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Du label ville internet au projet villes internet Afrique : proposition d'un manuel d'adaptation du label aux collectivités africaines

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par Komi KOUNAKOU
Université Toulouse Le Mirail - Master II en eAdministration et solidarité numérique 2008
  

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SECONDE PARTIE

LES TRAVAUX RÉALISÉS

SECONDE PARTIE

LES TRAVAUX RÉALISÉS

Comme annoncé dans la conclusion de la première partie, le présent volet de notre travail se consacre à l'évaluation proprement dite du label. Nous aborderons cette thématique dans une approche théorique dans un premier temps et dans un second temps sa phase pratique en application au projet Villes internet Afrique. Un accent particulier sera mis sur la définition du projet avec les partenaires, sur la phase d'exécution. Pour boucler le rapport nous évoquerons les difficultés qui ont émaillé nos missions et les suggestions de solution envisagées.

I- ÉVALUATION DU LABEL

1- APPROCHE THÉORIQUE DE L'ÉVALUATION DU LABEL

1.1 Définition et délimitation du concept

Véritable acte politique du management, l'évaluation est une démarche capitale et incontournable dans la gestion de projet. Elle consiste à faire une analyse de faisabilité, d'efficience, de coût et de pertinence d'un projet.

Parmi les nombreuses définitions de l'évaluation, nous avons voulu mettre l'accent sur celle de Marc-Henry BROCH et Françoise CROS qui considèrent l'évaluation de projet comme:

«Un acte social, inséré dans un tissu fait d'individus travaillant dans le même organisme; un acte méthodologique en ce qu'il nécessite des compétences dans l'élaboration et l'utilisation d'instruments pertinents dans un ensemble cohérent de procédures et de processus; un acte stratégique qui s'inscrit dans une relation entre le commanditaire et les acteurs du projet ;un acte décisionnel où l'évaluateur choisit la manière dont il va conduire l'évaluation du projet et il va négocier avec les différentes instances de l'entreprise, y compris avec le commanditaire.9(*)»

En d'autres termes, l'évaluation consiste à porter un jugement sur la valeur d'une action à venir pour en jauger la pertinence, son efficience, son efficacité, sa cohérence, sa viabilité, son effectivité et son impact sur l'environnement de déploiement. Autrement, l'évaluation n'est pas une démarche simple mais une chaîne complexe de paramètres à examiner en détail de façon à mieux cerner les contours d'un projet. Et en gestion des projets, l'évaluation permet au chef de projet d'obtenir des informations utiles sur le contexte, le degré de réussite du projet et de constater les écarts afin de guider les choix et les méthodologies de conduite telles que l'approche quantitative ou qualitative. Mais faire une évaluation est-il nécessaire dans le cadre de notre projet ? L'évaluation peut-elle apporter une valeur ajoutée au label Villes Internet et au projet Villes Internet Afrique ? A ces questions nos affirmations et hypothèses sont positives et fondées sur deux méthodes d'approche à savoir :

a) L'évaluation-bilan : cette démarche consiste à faire l'inventaire des actions de l'association Villes Internet du point de vue impact du label sur les territoires impliqués dans l'association ; identifier les limites de l'initiative et envisager quelques pistes de solution. Il s'agira en définitive d'un bilan global du label tant sur le plan qualitatif que quantitatif.

b) L'évaluation de prospection. Elle consiste à vérifier la viabilité, la pertinence et la faisabilité du projet Villes Internet Afrique. Si l'association disposait de moyens financiers, cette mission d'évaluation devra se faire sur le terrain pour mieux mesurer les enjeux du projet. Étant donc limité par les moyens, nous nous appuierons essentiellement sur des enquêtes virtuelles et certains travaux du programme eAtlas pour aborder la problématique.

Dans les deux cas, les résultats attendus de l'évaluation contribueront à améliorer la qualité des services au sein de l'association d'une part, et à trouver des stratégies les mieux adaptées pour gérer le projet Villes Internet Afrique. Pour aboutir à des conclusions fiables nous nous fonderons sur des critères quantitatifs et qualitatifs pour mieux apprécier ces conclusions. Cette démarche nous amène dans une première partie à l'état de lieux du Label Villes Internet depuis sa création en 1998 et dans une seconde partie à étudier les conditions de faisabilité et de réalisation du projet Label Villes Internet Afrique.

1.3 ÉTAT DES LIEUX DU LE LABEL VILLES INTERNET

1.3.1- Approche d'acception du terme « label »

Le terme « Label » est l'un des mots les plus utilisés depuis les trois dernières décennies dans plusieurs domaines aussi bien sur le plan scientifique, juridique, commercial qu'à artistique. D'emblée, son emploi se prête très souvent à confusion. Pour mieux conceptualiser cette notion de label vu sous l'angle de Villes Internet, essayons d'abord de comprendre les différentes considérations sémantiques que prend le concept selon le temps et les contextes.

