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L'apport de la RDC dans le commerce international de 2001 à  2007, état des lieux et perspectives

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par Christian BALEMBOMFUMU - MUNLEMVO
Université de Kinshasa - Licence 2010
  

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5. Dépendance de l'économie envers le commerce extérieur

A l'instar des économies en développement, l'économie congolaise est tributaire du commerce extérieur, c'est-à-dire des recettes qu'elle tire de ses exportations. Cette dépendance s'explique en raison de la contribution des recettes d'exportation au PIB et aux ressources fiscale ainsi que leur rôle dans l'équilibre de la balance des paiements.

En effet, pendant près de trois décennies après l'indépendance, le commerce extérieur de la RDC a joué un rôle crucial dans les finances publiques et dans la stabilité monétaire. Plus de 50 % en moyenne des recettes de l'Etat congolais provenait du commerce extérieur. Par ailleurs, la stabilité du taux de change de la monnaie congolaise et celle des prix intérieurs était assurée particulièrement grâce aux rétrocessions en devises effectuées auprès de la Banque centrale du Congo, des recettes d'exportation ; ce qui lui ont permis d'intervenir sur le marché des changes afin de stabiliser la monnaie nationale et les prix des biens et services.54(*)

Aujourd'hui, l'instabilité dans le deux secteurs susmentionnés (secteur des finances publiques et secteur monétaire) trouve entre autres raisons, la débâcle du commerce extérieur de la RDC.

En effet, ce dernier secteur n'assure plus, ni devises suffisantes à la BCC pouvant l'aider à faire face aux turpitudes qui caractérisent sa monnaie, ni des ressources fiscales à même de relever le niveau des recettes publiques.

Dans un contexte d'absence et/ou de modicité des financements extérieurs et de la déglingue des recettes intérieures depuis 1990, l'Etat et la Banque centrale du Congo ont recouru dramatiquement à la planche à billets pour financer leurs déficits attisant l'inflation et la dépréciation de la monnaie nationale. Les différentes tentatives de reproduction de ce comportement depuis 2003 ont conduit aux perturbations actuelles que connaît le programme d'ajustement avec le Fmi et la Banque mondiale, tandis que, l'absence de devises subséquente ne permet pas à la BCC d'utiliser convenablement la politique de change.

De ce fait, une crise dans les exportations est lourde de conséquence pour l'économie congolaise puisqu'elle réduit non seulement la capacité d'importation des biens dont le pays a grandement besoin, mais aussi les capacités de mobilisation des ressources fiscales, privant ainsi le pays des devises nécessaires pour le financement du développement économique.

Etant donné que les importations sont difficilement compressibles en RDC, en raison des faiblesses des industries locales à produire les biens substitutifs, une crise dans les exportations rend les pays vulnérable à une diminution de ses capacités d'importer. Ainsi, comme le souligne Michel NORRO, « les réductions éventuelles des importations ont un effet multiplicateur négatif sur le PIB. Il y va de même, ainsi lorsque la diminution des importations atteint les produits intermédiaires nécessaires à la production intérieure (particulièrement la production manufacturière, mais aussi la production agricole). »55(*)

* 54 BEN CLET, « Climat d'affaires », in journal Le Potentiel, Kinshasa, n°4289 du 7 avril 2008

* 55 NORRO, M., Economie africaine : analyse économique de l'Afrique subsaharienne, 2ème édition de Boeck, Université, Bruxelles, 1998, p.55.

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