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L'apport de la RDC dans le commerce international de 2001 à  2007, état des lieux et perspectives

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par Christian BALEMBOMFUMU - MUNLEMVO
Université de Kinshasa - Licence 2010
  

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§2. Les performances

Les gouvernements transitoires ont réussi à inverser la tendance négative de l'économie et a entamé une amélioration de la situation économique. Pour les deux premières années du nouveau siècle, l'économie était toujours en récession, les taux de croissance étaient de -7% en 2000 et de -2% en 2001, mais depuis 2002, le taux de croissance est redevenu positif et passa à 3,5%, soutenu par l'aide massive de la Communauté internationale et par des investissements étrangers, particulièrement dans le secteur minier.45(*)

L'économie de la RDC est essentiellement basée sur l'agriculture. La part de l'agriculture au PIB, qui était tombé à 25% en 1980, est revenue à 46% en 2003. L'agriculture commerciale, qui avait joué un rôle important pendant l'ère coloniale, a presque complètement disparu à l'exception de quelques plantations de café dans la province de Kivu. Toutefois, ce secteur a connu une amélioration avec un index de la productivité agricole pour l'exportation qui est passé de 58,7 % en 1999 à 61,3% en 2003 (1995=100).

Quid de la Structure du PIB

L'industrie minière et le secteur de manufacture ont aussi atteint une meilleure performance. La contribution au PIB de l'industrie a augmenté de 18% en 1999 à 23% en 2003. L'industrie minière et les sous secteurs de la construction étaient les plus dynamiques et leur importance relative a augmenté de 7,4% à 12,3% (industrie minière) et de 3,4% à 5,9% (construction). Le secteur de manufacture et le secteur électricité & eaux ont continué la tendance de baisse et leurs parts dans le PIB est passé de 5% à 3,9% (manufacture) et de 2,2 % à 1% (électricité & eaux) dans cette même période.

La bonne performance de l'industrie minière et du secteur des métaux est due principalement à l'augmentation de la production de diamants, tant au niveau industriel qu'à plus petite échelle, et elle représente presque 75% du total de la production de minéraux en RDC. Au niveau industriel, l'ouverture d'une nouvelle usine pour le traitement de diamants a augmenté la production.

Au niveau de production à petite échelle, le Processus de Kimberley a dirigé la production dans des canaux officiels en lieu et place de la contrebande vers les pays voisins. Pour d'autres métaux, la situation semble plus morne; par exemple, la production de cuivre a continué à se détériorer avant l'affût des joint-ventures avec la Gécamines entre 1997 et 2003 car la réhabilitation des usines existantes exigeait un investissement énorme qui n'était pas attendu à court terme.

La croissance du secteur de la construction est due à la réhabilitation de l'infrastructure détruite par la guerre et financée principalement par la communauté internationale. La valeur ajoutée du secteur industriel a diminué de 3,3 % en 2003, en raison du manque d'investissement dans la modernisation des usines et le faible pouvoir d'achat de la population, bien qu'il y ait des résultats positifs dans quelques branches comme les secteurs du ciment et de l'alimentation.

Le secteur de l'électricité possède un potentiel énorme, mais jusqu'à présent inexploité. Il y a eu une augmentation de la demande domestique en électricité de basse tension par les ménages, pendant que la demande en électricité de moyenne et haute tension a baissé en raison de la faible activité industrielle. L'exportation d'électricité a baissé en raison d'une incapacité à fournir une provision stable aux clients potentiels.

Au niveau macroéconomique, après une longue période de performance économique chaotique et de déséquilibres économiques fondamentaux, la RDC poursuit un plan de stabilisation macroéconomique sous la supervision de la Banque mondiale et du FMI. En 2003, le taux d'inflation avait diminué à 16 %, comparé à 554 % en 2000, et est tombé à 9 % en 2004. Cependant, à mi-2004, le gouvernement a augmenté ses dépenses, financées par la création monétaire, pour faire face aux problèmes de sécurité dans les provinces de l'est du pays et aux dépenses des institutions politiques. Cette situation a affaibli la discipline macroéconomique et en 2005, l'inflation est montée en flèche à 21 %.

Le RDC a bénéficié de l'augmentation des prix mondiaux des matières premières en 2003 et 2004 et du retour d'investisseurs privés dans le secteur d'exportation. Le résultat a été une augmentation des exportations de cobalt, de bois de construction, de pétrole brut et de métaux précieux.

En même temps, l'importation de capitaux et de biens de consommation est montée rapidement avec la reconstruction de l'économie et l'augmentation des revenus. L'initiative d'allègement des dettes envers la RDC a permis à la balance globale des paiements de rester stable, bien que la balance commerciale se soit dégradée.

En analysant de près l'évolution récente du commerce extérieur et des termes de l'échange, il se dégage les caractéristiques suivantes :

S'agissant de l'augmentation de la part du commerce sud-sud dans les échanges mondiaux, la RDC quant à elle n'a pas assez contribué aux échanges mondiaux, au vue de son tableau évolutif des termes d'échanges, qui nous montre que, elle échange à perte.

La balance commerciale et balance des paiements indiquent un déséquilibre au niveau des importations et des exportations, même celui du transit. Le volume des biens importés est plus élevé que celui des biens exportés, l'état de délabrement et le manque de construction des infrastructures de transport moderne démontrent que conformément à toutes les théories du commerce international, telle que celle d'Adam Smith sur le coût absolu, de David RICARDO sur les avantages relatifs comparés, de John STUART Mill sur la loi de l'offre et de la demande internationale, d'Elie HECKCHER et Dominique OHLIN sur la loi des propositions des facteurs, la RDC a eu un apport insignifiant et faible durant cette période de 2001 à 2007.

La RDC connaît plus des problèmes dans sa participation aux échanges mondiaux. En ce qui concerne la baisse et l'instabilité des prix des produits primaires hors combustibles, la RDC quant à elle n'échappe pas à cette situation. La baisse des prix des produits primaires ne dépend pas de l'économie congolaise, c'est plutôt un effet que subit le pays à cause de la demande mondiale qui est en baisse surtout dans les pays dit développés qui sont les premiers importateurs de ces produits.46(*)

Pour l'instabilité des prix, elle est parfois le frais des spéculations dans le marché boursier à cause d'un certain nombre d'événement ou des paramètres imprévus. La RDC, quant à elle, a subi ses conséquences dans la vente et la commercialisation du diamant, du pétrole, du cuivre et d'autres matières premières qu'elle produit mais dont elle ne maîtrise pas les contingences internationales.

Parlant des accords commerciaux en prolifération dans plusieurs régions, ceci découle d'une politique d'intégration régionale prônée par les régions du monde qui, aujourd'hui, sentent le besoin d'organiser une intégration économique. Elle pourra aboutir à l'intégration politique et sociale qui permettra à la population de ces régions de se développer mutuellement. La RDC est membre de plusieurs regroupements à caractère économique tant au plan régional que sous-régional que mondial, tel que le COMESA, les accords de Cotonou I et II, le marché de la SADC, de la CEEAC, de la CEPGL et enfin de l'OMC.

Accord de 2007 avec la Chine47(*)

Après un voyage à Pékin du ministre des infrastructures Pierre LUMBI à l'été 2007, la Chine a annoncé en septembre 2007 un accord de crédit portant sur 8,8 milliards de dollars ayant pour objectif premier la réanimation du secteur minier. En contrepartie de l'exploitation des ressources minières (cuivre, cobalt et or), la Chine s'engage ainsi à construire les infrastructures du pays (routes, connexion à la fibre optique au WEST AFRICA CABLE SYSTEM, hôpitaux, universités, logements, etc.).

La convention de troc prévoit 6,3 milliards d'euros d'investissement, dont 4,2 destinés au développement des infrastructures et 2,1 à la relance du secteur minier, la maîtrise d'ouvrage incombant à une société mixte, la SICOMINES, dont la RDC détiendra 32% des parts. Les chantiers sont confiés à la CHINA RAILWAY Engineering Corporation et à la SINOHYDRO Corporation. Le FMI a critiqué l'engagement chinois, y voyant officiellement un alourdissement de la dette publique.

Des pays comme la France ou la Belgique voient d'un mauvais oeil la présence de la Chine, craignant que les matières premières ne changent de mains. Face à ces critiques et suite à la visite du président du FMI, Dominique Strauss-Kahn, en mai 2009 à Kinshasa, les Chinois ont partiellement reculé (Aéroports de Paris rénovera ainsi l'aéroport de N'Djili qui dessert Kinshasa, tandis qu'AREVA se voit confié la prospection et l'exploitation de l'uranium.

* 45 Rapport Annuel BCC 2000-2001

* 46 KALDOR N, « Dévaluation et Ajustement dans les PVD », in finances et développement, FMI, vol.20, n°52, Washington, juin 1983, p.36

* 47 www.wikipedia.org: l'économie de la République Démocratique du Congo

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