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Importance de la couverture au sol dans la restauration des écosystèmes forestiers: cas de la Réserve de biosphère de Luki au Bas Congo

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par Patrick Muderhwa Mutabesha
Université de Kinshasa RDC - Gradué en sciences agronomiques 2010
  

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I.5. Importance de la couverture au sol

a. Conservation des sols

Cette conservation a pour but de maintenir la productivité des terres par le développement de techniques qui maintiennent les pertes de sol et des nutriments ou restaurent les milieux dégradés de façon à réduire les pertes de sols et de nutriments à un taux acceptable appelé taux d'érosion acceptable.

La manière la plus efficace et la plus économique d'éviter l'érosion et la perte de productivité du sol est de réduire l'impact des gouttes de pluie, sinon le ruissellement à sa source.

Le maintien de la couverture au sol est la première mesure à considérer, car elle assure une capacité d'infiltration maximale selon le type de sol.

On doit donc conserver un couvert végétal permettant de maintenir une couverture au sol offerte par des plantes basses, des débris organiques ou d'un taux élevé de matière organique incorporée dans la couche supérieure du sol.

L'érosion entraîne principalement les particules organiques et minérales fines présentes dans la couche supérieure du sol. Les nutriments étant principalement concentrés dans cette couche supérieure du sol, il s'en suit une baisse graduelle de productivité des sols.

Le couvert de la surface de sol est de loin la principale protection du sol contre l'érosion. Le couvert arbustif et le couvert forestier ne protègent pas le sol directement mais indirectement par la chute de matière organique qui forme la litière protectrice (Wiersum, 1985).

b. Infiltration et infiltrabilité des eaux de pluie dans le sol

Selon Lassen et al., (1955), l'infiltration représente le mouvement de l'eau près de la surface du sol. Et c'est le processus par lequel l'eau passe à travers la surface du sol ou l'entrée de l'eau jusqu'à une profondeur de 1,5 cm.

L'eau pénètre dans le sol par les pores, les fissures, les orifices pratiqués par les vers ou occasionnés par la pourriture des racines ainsi par les cavités résultants des labours ou de la préparation du sol pour la plantation (Avila, 1980).

Par contre, l'infiltrabilité ou la capacité d'infiltration, terme proposé par Hillel (1971) pour remplacer l'infiltration, est le taux maximum de pénétration de l'eau dans un sol correspondant à l'état où celui-ci se rencontre (Hewlett, 1972). En milieu boisé sur sol grossier, cette capacité est souvent plus élevée que les plus fortes intensités de précipitation. Il est à noter que l'infiltrabilité d'un sol est la valeur obtenue lorsque le taux d'infiltration devient constant après une certaine période d'apport d'eau.

Ø Facteurs et conditions qui affectent l'infiltration et l'infiltrabilité

La texture du sol détermine la dimension des pores, sa conductivité hydraulique à saturation et, par conséquent, la capacité d'infiltration.

La présence de litière ou de matière organique incorporée dans la couche supérieure du sol réduit le compactage par la battance de la pluie et, de ce fait, réduit le colmatage des macrospores permettant la pénétration rapide de l'eau dans le sol.

La rugosité de la surface favorise le stockage de l'eau et son infiltration au détriment du ruissellement.

Lorsque la surface du sol minéral est protégée, l'infiltrabilité est meilleure alors que le ruissellement de surface est faible. Cet effet s'amenuise lorsque le sol est très humide.

L'infiltrabilité augmente légèrement avec le taux d'apport d'eau (pluie, irrigation) sur sol nu, alors qu'elle est plus élevée et augmente plus fortement lorsque le sol est recouvert de végétation.

La végétation par l'apport de matières organiques, maintient la porosité de la surface du sol minéral assurant une meilleure pénétration verticale de l'eau.

Cependant, la différence de porosité non capillaire entre l'absence et la présence de végétation est semblable pour chaque type de sol, ce qui démontre l'importance de maintenir un couvert végétal permanent ou des résidus végétaux au sol.

c. Lutte contre l'érosion hydrique en milieu forestier

L'interception de la pluie sur les surfaces végétales favorise la création de gouttes plus grosses par l'amalgame des gouttelettes. Ces grosses gouttes d'eau atteignent leur vitesse terminale de chute après une distance verticale de 7 m (Hewlett, 1982) ou 8 m (Hoover, 1962).

Ainsi, seulement un couvert végétal bas est efficace pour réduire l'énergie cinétique de la pluie dans sa chute.

Une goutte tombant d'une hauteur n'a pas le temps d'atteindre sa vitesse terminale. Lorsque la matière organique n'est pas récoltée en forêt, l'impact de la pluie est absorbé très efficacement par la couche de matière organique (litière, humus), les débris ligneux et les plantes basses (Wiersum, 1983).

Il est aussi reconnu que l'exposition du sol minéral sous un couvert arborescent de plus de 8 m de hauteur peut causer des taux d'érosion très élevés. Les gouttes d'eau qui tombent du feuillage sont plus grosses que celles de la pluie et atteignent une vitesse de chute plus élevée, ce qui augmente leur impact sur le sol.

On note l'importance de la végétation basse, qui absorbe l'impact des gouttes de pluie lorsque la plantation est jeune et que la litière est en formation.

d. Régulation thermique du sol sous couvert forestier

La couverture au sol influence grandement la quantité de radiations solaires atteignant celui-ci.

L'effet d'une forêt dense est bien connu et même une végétation champêtre a une influence très notable, spécialement sur les fluctuations de température.

Les sols nus se réchauffent plus vite et se refroidissent également plus rapidement que ceux couverts de végétation ou de paillis.

Les températures du sol sont influencées par ce qui les recouvre et spécialement par les résidus organiques ou autres types de paillis placés sur la surface du sol. En plus de diminuer l'évaporation dans l'eau de la surface du sol, les différentes couvertures au sol tendent à amenuiser les extrêmes de température.

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