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Ecotourisme: une amélioration de la contribution de la pratique touristique dans les PED ? Exemple de Madagascar

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par Mathieu Meyer
Sup de Co Reims - Master en Management 2010
  

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2.2.3 La valorisation est une gestion durable du patrimoine, assurant sa préservation et la sensibilisation du touriste

Le patrimoine écologique est sans aucun doute le trésor de Madagascar, son incroyable diversité lui a même valu la création du néologisme « mégabiodiversité ». Cet atout extraordinaire n'a pas échappé au gouvernement malagasy, qui a vu en son capital biologique une base solide pour initier le développement du pays. Madagascar a d'ailleurs été l'un des pionniers en matière de création d'aires protégés, car la première réserve naturelle a vu le jour dès 1927. Cette volonté de conservation de la biodiversité, qui a continué jusque dans les années 1970, s'est pour autant trouver face à un dilemme. En fait, si la conservation stricte est bien une réaction aux stratégies agricoles traditionnelles, prédatrices pour l'environnement, elle ne fait que déplacer le problème, sans réellement le traiter. L'agriculture extensive et la culture sur brûlis (tavy ou hatsake) sont des modes de production très répandus mais très gourmands en ressources. Ces pratiques sont surtout une réponse à l'insécurité foncière et l'instabilité des revenus. Pour tenter de traiter le problème au coeur et espérer préserver durablement la biodiversité, trois grandes initiatives ont été prises, à plusieurs niveaux. La première concerne la décentralisation du pouvoir de gestion des ressources naturelles renouvelables (RNR) vers les communautés locales, telle que le prévoit notamment la GELOSE. La seconde consacre le soutien d'ONG à la gestion responsable et durable des Parcs Nationaux (PN) et au soutien d'initiatives locales. Cela a permis le passage d'un état de conservation absolue du capital naturel, où toute activité humaine était proscrite, à un mode de préservation responsable et réfléchie, où la valorisation des aires protégées apparaît comme un moyen d'exploiter durablement ces ressources. Enfin, la troisième laisse aux communautés locales la possibilité de développer des initiatives d'exploitation de la biodiversité en périphérie des PN, pour qu'elles puissent aussi tirer des bénéfices directs de ces aires. S'il est vrai que le tourisme, et surtout l'écotourisme, n'en pour l'instant encore que peu profitable aux acteurs locaux, nous retiendrons qu'il représente une alternative incontestablement profitable à la minorité qui jouie des recettes. Non seulement leurs revenus sont devenus plus sûrs et stables dans le temps, mais en plus cette nouvelle activité les a sédentarisés, abandonnant, au moins partiellement, leurs méthodes agricoles destructrices.

D'un autre point de vue, la gestion durable et pérenne des ressources naturelles doit aussi se faire du côté du touriste, cet individu si mobile, dont l'objet est bien de trouver ailleurs ce qu'il n'a pas chez lui. Ce que Madagascar a à lui offrir est cette étonnante richesse naturelle, dont la majorité des touristes font l'objet de la visite, avec 55% des arrivées justifiées par l'écotourisme. La tentative d'intégration de l'activité touristique au sein du tissu local différencie les modes de tourisme alternatif -dont l'écotourisme- et le tourisme de masse, caractérisé par son exclusion spatiale et sa faiblesse de contacts avec les populations locales. Or, ce sont justement les expériences que peut vivre un individu qui vont l'amener à changer sa perception de l'environnement21(*) et ses attitudes. En faisant de son séjour non plus une visite mais une opportunité de découverte, le touriste sera plus sensibilisé à l'objet de son expérience. Ainsi, vivre au contact de communautés et de l'écosystème fera qu'une personne sera plus disposée à agir de manière responsable et en faveur de la préservation de cet environnement.

* 21 Au sens de ce qui l'entoure

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand