Equateur Coquilathstad

Langue internationale

Français

Langue locale

Lingala

Superficie

46.000 ha, 2.460 km²

Population

729.257 hab. /km²

Densité

1585,34 hab.km²

Coordonnés

00 03 ` nord

Députés provinciaux élus de la ville de Mbandaka

- René Bokanga

- André Inonga

 

II.2. Aperçue historique de la ville de Mbandaka

Mbandaka est une ville de la province de l'Equateur en République Démocratique du Congo. Elle est le Chef lieu de ladite province, située sur le fleuve Congo entre les villes de Kinshasa et de Kisangani.

D'après Camille Coquiltat « anciennement, la ville était connue sous le nom de « Coqueltatville » avec comme prononciation « KDALTVIL » en janvier 1966. Les Agents de l'association internationale du Congo (AIC) en sigle, Stanley Vangile et Coquiltal, créèrent la station de l'Equateur pour mettre une première ville dans la région72(*).

L'objectif était l'installation d'un poste à proximité du passage de la ligne géographique de l'Equateur. Ce poste se trouvait sur la rive gauche du fleuve Congo qu'il fallait pénétrer en débouchant un passage forestier « impénétrables » qui allait d'Inganda à Wangata.

A cet effet, a lui donnèrent le nom de « L'Equateur », au fils du temps cette dernière dénomination a changé suite au transfert de la station de l'Equateur à Mbandaka par Charles, Le Maire qui fut le fondateur de la Station de l'Equateur73(*).

A la veille de l'indépendance de la RD Congo, Mbandaka acquit le statut de la ville et devient le Chef lieu de la province de l'Equateur en 1977.

Actuellement cette ville est occupée par une nombreuse population, comme une agglomération habitée par plusieurs ethnies.

1.2.1. Situation géographique et démographique

La ville de Mbandaka est située dans la cuvette centrale aux affluents du fleuve Congo et de la rivière Ruki, bornée au nord par le fleuve Congo et au sud, par les territoires de Bikoro et d'Ingende.

Mbandaka, regorge en son sein deux grandes communes, dont celles de Mbandaka d'une part et celui de Wangata d'autre part.

La ville s'étend sur une superficie de 600 km², situé sur un degré 0° 349 » » CN et 18° 16' 40 » CE. En estime une superficie de 160.000 ha.

Elle est une agglomération habitée par plusieurs ethnies, principalement, Mongo, Bakutu, ... avec un nombre consistant des expatriés qui s'occupant du commerce.

Vu les difficultés d'ordre politico-administrative que traverse le pays, nous sommes dans l'impossibilité d'avoir les données statistiques fiables concernant l'évolution démographique de la population. La dernière estimation date de l'an 1996, affirmait que Mbandaka avait une densité de 101 ha/km².

1.2.3. La situation socio-politique

La République Démocratique du Congo a été secouée par des guerres multiformes et consécutives. Aujourd'hui, sa peut faire 10 ans plus ou moins, ceci à créer un climat d'insécurité et d'instabilité politique générale et en particulier dans la ville de Mbandaka74(*).

A cet effet, la ville fut le théâtre du massacre de nombreuses personnes lors de la première guerre du Congo, en particulier d'origine Hutu du 13 au 17 mai 1997. Avant l'organisation des élections démocratiques libres et transparente en octobre 2006.

Cependant sa situation économique s'articule plutôt sur l'agriculture, l'élevage des volailles, la pêche et le commerce, l'exploitation forestière, le tourisme, etc.

Compte tenu de ses ressources naturelles dont le sol est très fertile. Les ressources du sous sol non exploités tel que l'or, le diamant, le pétrole, d'immense forêt Equatoriale.

La population de ce coin de la république, tende à un développement de la ville. Le développement de cette ville est aussi également caractérisé par la présence de quelques institutions publiques et privés, organisation internationales et nationales, des institutions supérieures, secondaire, et primaire. Cela se fait pour le bien être et le développement durable.

II.3. Indice du Genre dans la ville province de Mbandaka

0. Introduction

Tout développement implique la participation de tous de se mettre au travail comme source de développement.

En se référant à l'homme et à la femmes comme des éléments constitutifs de la population, l'indice du Genre implique l »'égalité des chances et surtout de l'équité en matière d'accès aux services et aux informations75(*).

En effet, « le renvoie à l'éventail de rôle et rapport déterminés par la société, extrait de personnalités, aux attitudes ou des valeurs que la société attribue aux hommes et aux femmes, en fonction de la compétence, de l'équité, ainsi que l'éthique, cela peut varié dans le temps et en fonction de la culture »76(*).

En outre, les aspirations et les besoins différents des femmes et des hommes ne sont pas pris en considération, valorisés et appuyés de la même manière dans la société. Au niveau provincial Equateur/local l'indice de la parité et du Genre permettent de fournir les données et informations relatives à l'égalité entre les hommes et les femmes.

Certes, ils démocratises l'accès aux statistiques et met à la disposition des décideurs sur les questions du Genre, comme un instrument de suivi efficace valable, fiable et facile à être appliquer au sein des institutions.

Dans un premier temps, dans le démarrage de l'observation sur l'indice du Genre dans la ville province de Kinshasa. Prioritairement, le pouvoir politique qui évolue entre les femmes et les hommes n'ont pas les mêmes possibilités d'occuper les postes de responsabilité, au niveau du pouvoir législatifs, exécutifs et judiciaires au niveau provincial.

Tableau n° 2. Gouvernement provincial de la province de l'Equateur

Exécutifs

Effectifs

Homme

Femme

Total

A. Gouvernement

- Gouverneur et vice-gouverneur

1

1

1

1

Ministres provinciaux

10

9

1

10

Assemblée provinciale (députés provinciaux)

108

105

3

108

N.B. : D'une manière générale, les femmes sont sous représentées dans les institutions provinciales. Les femmes doivent eux-mêmes se conscientisés.

Tableau n° 3. L'indice du terme dans la magistrature de la ville province de l'Equateur

A. Siège

Effectifs

Hommes

Femmes

Total

1. Cours d'appel

9

9

0

9

2. Coures des tribunaux de grandes instances (IGI)

14

14

0

14

3. cours des tribunaux de paix

8

8

0

8

B. Parquet

 
 
 
 

1. Parquet général près de la cours d'appel de la ville province de Mbandaka

5

5

0

5

2. Parquet près du tribunal de la grande instance

24

24

0

24

II. Juridiction unitaire

 
 
 
 

C. Siège

 
 
 
 

1. Cours militaire

2

10

1

2

2. Tribunal militaire de garnison

6

6

0

6

D. Auditorat

 
 
 
 

3. Auditorat militaire supérieur

2

2

0

2

4. Auditorat militaire de garnison

9

9

0

9

Total général

78

77

1

78

Source : site de Conservatoire, réalisé aux SPI, p. 15.

Conclusion

En somme, nous pouvons dire que comme la démocratie à besoin des démocrates, la décentralisation à besoin des acteurs sociaux compétents qui doivent chercher des solutions pour le développement au niveau des entités décentralisés.

L'implication du Genre dans le processus de la décentralisation s'avère d'une importance capitale, par la vulgarisation de celui-ci dans les entités décentralisées.