Dans une perspective commerciale, le mot «label» désigne une marque de qualité attestant d'un avantage significatif apporté par un produit au consommateur. Juridiquement, c'est aussi, il est perçu comme « une marque de garantie » apposée sur un projet en certificat de qualité et en approuvant les conditions de sa réalisation. Vu sous ces angles là, un label est une référence d'identité et de responsabilité de transaction ou de reproduction d'une unité de fabrique ou encore une certification officielle qui régit un contrat et lie du même coup ses signataires.

Au demeurant, la philosophie du label varie selon les milieux et les finalités qui lui sont assignées. De ce point de vue, quelle connotation revêt ce terme dans l'optique de l'association Villes Internet?

Dans la politique technologique de l'association Villes Internet la terminologie «label» prend une coloration beaucoup plus stratégique: ce n'est pas seulement une marque déposée et immuable mais plutôt un outil, un instrument de travail qui évolue avec les innovations des technologies et des usages sociaux. Il rime avec « innovation technologique locale et récompense». C'est dans ce cadre qu'il convient de le placer. Loin d'être un simple certificat attestant de la qualité d'un produit à caractère commercial, le Label Villes Internet est un «prix», «une récompense d'excellence» qui atteste et encourage les efforts des collectivités locales dans les domaines technologies nouvelles. Il est décerné, chaque année, aux collectivités de France et d'ailleurs ayant participé au concours lié audit label. Le label vise le développement numérique territorial des villes de toute taille par la professionnalisation des pratiques sociales des usages.

M. Thomas CHUETTE, chargé de missions à l'association dira:

« Les professionnels du secteur [de l'Internet] s'accordent à dire que les labels vont encore se multiplier, offrant une palette plus large d'activités certifiées, de domaines labellisés....Le label Villes Internet a, lui, intégré la question des logiciels libres et insiste de plus en plus sur le problème de l'accessibilité, notamment pour les déficients visuels10(*)»

Un distinguo se fait sentir alors dans les missions du label Villes Internet. Le label est plus un outil de communication, de comparaison d'innovation et de projection sociale qu'un simple instrument de compétition . Et le même auteur de renchérir qu' « au vue de la communication territoriale, le label est un véritable outil de promotion pour l'équipe municipale en place. Il vient saluer une politique de la ville bâtie sur le long terme, en concertation avec les habitants et les acteurs locaux 11(*)»

C'est un instrument et une stratégie d'émulation qui permettent aux collectivités d'innover leurs pratiques en TIC par le déploiement des initiatives ambitieuses au service du citoyen. Contrairement à d'autres formes de label, l'initiative Label Villes Internet suit l'évolution des Technologies et s'adapte au changement. A ce titre, nous osons dire qu'il constitue un « baromètre » par lequel les experts de l'association mesurent le niveau d'innovation technologique de la société française. Le journaliste Jacques évoquant la place du label dans le processus de changement des collectivités écrit:

« L'association Villes Internet a acquis en huit ans d'activités un rôle de carrefour et de ressources au sein des réseaux de l'Internet citoyen et particulièrement des collectivités territoriales»12(*)

Certes, l'impact du label en France et dans le monde dix ans après n'est plus à démontrer. Grâce à cet outil plusieurs collectivités locales connaissent de notables changements dans leurs cités. Ces changements touchent quasiment tous les domaines: l'administration locale, la politique le commerce, l'artisanat pour ne citer que ceux-là.

Finalement quel bilan peut-on faire de ce label après une décennie d'existence ?

1.3.2 Bilan des neuf (9) ans de labellisation en France

Faire un bilan exhaustif du label après dix ans est une gageure tant les réalisations sont variées et denses en terme de contenus. Ceci étant, nous essayerons d'aborder les aspects clés qui concernent directement le Label. Nous évoquerons, l'évolution de l'organisation technique et les impacts du dit label sur la diffusion de la société de l'information dans les collectivités locales.

ü L'organisation technique du label

Le label est une évaluation et une comparaison des pratiques citoyennes des usages de l'Internet au sein des collectivités locales. De ce point de vue, l'organisation procède d'une méthodologie qui est propre à l'association Villes internet. La méthode adoptée est un questionnaire qui porte sur les thématiques liées aux innovations dans les usages des TIC et leur appropriation par les collectivités locales. Étant un outil pédagogique et de mesure, le questionnaire reste une sorte de « gouvernail » qui fait avancer les initiatives des villes et des villages. A ce titre, il est en perpétuelle mutation aussi bien dans la forme que dans le fonds. Ce label est fondé sur un questionnaire. Mais comment définir dans notre contexte le concept ?

