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Les relations diplomatiques entre le Burkina Faso et la République de Chine (Taà¯wan): enjeux politiques autour de la reconnaissance internationale du statut de la République de Chine (Taà¯wan).

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par Delwende Samuel BANDE
Université libre du Burkina - Maitrise en relations publiques internationales 2008
  

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Section 2 - Rupture et restauration des relations

Les politiques des Etats les plus faibles ou les plus pauvres sont toujours fonction de l'orientation idéologique des Etats les plus riches. Cette `real politik' s'est toujours avérée justifiée depuis les grandes conquêtes mondiales entamées dans l'antiquité jusqu'à nos jours. La Haute Volta étant un pays pauvre, nouvellement indépendant, en quête de ses marques dans un monde en pleine reconfiguration géopolitique, n'échappera pas à cette donne dans ses relations diplomatiques avec la République de Chine.

Nous l'avions dit, le pays se devait d'élargir ses horizons relationnels, ceci en vue d'échapper un temps soit peu à un système complexe afin de résoudre les problèmes qui se soulevaient à tous les niveaux, tant internes qu'externes.

L'opportunité s'offrait en Taïwan qui avait le vent en poupe, surtout auprès des occidentaux, les grands vainqueurs de la deuxième guerre mondiale. La Haute Volta faisait aussi partie des Etats sous influence occidentale par le biais de la France qui n'avait pas tout à fait coupé le lien en tant que métropole.

La République Populaire de Chine alors n'était pas fréquentable.

Un dicton africain stipule que « lorsque le cours du fleuve tourne et change de direction, le caïman se doit de le suivre ». Le cours du fleuve représente alors l'idéologie occidentale à laquelle était d'office liée la Haute Volta et le caïman, cette dernière. La relation longtemps tendue, entre le bloc occidental avec pour chef de file les Etats-Unis et le bloc communiste avec comme leader l'U.R.S.S., en était arrivée à une ère de dégel, communément appelée la « coexistence pacifique » qui nécessitait de la part des capitalistes une réorientation de leur politique internationale. La reconnaissance de Taïwan comme représentante unilatérale de la Chine n'avait plus lieu d'être, ceci d'autant que la différence tant géographique que démographique avec la Chine Populaire était évidente. En plus, il fallait désormais compter avec une future puissance régionale selon les analystes politiques, qui voyaient en la Chine un dragon endormi qu'il ne fallait pas réveiller avant le moment. Alors le transfert de compétences au niveau des Nations Unies devait s'opérer afin de parfaire cette nouvelle réorientation. Cet état de fait sonnait la fin de la reconnaissance internationale de Taïwan et du même coup des relations diplomatiques entre Taïwan et la Haute Volta qui, elle, se devait de suivre ses priorités du moment. Ses priorités se résumaient à s'assurer une place dans le concert des nations tout en s'appliquant à la construction d'une nouvelle démocratie.

C'est ainsi que la géopolitique internationale allait avoir raison d'une relation diplomatique entre Taïwan et la Haute Volta le 23 Octobre 1973 et mettre fin à une idylle de douze années.

Après 21 années de divorce, le 02 Février 1994 annonce le début d'une nouvelle relation diplomatique entre les deux entités Etatiques. Plusieurs facteurs tant politiques qu'économiques expliquent cette reprise.

D'abord, sur le plan politique et économique pour le Burkina Faso, ex Haute Volta, la situation a beaucoup évolué : au plan interne, les différentes républiques n'ayant pas pu asseoir une forme type de gestion comme formule idoine à la crise sociale qui prévalait, il fallait se permettre un nouvel essai dans le champ de la coopération bilatérale afin de pallier aux nombreux manquements. Et Taïwan se présentait maintenant en tous points de vue comme un modèle de réussite, passant du statut d'Etat sous développé à celui d'Etat riche. Il fallait copier ce modèle de miracle ; ensuite sur le plan international, la géopolitique avait profondément muté avec la quasi disparition du bloc communiste, la généralisation du système capitaliste avec l'hégémonie des Etats-Unis dans un bloc aux moyennes puissances. Même si Taïwan n'est plus à l'honneur dans plusieurs Etats, son existence est tout de même implicitement reconnue et des coopérations de toutes formes voient le jour. Cette ouverture sur le champ international va également motiver le choix du Burkina Faso au renouement du fil de la relation.

Sur le plan politique, pour Taïwan, c'est une chance inestimable à saisir, car plus on a d'Etats à son compte, mieux on pèse sur les instances internationales telles que l'O.N.U. en vue de la reconnaissance internationale du statut de l'île. Autant alors permettre un échange fructueux entre les deux Etats : aider le Burkina Faso à émerger tout en s'assurant de sa reconnaissance internationale et de son appui dans les plus hautes instances de la communauté internationale.

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"Des chercheurs qui cherchent on en trouve, des chercheurs qui trouvent, on en cherche !"   Charles de Gaulle