Car la décentralisation prône pour une éducation permanente des cadres, par l'implication et la participation de tous les citoyens. L'organisation de l'élection locale est également d'une importance capitale.

Cette brève relecture de la situation historique, démographique, économique, politique de la ville de Mbandaka nous a aidé pour savoir son fonctionnement.

CHAPITRE TROISIEME

LA VULGARISATION DU GENRE A TRAVERS LE PROCESSUS

DE LA DECENTRALISATION

Dans ce troisième chapitre de travail de fin d'étude universitaire intitulé « La vulgarisation du Genre à travers le processus de la décentralisation », nous allons essayé de divisé ça en trois sections, notamment, la première section va se focalisé sur les stratégie de la vulgarisation du Genre et quelques lois internationales et nationales sur la promotion du Genre, la deuxième section va porté sur l'application de l'approche de communication pour le changement de comportement D'AWA CEICK; et la troisième section traitera sur les enjeux et les perspectives du Genre ; enfin une conclusion partielle.

Introduction

La déclaration du Millenium adoptée par les nations unies au cours de son assemblée générale de septembre 2000, a recommandé aux pays en voie de développement puisse mettre en ordre les aspects fondamentaux en recherchant une croissance équitable, par l'instauration des institutions locales effectives et en adoptants des politiques solides par un développement endogène qui tient compte de la participation de l'homme et de la femme au sein de la société »77(*).

A cet effet, la population ne doit pas être simplement un bénéficiaire passif, mais plutôt un acteur de développement durable, pour l'amélioration de ses conditions de vie, afin de surmonter quelques difficultés au niveau de la société.

Sur ce, au niveau du processus de développement, Sara langue souligne que « l'idéal est que les membres des groupes cibles des projets de développement soient impliqués eux-mêmes au niveau de la conception et la réalisation de programmes d'action sociale »78(*).

Pour ce faire, cet effet, cela implique une nécessité de concevoir une stratégie de vulgarisation du genre dans les provinces et entités décentralisées. La promotion et la conscientisation de la population par un leadership de partage de responsabilité femme-homme dans les système et organes de prise de décision est d'une importance capitale.

D'après la campagne nationale de vulgarisation de la politique de la décentralisation organisée par le ministère de la décentralisation Mbuisa Nyamwisi, depuis le 15 mai 2010, la décentralisation peut atteindre ses objectifs que si la population qui est à la fois active et bénéficiaire s'approprie de la stratégie de développement durable.

Dans sa politique de la vulgarisation de la décentralisation, il soulève que, la prise en compte de l'approche Genre dans les provinces et entités décentralisées s'avère indispensable dans le processus électorale et la mise en oeuvre de la décentralisation en République Démocratique du Congo »79(*).

Cependant, au niveau du ministère du Genre, de la famille et de l'enfant, d'après l'entrevue accordé par Monsieur Bordeau, chef de l'équipe de la sensibilisation et de la communication de cette institution souligne que, son institution intervient dans un premier temps dans les stratégies et des programme de développement qui relèvent la protection et la défense des droits des femmes, des enfants et des familles à partir de la ville de Kinshasa jusque dans les provinces et entités décentralisés, en collaboration avec les associations féminines à travers tout le pays.

En perspectives, il vise également de mise en place d'une stratégie du Genre dans les provinces et entités décentralisés. Mais aucune politique adopté pour le moment80(*).

III.1. Section I. les stratégies de la vulgarisation du Genre

III.1.1. L'accès à l'information et la communication

La vulgarisation d'une bonne information et la communication, matière du Genre dans les provinces et entités décentralisées, peut permettre une meilleure appropriation du Genre à la population. A titre d'exemple, le bien fondée du Genre selon le principe de l'égalité de chance, d'une prise de conscience, de mobilisation dans les actions de développement qui tient compte de la compétence, de l'équité et de l'éthique.

III.1.2. La conscientisation

La démarche de la vulgarisation du Genre du niveau des provinces et entités décentralisées, implique une prise de conscience et conviction, par le rejet des mauvaises habitudes intérieur de la population collé par la culture et la tradition congolaise.

Les femmes et les hommes congolais(es) en générale et celle de Mbandaka en particulier, peuvent prendre conscience, de leur changement de comportement. Car le Genre ne peut pas être bien appréhendé dans notre pays, si le comportement de la population n'a pas changé, sur le plan culturel économique, social, politique etc. parce, le Genre n'est pas synonyme de sexe, ni de la femme ou bien la quête de l'emploi, c'est plutôt le rôle et les statuts que doivent jouer les femmes et les hommes dans la société. Cela doit tenir compte de la méritocratie (la compétence, l'équité et l'éthique).

La reconnaissance de l'égalité complémentaire entre l'homme et de la femme en tant qu'objectif de développement endogène et durable, constitue un atout majeur au sein de la société.

La participation de la population

En ce qui concerne la vulgarisation du Genre dans les provinces et entités décentralisé, les femmes et les hommes doivent être impliqués activement dans les processus de développement durable et endogène.

Par exemple, pendant la conception d'un projet, les hommes tant que les femmes peuvent être présente à tous les niveaux, la conception, la réalisation, les étapes de Gestion, l'évaluation des besoins, l'identification des problèmes, au niveau des institutions publiques et privés.

SECTION 2 : PARCOURS DE LA PROMOTION DES DROITS SUR LE

1.1. Les conventions internationales ratifiés par la RD Congo

En ce qui concerne la promotion des droits sur le Genre et l'égalité de chance, quelques lois internationales ont été ratifiée par la République Démocratique du Congo.

Parmi ces instruments juridique nous pouvons citer : Déclaration universelle des droits de l'homme ; le protocole de la charte africaine des droits de l'homme et des peuples relatif aux droits des femmes ; Déclaration solennelle sur l'égalité entre les hommes et les femmes en Afrique ; la résolution 1325 du conseil de sécurité des Nations Unies ; protocole facultatif de la CEDEF ; programme d'action de Beijing, convention concernant la lutte contre la discrimination dans le domaine de l'enseignement, convention relative aux droits politiques des femmes, convention numéro 11 de l'OIT : égalité de rémunération.

2.1. Le protocole de la charte africaine des droits de l'homme et des peuples relatifs aux droits des femmes (2003)

Le protocole de la charge africaine relatif aux droits des femmes est un complément de l'article 18 de la charte africaine des droits de l'homme et des peuples qui interdit toutes formes de discrimination fondées sur la race, l'ethnie, la couleur, le sexe, la langue, la religion, l'opinion politique, l'origine nationale et sociale, la fortune, la naissance ou toute autre situation.

Ce protocole reconnaît le rôle des femmes dans la percevation des valeurs africaines basées sur les principes d'égalité, de paix, de liberté, de dignité, de justice, de solidarité et de démocratie. Ceci recommande aux Etats parties de proscrire dans leur constitution et autres instruments législatifs, le principe de l'égalité entre les hommes et les femmes et d'en assurer l'application effectives. Ils s'engagent également à valoriser le travail des femmes, à reconnaître la responsabilité première des parents dans l'éducation et l'épanouissement de leurs enfants, à assurer les droits des femmes d'être informées et de décider de leur santé et de la reproduction, les femmes âgées ainsi que celle vivant avec handicap.