Un questionnaire est une liste de questions sur un jeu ou sur une évaluation. En effet, depuis le début de l'organisation du label, la structure du questionnaire est évolutive de dix (10) points c'est-à-dire de dix nouvelles questions jamais posées. Cette recherche d'innovation répond à la philosophie de l'association qui se veut un organe de veille technologique et de gestion du changement. Bâti autour des thématiques nouvelles et diversifiées le questionnaire est une fiche technique qui touche tous les domaines sociaux des usages des nouvelles technologies de l'information et de la communication. Il s'agit d'un travail de fil à aiguille qui prend plusieurs semaines d'élaboration et de validation. Un autre aspect du questionnaire tient dans sa présentation ergonomique. Comme le disait Roland Barthes13(*) dans le Degré zéro de l'écriture 14(*)« le fond, c'est la forme ». C'est dire que la confection des questions tient compte de la présentation visuelle non pas pour plaire mais pour répondre aux normes de la communication numérique. C'est une règle d'accessibilité qu'esthétique. D'après les normes de Web Accessibity Initiative (WAI)15(*), l'aspect chromatique des contenus numériques est considéré comme un élément fondamental de visibilité du site. Il permet donc à tout usager de pouvoir s'informer sans difficulté tout en prenant en compte les handicapés. C'est dans cet esprit que le questionnaire est reformulé chaque année afin de mieux se mettre en phase avec les innovations introduites dans les usages au sein des collectivités. L'autre portée de cette stratégie est l'actualisation du jeu dans le but de motiver les acteurs locaux qui s'y intéressent d'une part et stimuler les collectivités n'ayant pas pensé aux aspects pratiques des usages soulevés dans le questionnaire à se mettre à jour. C'est tout un art, un processus d'invitation que l'association lance chaque année aux collectivités .Ce faisant, elle les amène progressivement à une totale gouvernance des usages pour l'épanouissement de la cité.

L'édition 2008 illustre bien cette philosophie d'innovation de l'association en ce qui concerne le label comme nous l'indique la figure ci-dessous. Interface du questionnaire 2008

Figure n.7 : Interface du questionnaire 2008

Disons que Villes Internet acquiert une expérience significative dans la préparation du label si bien que sa façon de concevoir les différents outils pédagogiques connaît une nette amélioration.

A cette présentation est associé un système de sécurisation du questionnaire par lequel seules les collectivités locales inscrites sur le site ont libre accès pour participer au Label.

Le questionnaire est un graphe thématique sur de nouveaux usages sociaux .Les questions sont toutes orientées vers la promotion et l'appropriation des innovations.

La thématique est, dans toute oeuvre, un moteur essentiel comme un gouvernail l'est pour bateau. C'est autour du thème qu'évolue une action. Donc la question des thèmes du label s'avère très importante car elle trace la courbe technologique des collectivités. Chaque année, les thèmes abordés dans le questionnaire dressent visiblement un graphique qui montre le niveau d'appropriation des TIC par collectivités participantes au label. C'est dire que l'objectif premier de cette pratique réside dans les engagements de l'association à amener les acteurs locaux à innover leurs pratiques quotidiennes en matière d'usage d'Internet. De l'administration locale aux usages, les réalisations sont variées et motivantes. Figure n. 8 (Source : wwwivilles-internet.net)

Mais nous insisterons sur les thèmes de la démocratie locale et e la décentralisation locale. Le droit à la liberté d'opinion et de parole est au centre de tous les débats politiques. Ces deux thèmes font figure de proue dans tous les questionnaires depuis la création du label. C'est finalement dire que la question de liberté de presse publique est un véritable défi. Même si d'une année à une autre ces deux fonds thématiques ne sont pas directement évoqués, ils apparaissent d'une manière subtile. Ceci veut dire que le questionnaire est dynamique avant tout. En 2007 par exemple, les thématiques abordées sont tournées vers l'administration et l'e-gouvernance mais l'édition 2008 est, lui, plutôt tourné vers les usages citoyens sur toutes ses formes. Bien que les questions soient sans cesse renouvelées, une récurrence thématique semble se dégager : c'est le thème de la démocratie participative. Quelque soit l'orientation méthodologique que prend le questionnaire d'une année à une autre, la problématique de la liberté d'opinion revient toujours sous des vocables variés. Cette organisation technique du questionnaire a d'impressionnantes incidences sur la vie des collectivités locales.

