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Les stratégies d'expansion des firmes multinationales chinoises: facteurs économiques, facteurs politiques.

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par Geoffrey BONNEL
IEP d'Aix en Provence - Master 2011
  

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c) Une alternative à l'occident ?

La Chine s'est toujours présentée comme un pays en développement (?\u23637«Wrt:tI1\u23478%oÆ : fazhdnzhong guojia) face aux autres pays développés. Ceci est une image de marque que le pays essaie d'entretenir depuis ses débuts, malgré un relâchement durant les années 1990. En effet, l'arrivée au pouvoir du président chinois Jiang Zemin (E?\u27665- : Jiang Zémín) marqua un tournant dans la politique chinoise. Le pays se détourna durant un cours moment des pays en développement pour se tourner vers les grandes puissances (Etats-Unis, Europe, Russie,...). Néanmoins, cette politique ne dura pas, et un retour de

la Chine se manifesta après le rétablissement d'accords diplomatiques entre le Sénégal et Taiwan.

Ce retour se caractérisa aussi par le besoin pour le pays de commencer à s'assurer des approvisionnements extérieurs en ressources naturelles (pétrole, minerais...), mais aussi sur le plan agricole avec des produits alimentaires de base comme le maïs ou le blé. Pékin joua à nouveau la carte de l'entraide entre les pays du sud contre ceux du nord, relations qui devaient être plus gagnantes pour les pays africains, latino-américains... De plus le PCC ne s'embarrasse pas des problèmes de démocratie, vu que le régime ne l'est pas, au contraire il tend à promouvoir une alternative à l'occident à travers un régime autoritaire qui accumule des succès indiscutables. La Chine connaît depuis 1949 une croissance forte de son IDH qui atteint en 2007 le score de 0,772 (soit 0,009 points de plus qu'en 2006), et qui fait de l'IDH du pays l'un des plus forts parmi les IDH considérés comme moyen. Ces succès se veulent comme preuve de l'efficacité du modèle chinois et que Pékin essaie de diffuser via ses firmes et ses échanges avec les pays en voie de développement. C'est pourquoi la Chine n'hésita pas à encourager ses entreprises à investir dans des pays qui connaissent des problèmes politiques graves, et que la communauté internationale accuse de violer les droits de l'Homme comme : le Soudan, la Zambie, le Bangladesh, et même l'Iran (qui possède le statut d'observateur au sein de l'organisation de coopération de Shanghai).

Ainsi, la Chine essaie, à travers certains investissements, de promouvoir son modèle et de trouver des alliés prêts à la soutenir diplomatiquement sur la scène internationale. Elle tente aussi de devenir le porte-parole, plus ou moins officiel, que d'autres pays essaient d'isoler comme l'Iran, et de s'imposer comme une puissance nouvelle, capable d'assumer des responsabilités sur la scène internationale, ou en tous cas, d'être un acteur incontournable du jeu diplomatique international. Elle utilise pour ça différents moyens dont celui de l'économie à travers ses firmes multinationales d'Etat qui peuvent se retrouver à devoir assumer des objectifs politiques allant dans les intérêts de Pékin. Cependant, les facteurs politiques dans les stratégies d'expansion des firmes chinoises tendent à s'estomper au profit d'objectifs strictement économiques. Ceci peut être expliqué par différents facteurs comme : l'assouplissement du contrôle par le régime,

la critique internationale, le renforcement du secteur privé en Chine... le fait est que le PCC contrôle de moins en moins ses firmes de façon aussi directe que par le passé. Le privé commence petit à petit à s'affranchir du dirigisme économique des institutions, pour mener des stratégies indépendantes de tout facteur politique. Seuls certains secteurs comme l'extraction et l'exploitation des ressources naturelles reste encore véritablement sous le contrôle total de Pékin, tant la sécurité énergétique du pays est primordial. Cependant ceci est vrai pour de nombreux autres pays qui cherchent, eux aussi, à assurer leur sécurité énergétique.

Les stratégies d'expansion des firmes chinoises sont ainsi donc faites, avec un mélange de facteurs économiques et politiques, et où ce dernier tend à laisser plus de place au premier. Il est donc difficile de faire la part des choses, mais il ne faut surtout pas diviser ces facteurs, au contraire, il faut tous les prendre en compte pour mieux comprendre la mise en place des stratégies d'expansion par les firmes multinationales chinoises. Ce qui est sur, c'est que le pays est loin d'avoir fini ses réformes, bien au contraire, il en est qu'au commencement. Ces firmes chinoises cherchent encore leurs places entre économie et politique, dans ce pays à « l'économie socialiste de marché ».

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