2.2. La déclaration universelle des droits de l'homme (1948)

Ce texte a été adopté et proclamé par l'Assemblée Générale des Nations Unies depuis le 10 décembre 1948. Dans sa résolution 217 A (III) et par la dernière fois dans le Journal Officiel en 1949, page 1006.

Madame Odette Bolie souligne que, « dans son article premier prévoit « que tous les êtres humains naissent libre et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de conscience et doivent agir les uns aux autres dans un esprit de fraternité »81(*).

Cela veut dire que, cette déclaration accorde tous les droits et libertés fondamentales à tous les êtres humains, hommes et femmes sans distinction de sexe (droit à la vie, au développement de la personnalité, à la liberté de conscience, de pensée, d'opinion, d'expression, de religion, d'association, de travail etc.).

2.3. Déclaration solennelle sur l'égalité entre les hommes et les femmes en Afrique (2004)

Dans cette déclaration solennelle, les chefs d'Etat et de gouvernement des pays membres de l'Union Africaine ont réaffirmé leur soutien au principe de l'égalité entre les hommes et les femmes, tel qu'énoncé dans l'article 4 (1) de l'acte constitutif de l'Union Africaine ainsi qu'aux autres principes, objectifs et actions existants, spécifiés dans divers instruments régionaux et internationaux est un acte historique n'existe sur aucun autre continent ou organisation internationale.

2.3. Protocole facultatif à la CEDEF (1999)

Ce protocole permet à chaque individu ou groupe d'individus de présenter une communication au comité pour l'élimination de la discrimination à l'égard des femmes82(*). Le comité pourra par la suite enquêter sur les violations des droits de l'homme dans les Etats membres. En ratifiant ce protocole, un Etat reconnaît la compétence du comité, qui est l'organe chargé de s'assurer du respect de la convention par les Etats partis, en ce qui concerne la réception et l'examen des communications présentées par des groupes relevant de la juridiction dudit Etat.

2.4. Programme d'action de Beijing (1995)

Le programme d'action de Beijing considère que la violence des femmes constitue un obstacle à la réalisation des objectifs que sont l'égalité, le développement et la paix83(*). Un de ses objectifs à long terme est de mettre l'accent sur la lutte contre la violence à l'égard des femmes et favoriser la condition de la femme dans le pays touché par la guerre. Durant la phase de post-conflits et de reconstruction, il faut tenir compte d'un ensemble d'instruments juridiques relatifs aux droits humains.

2.5. Conventions concernant la lutte contre la discrimination dans le domaine de l'enseignement (1960)

Cette convention a été adoptée au moment de la conférence générale de l'Unesco. Cela pose les jalons de l'égalité de chance par les femmes et les filles dans l'enseignement. C'est pourquoi, elle vise à faire adopter des mesures visant à promouvoir et vulgariser l'égalité de chances et de traitement des individus dans tous les domaines de la vie sociale.

2.6. Convention relative aux droits politiques des femmes (1952)

Cette convention a été ouverte à la signature et ratifié par l'Assemblée Générale des Nations Unies dans ses résolutions (640) VII du 20 décembre 1952.

La République Démocratique du Congo y adhère conformément à l'art. VI de ladite convention.

L'objectif principal de cette convention est d'appliquer le principe de l'égalité des droits des hommes et des femmes en ce qui concerne l'exercice et la puissance des droits politiques84(*). Elle formule des principes importants notamment, les femmes ont le droit de vote dans toutes les élections ; elles sont éligibles à tous les organismes publiquement élus, constitués en vertu de la législation nationale, ainsi que le droit d'occuper les postes publics et toutes les fonctions publiques établis en vertu de la législation nationale.

Convention numéro 100 de l'OIT : égalité de rémunération (1951)

Cette convention demandez aux Etats qui ont ratifié notamment la RD Congo, d'encourager le principe de l'égalité de rémunération pour un travail de valeur égal. Ils s'engagent à assurer l'application de principe à tous les travailleurs d'une manière compatible avec les méthodes nationales utilisés pour déterminer les taux de rémunération85(*).

Bref, en dehors de ces textes susmentionnés de portée internationale en faveur de la promotion de l'égalité entre les hommes et les femmes, cette liste n'est pas exhaustive.

Il existe d'autres textes adoptés au niveau international et auxquels la République Démocratique du Congo a adhéré, notamment, dans les domaines de la santé, de l'environnement, de la sécurité etc.

III.3.2. Les lois nationales garantissant ces droits de la femme

Selon Madame Odette Bolie, parmi les lois nationales, quatre sont très connues et se servent de matrice pour d'autres86(*).

Il s'agit notamment de la constitution, le code de la famille, le code pénal et le code du travail.

III.3.3. La constitution

Notons que, toutes les constitutions qui se sont succédé en République Démocratique du Congo garantissent à l'homme et à la femme congolais(e) les mêmes droits et les mêmes devoirs. Elles soumettent tous les deux à une même protection de la loi.

Pour promouvoir cette donne de la constitution, le président de la République a promulgué le 18 février 2006, la loi sur le principe de la parité homme/femme, qui va motivé la vulgarisation du Genre en République Démocratique du Congo au niveau des entités décentralisées.

Le code du travail

D'après son article 1er, ce code peut s'appliquer à tous individus (homme/femmes) sans distinction de race, de sexe, de religion, de nationalité etc. « Le code de travail stipule que, toute personne physique, quelque soit son sexe ou sa nationalité, peut engager valablement ses services moyennant rémunération dans les tiers d'un contrat.

A cet effet, quelques problèmes se pose au niveau de la femme marié, celle-ci peut engager valablement ses services, sauf si son mari marque une opposition.

Le code de la famille

Ce code a été promulgué depuis le 1er août 1987, et entre en vigueur une année plus tard à la date de sa promulgation pendant la période du 2e République.

Il est progressif vis-à-vis de la femme par rapport à l'ancien code civil, car vient d'accorder plus du droits à la femme dans le mariage (l'autorité parenté » au lieu de paternelle, ils ont le même droit de donner de nom de l'enfant, la transmission de la nationalité par le père et la mère des droits et devoirs réciproque accordés aux deux parents. Mais l'art 448 de ce code qui soumet à la femme, l'autorisation maritale par acte juridique par lequel elle s'engage à une prestation qu'elle doit effectuer en personne. Cette disposition sur l'incapacité juridique de la femme pose problème pour un développement d'un pays.

Le pape Paul VI (1963-1978) et la promotion des droits humains

D'aucun ne semble ignorer que les droits humains peuvent concerner tout êtres vivants en ce qu'ils sont hommes ou femmes.

Dans un langage courant, on parle souvent de la promotion de quelque chose quand ce dernier n'est pas connu ou dans le cas où ses qualités sont sous estimés.

A ce stade, on constate que, la promotion a le sens de la diffusion de quelques choses, à l'acception d'évaluation à un grade, à une dignité supérieure...

A cet effet, dans l'histoire de la papauté, le pape Paul VI est l'un des acteurs important de la défense de la dignité et des droits des personnes dans le monde. Au moment ou les Nations-Unies avaient institué, en 1975 la journée du 08 mars comme journée internationale de la femme, c'est Paul VI qui était le souverain pontife87(*).

Il est d'abord père conciliaire avant d'être pape. A ce sujet, le concile Vatican II venait de se clôturer le 08 décembre 1965, le pape Paul VI publia en 1967, « Populorum progressio », une encyclique consacré à la question du développement de l'homme pour réaffirmer sa position de la défense de droits humains, il a profité de son passage à l'assemblée générale des Nations Unies en octobre 1966 lancé ce message « L'Eglise, avant tout soucieuse de droit de Dieu (...) ne pourra jamais de désintéresser des droits de l'homme, créé à l'image et à la ressemblance du Créateur ».

Pour ce faire, le pape Paul VI a institué, à la demande du synode des Evêques de 1971, une commission « ad hoc » dont le but était l'étude des problèmes contemporains couvrant la promotion effective de la dignité de la femme et de la responsabilité des femmes88(*)

Il a également interpellé la conscience du monde contre toutes les violations. Faces aux droits de la femme et la nécessité de la promotion des droits de cette dernière afin qu'elle recouvre un statut spéciale de cette dignité. Il n'a pas aussi hésité à rappeler, chaque fois qu'il en avait l'occasion, à l'ONU de s'impliquer et faire respecter, par les Etats, toutes les conventions qu'ils ratifient en vue de la défense des droits humains pour toutes les personnes et surtout en faveur de la femme.

Le pape Jean-Paul II (1978-2005) et la promotion des droits de la femme

Le pape Jean-Paul II fut un grand défenseur des droits humains et de la femme, comme ses prédécesseurs.

C'est l'un des papes qui avait connu un long pontificat, et témoin de grand bouleversement et profondes mutations connu par l'humanité au cours du XXe et début du XXIe siècle.

Dans son allocution, la personne humaine y occupe une position centrale et cela depuis le début de son pontificat en 1978. C'est ainsi que, lors de sa visite pastorale en 1985 en Belgique, un rédacteur de Libre Belgique a écrit ce qui suit en honneur de son auguste personnalité « Bon anniversaire saint père. Il y a soixante cinq ans, aujourd'hui, que vous êtes né à Wadowice, dans cette Pologne dont le fils se sont battus depuis 1914-1940, pour notre liberté, dans le monde entier. En ce qui concerne l'engagement de l'Eglise catholique pour la promotion de la dignité de la personne humaine89(*).

A travers son Magistère L'Eglise s'engage depuis la nuit du temps à s'opposer et à dénoncer tous les systèmes qui adhèrent à l'homme en le dénaturant de sa dignité d'une personne humaine dans la société.

Avant l'assemblée générale de Pékin en 1995, le Saint Père avait présenté un rapport qui se dégage de la manière suivante : « Le Saint-Siège, pour qui est de sa compétence digne servira la cause de la femme pour l'égalité, le développement et la paix ».

A cet effet, il est attentif à toutes les initiatives prises pouvant aider à la réalisation de ces objectifs par une contribution de sa part, de développer la conscience de prise de responsabilité des hommes et des femmes au service du bien commun afin tous se sentent capable de prendre ses responsabilités dans la société.

Pour ce faire, le pape Jean Paul II, dans sa mission d'être au service de l'Eglise, il a joué un rôle combien déterminant en faveur des droits de la personne humaine en général, et en faveur de la femme en particulier.

Le pape Benoît XVI (2005- à nos jours)

Le 19 avril 2005, le cardinal Joseph Ratzinger, chef de file des catholiques conservateurs, est élu pape en quatre tours de scrutin. Le successeur de Jean Paul II prend la tête d'une Eglise d'un millions de fidèles à travers le monde. Il succède aussi à l'un des personnages les plus médiatiques de l'histoire contemporaine dont l'héritage dépasse la saint Eglise catholique. Le huitième pape allemand de l'histoire et le 265e souverain pontife. Son intransigeance doctrinale vassune l'écoute conservatrice de l'Eglise, pour laquelle Jean-Paul II était allé trop loin dans la repentance et dans le dialogue avec les autres religions.

Comme successeur de Jean-Paul II, il est le grand défenseur de développement intégral et le droit de la dignité de la femme et de l'homme.

A l'occasion d'une rencontre avec les gouvernants catholiques pour la promotion de la femme, et son voyage apostolique au Cameroun et en Angola du 17-13 mars 200990(*). Le Saint père avait fixé son discours sur le point suivant : Comme disait le regretté pape Jean Paul II, dans sa lettre apostolique « Mulienis dignitatem », « la femme est celle en qui l'ordre de l'amour dans le monde créé des personnes trouve le lieu de son premier enracinement »91(*).

En effet, la femme est un autre moi » dans l'humanité commune, il interpelle à toute l'humanité de reconnaître d'affirmer et défendre l'égale dignité de l'homme et de la femme : « tous les deux sont des personnes, à la différence de tout entre être vivant dans le monde autour d'eux ». C'est pourquoi, ils sont appelé à vivre en profonde communion, dans une reconnaissance mutuelle et un don de soi réciproque en travaillant ensemble pour le bien commun avec les caractéristiques complémentaires de ce qui est masculin et de ce qui est féminin.

Pour ce faire, comme ces prédécesseur, le pape Benoît XVI, prouve prône pour la promotion des droits de la dignité en disant ceci « Aujourd'hui personne ne devrait douter du fait que les femmes sur la base de leur égale dignité avec les hommes ont tout à fait le droit de jouer un rôle actif dans tous les secteur de la vie publique et leur droit doit être affirmé et défendu, y compris des instruments juridiques lorsque cela se révèle nécessaire sur la décentralisation. Il faut pour cela éduquer le peuple, c'est-à-dire la base, peut acquérir l'esprit décentralisé.

Section 3. L'applicabilité de la communication pour le changement de comportement

Cette notion de l'application de la communication pour le changement de comportement, met en relief les préalables en place de la théorie du comportement prévu d'Ajzen à l'issue de laquelle peut se fonder une stratégie de communicationnelle à un plan de communication adéquate de ladite communication en République Démocratique du Congo92(*).

A cet effet, sa condition d'applicabilité est d'une importance capitale pour aider les femmes et les hommes congolais en générale, et ceux de la province de Mbandaka en particulier de prendre leur responsabilité en main.

Le constant est que, l'approche semble être mal conçu dans notre pays, et la confusion est souvent dans la tête du congolais entre le Genre et le sexe.

D'ailleurs, selon notre culture ne cadre pas traditionnellement avec le Genre, car la société à bien établit un rôle pour la femme celui d'être bon pour la procréation, la religion et le ménage etc.

Pour ce faire, pour une bonne vulgarisation et conscientisation en Genre à travers le processus de la politique de la décentralisation au niveau des entités décentralisés. La communication pour le changement de comportement s'avère nécessaire.

La politique gouvernementale

La politique gouvernementale s'avère, nécessaire, car elle peut jouer un rôle déterminant dans la création des conditions favorables d'un meilleur processus au changement positif de comportement humain. En ce qui concerne le développement durable et endogène.

Cela peut être pragmatique, par la manifestation de la volonté et l'engagement politique du gouvernement provincial de Mbandaka, en passant par les niveaux intermédiaires au sein des entités territoriales décentralisés.

La communication pour le changement de comportement, dans ce cas peut être un intimement associés au processus de la vulgarisation de la décentralisation, en Genre à travers la politique dans les provinces et entité décentralisé.