ü L'impact socioculturel du label dans les collectivités.

L'autre aspect de l'évaluation du label est l'identification de l'impact du label sur la vie sociopolitique, économique des collectivités locales. Pour nous rendre compte de cette évolution nous avons fait l'e-visite d'un échantillon représentatif de sites de collectivités locales. A l'issue de cette enquête, nous nous sommes rendu compte que plusieurs villes et collectivités locales développent divers projets de développement socio culturels pour l'épanouissement des citoyens.

ü Impact économique du label.

A partir du label des milliers de projets de développement voient le jour dans les villes. C'est finalement un « stimulus qui crée au sein des villes une sorte d'émulation pour entrer dans l'ère de l'innovation et du changement économique. Les entreprises de type PME/PMI , les artisans et commerçants bénéficient de l'ensemble du matériel en accès libre pour développer les affaires.

ü Impact géographique du label

Sur le plan géographique, les actions et les initiatives encouragées par le programme Label Ville Internet constituent, aujourd'hui, en France une pépinière de foyers de stratégies d'aménagement numériques des territoires. Les Villes Numériques se multiplient à travers toutes les régions. Ces résultats attestent de la place stratégique qu'occupe Villes Internet dans les programmes nationaux de lutte contre la fracture numérique. La figure ci-dessous est un échantillon des villes numériques de la région d'Aquitaine inscrites sur la plate forme de Villes Internet. Chaque ville propose une ou des initiatives qui favorisent la généralisation des TIC dans les collectivités locales. Grâce à l'organisation du label, le pari contre la fracture numérique, semble être gagné sur plusieurs territoires. La cartographie des initiatives rend plus visible les villes numériques et les collectivités innovantes. C'est finalement une révolution d'information et de communication pour les usagers. Cette innovation cartographique décrit à travers toute la France, l'impact du label sur les villes et les citoyens

Figure n.9 : Vue partielle de l'interface des initiatives des villes, Région Aquitaine

ü L'action politique du label

En France, comme dans beaucoup de pays à travers le monde, la question de la politique est un jardin protégé des dirigeants et ne peuvent y accéder que ceux qui ont le droit et l'autorisation. Mais les nouvelles technologies de l'information et de la communication ont libéré les étaux: désormais grâce aux TIC, les arènes politiques sont de plus en plus flexibles et accessibles aux citoyens. D'emblée l'Internet, plus particulièrement, ouvre la voie à chacun de s'impliquer dans la vie de sa cité locale, régionale ou nationale. Cette participation citoyenne à la vie politique surtout en France est rendue possible en partie grâce à l'action sans cesse renouvelée de l'Association Villes Internet qui, au travers de ce programme de « labellisation », motive la plupart de collectivités urbaines comme rurales à s'intéresser au débat public.

D'un point de vue juridique, le concept de démocratie représentative jadis valorisée par les politiques est aujourd'hui supplanté par la «  démocratie participative » un concept social et vital sur lequel se fondent les actions de Villes Internet. C'est volontiers que beaucoup de maires et d'élus mettent en commun leurs initiatives pour permettre à leurs citoyens de développer un dialogue de proximité au travers des plates-formes d'échanges mises au point sur les sites de collectivités locales. Par le biais de ces divers programmes déployés par Villes Internet en collaboration avec les mairies et les communes, le débat politique connaît une nette avancée en matière d'échanges constructifs.

La dernière action dans le sens de l'amélioration des rapports entre politiques et citoyens date d'avril 2008 avec la réalisation concertée du site collaboratif www.debatpublic.fr .

Il s'agit une plate-forme d'échanges de vidéos éditée par Villes Internet en collaboration avec Kewego pour favoriser l'interaction entre maires, élus et citoyens. Sur ce site dédié aux dirigeants des collectivités locales, les thématiques phares comme l'Internet citoyen, le développement durable, de la démocratie participative sont abordées. Cela permet aux citoyens d'avoir une nette visibilité des actions de leurs élus comme nous l'indique l'interface du site. Figure 10 : Vue partielle du portail de débat citoyen

* 9 Marc-Henry BROCH et Françoise CROS, Évaluer le projet de notre organisation, Lyon, Chronique Sociale, p.27.

* 10 La gazette des communes, des départements, des régions, N°2, 10 déc.2007

* 11 Opt.cit : P.

* 12 Jacques www.alsasnews.fr

* 13 Ecrivain et sémiologue français né en 1915 à Manches

* 14 Essai philosophique sur le signifié et les symboles

* 15 L'initiative sur l'accessibilité du Web créée en 1997 par e World Wide Web Consortium (W3C)

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault