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Analyse des stratégies des ménages en matière de sécurité alimentaire dans la province du Zondoma (Burkina Faso)

( Télécharger le fichier original )
par Paul Sylvestre RAMDE
Polytechnique de Bobo Dioulasso - Ingénieur du développement Rural 2004
  

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2.2.6.8. Elever la volaille

La stratégie de vulgarisation utilisée par le PSAZ est basée sur la démonstration et les visites commentées. La moyenne de l'adoption de cette stratégie pour les cinq dernières années est de 99,2% contre 94% dans la strate B ce qui donne une moyenne générale de 96,6% pour l'échantillon Choisi. L'élevage de la volaille constitue un mécanisme d'assurance important en ce sens que ces avoirs se vendent facilement pour fournir un pouvoir d'achat capable d'assurer la consommation céréalière.

2.2.6.9. Elever des Ovins ou des caprins

La moyenne quinquennale de l'adoption de cette stratégie est de 91,6% dans la strate A contre 91,4% dans la strate B d'où une résultante de 91,5%. Tout comme l'élevage de la volaille, cet élevage constitue également un mécanisme d'assurance pour l'achat des céréales si la crise n'est pas aïgue. En effet, selon Reardon et al, (1992), le manque relatif d'avoirs vendables chez les ménages de la zone soudanienne signifie que ceux-ci dépendent essentiellement des flux de revenus courants pour générer leur pouvoir d'achat. L'élevage de la volaille, des ovins et caprins bien mené dans les ménages est alors un moyen de disposer de ces revenus courants. Selon Ba (2003), les ménages pour faire face à la soudure font de l'épargne sous forme d'animaux car disent-ils : « l'animal peut continuer à produire alors que l'argent reste sur place, et on peut le vendre aux moments difficiles ».

Pour les moyennes calculées des différences de taux d'adoption sont observées entre les strates. Ici, les tests de Khi Deux seront à nouveau utilisés pour affirmer si les différences constatées sont significatives et déterminer le seuil de signification.

Tableau 20: Résultats du test de Khi Deux (pour cinq ans)

Stratégies

App

Mar

Cp

Zaï

Demi

Fum

Sem

Vol

Emb

Valeur p

0,86

0,71

0,000267

0,0116

0,013

0,013

0,446

0,137

0,97

Source : Données de l'enquête

Pour les cinq dernières années, la strate B se distingue de la strate A par l'adoption des stratégies suivantes : Cp, zaï, demi-lunes et la possession d'une fosse fumière. Dans 99% des cas on peut dire que la différence d'adoption des Cp dans la strate B est statistiquement significative de celle de la strate A. Pour le zaï et la fumure organique cette différence est significative dans 95% des cas. Pour les demi-lunes la différence d'adoption est statistiquement significative dans 90% des cas.

Les différences de pourcentage d'adoption des autres stratégies ne sont pas significatives au seuil de 10%.

Au cours des cinq dernières années, l'appartenance à la strate B a eu une influence sur l'adoption des stratégies préventives / correctives des ménages. Cette incidence a engendré des taux d'adoption élevées de certaines stratégies.

Ici, l'action du PSAZ, n'a pas été perceptible. Cela peut s'expliquer par la raison dejà avancée à savoir que la granulométrie du sol influence l'adoption de certaines techniques CES. De plus, dans le cadre du partenariat, le PSAZ finance certaines activités de ses partenaire ce qui cause une action indirecte.

De façon générale nous pouvons retenir que dans les deux strates il y a une évolution des taux d'adoption des stratégies préventives / correctives. Nous assistons alors à une volonté de la population des deux strates à surmonter les difficultés liées à l'atteinte à la sécurité alimentaire. Au-délà de ces stratégies préventives, intéressons-nous à présent aux stratégies d'adaptation ou de survie du fait que les taux de couverture des besoins alimentaires ont été bas (61% et 62% en 2001-2003). Il est alors légitime de se poser la question suivante : « Que font les ménages dans une telle situation de crise alimentaire ? ».

CHAPITRE III : ANALYSE DES STRATEGIES
D'ADAPTATION DES MENAGES

Ce chapitre, divisé en deux tranches, va nous permettre d'identifier les stratégies mises en place lors des pénuries alimentaires. Selon Africare (1999), pour que les projets puissent améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations, leurs activités doivent être choisies, planifiées et développées sur la base d'une connaissance approfondie de la problématique telle qu'elle se présente dans la zone d'intervention. Dans cette volonté de connaître les stratégies des ménages en matière de sécurité alimentaire du Zondoma, intéressons-nous à présent aux stratégies d'adaptation. Nous effectuons d'abord l'analyse qualitative des stratégies retenues, et après nous aborderons celle quantitative.

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