A titre d'exemple, l'influence du politique gouvernementale peut se remarquer parce que la disponibilité et l'accessibilité des services et des produits ; l'allocation des ressources humaines, des matérielles et financières, la vulgarisation du genre, la formation des analphabètes etc.

Le statut économique

En République Démocratique du Congo en général, et la province de l'Equateur en particulier, la pauvreté peut être donc un déterminant en partent, car il est difficile de demander à la population rurales non informés, à changer automatiquement pour la représentation significative de la femme et de l'homme dans la société qui tient compte de l'équité, la compétence, l'éthique, et bien cerner le bien fondé du Genre.

Plaidoyer pour un modèle de communication pour le développement

Nous voulons mettre en valeur un modèle de type de communication pour le développement au niveau des provinces et entités décentralisé.

Ce modèle, est un processus de recherche et de planification visant la transformation à travers ces principaux axés à savoir, la communication pour le changement de comportement et le plaidoyer. Ceci peut s'intégrer dans un cadre stratégique comprenant une combinaison d'intervention de communication pour le développement endogène et durable.

Le plaidoyer

C'est un processus de collecte d'organisation et de formulation un argument et à communiquer par truchement des différents canaux interpersonnels et de masse, afin d'obtenir le soutient des acteurs sociopolitique au programme de développement. Celui-ci prépare donc la société à accepter et maintenir le progrès en vue de la réalisation des objectifs de développement Il vise une affectation du ressources nécessaire, un changement de comportement, au niveau politique, social, économique et par des programmes nécessaires.

Section 3. Quelques techniques d'un plan de communication par le changement de comportement

Un plan d'action de communication pour le changement selon Awa Sek par les étapes ci-après93(*) :

- Analyse de la situation

Il s'agit de cerner l'ensemble de problème qui se pose à la communauté et de procéder à la sélection du problème prioritaire. Cette identification se fait soit par une (connaissance, attitude, pratique, soit à partir de focus groupes,

Définition des objectifs poursuivie dans le programme ou du projet en tenant compte de la communication de changement de comportement, par un développement endogène et durable.

3) Sélection des comportements souhaités à partir des problèmes identifiés au près cible :

- une stimulation du dialogue au sein de la communauté ;

- une promotion des changements d'attitudes indispensables ;

- une sensibilisation des pouvoirs publics à la nécessité de politique et de réglementation adaptées ;

- une stimulation de la demande d'information et des services ;

- une promotion d'une bonne conception du terme et formation des femmes.

4) Identification pour permettre une section permanente de quoi découlent des messages à transmettre et de couvrir et technique. La segmentation, consiste à découper un public cible donné dans un groupe homogène afin de leur adresser des messages spécifiques et adaptés. Elle peut donc se faire sur la base des critères suivants :

- l'âge (jeunes, adultes, personnes âgées) ;

- le sexe (femmes, hommes)

- le niveau d'information (sous-informés, suffisamment informés sur le sujet) ;

- le statut social (chef religieux, coutumier, chef de ménage)

-  homme politique;

- l'attitude (pour, contre)

- le comportement attendu (décideurs, personnes influente) etc.

5) Détermination des objectifs du changement de comportement. Se fixer sur un objectif pour à atteindre, est un acte très important car il peut être nécessaire de garder à l'esprit que le but principal et final de la communication pour le changement de comportement, est le changement d'attitude et de comportement.

6) Conception et élaboration des stratégies de la vulgarisation

7) Définition des canaux de communication permettant de cibler le public.

8) choisir les activités éducatives qui permettent le changement de comportement. Cette sélection doit tenir compte de la programmation vis-à-vis des ressources humaines matérielles et financières.

9) La mise en place d'un plan de suivi et évaluation, cela doit s'exécuter de façon régulière et donne l'idée de l'Etat d'avance vient du projet, tout en mesurant l'engagement du programme. C'est-à-dire le niveau de changement de comportement du groupe cible. Un autre, identifier les points forts et les points faibles de ce plan de communication.

Pour ce faire, la modification du comportement humain suit généralement un processus progressif dont il faut tenir compte dans toute intervention de communication qui vise au changement de comportement.

Dans ce processus, les étapes à suivre sont interdépendantes, il est donc indispensable de connaître pour chaque cible, une stratégie d'action efficace pour un changement de comportement durable parce que une communication hétérogène ne peut pas aboutir à des objectifs assignés.

Conseils pratique de la communication pour le changement de comportement

Nous allons dans cette partie essayer de donner brièvement quelques techniques utilisable par un animateur (trice) dans le domaine de la communication pour le changement de comportement.

1. Discussions du groupe : c'est une technique qui vise à établir une conscience de groupe et permet d'échanger des opinions et de renforcer la tolérance et la compréhension de la dite communication. Toutefois, cette technique a comme inconvénient, qu'il est difficile de contrôler ou de rester centré sur la question principale. Elle est donc une technique qui peut être utilisée avec un public intéressé pour parler d'un problème bien défini. A cet effet, elle peut être une discussion informelle et souple.

2) Entretien individuel ou conselling : c'est une technique qui se dévoile et mise sur l'intimité de l'entretien ou un questionnaire. En outre, il faut respecter les étapes de l'entretien.

3) Causerie éducative : Elle est une technique de courte durée et interactive avec un groupe restreint, comme inconvénient, elle ne s'adapte pas au grand groupe, et demande beaucoup de préparation, la maîtrise de la langue locale, la connaissance socioculturelle ainsi qu'une exigence de connaissance de la technique de causerie.

4) Visite à domicile : Elle permet l'établissement des sources relations personnelles entre les agents et les familles et permet aussi de fournir des informations sur les familles ne pouvant être obtenues autrement et encourage les familles à participer d'une manière indispensable aux activités du groupe.

5) Vidéo et cinéma de débat : c'est une technique qui peut se faire par la projection des films, des théâtres et forum. Elle offre la possibilité de combiner l'écoute, la vue, et le recueillir les réactions du groupe.

Sur ce, la communication pour le changement de comportement (CCC) en sigle, est un processus interactif, s'inscrivant dans un large programme et visant à mettre en place les stratégies et les messages appropriés, pour modifier et préconiser les comportements positifs aux niveaux des individus et collectifs dans une société.

Cela a pour objectif de promouvoir un développement endogène et durable dans un pays sous-développé.

Nécessité d'une communication participative pour un développement endogène

La communication participative pour le développement est une action planifier fondée, d'une part sur les processus participatifs et d'autre part sur la communication interpersonnelle, qui facilite le dialogue entre les différents réunions autour d'un problème de développement où d'un but commun, afin d'identifier et de mettre en oeuvre une initiative concrète visant à solutionner le problème et qui soutient et accompagne cette initiative.

Ce type de communication, implique une révision des pratiques par les membres des communautés, en mettant l'accent non pas sur la diffusion d'information à sens unique ou sur la persuasion, mais sur la facilitation des échanges entre les divers intervenant afin de cerner un problème de développement commun. Ce processus conclura à l'identification et à la mise à l'essai de solutions possibles, en terme de partenariat, de connaissance et de condition matérielle.

Définit comme l'amélioration qualitative et quantitative des gens à un moment critique de leur histoire, le développement est endogène quand « il constitue un phénomène multidimensionnel qui intègre à la fois le technologique, l'économique, le social, le politique et le culturel, c'est-à-dire tous les aspects de la vie de la société ».

C'est un développement centré sur l'épanouissement de l'homme dans toute sa dimension car, le but ultime et universel du développement est le bien être physique, mental et social de chaque être humain.

Il se dégage que, le développement endogène prône l'utilisation de l'approche participative, pour que la population concernée identifie elle-même ses propres besoins et aspirations, ils participent également à une mise en oeuvre en tenant compte des potentialités dans un système de relation interdépendantes dans leur environnement naturel et sociale. Dans un système de relations interdépendantes dans leur environnement naturel et socioculturel.

Pour le faire, la communication participative pour le développement constitue un élément pour la vulgarisation Genre à Mbandaka.

Le constat est que, des activités de la communication de masse (radio, télévision, journal imprimée par le modèle stimulus. Réponse privilégie une approche diffusionniste pour informer une masse hétérogène des gens d'une façon simultanée, mais peut provoquer rarement des changements de comportements ». Et la communication à deux étapes passe des médias aux individus par le biais des leaders d'opinion qui ont une influence sur les membres de leurs groupes d'appartenance. Ceux-ci se caractérisent par « un grand usage des médias, un degré de sociabilité et le fait qu'ils sont conscients de leur influence sur les autres et de leur influencer sur les autres et de leur rôle de source d'information et de guide. Ils ne forment pas un groupe social particulier. Au contraire, ils sont partie intégrante de chaque groupe primaire et participent activement aux échanges quotidiens qu' ont cours à travers les relations interpersonnelles ».. C'est pourquoi, dans le cadre des programmes de la vulgarisation du Genre, il est important de bien choisir les vrais leaders d'opinion crédibles au sein de chaque groupe cible homogène.

Sur ce, toute réussite de changement de comportement par l'appropriation du Genre à Mbandaka, doit tenir compte de la dimension socioculturelle de cible concerné.

L'harmonie entre la culture et la communication se situe au niveau du canal approprié, des agents crédibles, du contenu adapté au contexte des récepteurs et de l'implication des bénéficiaires de programmes tout au long du processus. Il s'agit de la « communiculture » qui produit l'idée de la cohésion et de l'intimité entre la communication et la culture. Selon Hakizimana, cette « communiculture » peut être possible par une approche participative de la communication propre à un développement endogène ».

Enfin, il est très important que population soit encouragée à jouer le rôle d'agents de communication. A cet effet, il s'agit d'une question d'équité, mais également de la compétence. Cette population peut s'approcher des autres, communiquer avec eux, les encourager à exprimer leurs idées et appuyer leurs efforts. Vu le changement individuel et social, pour un développement endogène et équitable d'une société démocratique.

Quelques perspectives

Pour ce faire, l'implication et la participation de la femme et de l'homme Congolais (se) dans la gestion de la chose publique, peut devenir pragmatique, si l'approche Genre est bien conçue, et tient compte de la compétence, de l'équité et de l'éthique. La population congolaise doit prendre conscience de son niveau d'instruction, et celle-ci peut se battre pour sa propre dignité.

Comme l'approche genre ne cadre pas avec notre réalité culturelle, les hommes peuvent également accompagner leurs partenaires dans un développement endogène.

A cet effet, L'expérience des femmes Kenyanes peut nous servir comme un point de départ pour une bonne campagne de la vulgarisation du Genre au sein de la ligue nationale des femmes congolaises en général et collectif des femmes de l'Equateur en particulier.

Ces derniers ont réussi à ce constitué comme une force au niveau national sur le plan économique, politique et social...

Ce fonctionnement est effectif, par la politique de la décentralisation de cette ligne nationale au niveau de la base.

A cet effet, le modèle de fonctionnement se présente de la manière suivante :

1) au niveau national : Elle a une structure qui coordonne les activités de la ligne, et élabore des stratégies d'identification des besoins avec la base ;

2) la campagne de sensibilisation sur le Genre se fit en collaboration avec le gouvernement central et provincial ;

3) les points focaux sont chargés d'exécuter les programmes proposés par la ligne en synergie avec les églises, les écoles, les institutions supérieures et universitaires ;

4) une synergie existe aussi entre la ligne et le gouvernement ainsi que d'autres associations ;

5) la mise en places des outils de communication comme : la radio, la télévision et l'internet ;

6) pour une meilleure sensibilisation de la femme sur le changement de comportement, nous proposons, aussi, la création des centres de formation professionnels ;

7) la redynamisation de la ligne nationale de femmes pour la décentralisation au niveau local ;

8) identifier les contraintes qui empêchent les hommes et les femmes d'avoir les mêmes opportunités d'accès au poste de décision,

9) sensibiliser les bailleurs de fonds à financer toutes les composantes du projet y compris les activités orientées en genre,

10) collecter des informations relatives à la répartition des tâches entre les hommes et les femmes ...

Pour ce faire, l'ambition est un désert ardent dit-on, il faut passer par une éducation à la persévérance, à l'effort, à la volonté, ou sacrifiée. A cet effet, la femme congolaise en général et celle de la ville de Mbandaka en particulier, doit avoir des convictions de ce qu'elle fait et dire qu'elle est. Sur ce, pour une implication et de la femme dans le développement durable et endogène, une campagne de sensibilisation basé sur la compétence, l'équité et l'éthique, est indispensable, pour l'avoir eu en charge son comportement pour bien cerner le bien fondé du Genre au sein de la société.

C'est pourquoi, elle doit nécessairement se battre pour sa propre dignité, par une prise de conscience de son état.

Dans un processus de changement de comportement, la motivation peut amener l'individu à changer son comportement. « La mise en place d'une stratégie de motivation à court et à long terme va aider les femmes et les hommes, de s'éloigner de » pour « aller vers »94(*) car il est toujours difficile de changer les habitudes rituelles d'un individu sans la société.

A cet effet, dans le souci d'une bonne information, sensibilisation et conscientisation de la femme, sur le Genre nous avons proposé comme motivation, l'obtention des postes de décision au niveau des entités décentralisés par truchement des élections locales, et la conception d'un projet sur le Genre, dénommé « collectif des femmes de l'Equateur, COLFEQ en signe dans la ville de Mbandaka.

- Mettre en oeuvre un programme multisectoriel à travers les mécanismes d'encadrer les différentes actions entreprises ;

- Définir un cadre adéquat de concertation nécessaire au niveau de la formulation de programme, dévaluation et suivi ;

- La mise en place d'une stratégie de vulgarisation du Genre dans les provinces et entités décentralisé ;

- Consolider l'action de `information, de la communication, sensibilisation et conscientisation de la population,

- Elaborer un plan de communication et d'information dans les domaines du Genre et de la décentralisation ;

- Institutionnaliser l'approche Genre dans les provinces et entités décentralisé

- promouvoir, les défis et les enjeux de la décentralisation et du Genre par les médias ;

- Contribuer à la formulation des politiques des programmes et plan de développement au niveau national et local ;

- Promouvoir une grande participation de la population au processus électorale à tout les échelons (national, local ...).

Enfin, dans le but de renforcer les capacités du ministère, il est nécessaire de créer une coordination au niveau des provinces, afin d'assurer, la concertation, le dialogue, la planification et les stratégies de la vulgarisation du Genre et de la décentralisation.

