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Evaluation des revenus des agropasteurs, leurs demandes de formation et d'éducation, et leurs capacités contributives: cas de l'unité pastorale de Bélél Bogal dans le département de Podor au Sénégal.

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par Abou BA
Ecole Nationale d'Economie Appliquée (ENEA) de Dakar - Ingénieur des Travaux d'Aménagement du Territoire et de Gestion Urbaine 2007
  

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Conclusion :

Depuis 1973, date de la création du forage de l'unité pastorale de Bélél Bogal, le système agraire de cette partie du Ferlo a connu beaucoup de changements. En effet d'un système exclusivement transhumant jadis, on est passé aujourd'hui à des systèmes moins transhumants avec des exploitations fixes dans les campements gravitant autour du forage.

Cette évolution dans l'histoire agraire de notre zone d'étude n'a pas beaucoup influencé les pratiques des exploitations agricoles. C'est ainsi que les agriculteurs de l'UP sont toujours dans leur majorité des agropasteurs même si de nos jours l'agriculture pluviale dans le Jééri a perdu beaucoup de son intensité au profit de l'agriculture irriguée dans le Walo introduite depuis 2000.

Par ailleurs la méthodologie du diagnostic agraire avec laquelle nous avons travaillé se révèle être un très bon outil pour comprendre des milieux aussi complexe que la zone du Ferlo afin d'envisager des projets de développement tels l'introduction de nouvelles stratégies de formation agricole rurale. Toutefois, il faut bien se rendre à l'évidence que la promotion d'une innovation technique locale ou l'appui à des formes paysannes organisées peuvent se révéler intéressantes, mais qu' elles resteront peu efficaces pour l'intérêt général si on ne tient pas compte des perceptions, des préoccupations et des moyens financiers de populations locales.

C'est pour éviter cela que notre étude a été axé sur la connaissance des pratiques des agriculteurs afin d'en sortir leurs demandes en formation et en éducation. Cette recherche de plus trois mois sur le terrain nous a ainsi permis de comprendre les pratiques et dans une certaine mesure la sociologie des exploitations agricoles de l'unité pastorale de Bélél Bogal. En effet, il apparaît à la suite de cette étude que ces exploitations réparties dans quatre catégories ont tous grâce à leurs activités économiques un revenu supérieur au seuil de sociabilité de la localité.

Pour autant, si les résultats de l'évaluation des revenus de ces agriculteurs nous
permettent de conclure que les exploitations agricoles ont toutes les capacités
contributives leur permettant de financer les études de leurs enfants d'autant plus que

l'école est gratuite dans la zone, l'école demeure néanmoins un maillon faible dans les pratiques paysannes.

En effet même si à travers les enquêtes, l'école occupe une bonne place dans les préoccupations des agriculteurs, le taux d'inscription dans ce service reste très faible et à cela il faut ajouter un fort taux d'abandon.

Dans l'unité pastorale de Bélél Bogal, l'école est perçue par la plupart des agriculteurs comme un outil qui peut permettre aux enfants de quitter les activités agricoles cependant les mouvements de transhumances constituent les principaux freins au développement de ce type de service. En ce qui concerne les demandes en formation, il ressort de notre étude que les exploitations agricoles dans leurs préoccupations ont toutes émises le problème de la gestion du pâturage en saison sèche à cause des feux de brousse mais aussi le problème de la conservation du lait en hivernage. Ce qui nous amène à axer les demandes en formations des agriculteurs de Bélél Bogal dans ces domaines.

Par ailleurs après avoir étudié notre unité pastorale de Bélél Bogal, d'autres problématiques de développement du monde rural ont jailli. Il s'agit en effet de la gestion de l'eau du forage encore que cette zone a pour principale vocation l'élevage. Il nous semble que le diagnostic agraire nous a certes permis de comprendre les pratiques paysannes notamment le rapport des populations à l'eau mais cela à très bas échelle alors que cette question mériterait une analyse à grande échelle et de manière globale c'est-àdire dans tout le Ferlo. Il en est de même pour le foncier, c'est en effet une question à approfondir dans cette unité pastorale mais surtout analyser la question en ayant à l'esprit qu'on est en zone pastorale alors que cette activité n'est pas reconnu par la loi sur le domaine national comme une forme de mise en valeur de la terre et tout cela dans le contexte de la décentralisation avec le transfert des compétences aux collectivités locales.

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld