WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Du label ville internet au projet villes internet Afrique : proposition d'un manuel d'adaptation du label aux collectivités africaines

( Télécharger le fichier original )
par Komi KOUNAKOU
Université Toulouse Le Mirail - Master II en eAdministration et solidarité numérique 2008
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

IV- LES DIFFICULTÉS ET LES PERSPECTIVES

Tout apprentissage est un champ nouveau qui présente ses centres d'attraction et ses difficultés. Et nous n'en sommes pas épargné. Malgré les moyens mis en oeuvre par l'équipe pour nous transmettre le savoir-faire pratique, quelques problèmes non moindres ont pointillé le travail. Ici, nous regrouperons ces entraves en deux catégories à savoir, les difficultés liées au fonctionnement de l'association d'une part et nos propres difficultés rencontrées durant le stage.

1. Difficultés inhérentes au fonctionnement de l'association

De fait, les conclusions partielles de l'évaluation ont révélé certaines difficultés techniques et d'organisation sur le label Villes Internet et du projet Villes Internet Afrique.

De façon isolée, les difficultés identifiées dans l'organisation du label national à l'association Villes Internet sont d'ordre technique, financier et logistique.

Au plan d'organisation, au-delà des petites grièffes que l'on peut constater dans la gestion quotidienne, nous avons noté l'insuffisance de missions de sensibilisation de l'association à l'intérieur du pays. Toute structure est appelée à grandir et à s'étendre pour apporter ses services à un plus grand nombre d'usagers. Il est vrai qu'avec le développement numérique des techniques de communication les prestations de service se font de plus en plus à distance. Cependant les réseaux humains constituent, quoiqu'on dise, des ressources précieuses pour apporter un service de qualité dans d'autres territoires.

A cela s'ajoute quelques handicaps techniques qu'on pourra qualifier de secondaires mais qui peuvent s'avérer des facteurs bloquants pour le bon fonctionnement de l'appareil associatif. Le premier point est un problème de visibilité du site à l'extérieur du territoire français. Dans un contexte de globalisation et d'intégration régionale, les actions de l'association se doivent d'aller au-delà des frontières françaises afin de partager avec les collectivités voisines les expériences de la France en matière de l'Internet de proximité. Bien que l'association ait des objectifs nationaux, elle travaille avant avec des outils numériques et, à ce titre, faire des efforts pour mieux s'ouvrir au reste du mon monde qui l'entoure. La preuve en est que le site et les initiatives de l'association sont visités par les français, en moyenne plus de 8000 visites par mois, par contre les chiffres de visite du site sont en-dessous de 100 visites dans les autres pays de l'union européenne. La cause de cette différence tient à deux éléments à savoir la langue de diffusion et d'accessibilité linguistique et de référencement.

Aujourd'hui la diffusion des contenus numériques se fait plus dans les langues dites « internationales » comme l'anglais, l'arabe, le chinois mais l'énorme diffusion de l'association se fait seulement en français. Les différentes consultations des données statistiques par territoires et pays montrent le frein que constitue la langue pour l'accessibilité du site dans les pays anglophones. En Australie par exemple, dans l'intervalle du 22 mai au 21 juin 2008 aucun internaute n'a visité le site, trois visiteurs en Russie, et un visiteur en Chine.

A côté de cette carence, s'ajoute le problème de référencement du site. Sur le plan national, le site est bien visible de partout mais dans le reste da la francophonie, le problème demeure entier. Peu d'internautes connaissent le site.

Une autre difficulté logistique que nous avons jugée gênante pour l'association est le manque de siège social digne de son nom. En effet, à Paris le manque d'espace vital est un véritable problème aussi bien pour les personnes que pour les sociétés. Et Villes Internet traverse ces périodes de précarité. Actuellement, l'association partage les locaux avec un autre service. Cette situation contraint une productivité optimale des agents même si des efforts sont consentis par chacun pour donner le meilleur de lui-même. Du point de vue administratif, cet état de fait freine le bon fonctionnement de l'association pour ce qui concerne la prise de certaines décisions. A plusieurs reprises, la responsable se sent obligée de sortir du service afin de traiter certaines affaires. Ces gestes répétés décrivent indirectement l'inconfort et l'instabilité professionnelle dans lesquels les agents travaillent au sein de l'association. Non seulement c'est gênant pour les agents mais aussi pour les collectivités locales avec lesquelles l'association travaille. Le décor fait partie des éléments stylistiques dans le marketing stratégique qui marque le client, malheureusement, les actuels locaux ne sont pas adaptés à ce genre de présentation pour avoir un impact visuel sur les visiteurs.