Présentation du projet

1) Titre de projet : collectif des femmes de l'Equateur (COLFEQ)

2) But et finalité : assurer une meilleure réalisation des activités des femmes afin d'intérioriser l'approche genre et parité.

Objectifs généraux

- aider les femmes et les hommes à pouvoir comprendre le bien fondée du Genre ;

- assurer une bonne vulgarisation du genre, à travers la politique de la décentralisation ;

- intérioriser l'approche Genre et parité au niveau des entités de territoriale décentralisés ;

Objectifs spécifiques

- à la fin de l'année 2010, on peut avoir l'installation dans tous les quartiers de la ville de Mbandaka,, des internes COLFEQ ;

- aider les femmes à une prise de responsabilité et son autonomisation pour un développement durable ;

- l'existence au moins une antenne de COLFEQ dans les 5 districts de la province de l'Equateur ;

- la promotion des réseaux de COLFEQ dans les institutions supérieures et universitaires de la province.

- Motivation de la participation des femmes à tous les échelons des élections en 2011.

- La mise en place d'une coordination de suivie et évaluation par une bonne diffusion d'information, sensibilisation et conscientisation ;

- Conscientiser les femmes sur leurs rôles à jouer dans le développement.

Faiblesses

Comme d'autre association, le collectif des femmes de l'Equateur a aussi ses faiblesses tels que :

- l'enclavement de la ville province de l'Equateur ;

- manque d'outils de communication comminatoire ;

- manque de centre de retapage scolaire et professionnel etc.

Stratégies

- recours à une communication directe, ce qui va permettre d'atteindre toutes les femmes en vu de le faire connaître les activités et leur participation efficace ;

- la mise en place des entretiens approfondis pour bien identifier les problèmes

- l'une l'utilisation de quelques techniques de la CCC, notamment, la description du groupe, entretien individuel, visite à domicile...

- utiliser les styles ci-après :

- recours aux médias de masse

· l'autocratique

· démocratique

· laissez-faire

Affectation des ressources

Désignation

Nombre

Pragmatique en $

P.T. en $

01

Sensibilisation par les médias

10

50

500

02

Sensibilisation directe

10

25

250

03

Entretiens

10

30x12 mois

36000

04

Formation en informatique

- informatique

- genre

- parité

- décentralisation

35

100

30

100

30

50

40

50

1050

5000

1200

5000

05

Salaires

- coordonatrice

- coordonateur adjoint

- secrétaire

- comptable

- chargé de la communication et information

1

1

1

1

2

200x12 mois

160x12 mois

150x12 mois

150x12 mois

300x12 mois

2400

1950

1800

1800

3600

 

06

Transport

-

-

1850

07

Evaluation

-

-

1500

08

Imprévu

-

-

3500

09

Total

-

-

35.000

Ressources humaines

D2signation

Nombre

Fonction

01

Coordonatrice

1

Coordonne toute les activités

02

Coordonateur adjoint

1

Seconde et remplace la coordonatrice en cas d'empêchement

03

Secrétaire

1

Le rapporteur de l'association

04

Comptable

1

Elle tient la comptabilité

05

Chargée de la communication

2

Pour la vulgarisation du Genre

06

Enquêteur

5

Font des descentes pour faire les entretiens approfondie sur la situation du Genre

Conclusion partielle

Dans ce troisième chapitre, il a été question de parler sur la vulgarisation du genre, la promotion des parcours des droits à l'égard du Genre, l'église catholique et la promotion du Genre, ainsi que de mettre lumière les conditions permettant l'application de la communication pour le changement de comportement dans le domaine principalement social, pour informer , sensibiliser et conscientiser la population sur le bien fondé du Genre à travers le processus de la politique de la décentralisation.

C'est ainsi que, nous avons tenté de présenter quelques enjeux et perspective du genre à Mbandaka.

Cela pour une fin utile, celle d'un changement adéquat, durable de comportement à travers une communication approprié, qui tient compte de la motivation et la suivie.

CONCLUSION GENERAL

Cette étude a porté sur la vulgarisation du Genre à travers le processus de la décentralisation : enjeux et perspectives d'une communication de changement de comportement selon Awa Seck et sa condition d'application à Mbandaka.

Le constat est que, l'approche genre n'est pas bien conçue dans notre pays et ne cadre pas avec notre réalité culturelle. Depuis un temps le genre un confronté à des normes difficulté et des déficits communicationnelles, touchant plusieurs familles

Presque dans tout le domaine de la société, notamment la politique, l'économie, le social.....

Face à cette situation, il est donc nécessaire de mettre en place une approche de communication par changement en comportement, pour essuyer de aider la population de la République démocratique du Congo en général, et celle de Mbandaka à bien cerné le Genre, qui tien compte des rôles et des statuts des individus dans la société pour un développement endogène et durable.

C'est pour cela la politique de la centralisation s'avère nécessaire pour l'implication de femme et de l'homme dans la gestion de chose publique dans la mesure où le Genre Prône pour une égalité chance pour tous.

Le cache théorique c'est appuyé sur la théorique du comportement prévu d'ICEIk et Ajzen se penchant sur les préalable à savoir : les attitudes, les normes perçues.

Toutefois, nous avons fait recours à d'autre modules et théories tel que, le modèle PRECEDE - PROCEED et des modèles cognitive Bandura.

Cette recherche scientifique de fin d'étude universitaire, était donc truplique :notre premier chapitre a traité sur l'approche notionnelle et théorique du sujet et un regard avisé sur les notion de la vulgarisation, la communication, le Genre, la décentralisation, , ainsi que, l'analyse détaillé du cadre théorique de référence : nous avons tour à tour porté une application sur la théorie de comportement prévu, la théorie cognitive de bandura, le modèle-precede - proced.

Le deuxième chapitre s'est focalisé sur la politique de la décentralisation, un aperçu historique de Mbandaka, et l'indice du genre dans cette province.

Le troisième chapitre enfin c'est porté sur la vulgarisation du Genre ; les enjeux et les perspectives du Genre, parcours de la promotion des droits sur le genre, la position de l'Eglise catholique par la promotion de la dignité de la femme, ainsi que les conditions d'applicabilité de cette conception de la communication pour le changement de comportement.

Au terme de cette étude, nous relevons que pour qu'une communication pour le changement de comportement, sur le Genre ayant comme fondement la théorique du comportement prévu, réussisse, elle doit tenir compte de la compétence, de l'équité et l'éthique et impliquent la participation et de la population au niveau de l'identisation des problèmes et chercher la solution propice pour un développement durable.

Cela et d'autant plus un que, le comportement individuel n'est possible que, l'environnement, social et politique est favorable. Il peut donc tenir compte de la politique gouvernementale, du statu socio économique, de la culture, de la participation communautaire car, le changement positif de l'individu n'est pas quelque chose qui se fait à une façon automatique, c'est donc un processus qui demande la conviction de l'individu, la motivation pour modifier son comportement.

Tout cela passe par un programme approprié de communication pour le changement de comportement (CCC), la mobilisation social et la conscientisation. Pour ce faire, le travail humain n'est jamais été fiable, tous vos critiques et suggestions vont nous aider à améliorer notre recherche dans les perspectives.

Voila en substance la maquette de cette étude.

BIBLIOGRAPHIE

I. OUVRAGE

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ARTICLES

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3. ILANGO, L., La décentralisation territoriale et le développement endogène des entités locales au zaïre, dans Zaïre-Afrique, n° 25 (févr. 1991).

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COURS

1. BAAMBE, Note de cours de changement social, 2e licence, UCC, 2009-2010, inédit.

2. ELITE, Cours de vulgarisation scientifique, première licence communications sociales. Kinshasa, UCC/FCS, inédit.

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DICTIONNAIRE

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WEBOGRAPHIE

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* 8 AJZEN, F., FISHBEN, M., Understanding attitudes and predecting social Behaviour engle word actifs prentee, Hall 1980, p. 30.

* 9 TRUXILLO, Ph. Corso, vulgarisation, dans dictionnaire de la communication, Paris, Armand-Collin, 1991, p. 546.

* 10 Le Petit Larousse (Le) Grand format en couleur, op.cit, p. 1075.

* 11 ELITE, Cours de vulgarisation scientifique , première licence Communications sociales, Kinshasa, UCC/FCS, inédit .

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* 17 SEARGER, J., Atlas des femmes dans le monde : la réalité de leur condition de vie, éd. du Dument, 2003, p. 128.

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* 24 Atelier régional sur la statistique du Genre, Dakar, avril 2003, p. 5.

* 25 Ministère du Genre, de la famille et enfant, document des « stratégies d'intégration du Genre dans les politiques et programmes de développement, PNUD, Kinshasa, 2007, p. 13.

* 26 Ib.

* 27 Le rôle de la femme dans l'économie formelle et informelle en RDC communication présentée par le prof. Mukoko , université de Kinshasa, 21 sept. 1999, inédit.

* 28 Contribution à l'analyse genre de l'APP, PNUD, Kinshasa, sept. 2005, p. 10.

* 29 Contribution à l'analyse Genre de l'APP, PNUD , Kinshasa, septembre 2003, p. 16.

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* 31 Manuel UNPP, Démarche axées sur l'égalité des sexes dans les situations de conflit et après conflits, p. 27.

* 32 KAYINDA, Y., La décentralisation territoriale zaïroise à l'épreuve de la théorie et des faits, Les Cahiers du Cedaf, Louvain-la-Neuve, avril 1984, p. 2.

* 33 P. MABIALA, La fondements de la décentralisation, Kinshasa, 2009

* 34 VUNDWAWE Te Pemako, La nouvelle organisation territoriale, politique et administrative, dans Zaïre-Afrique, 1982, p. 328.

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* 37 MABIALA, P., Idem, p. 60.

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* 50 BORDEAU, op.cit.

* 51 VUNDUAWE TE PEMAKO, La décentralisation territoriale des responsabilités au Zaïre. Pourquoi et comment ? dans Zaïre-Afrique n° 166 (juin-juillet 1982), p. 345.

* 52 Ib., n° 165 (mai 1982), p. 273.

* 53 KAYINDA LUSAMBA, La décentralisation territoriale zaïroise à l'épreuve de la théorie et des faits. Les cahiers de CEDAF n° 2, avril 1994, p. 2.

* 54 La constitution de la 3e République Démocratique du Congo, du 18 février 2006, J.O. RDC, n° spécial 2006.

* 55 V. Te PEMAKO, Réflexion sur le prionalisme politique ou la nouvelle décentralisation, Kinshasa, 2007, p. 77.

* 56 P. MABIALA, Pouvoir central et pouvoir provincial, Atelier de formation du mois de février-juin, inédit.

* 57 N. YAMBAYAMBA, Les dynamiques de la décentralisation en RDC, atelier animé au mois de juillet 2009 à Kinshasa, inédit.

* 58 L. ILANGO, La décentralisation territoriale et le développement endogène des entités locales au zaïre, dans Zaïre-Afrique, n° 25 (févr. 1991), p. 24.

* 59 Ib., p. 24-25.

* 60 Ib.

* 61 N. YAMBAYAMBA, Les dynamiques de la décentralisation en RDC. Atelier animé au mois de juillet à Kinshasa, p. 4, inédit.

* 62 Ib.

* 63 VUNDWAWE, Conférence animé aux Facultés Catholiques de Kinshasa, 2008, inédit.

* 64 P. VUNDWAWE , Formation du participant en Droit de l'Homme et démocratie locale, collection, perspective, Chaire Unesco, Kinshasa, le 2006, p. 124.

* 65 MBIYE H., Note de cours de la communication interculturelle, L1 CS, F.C.K., Kinshasa, 2008-2009, inédit.

* 66 CENCO, « A vin nouveau, autres rennes (Mc 2,22). Ne pas décevoir les attentes de la nation, juillet 2007, p. 67.

* 67 Antoinette FOQUE , Rapport de débat sur le genre et la parité, Paris, 1994, p. 3.

* 68 MARIE B., Rapport sur le recensement scientifique de l'année 1986-1987, République du Zaïre, p. 30.

* 69 Madame Catherine, Le rôle du Genre dans la décentralisation , Kinshasa, 2004, p. 157.

* 70 Lire Atelier régional sur les statistiques du Genre, Dakar, avril 2003, p. 5.

* 71 Source : Monographie de l'Equateur.

* 72 Coquiltat Camille, L'histoire du Congo, Portugal, 1970, p. 29.

* 73 LUFUNGOLA, « Il y a cent ans Equateur ville L'Ebauche de l'actuelle ville de Mbandaka, juin, 1983, p. 1293.

* 74 Htpp//www.aequatoria, idem.

* 75 SEAGER, J., Cas des femmes dans le monde : la réalité de leur condition de vie, Paris, éd. Autrement, 2003, p. 128.

* 76 Ib.

* 77 P. MABIALA  , Le processus actuel de la décentralisation en RDC : enjeux et défis, Kinshasa, 2009, p.

* 78 SARA LONGUE ?, « Gender autrement », Themessing Eleement, in the wod development projet

* 79 Ministère' de la décentralisation et aménagement du territoire, entretien depuis le 08/06/2010.

* 80 Entretien réalisé le 08/06/2010, au ministère du Genre, de la famille et de l'enfant.

* 81 O. BOLIE, Application des conventions internationales » dans « Boloko, ferme et droits humains en RDC. Actes du forum des femmes, Kinshasa, UNAF du 12-14 mai 2002, p. 21.

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* 83 www.cridh.org connexté le 20/02/2010.

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* 86 O. BOLIE, Evaluation de l'état d'application de la convention sur l'élimination à l'égard de la femme au Zaïre, Kinshasa, 1996, p. 25.

* 87 JEAN PAUL II, Mulierus discuten, 1988, n° 292.

* 88 Commission pontificale Justice et Paix, « L'Eglise et le droits de l'homme » dans E. HIRSCH, Christianisme et droits de l'homme (idéologies et droit de l'homme), Librairies des Libertés, 1984, p. 80.

* 89 Cf JEAN PAUL II, Mulieris dignitatem, 1988, n° 1 § 2.

* 90 Htt.//www.vatican.va/holy-father Benedict-XVIIspreches/2009/luch/document/ho, consulté le 30/03/2010.

* 91 www.idem.

* 92 AWA Module de formation en ccc, site internet disponible http//www.google.

* 93 AWA SEK, idem.

* 94 BAAMBE, Note de cours de changement social , 2e licence, UCC, 2009-2010, inédit.






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