Difficultés de disponibilité

Pour ce qui est de la mission elle-même, les difficultés rencontrées sont notamment celles qui ressortissent de la disponibilité, de la communication et de la logistique.

Le stage est programmé dans la même période que le lancement du label édition 2008 or à cette période tous les membres de l'association sont pris par les préparatifs dudit évènement et n'ont pas assez de temps à consacrer aux stagiaires. Le premier mois fut très rude car il est consacré à la mise en ligne label 2008 et coïncide avec nos premiers jours dans l'association. D'emblée prendre en main certaines tâches s'est avéré difficile car le maitre de stage est très sollicité et notre encadrement et le planning élaborés subirent quelques modifications surtout en ce qui concerne la validation des actes et documents essentiels au projet. L'équipe était bien favorable à nous accompagner mais elle n'est toujours pas disponible à répondre à certaines questions. La solution intermédiaire le plus souvent adoptée est le report des activités à valider.

2. Difficultés spécifiques liées au projet Villes Internet Afrique :

Dans la gestion de ce projet aussi, certains handicaps non des moindres ont jalonné le parcours du projet. Dans ce volet, le problème le plus dominant est la difficulté de communication et de décision entre tous les membres du comité de pilotage. Pour cause, les correspondants pour diverses raisons ne répondent pas toujours aux courriers électroniques qui leur sont émis pour traiter de certains dossiers urgents. En Afrique, ce phénomène est récurrent et bloque par conséquent le workflow d'exécution des tâches. Et durant tout le pilotage, ce problème de communication s'est posé avec acuité et a par conséquent retardé certaines phases du planning.

3. Difficultés personnelles

Pour ce qui nous concerne personnellement, la plus grande entrave qui a déstabilisé et perturbé notre stage est le manque de logement. Ce problème s'est posé quelques jours après notre arrivée à Paris. Il a fallu un sacrifice supplémentaire pour aller au bout de la mission. Sans logement fixe, il nous été très pénible de travailler dans la tranquillité dans le cadre de la rédaction de ce rapport. La responsable de la structure a en vain tenté de résoudre ce problème et nous sommes contraint de faire le stage dans les conditions les plus délicates.

Du point de vue professionnel, certaines contraintes d'organisations ont retardé le processus de pilotage enclenché comme énumérées plus haut.

Voilà autant de petites difficultés auxquelles nous proposerons des pistes de solutions dans le dernier volet qui va suivre.

4. LES SOLUTIONS ET SUGGESTIONS

Eu égard à tout ce qui précède, quelques suggestions et propositions nous semblent pertinentes à faire pour pallier aux manquements constatés ou vécus.

4.1. Dynamiser et éclater l'association en s'appuyant sur le bénévolat.

Dans les pages précédentes, nous avons relevé certains manquements d'organisation auxquels il convient de trouver des solutions. Parmi ces manquements, nous avons insisté sur le fait que l'association s'élargit très lentement. Redynamiser cette structure revient dans un premier temps à penser aux stratégies d'expansion pratiquées par d'autres organismes similaires à travers le monde entier. En effet, l'éclatement d'une association en réseaux locaux et régionaux constitue aujourd'hui une puissante stratégie de son émergence. Sur le plan continental et mondial, l'exemple des associations comme l' « IC-Volontaires » ou AEDEC sont d'actualité. En effet, « IC Volontaires » est une organisation internationale à but non lucratif spécialisée dans le domaine de la communication électronique et s'est toujours appuyée sur des chargés de misions et sur des collaborateurs bénévoles pour s'implanter sur différents territoires et s'élargir. Et c'est grâce à cette technique de « fourmi » que cette association a su gagner du terrain et le monde entier. Dans ce dispositif, les bénévoles signent les contrats de sacrifier une partie de leur temps pour travailler avec l'association.

Si l'association Villes Internet adopte cette pratique dans les pays voisins d'Europe, elle pourra dans les cinq années à venir compter s'internationaliser avec de nouvelles perspectives de fonctionnement et de partenariat. La première phase du projet d'extension consistera à solliciter simplement des volontaires de différents pays de l'Union à communiquer sur les programmes de Villes internet et du label auprès de leurs élus. Étant donné que les contenus de Villes Internet sont diffusés gratuitement pour l'édification des citoyens, les bénévoles s'en serviront pour informer, sensibiliser pour une meilleure pénétration des objectifs du label.

Ce sera une ouverture de Villes Internet sur le monde et une raison d'introduire des cahiers de doléances auprès des instances financières comme la banque mondiale qui financent ce genre d'actions. L'exemple de « IC Volontaires » est un cas parmi tant d'autres en ce sens qu'elle est reconnue par l'Organisation des Nations Unies et s'appuie sur le schéma des volontaires canalisés dans leurs tâches par une minorité de salariés professionnels.

Expérimenter donc cette stratégie de déploiement d'abord à l'Intérieur de la France permettra à l'association d'avoir des succursales dans des pays comme la Suisse, la Belgique, Luxembourg, Angleterre. Avec ces représentations, l'association Villes Internet sortira petit à petit de son cadre national pour s'imposer sur la scène mondiale avec des visions plus vastes et riches susceptibles d'élargir le cadre du label et partant de toute l'association.

4.2. Optimiser l' « internalisation » du site.

Les démarches techniques d'optimisation et d'intégration de nouvelles fonctionnalités au site sont en cours mais il convient également de prendre en compte l'universalisme des objectifs de l'association : offrir un service qui va au-delà des frontières françaises car le numérique n'a plus de barrière. Mais il y a un prix à payer pour s'ouvrir à d'autres nations et collectivités locales. Une analyse statistique de visites du site dans la période du 1er janvier 2008 au 6 juin 2008 montre clairement que plusieurs pays s'intéressent aux actions de Villes Internet. Mais le problème auquel ces pays sont confrontés est celui de moyen de transmission des contenus. Bien que l'association soit dédiée aux collectivités locales de la France des internautes d'autres langues et nations visitent le site mais selon les statistiques recueillies sur le site de l'association le 6 juin 2008, les contenus et les initiatives diffusés n'ont pas assez d'impacts sur les pays anglophones et moins encore sur les lusophones comme le témoigne ce schéma élaboré à partir d'un traitement de données brutes générées par le site au moyen Google analystics (Schéma ci-après).

En effet, sur dix pays comparés, la France seule occupe 94% du nombre des visiteurs. Mais dans un contexte de mondialisation des cultures et des pratiques, l'accessibilité d'un site sur le monde entier est une fenêtre qui s'ouvre sur des territoires pour des échanges d'expérience et d'approche territoriale. Dans une perspective partenariale, l'accessibilité des contenus de l'association serait un autre moyen de rentrer dans d'autres réseaux mondiaux pour solliciter des fonds. L'exemple des fonds américains, chinois et indiens en matière de financement des initiatives de développement des TIC est remarquable.

C'est à ce seul prix que les actions de l'association s'imposeront à l'échelle mondiale. Ce faisant, il sera possible d'envisager d'autres projets innovants pour pérenniser la vie de l'association. Si l'on parvient à intégrer des outils de traduction sur le site, l'association pourra librement s'externaliser dans les pays comme la Chine, le Nigéria , l'Afrique du sud, le Canada pour promouvoir ses actions et tisser des relations de partenariat solides.

Figure 20 : Proportion de visite par critères linguistique et d'accessibilité

4.3. Ouverture d'une rubrique « courriel International »

L'une des propositions qui permettra aussi à l'association de faire connaître ses actions en aux collectivités étrangères est la création d'un courriel international consacré à la diffusion trimestrielle d'initiatives des collectivités locales sur les sites web des collectivités qui participent au label Villes Internet Afrique. L'objectif premier est d'amener ces territoires à s'intéresser aux différents programmes de l'association pour y tirer profit.

Quelles leçons tirer de cette évaluation  du projet Villes Internet Afrique ? Comme un travail de fourmi et de la mise en commun des savoirs cette évaluation, nous a aidé à formaliser d'une manière claire, les lignes directives du projet avec grand espoir de le déployer partout dans tous les pays francophones de l'Afrique de l'ouest. Disons que c'est une importante étape du projet qui est affranchie car elle a permis de mobiliser toutes les intelligences nécessaires à la maîtrise des mécanismes du pilotage du projet et les ressources humaines, techniques, stratégiques et financières à consentir dans la réalisation de cette initiative.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Je voudrais vivre pour étudier, non pas étudier pour vivre"   Francis Bacon